Bonjour tout le monde!
C’est parti pour la suite de la rétrospective de la Diagonale écossaise, avec notre deuxième journée sur le West Highland Way, qui nous a fait franchir la barre des 300 km cumulés! 🙂
Cette journée aura été longue et chaude mais ponctuée de moments magiques! On était tout de même bien crevés à la fin, notamment car on n’a pas très bien dormi à cause du vent, fort bruyant durant la nuit, et en plus on s’est levés tôt.




J’ai été réveillée par le chant des oiseaux (il y a pire, j’avoue), dont l’ubiquiste coucou, et les gueuletons des moutons, qui semblaient jouer à “Marco! Polo!”. ^^ Je suis sortie de la tente une première fois vers 5h30 pour faire pipi, et le paysage était si beau que je suis ensuite allée prendre l’appareil photo pour capturer l’ambiance de l’aube, avec les nuages roulant délicatement sur les collines.




La vue sur Loch Lomond et Conic Hill était splendide. Par contre, ça soufflait si fort, il faisait méga froid (alors qu’on avait eu bien chaud dans la tente pendant la nuit). On a plié la tente tant bien que mal dans le vent (elle a voulu avaler José, haha, qui était couché dessus pour la tenir en place! ^^), on a pris quelques photos, puis on a attaqué l’ascension de Conic Hill.




Grâce au soleil et à l’effort, on s’est vite réchauffés. On avait déjà gravi Conic Hill en 2016, lors de nos premières vacances ensemble en Ecosse, et ça nous a fait plaisir de retrouver cet endroit.


On est montés vite jusqu’au sommet, on se sentait en pleine forme malgré la nuit un peu courte. Tôt le matin, il n’y avait personne, et c’était très paisible.




Depuis le sommet, on a admiré la vue mais on n’a pas fait long feu: le vent soufflait méga fort et, par conséquent, il faisait méga froid.
On s’est rapidement éloignés du sommet pour se réfugier dans un petit creux, dans l’idée de se protéger du vent froid pour manger tranquillement notre porridge — mais ce n’était pas très efficace et on a dû enfiler plein de couches. Heureusement, on avait du chocolat chaud pour se réchauffer! 😉





Pendant qu’on mangeait notre porridge en admirant le paysage, on a eu la belle surprise de voir passer un busard Saint-Martin (hen harrier) mâle, j’étais hyper contente! C’est un rapace menacé en Ecosse, typique des landes à bruyères, et on n’en croise pas très souvent (on avait eu la chance d’en observer sur Islay, en 2022). Je vous épargne les photos de point gris flou, il était un peu trop loin et vif pour l’appareil photo et mes doigts gelés… ^^


On a ensuite attaqué la descente jusqu’à Balmaha. Le sentier de Conic Hill est très, très fréquenté — ça se comprend, c’est une balade accessible avec un très bon rapport effort/vue, en plein coeur du parc national du Loch Lomond et des Trossachs — et il a récemment été refait pour limiter les gros problèmes d’érosion. J’avais lu plein d’avis négatifs sur ce nouveau chemin — qui ressemble un peu à une autoroute blanche qui coupe la colline, il se voit de très loin, on l’avait d’ailleurs repéré en 2024 en faisant du paddle sur la rive opposée du loch — mais on a trouvé que ça allait: c’est en gros un long escalier de pierre, pas super agréable mais probablement nécessaire vu la fréquentation. En descendant, on a d’ailleurs croisé déjà pas mal de promeneurs qui montaient.


Arrivés à Balmaha, on s’octroie une pause calorique chez St Mocha où, même si on pouvait s’y attendre, on a été épatés par leur mocha, absolument délicieux! On a aussi été pas mal épatés par leurs toilettes: la chasse d’eau était un porte-filtre à café, haha! St Mocha est décidément mon saint préféré. ^^’


Puis on s’est remis en marche. La journée a consisté à longer le Loch Lomond de plus ou moins près (et pareil la journée suivante, d’ailleurs, car c’est un loooong loch!).




Sur notre chemin, on a trouvé un panneau daté du 1er avril sur la conservation du Haggis. Il nous a bien fait rire, haha! C’est un peu une blague récurrente en Ecosse, et particulièrement le long du WHW, de faire croire aux touristes que le haggis est un véritable animal sauvage — apparenté aux Gremlins, apparemment. On a d’ailleurs croisé plusieurs personnes qui étaient tombées dans le panneau, et d’autres qui ne savaient plus quoi croire, tellement certains se donnent de la peine pour faire vivre ce canular. ^^





Eau bleue scintillant au soleil, plages de galets, splendides forêts tapissées de bluebells et bébés fougères, avec mousses et lichens poussant sur les troncs et vieilles pierres… C’était vraiment très beau, mais on commençait à sentir la fatigue et la chaleur.




D’après le MET Office, il faisait 21°C. Et je vous jure, 21°C en Ecosse, on dirait 28°C à la maison. En plus, le chemin montait très fréquemment, pour redescendre juste derrière, façon dos de Nessie.




A un moment, on a donc fait une petite pause sur une plage de galets pour tremper les pieds et se reposer, tout en regardant un hydravion “alochir” puis redécoller droit derrière.


Pas à pas, on atteint enfin Rowardennan. Il n’est “que” 16h, mais on sent la fatigue du réveil matinal (on a commencé à marcher à 7h30, ce qui est tôt pour les marmottes que nous sommes) et aussi le fait qu’on n’a pas du tout assez mangé (juste du porridge et un cinnamon bun à Balmaha, en gros). On se pose donc sur la terrasse du Clansman, le resto de l’hôtel de Rowardennan, pour boire un cidre et manger des fish’n chips / burger. On cuit au soleil et on pique presque du nez, on arrive à peine à finir nos assiettes, c’est tragique! ^^



On n’a pas la méga motivation mais il faut bien qu’on se remette en route car il nous reste >2 km avant de quitter la “Camping Management Zone” où le bivouac est interdit. Eh oui, victime de son succès (au vu de sa proximité avec Glasgow et de l’irrespect intolérable d’une part grandissante d’idiots), le parc national du Loch Lomond & Trossachs s’est vu obligé de définir des zones où le camping sauvage est interdit, suite à des nuisances et déprédations dans les coins facilement accessibles (imaginez des tas de déchets et matos de camping abandonné, feux sauvages…). Quelques permis pour camper dans des zones spécifiques sont délivrés chaque jour, mais il y en a peu et il faut s’y prendre à l’avance pour en obtenir un — on n’en avait pas acheté, donc. Ce n’est pas dramatique, il suffit de sortir de la zone proscrite, qui se termine peu après Rowardennan.



On était fatigués, mais heureusement ce dernier bout de la journée est passé plutôt vite. Et on n’a pas tergiversé: sitôt la zone interdite quittée, on s’est installés sur le premier spot convenable qu’on a trouvé, dans la forêt, un peu en surplomb du loch. C’est un coin fréquenté (clairement un effet lié à la management zone) et des campeurs précédents ont clairement fait des feux et abandonné leurs déchets (PQ, cannettes de bière et BBQ jetables… c’est tellement rageant!) mais on a miraculeusement trouvé un spot plutôt propre.




Puisant dans nos dernières forces, on monte la tente puis on descend à la plage pour se laver un peu (= se baigner, car on n’utilise jamais de savon, aussi “naturel” soit-il, directement dans les plans d’eau).
L’eau était froide et j’ai mis du temps à m’immerger, mais ça m’a fait un bien fou! On a séché sur des rochers au soleil, avant de retourner à la tente pour une soirée tranquille au son des coucous (et des jet-skis vrombissant sur le loch…).





Et voilà, c’était le récit de cette deuxième journée sur le WHW!
A la prochaine, pour encore plus de photos du Loch Lomond…! 😉
[Distance Jour 15: 21.3 km et 682 m de dénivelé positif]
[Distance cumulée: 311.3 km]


