Bonjour tout le monde!
Aujourd’hui, pour la suite de la rétrospective écossaise 2023, je vous emmène sur l’île de May, où nous avons passé une magnifique journée avec Mathilde et Jonathan. Cette île se trouve dans le Firth of Forth et est aujourd’hui une réserve naturelle, connue pour ses colonies d’oiseaux marins et, notamment, de macareux!
Cette journée a commencé par un peu de route direction le Fife. Après une traversée du Forth Bridge, et plein de champs de colza et villages bucoliques défilant par la fenêtre, on arrive à Anstruther, où on a juste eu le temps d’avaler un sausage roll avant d’embarquer sur le “May Princess”.


Il y avait pas mal de vent, et donc de houle, mais la traversée s’est bien passée. Très vite, on a vu des fous de Bassan flottant sur les flots, puis des razorbills, puis des puffins! On était super enthousiastes, comme à peu près tout le monde sur le bateau, dont un petit garçon qui avait un puffin en peluche prénommé “Poofin”. On a vu des phoques gris se prélassant sur des rochers, puis on a débarqué au paradis des oiseaux.
En arrivant sur l’île, tout le monde doit désinfecter ses chaussures en marchant sur un tapis, par précaution pour éviter les épidémies de grippe aviaire. L’Ecosse a vu une recrudescence de ce virus ces dernières années, avec des effets dévastateurs sur certaines colonies. Pour les intéressés, la photographe Rachel Bigsby a documenté le phénomène dans une série de photos poignantes.
Une fois débarqués et les pieds désinfectés, on commence par aller voir le sud de l’île. Celle-ci est couverte de fleurs, lui donnant un bel air printanier.


On arrive rapidement au bord des premières falaises, qui sont en effervescence. Ça grouille de macareux, razorbills, kittiwakes, goélands, guillemots et cormorans.



Il y a des nids partout, et on aura vu plein d’oeufs, ainsi que de jeunes cormorans.





J’adore les teintes jaunes ponctuant la vie de l’île. Le lichen couvrant les rochers. Les joues/becs des cormorans. L’intérieur de la bouche des razorbills.





J’ai pris énormément de plaisir à prendre plein de photos, mais je trouve les colonies d’oiseaux difficiles à photographier. Il y a plein de mouvement et d’agitation, et tant de choses à regarder de tous côtés. Je vous invite vraiment à aller voir le travail de Rachel Bigsby, car elle maîtrise magnifiquement le sujet.






Au sud-ouest de l’île, on voyait bien Bass Rock et North Berwick Law, qui amènent un peu de relief à la région d’East Lothian.




Les puffins, les phoques, la beauté de la côte… C’était vraiment une magnifique balade. On n’avançait pas vite, s’arrêtant tous les trois pas pour admirer un oiseau ou le paysage. Et heureusement qu’on marchait lentement, car il fallait faire attention où on mettait les pieds! Les femelles d’eiders à duvet qui couvaient étaient si immobiles et bien camouflées qu’on les apercevait souvent au dernier moment, à deux pas du sentier.




On a longé la côte ouest en direction du nord et on a pu admirer de beaux “stacks” s’élevant dans la mer. Presque chaque recoin de falaises est occupé par un oiseau, c’est vraiment fou, et la roche foncée est éclaircie par tout le guano.





On s’est aussi progressivement rapproché du phare, qui a été conçu par Robert Stevenson et date de 1816. L’île est aussi parsemée de superbes murs de pierre recouverts de lichen qui ajoutent encore un peu plus de couleur au lieu.










Comme vous pouvez le voir, j’ai vraiment pris plein, plein de photos, ce qui n’était pas toujours facile vu le vent. D’ailleurs, ce dernier rendait aussi la tâche difficile aux oiseaux prenant leur envol. J’ai passé un moment à essayer de les capturer en vol, et j’ai obtenu quelques résultats avec les kittiwakes et razorbills.






J’aime particulièrement le style un peu comique des razorbills, surtout lorsqu’ils ont les pattes écartées.





Des oiseaux tournaient toujours au-dessus de nos têtes, et j’ai pris aussi quelques photos du paysage, même si c’était difficile d’éviter les photo-bombings de volatiles! 😉
A l’écart des flancs de falaises, les étendues plates de l’île sont également truffées de nids. Ci-dessous, on peut voir une myriade de goélands en train de couver au milieu des fleurs… et il faut ajouter à ceux-ci tous les oiseaux qu’on ne distingue pas de loin, comme les eiders si bien camouflés.










J’ai eu plus de peine à capturer le vol frénétique des puffins. Voici les seules trois photos “potables” que j’ai conservées:






Les sentiers balisés du centre de l’île nous ont fait passer très près des nids de goélands. Certains couvaient même directement au milieu du chemin, et il y avait des petits drapeaux numérotés pour mieux repérer les nids et les éviter.












On a finalement dépassé le phare et atteint le nord de l’île. En plus des oiseaux, on y a vu plusieurs lapins!
Mais surtout, on a croisé une “crèche” d’eiders, soit plusieurs femelles avec leur groupe de canetons. C’était vraiment beaucoup trop chou.




Puis le sentier nous a menés vers un autre coin de falaises où on a encore pu bien observer des razorbills et puffins.



J’ai même vu quelques puffins avec le bec rempli de “sandeels”, leur proie de prédilection. J’imagine qu’il y avait des petits “pufflings” à nourrir, bien à l’abri dans leur terrier.



Puis c’était l’heure de retourner à l’embarcadère (après avoir à nouveau désinfecté nos chaussures) et de retourner à Anstruther, puis à Edimbourg, après une merveilleuse excursion sur l’île de May! C’est vraiment un super endroit, et en plus facilement accessible depuis la capitale.
J’ai quelques petits clips vidéos de razorbills et puffins. Je les partagerai ici si je trouve la motivation de les éditer un jour. 😉
A bientôt pour la suite de la rétrospective, qui nous amènera dans les Borders!