Sheltie19#20 Papa Stour

Bonjour à tous! C’est déjà le 20ème article de la rétrospective shetlandaise, et il sera long! Eh oui, car aujourd’hui on part direction Papa Stour, l’île rouge (surnom pas du tout officiel donné par moi), un endroit vraiment splendide, et que du coup j’ai eu toute la peine du monde à tenter (en vain) de faire un tri strict des photos.

Bref, ce jour-là, José et moi nous sommes levés à 7h15 pour partir direction West Burrafirth. La single track road pour y aller depuis Skeld est splendide et traverse une belle campagne vallonnée avec des lochs partout.

Les nuages guettent, le ciel change constamment, ce qui donne des lumières et ambiances assez incroyables.

Une fois arrivés au terminal du ferry de West Burrafirth, nous voilà entièrement enveloppés par la brume, c’est impressionnant et un peu mystique!

Mais comme souvent, ça change vite, et la brume est déjà en train de se lever alors que notre ferry quitte le petit port, direction Papa Stour!

Papa Stour

Après trente minutes, on débarque sur l’île de… 15 habitants! Une chose est sûre, il n’y a pas de problème de foule. Au 19ème siècle, pourtant, il y en avait 360. Son nom vient de Papey Stóra, qui signifie “grande île des prêtres”, car des prêtres celtiques missionnaires s’y seraient installés déjà au 6ème siècle. Même que les premiers habitants de l’île sont sûrement arrivés bien avant, vers 3000 avant J.-C.

On avait envie d’aller sur Papa Stour pour en faire le tour à pied, une très chouette marche d’un peu moins de 16 km qui offre de superbes vues, avec notamment de belles formations géologiques.

Avant les arches de pierre et les falaises, on croise d’abord quelques habitants poilus et laineux de l’île. On va aussi voir une maison Norse reconstituée avant de visiter la petite église locale, qui abrite une jolie peinture de cygnes, des vitraux ainsi que des informations sur l’île.

Le coin archéologique, avec une maison Norse reconstituée au second plan

On commence ensuite à longer la côte. Le sable des plages est rose-rouge, c’est impressionnant! Et la vue sur Mainland encore enveloppé de brume par endroits est magique.

Des pans de brume du côté de Mainland

On croise un homme avec son chien. Ce dernier, un joli chien noir de type cocker, porte un lapin mort dans sa gueule et a l’air tout fier de lui. En même temps, dans ces îles, les lapins ne doivent pas avoir énormément de prédateurs, à part peut-être certains oiseaux.

On a longé la côte presque toute la journée, admirant une succession de falaises et de criques, avec des roches rouges incroyables, du lichen orange flash et, parfois, quelques déchets échoués sur des plages inatteignables, ramenés à terre par les vagues.

On a aussi vu plein de grottes, en se demandant parfois ce qu’on pouvait y trouver, et si elles étaient accessibles en kayak.

Et partout, des “stacks” imposants, toujours debout dans l’océan malgré l’inlassable érosion par les vagues et le vent. Enfin, pas tous, justement. Le “Horn of Papa”, qui était apparemment célèbre pour avoir été mentionné dans une chanson, Rowin Foula Doon, s’est effondré lors d’une tempête en 1953.

Et puis ça reste l’Ecosse, donc l’île n’est pas seulement rouge, elle est aussi très, très verte, avec de grandes prairies et des pans de tourbe.

On a vu plusieurs planticrubs utilisés, peut-être pour du chou kale, avec des filets pour empêcher les fulmars de venir y nicher.

Et puis, pour notre plus grand bonheur, on a vu… Foula! Eh oui, émergeant du brouillard, au loin, on a enfin pu mieux discerner les contours d’une île sur laquelle on était allés en pleine brume quelques jours plus tôt.

Foula

L’île est aussi très rocailleuse, avec pas mal de cailloux et rochers aux teintes rosées, comme la couleur des falaises.

On a vu plusieurs ruines de moulins, vers lesquelles on s’est posés pour pique-niquer.

Pour nettoyer les plages en ramassant les déchets, sur Papa Stour comme dans d’autres endroits de l’archipel, c’est sportif. Dans les centres communautaires, il y a toujours des infos sur la vie locale, et on a pu voir des photos de gens descendant en rappel pour aller chercher les déchets, puis faisant remonter d’immenses sacs poubelles. Pour nettoyer le lac Léman, on a besoin de plongeurs, eh bien à Shetland il vaut mieux aimer l’escalade.

Puis on a vu un trou béant lié à l’effondrement d’une caverne. Ça aussi, c’était impressionnant, de soudain voir ce gouffre s’ouvrir devant soi. Et puis quand la visibilité est vraiment mauvaise, il vaut mieux se rappeler où il se trouve! ^^’

Le slogan de l’île est “Sculpted by the sea”, et ça lui correspond à merveille. A chaque passage de nouvelle colline, on découvrait un nouveau pan de côte superbe.

José qui me fait les cornes, pour changer ^^’
Arche après arche
Torrent herbeux

Comme partout à Shetland, il y avait également beaucoup de fulmars! Et comme souvent, pas facile d’obtenir un cliché sans photobomb d’oiseau, mais ça a aussi son charme. 😉

Et puis gentiment, le paysage a commencé à changer, pour prendre des allures de landes parsemées de petits lochs. On a commencé à grimper vers le sommet de l’île, Virdi Field.

Vue sur Virdi Field

Et quelle ascension! Après tout, le sommet de l’île est situé à… 87 m d’altitude, haha! Bref, ce n’était pas un challenge physique (non, non, on n’a pas manqué d’oxygène, je vous assure), mais la vue était quand même superbe! On voyait tout Papa Stour, ainsi que des bouts de Mainland.

On a aussi pu observer les va-et-vient d’un avion qui enchaînait les atterrissages et décollages sur l’airstrip. Sûrement un pilote qui s’entraînait.

L’avion, avec la piste visible entre le loch et l’océan

A ce moment-là, plus aucun pan de brouillard. L’eau scintillait au soleil, c’était splendide. On a mangé des digestifs au chocolat noir au sommet, c’était bien chouette. 🙂

José l’aventurier
Pano de José

Puis on est gentiment descendus de l’autre côté pour compléter notre tour de l’île, mais alors vraiment sans se presser. Le ferry du retour ne partait qu’à 18h55, donc on avait vraiment le temps.

La côte nord de l’île avait moins de grandes falaises mais était tout aussi sublime, avec des plages et des stacks, et des moutons et de l’herbe vert vif.

Ah, Shetland. 🙂

J’adore comme on peut repérer d’immenses fleurs blanches sur les stacks… eh oui, elles ont trouvé les seuls coins inaccessibles aux moutons! On voit aussi bien que c’était marée basse, avec une bande claire au pied des parois rocheuses.

terre-eau-terre-eau-terre-eau-terre!

Arrivés vers une jolie baie, on s’est posés dans l’herbe pour manger une pomme en observant les quelques phoques présents, des sternes arctiques qui pêchaient ainsi que les éternels huîtriers-pies, criaillant sans cesse (un peu comme les sternes, en fait ^^).

Un phoque gris de profil

On a même fait une sieste au soleil, c’était parfait. Il faut dire qu’on commençait à se dire qu’il fallait qu’on prenne sacrément notre temps, histoire de ne pas passer trois heures à attendre le ferry.

J’ai cherché Enallagma cyathigerum, la seule libellule (enfin, demoiselle) résidente de Shetland, dans tout l’archipel… en vain!

On a tout de même repris la marche et fait encore quelques belles observations, dont des Arctic skuas et des grands gravelots.

Puis on a trouvé des ruines recouvertes de lichen, le coin parfait pour faire une petite séance photo avec Whisky (eh oui, je vous le dis, on avait tout le temps du monde)!

Mais même en prenant plein de photos de moutons (vrais et en peluche), on a tout de même fini par arriver de nouveau au ferry terminal. La boucle était bouclée!

On a fait un saut dans la salle d’attente très bien faite du terminal: informations sur l’île, échange de livres, thé et café soluble à dispo… C’était bien équipé! Parmi les livres, il y avait notamment un “Prayer first aid kit — Prayers for every day dilemmas, decisions and emergencies”. Je ne pensais pas qu’il existait des trousses de secours dans le genre!

Puis j’ai fait une énorme erreur: j’ai activé les données mobiles sur mon natel. Il avait de la peine à se remettre d’un beug, il croyait tout le temps qu’on était en 1970 à chaque fois que je désactivais le mode avion. Bref, c’est là que j’ai reçu une notification du groupe facebook “Shetland orca sightings”. Il y avait des orques à Levenwick, en train de chasser des marsouins près de Mousa!! A Levenwick, en plus, le lieu de Shetland où on avait passé le plus de temps! Là tout d’un coup, on s’est sentis coincés sur Papa, avec 2h à attendre le ferry du retour. Caramba, on a bien ressenti notre FOMO – Fear of missing orcas, bien sûr!

Puisque de toute façon on n’avait pas franchement d’autre choix que d’attendre le ferry, on est retournés se promener sur une plage pas loin pour essayer de ne pas penser aux orques mangeant des marsouins en face de notre camping préféré.

Le sable rouge, les dessins de l’eau dans le sable, la lumière du soleil commençant gentiment (très gentiment) à songer à aller se coucher,… C’était beau!

Un delta miniature

Finalement, on a pu embarquer sur le ferry, qui nous a ramenés sur Mainland dans une splendide lumière dorée, avec des vues sur Muckle Roe, Hillswick et Eshaness, plein d’endroits qu’on se réjouissait d’aller voir de plus près.

Désormais, j’ai hâte d’aller visiter une autre île “Papa”: Papa Westray, Papay pour les intimes, dans les Orcades. J’ai notamment envie d’y aller depuis que j’ai lu “The Outrun”, d’Amy Liptrot, un livre qui m’a beaucoup touchée!

Bref, ce jour-là, après une magnifique journée sur Papa Stour, on a bataillé avec les midges pendant notre repas puis on a passé la soirée à discuter avec une autre campeuse, une mère de famille shetlandaise déjà rencontrée à l’hostel d’Unst et qui profite des week-ends pendant les vacances d’été pour aller camper aux quatre coins de son archipel avec ses enfants et son mari. Elle était vraiment hyper sympa et c’était cool de pouvoir parler plus longuement avec des habitants de Shetland!

Voilà, c’est fini pour aujourd’hui!
J’espère pouvoir écrire le prochain article pour lundi, mais il faut quand même que j’avance mon mémoire de master, donc on verra bien! D’ici là, bonne fin de semaine et portez-vous bien! 🙂

Sheltie19#19 Direction l’ouest

Bonjour à tous!
Aujourd’hui, on continue la rétrospective shetlandaise avec un petit article de transition. Nous avons finalement quitté Levenwick (pour la deuxième fois) pour nous aventurer dans l’ouest shetlandais. Notre seul plan du jour: planter notre tente à Skeld.

On s’élance donc sur les routes et on fait notre premier arrêt à Scalloway, l’ancienne capitale de Shetland. On y visite le musée local, très bien fait, qui aborde une grande variété de sujets et expose plein d’objets: de belles pierres illustrant la diversité de roches de l’archipel, artefacts archéologiques, histoire de la pêche et de l’agriculture locales,… Mais le point principal de l’exposition, c’est l’histoire du Shetland Bus, cette unité navale qui faisait des liaisons entre Shetland et la Norvège occupée durant la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre de cette opération, des bateaux de pêche transportaient notamment des agents du renseignement, des réfugiés ainsi que des fournitures militaires. Bien sûr, il y a eu des morts durant certaines de ces traversées, et cette partie de l’exposition était très émouvante. Dans la ville, on trouve d’ailleurs un mémorial pour le Shetland Bus.

Puis on a visité les ruines du château de Scalloway, situé juste en face du musée, qui appartenait à un lord cruel et mal-aimé.

On a visité le reste de la petite ville à pied, mangé un bon repas dans un pub (avec du délicieux Thistly Cross cider), puis on a directement conduit jusqu’au camping de Skeld. En chemin, on voit défiler plein de jolis lochs et collines. Arrivés à Skeld, on aperçoit un grand attroupement devant l’église qu’on suppose être un enterrement. On descend jusqu’au camping où, sans surprise, il n’y a personne, tout le village étant sans doute à l’enterrement. Plus surprenant, la cabane faisant réception/sanitaires/cuisine est fermée à clé, première fois qu’on voit ça dans l’archipel. ^^

Alors qu’on est en train de lire les instructions scotchées sur la porte, un campeur souriant s’approche de nous en lançant “Did you enjoy your swim?!”. Il s’avère qu’il nous avait repérés à Fetlar, quand on se baignait, puis encore à Burravoe, sur Yell! Et sa femme et lui étaient également sur Foula en même temps que nous, ils y avaient campé quelques jours. Il se rappelait de notre voiture, car sa femme se demandait ce qui attirait tant de gens à Shetland. Eux viennent de Stirling et “collectionnent les montagnes”. Ils étaient à Shetland pour gravir les 19 Marylins de Shetland, soit ces collines avec au moins 150 mètres de dénivelé. Il leur manque uniquement la Marylin de Fair Isle, car leur vol a été annulé trois fois à cause du brouillard. On a discuté un petit moment, c’était vraiment très sympa! Puis il a dû partir, car sa femme et lui reprenaient le ferry pour Aberdeen le soir même.

Toujours devant la petite cabane sanitaires/cuisine du camping, on a rencontré Nadia, une Suisse alémanique, et son bébé. Nadia vient dans ce camping tous les étés depuis 7 ou 8 ans et connaît bien le coin et les proprios. Elle nous a donc ouvert la porte et a dit qu’elle nous trouverait une clé pour le soir. On s’est vite installés puis on a repris la voiture pour aller faire notre marche du jour, celle du broch of Culswick et des Burga stacks.

La marche était très sympa! On a pu admirer de jolis lochs, de la tourbe, de la sphaigne, de belles falaises, une flopée de moutons, des goélands, des fulmars et même des puffins.

Les ruines du broch of Culswick, sur la colline

Les ruines du broch of Culswick sont superbes, avec une roche rose typique de l’ouest de l’archipel qu’on a beaucoup vu dans le coin. Dans le broch, on a trouvé une grande famille en train de pique-niquer joyeusement au milieu des ruines.

Les collines, la brume, les lochs. 🙂

Je n’ai pas grand-chose à dire sur la marche du jour, à part que c’était bien chouette, donc voilà le reste des photos et la suite du récit de cette belle journée, qui était encore loin d’être finie!

Ce jour-là, on a encore eu plusieurs preuves que l’archipel est vraiment petit. De retour au camping de Skeld, on a retrouvé un couple de jeunes Anglais qu’on avait déjà vu à Levenwick. Au début on croyait que c’était une famille vu la taille de leur tente, mais en fait ils avaient juste une tente de folie: assez grande pour se tenir debout, un grand espace chambre d’un côté et, de l’autre, un espace cuisine qu’on leur enviait parfois, le matin, quand on se faisait attaquer par les midges dehors et qu’on sentait des odeurs de bacon s’élever de leur tente. Ils avaient aussi toujours un étendoir pour leur linge, donc on les repérait de loin (on les a encore croisés dans un autre camping plus au nord).

Le soir, on a à nouveau quitté le camping et, sur la route, on a croisé Steve et Saana, les chercheurs d’orques!

José et moi sommes passés par Lerwick pour faire quelques courses, puis nous avons filé jusqu’au club de golf d’Asta pour une music session. C’était hyper cool! J’avais entendu parler de ce truc dans le catalogue des activités de l’archipel, et on n’a pas regretté d’y avoir fait un saut.

Les Burga stacks

En gros, chaque jeudi soir, des musiciens se regroupent dans le bâtiment du club de golf pour jouer de la musique ensemble, manger quelques biscuits et partager un verre, et tout le monde est le bienvenu, musicien ou non!

L’ambiance était hyper cosy et relax (pas du tout ce qu’on imaginait en pensant à un club de golf, donc on était bien soulagés) et on a passé une super soirée! En arrivant, on a pris une bière puis on s’est assis à côté des quelques autres visiteurs, sur le bord. Incroyable hasard, on s’est retrouvés à côté d’une Ecossaise vivant en Suisse, à Villars, depuis 21 ans. Elle était originaire de Glencoe et passait des vacances à Shetland avec ses parents. On a discuté naturalisation (elle était en plein processus pour devenir citoyenne suisse), vie en Suisse, et Ecosse, bien sûr!

Niveau musique, c’était hyper entraînant et on s’est dandinés sur nos chaises toute la soirée, tout heureux. Il y avait énormément d’accordéonistes (un instrument phare de l’archipel), mais aussi une joueuse de fiddle, un pianiste, un bassiste, un guitariste et un mec génial qui jouait plein d’instruments différents (certains que je n’avais jamais vus!) et qui me faisait penser à Kamaji, l’homme-araignée dans “Le voyage de Chihiro”. Ils jouaient de la musique typique de bal folk et des airs populaires, mais pas forcément shetlandaise. On a par exemple eu droit à “When the Saints go marching in”!

A la mi-soirée, c’est l’heure de partager thé et biscuits et de rencontrer un peu les gens. On a ainsi discuté avec le shérif de l’archipel, un accordéoniste très doué! Apparemment, les autres participants n’étaient au départ pas sûrs qu’il puisse venir ce soir-là, car il y avait eu un meurtre à Lerwick, le premier depuis un bail (ambiance série policière “Shetland”, quand tu nous tiens!).

Bref, on a passé une super chouette soirée, qui nous a notamment permis de faire la connaissance de Shetlandais! Puis on est rentrés dans la nuit brumeuse en chantant en choeur dans la voiture. 🙂

Photo natel prise sur la route Skeld-Lerwick

Et voilà pour aujourd’hui! Jeudi, je vous emmène à la découverte d’une autre île sur laquelle on a passé une magnifique journée!
See ya!

Sheltie19#18 Foula dans le brouillard

Hi there!
*Warning*: ceci est un article particulièrement long (eh oui, encore plus que d’habitude!) mais c’est parce que c’était une longue et incroyable journée et que j’ai fait bien trop de photos et que c’était vraiment trop dur de trier! ^^’ Hop, fin du warning, on peut commencer! 😉

Aujourd’hui, récit d’une journée direction Foula, l’île habitée (par une trentaine d’habitants) la plus isolée de Shetland avec Fair Isle. Nous y sommes allés le temps d’une journée avec Shetland Sea Adventures, une petite entreprise basée à Hamnavoe, sur l’île de Burra.

C’était un jour assez gris, avec pas mal de brouillard et de vent, mais heureusement les conditions en mer ont quand même permis de maintenir l’excursion — eh oui, car quand on réserve une activité nécessitant un trajet dans les airs ou dans la mer, à Shetland, on n’est jamais assuré de pouvoir partir en raison de la météo capricieuse! On était donc déjà hyper contents que ça ait lieu. 🙂

Le trajet était absolument magnifique. A peine partis, on a vu un marsouin, puis ce sont les fulmars qui nous ont accompagnés pendant toute l’heure et demie de traversée. Ils nous survolaient, tout proches, rasaient l’eau, faisaient la course dans le creux des vagues et semblaient glisser sur une mer qui était par moments tellement lisse qu’on aurait dit que c’était de l’huile!

Un splendide fulmar et son reflet, capturés par José!

On a aussi croisé des fous de Bassan et des macareux, et même des Great skuas qui se chamaillaient pour manger un cormoran mort!

Un great skua, véritable pirate des mers, par José avec le télé

Parmi les autres passagers, on rencontre un couple de retraités venant du nord du Yorkshire, Nick et Sandra. C’était leur 5ème voyage à Shetland. Ils y étaient venus pour la première fois il y a 41 ans, pour leur lune de miel. L’archipel était alors bien différent: il n’y avait pas de supermarché et ils avaient dormi dans des “box beds” dans une maison sans salle de bains. Ils étaient vraiment super sympas et on a eu du plaisir à discuter avec eux. Nick nous a raconté que le vol des fulmars au-dessus du bateau lui rappelait une de ses expériences en Nouvelle-Zélande, avec des albatros. Et je suis totalement d’accord avec lui, car à moi aussi ça me faisait penser à mon trajet en ferry entre Stewart Island et South Island, avec des albatros volant au milieu des vagues!

On a débarqué à Foula dans le brouillard, et il y avait une atmosphère vraiment particulière — déjà car on avait à peine pu discerner l’île avant d’y accoster! Un local est là pour aider avec le bateau, récupérer des marchandises et nous conseiller sur des trucs à faire pendant nos cinq heures sur l’île. Comme la plupart des autres passagers, on s’élance donc sur la seule route de l’île, direction l’airstrip, au sud. Alors qu’on marchait le long de la route, une femme s’arrête en voiture pour nous donner une carte de l’île, sympa!

Une bécassine en plein brouillard

On longe des potagers et on aperçoit du foin qui sèche, sous forme de structures typiques des îles écossaises.

Durant toute la journée, on a aussi croisé plein de moutons shetlandais, dont ceux à la robe tricolore typique de cette race locale.

Un mouton seulement un quart tondu ^^

En passant devant une ferme, on rencontre Lily, un border collie adorable. Elle a traversé un cattle grid avec aisance pour venir quémander des “belly rubs” à José. Toute la journée, elle a suivi des passagers du bateau, nous accompagnant pendant un bout de notre marche, passant d’un groupe à l’autre.

José et Lily

En compagnie de Lily, on a d’abord marché jusqu’à une petite chapelle servant de “Welcome room”. On y a trouvé des infos sur la faune locale (et notamment de belles photos de limaces de mer!) ainsi qu’un piano. Quand il pleut, ça doit être agréable d’avoir un endroit cosy comme celui-ci où s’abriter.

On a ensuite continué notre marche en direction du sud de l’île. Soudain, on a entendu un petit cri plaintif: un jeune piaf s’abrite dans un ancien “planticrub”. On a d’abord pensé que c’était un bébé skua, car il y en a plein aux alentours, mais apparemment c’est assez typique des fulmars de s’installer dans les crubs. D’ailleurs, en suivant la page Facebook de “Foula Heritage”, j’ai appris que quand les crubs sont utilisés (notamment pour faire pousser du chou kale), ils sont obligés de les recouvrir d’un filet pour empêcher les fulmars d’emménager.

Aux alentours, on voit de superbes Arctic skuas de couleur crème.

Arctic skua

On traverse une jolie petite vallée toute boggy avec plein de sphagnum moss et un sol de toutes les couleurs. On arrive ensuite en haut de petites falaises à Da Sneck ida Smaalie, une faille impressionnante de 30 m de haut.

L’ambiance est incroyable. Des puffins émergent de la brume, de retour de leur pêche, pour s’agglutiner sur les falaises. Les nuages s’écartent pour de courts instants et permettent de discerner le relief alentour. Et puis il y a Lily, toute contente, qui se repose dans l’herbe humide.

On décide de manger notre pique-nique, mais il n’aura pas été très reposant: les midges étaient de sortie!

On évite donc de rester sur place: on longe la côte et on descend observer quelques puffins de plus près.

Des deux côtés de la vallée se trouvent deux collines, Da Noup et Da Sneug, le sommet de l’île.

Réunion de puffins

On fait demi-tour car une autre marche côtière nous intéresse, qui nous permettra de rejoindre Ham, le port, sans avoir à remarcher le long de la route.

Contrairement aux prévisions météo, la brume ne se lève pas, comme on peut le voir. ^^ Cette journée aura en tout cas permis à notre peau de se reposer un peu, après tous ces coups de soleil inattendus des premiers jours de vacances!

En chemin, on croise une famille locale et le capitaine de notre bateau, avec qui on discute quelques minutes. On trouve aussi un tracteur… immatriculé en Irlande! On se demande comment il est arrivé là, haha!

Notre marche nous fait passer par “l’aéroport” (= une piste en gravier) et on en profite pour utiliser les toilettes publiques et jeter un coup d’oeil à la salle d’attente (et manger des digestifs au chocolat à l’abri des midges, aussi).

La salle d’attente de l’aéroport, avec des sacs Tesco et autres marchandises destinés à des habitants
Selfie avec la piste 😉

On s’aventure ensuite dans le bog pour rejoindre la côte. Le sol est recouvert de droséras, yeah! J’adore ces petites plantes carnivores depuis que j’en ai vu en Irlande quand j’étais une jeune ado. 🙂

Pour changer, on croise encore un peu plus de moutons, avec leur superbe laine brune! Certains n’ont vraiment pas le vertige et broute vraiment tout au bord des falaises.

On retrouve aussi plein de macareux, dans l’eau, cette fois!

Puis, un truc incroyable s’est produit… On a entrevu le ciel! Ça n’a pas duré longtemps, mais c’était fou comme tout d’un coup les couleurs ont complètement changé.

Puis on a vécu l’un des moments les plus cool de la journée: on a “joué” avec deux phoques, une mère et son petit (on suppose), qui nageaient en bas de la falaise. Quand ils nous ont vus, ils se sont rapprochés de nous, puis à chaque fois qu’on faisait quelques pas, ils se déplaçaient avec nous!

Par moments, ils nous regardaient avec curiosité, et sinon ils semblaient faire des courses sous l’eau, ils se suivaient… et tout ça dans une eau très claire, ce qui fait qu’on les voyait ses déplacer sous l’eau! C’était vraiment chouette. 🙂

J’ai pris quelques photos, mais j’ai aussi filmé! Ils sont tellement gracieux quand ils se déplacent dans l’eau, c’est incroyable. J’ai fait un petit montage vidéo de la faune vue pendant les vacances, je mettrai le lien à la fin de la rétrospective!

On a quand même réussi à leur dire au revoir et à continuer notre chemin, le long duquel on a vu encore plusieurs dizaines de phoques.

D’autres phoques sur leurs rochers

Le sol est de plus en plus humide, comme en témoigne la présence de linaigrettes (“cottongrass”), ces genres de fleurs cotonneuses bien pratiques pour repérer les coins à éviter sous peine de se faire avaler par la tourbière (bon, j’exagère un tout petit peu, mais le bog factor était effectivement élevé).

Vue sur Ham
Wahou wahou wahou! Can you feel the sphagnum love?

On arrive ensuite le long d’une petite rivière, où on revoit des phoques mais aussi une bécassine des marais (qu’on a surtout entendue) et plein d’autres oiseaux non identifiés.

Hop, encore quelques phoques le long de la rivière

Et puis pour changer des phoques et des moutons (même qu’on ne s’en lasse pas!), on passe aussi devant quelques shelties, dont des poulains absolument beaucoup trop adorables.

On est retourné à la jetée, car l’heure de reprendre le bateau arrivait. On a mangé encore quelques digestifs (ça me fait saliver rien que d’y penser) et on a fait la connaissance de Hiccup, un autre border collie venu nous dire coucou (et réclamer des belly rubs). 🙂

Des moutons marins
Un jeune phoque

Puis c’était l’heure d’embarquer, mais on n’a pas tout de suite quitté l’île pour autant: un tour de l’île en bateau nous attendait, afin d’aller voir les plus impressionnantes falaises de Foula, hautes de 365 m.

On passe d’abord devant Gaada stack, une impressionnante arche naturelle.

La mer est un peu plus agitée que le matin. Ça tangue pas mal et on se prend de sacrées giclures, d’où les taches sur les photos suivantes (on a d’ailleurs passé une partie de la soirée à soigneusement nettoyer les appareils photos, qui ont pris cher niveau embruns).

Le relief dans les parois rocheuses!

C’était vraiment grisant de se sentir ballottés par les vagues, avec plein de fous de Bassan volant au-dessus de nos têtes et les falaises sombres toutes proches.

Colonie de fous de Bassan

On passe aussi devant Da Sneck ida Smaalie, la fameuse faille.

Da Sneck ida Smaalie

Puis on s’est gentiment éloignés de Foula, direction Burra. Plus on approchait du coeur de l’archipel, plus le ciel s’éclairait, avec une jolie lumière toute douce. Entre le vent et l’humidité, on a eu froid pour la première fois du voyage, durant le plutôt long trajet du retour. Mais peu avant d’arriver, on a encore eu droit à une dernière surprise: une baleine de Minke! 🙂 On l’a vu plonger et resurgir quelques fois, avant de la perdre de vue. C’était une observation toute calme et sereine, à l’image de la baleine.

Et voilà, on est arrivés au bout de l’article! C’était le (long) récit de notre première visite à Foula, qui fut une chouette expérience. 🙂

A lundi pour le prochain épisode, qui sera plus court, promis!

Sheltie19#17 Mousa

Bonjour tout le monde! 🙂
En cette période de confinement, où j’ai parfois un peu l’impression de tourner en rond et que les jours se ressemblent parfois un peu tous, me replonger dans les photos des vacances et le carnet de voyage me fait super plaisir. Je me suis aussi remise à dessiner, un autre moyen de s’évader et de laisser parler l’imagination — je partagerai sûrement quelques dessins ici un de ces quatre, et en attendant, certains sont sur Instagram, sous julie.ulva2!

Bref, aujourd’hui dans la rétrospective shetlandaise, retour dans le sud de Mainland pour une super chouette journée combinant nature et archéologie (un peu le leitmotiv des vacances, me direz-vous!).

Nous avons commencé la journée tout tranquillement, en dormant un peu plus longtemps histoire de nous remettre de notre longue journée de la veille, puis nous sommes allés à Sandwick, un port tout proche de Levenwick.

Notre visite du jour: l’île de Mousa! Une excursion que je me réjouissais de faire depuis vraiment longtemps! Nous étions un peu en avance, donc nous avons marché le long de la côté à Sandwick et visité une expo locale, ainsi qu’observé des eiders à duvet et des phoques gris, en attendant le départ de notre bateau, le Mousa boat.

Des cormorans

A 11h30, on a pu embarquer, avec une flopée d’autres touristes enthousiastes. L’équipage était hyper sympa, et la traversée très courte. En 10 minutes, nous voilà sur l’île de Mousa, inhabitée depuis 1850. On décide de participer à une marche guidée par une locale, une fille très sympa qui venait de finir ses études sur le mainland écossais et qui revenait vivre à Shetland pour être prof de biologie et chimie. Au début, on n’a pas appris grand-chose, car il faut dire qu’on commence gentiment à s’y connaître en faune locale et en archéologie préhistorique shetlandaise. Mais on n’a quand même pas regretté! Notre guide nous a notamment montré de superbes “mud cracks” fossilisées qu’on n’aurait jamais repérées tout seuls.

Du grès avec des “fissures de boue” fossilisées

On en a aussi beaucoup appris sur l’histoire de l’île. Notre guide nous a raconté l’histoire de deux importants naufrages, dont un en 1941, avec un navire de guerre dont il reste encore un bout d’épave rouillée.

Elle nous a parlé du petit phare, allumé en 1951 seulement, ainsi que des propriétaires de l’île, de la contrebande qui y avait lieu, des derniers habitants… C’était très instructif! Au fait, le nom de l’île signifie “mossy island”, mais j’avoue qu’on a pas remarqué particulièrement plus de mousse qu’ailleurs à Shetland. On était dans l’archipel pendant une période très sèche, et notre guide nous a appris que d’ordinaire, le sol est complètement détrempé et que le sentier ressemble davantage à un champ de boue.

Côté faune sauvage, on a vu, entre autres, des Great skuas, des macareux (en mer), des sternes arctiques, des phoques gris et communs, des cormorans, des fous de Bassan, des plongeons catmarins avec des jeunes, plein, plein, plein de guillemots à miroir et des goélands marins (great black-backed gulls). On a appris que ces derniers aiment traîner près des colonies de cormorans afin de récupérer leurs pelotes de réjection! Et c’est vrai que sur chaque rocher couvert de cormorans, on a toujours trouvé un goéland!

On aussi vu deux oiseaux non identifiés (cf. ci-dessous). On a passé la soirée au camping entourés d’autres campeurs, chacun en train de feuilleter son guide ornitho, mais on n’est pas arrivés à des conclusions satisfaisantes. Il faut dire que les deux individus étaient loin, et que les photos ne sont pas des plus nettes. Voici quand même les deux meilleures si jamais vous avez des idées (sinon, il faut que je me rappelle de poster les photos sur le groupe Facebook “Shetland birds and wildlife”). Pour l’oiseau de droite, je penche pour un guillemot à miroir juvénile.

Un groupe de phoques
Great skua
Un phoque gris
Des plongeons catmarins au loin

L’une des maisons en ruines de l’île, appelée “The Haa”, appartenait apparemment à James Pyper, un marchand ayant acheté l’île en 1783 pour venir y habiter avec sa femme. Cette dernière était alcoolique, et l’idée de son mari était que vivre dans ce lieu isolé l’empêcherait de picoler. Mais pas de bol, la femme aurait découvert que des contrebandiers utilisaient l’île pour amener illégalement de l’alcool dans l’archipel et elle se serait associée à leur business — pas le top pour oublier la boisson! ^^

A droite, The Haa. A gauche, la raison pour laquelle l’île est si visitée…

Après avoir longé la côte nord-est de l’île, on bifurque pour aller voir LA raison pour laquelle tant de gens visitent Mousa: son broch. Vieux de 2300 ans, ce broch mesure 13 mètres de haut et est le mieux conservé d’Ecosse.

Vue sur le broch

Alors que la plupart des autres brochs (dont le voisin de Mousa, situé juste en face sur le Mainland) ne sont plus que des ruines, celui de Mousa est encore très bien préservé. Ce qui l’a sauvé, c’est la quantité de pierres sur l’île. Il y en a tellement que les différentes générations d’habitants n’ont pas eu besoin de récupérer les pierres d’anciens bâtiments pour construire leurs propres habitations, ce qui n’était pas le cas dans le reste de l’archipel, où les bonnes pierres sont assez rares.

Je suis toujours épatée en pensant au fait qu’il y a plus de 2000 ans, des peuples ont réussi à bâtir de tels édifices, avec quasi rien.

Le plus fou, c’est que Mousa broch est en si bon état qu’on peut encore en gravir les escaliers pour atteindre le sommet de la tour!

Encore plus fou: le broch est un haut-lieu de nidification pour le plus petit oiseau marin du Royaume-Uni, l’océanite tempête (storm petrel en anglais et alamootie en shetlandais). L’île de Mousa représente la plus importante colonie de storm petrels du pays, avec 40% de la population nationale (l’île est d’ailleurs une réserve du RSPB d’importance européenne). Ces minuscules oiseaux nichent notamment dans les vieux murs de pierre sèche, et le broch possède quantité d’interstices parfaits pour leur nidification. En montant les escaliers, on a entendu des petits cris stridents… et là, dans un creux du mur bordant l’escalier, on a vu un strom petrel et son oeuf! Wahou, c’était tellement chou! Je savais que c’était petit, mais pas à ce point-là. C’était vraiment minuscule. Bref, on était hyper contents d’en avoir vu un, on ne s’y attendait pas.

Au début de l’été, le Mousa boat fait exprès des visites nocturnes, qui permettent de voir les océanites revenir à leur nid. Ça doit être magique! Malheureusement, lors de notre venue, c’était déjà trop tard dans la saison.

Depuis le sommet du broch, on a une super jolie vue sur l’île et le Sound of Mousa. Mais ce que je préfère, ça reste les épaisses couches de lichen sur les vieilles pierres. 🙂

Au rez-de-chaussée du broch, on trouve également une pierre avec un magnifique fossile de coquillage:

Et les alentours regorgent de guillemots à miroir. Il y en a même qui nichent dans le mur du broch, à l’extérieur!

Guillemots à miroir nichant sur le mur extérieur du broch

Je crois que ce sont mes oiseaux préférés de ce voyage. Ils sont si beaux, si caractéristiques, avec leurs superbes pattes rouges et leur taches blanches.

Photo prise par José avec le téléobjectif

En chemin pour retourner vers l’embarcadère, on passe devant un fameux banc construit avec du bois flotté trouvé sur l’île et qui marque le passage à 60° de latitude nord. Durant le séjour, on a bien remarqué que les Shetlandais avaient l’air hyper fiers de leur latitude. La limite est notamment marquée sur la route principale et c’est aussi le nom d’une bière de la brasserie de Lerwick.

En attendant les quelques minutes avant l’embarquement pour la traversée du retour, on a admiré le travail des bergers qui venaient tondre leurs moutons. Eh oui, car même si l’île est inhabitée du point de vue humain, il y a tout de même des moutons qui y paissent, en accord avec le statut de réserve RSPB.

D’ailleurs, vu que c’était le jour de la tonte, tout le monde a dû visiter l’île dans le sens inverse par rapport à d’habitude, pour ne pas gêner les bergers qui rassemblaient leur troupeau.

Et puis hop, retour sur le Mousa boat! Plutôt que de retourner direct à Sandwick, le capitaine a longé le sud-ouest de l’île pour qu’on puisse voir encore une fois le broch.

Parfois, des orques sont observées dans le Sound of Mousa, ainsi que des dauphins. Ce n’était pas le cas ce jour-là, mais on a tout de même vu un marsouin, notre premier des vacances! Et puis c’est toujours un plaisir de voguer sur l’eau, avec le vent dans les cheveux et le goût de la mer sur les lèvres. 🙂

De retour à Sandwick, le ciel est bien couvert et on sent nos muscles après le kayak de la veille, donc on décide de passer une après-midi tranquille à Lerwick. On a acheté des timbres à La Poste, bu un délicieux chocolat chaud au Peerie shop & café, puis on est allés au Mareel, le centre culturel/studio d’enregistrement/théâtre/bar/école d’arts/cinéma, afin de voir “The Lion King” (2019), la nouvelle version. Je ne pensais à la base pas du tout aller voir ce film au cinéma, mais finalement on a été assez épatés par la qualité visuelle du film — même que ça fait tellement réaliste que c’est très bizarre de voir des lions parler… Le plus drôle, c’était surtout l’ambiance: forcément, puisque tout le monde connaît l’histoire, le public anticipait les moments clés et les enfants dans la salle étaient tout excités! On a d’ailleurs pu entendre des vrais Shetlandais nous parler de leurs “bairns”, huhu.

Voilà, c’est fini pour aujourd’hui! A jeudi pour le prochain article de la rétrospective shetlandaise! 😉

Sheltie19#16 Paddling from cave to cave

Salut tout le monde!
Après nos superbes journées dans les îles du Nord, nous sommes retournés sur Mainland pour une raison bien précise (sinon, on serait encore sûrement sur Unst ou Yell ^^’): une journée de kayak de mer!

C’est à peu près le seul truc qu’on avait réservé avant de partir et qu’on avait vraiment, vraiment, vraiment, vraiment envie de faire. Mais on avait été prévenus qu’en raison de la météo, les sorties n’ont pas toujours lieu, et qu’il valait donc mieux réserver sa journée de kayak au début de vacances, comme ça ça laisse davantage d’options pour repousser.

Mais comme bien souvent, on a eu un bol de ouf et des conditions tout à fait ok pour faire du kayak — avec tout de même un petit peu vent, histoire de crever un peu plus les bras, huhu. Même que pour une raison qui nous échappe, avec José on a eu des courbatures… aux cuisses! Oui, pour nous aussi, c’est un grand mystère… Enfin, on pense qu’on a réglé les cales pour les pieds un peu trop loin pour nos courtes jambes, ce qui faisait qu’on devait contracter un peu les cuisses.

Bref, assez parlé de nos cuisses, voici tout un tas de photos pleines de gouttes d’eau et à l’horizon tordu, prises avec le petit Lumix aquatique!

On s’est passé l’appareil photo plusieurs fois, donc il y a des photos prises par José, d’autres par moi, et même quelques unes prises par nos guides avec leur propre appareil.

Je rêvais de refaire du kayak de mer depuis cette soirée magique à Stewart Island lors de mon voyage en NZ (en 2014… ça date! Mais vu que le kayak de mer, en Suisse, c’est pas hyper courant, on a depuis plutôt fait du kayak sur rivière… ^^) et je n’ai pas été déçue! C’était à nouveau une superbe expérience, bien que très différente!

Le leitmotiv de la journée, c’était sans aucun doute les grottes! On en a visité tellement, c’était incroyable! L’obscurité, l’écho de gouttes tombant du plafond, les manoeuvres pour faire demi-tour,… Elles avaient toutes des atmosphères différentes. Certaines avaient des puits de lumière splendides, dans d’autres il faisait nuit noire… Il y en avait une qui ressemblait à une cathédrale tellement elle était grande, avec un plafond si haut! On se laissait bercer par la houle en s’imprégnant de l’ambiance… L’acoustique était magique, c’était un bel endroit pour entonner un chant de la mer (et là encore, ça m’a du coup rappelé la NZ, avec un guide qui chantait dans les grottes de Waitomo). Dans une autre grotte, ça sentait le guano à plein nez, et on ne s’est pas attardés, haha.

On s’est aussi faufilés dans d’étroits passages rocheux et j’étais fière de certaines de mes manoeuvres… De manière générale, on était contents de notre aisance (je suis clairement plus à l’aise en kayak qu’en voiture, haha). Pour choisir quel kayak nous donner avant le départ, Angus, notre guide, nous a demandé si on préférait avoir un kayak maniable et rapide ou un lent et chiant. Je me disais que ça sentait la trick question… Je lui ai du coup demandé quel était le piège avec les rapides et, sans surprise, “bah on chavire plus vite aussi”. Haha. ^^ Il nous a ensuite demandé si on faisait du ski et nous a du coup donné les kayaks légers et maniables, en disant que “niveau équilibre, c’est pareil”. Eh bien on n’a pas regretté, ils étaient vraiment hyper maniables et on n’a même pas chaviré! (Même si je pense que l’expérience en stand-up paddle a aidé aussi, sans doute un peu plus que le ski.)

Durant toute la sortie, on était entourés de guillemots à miroir, mes préférés! On en a vu de près, ils étaient peu farouches. C’est d’ailleurs la première fois qu’on a remarqué à quel point leurs pattes sont rouge vif. On a aussi vu la dose de cormorans et de sternes, d’occasionnels fous de Bassan et fulmars, des Great et Arctic skuas, et bien plus (on a même vu un papillon, ha!).

Black guillemot
Celtic paddle, huhu

On s’est faufilé entre des rochers, on a longé des falaises, on est passés sous des arches en pierre et dans des tunnels et couloirs étroits… On a eu droit à du soleil, des nuages, du vent, du calme, c’était chouette (et varié!).

Au loin, on a aussi repéré plein de lieux connus pour leurs formations géologiques, avec les Drongs de Hillswick, Esha Ness et même Papa Stour. Ça nous a donné encore plus envie d’aller les voir durant le reste du séjour (même que c’était bien sûr déjà prévu!).

Dans ce défilé, on est passés près d’un nid de cormorans, avec des jeunes aux cordes vocales déjà bien développées!

A midi, on a mangé sur une plage de galets dans une petite crique. Il y avait plein de forkytails, soit des perce-oreilles, qui se déplaçaient hyper rapidement sur les rochers.
C’était tellement chouette de se retrouver dans des endroits inaccessibles depuis la terre ferme. C’est comme si tout un monde s’offrait à nous. D’ailleurs, durant le reste des vacances, on ne regardait plus du tout la côte de la même façon! A chaque fois qu’on voyait une grotte marine, on se demandait à quoi elle ressemblait, si elle menait quelque part, etc.

Pendant une partie de la journée, José a eu un passager clandestin: un oursin qu’Angus a pêché dans l’eau et lui a filé. On se l’est passé de mains en mains, à l’admirer, puis Angus a demandé si quelqu’un voulait le garder pour le manger le soir. Personne ne s’est manifesté, donc plouf, retour à l’océan.

On a pu voir aussi plein de méduses, d’algues et de varech. Par endroits, l’eau était tellement claire, surtout dans les coins calmes abrités du vent et dans les grottes.

On était 8 participants lors de ces 5h30 à pagayer dans l’océan, dont un très sympathique couple retraité habitant le Yorkshire et qui était venu avec ses propres kayaks. En tout, nous étions donc 10, en comptant Angus, le big boss à l’accent à couper au couteau, et Rosalind, une de ses filles, super sympa. On a réservé cette excursion chez Sea Kayak Shetland (en même temps, on n’a pas trouvé d’autres entreprises du genre) et même si l’organisation était un peu chaotique (comprenez: rdv à 9h, départ en kayak à 11h20… mais avec tout de même 1h de trajet entre deux), c’était très, très chouette. Il s’agit d’un business entièrement familial, avec la femme, Wendy, qui s’occupe des réservations et de l’accueil, et Angus et les deux filles qui accompagnent les sorties en mer. Rosalind et Angus étaient vraiment cool, même si, concernant ce dernier, j’ai rarement eu autant de peine à comprendre quelqu’un — mais il faut dire que le bruit du vent n’aidait pas. ^^

Bon, et bien sûr, je n’ai pas encore parlé… des phoques! Car il y en avait, et beaucoup! Certains étaient surpris de nous voir et quittaient leurs rochers pour se réfugier sous l’eau, d’autres au contraire s’approchaient pour venir nous voir. A un moment, sur la suggestion d’Angus, on s’est tous mis côte à côte pour former un radeau. Le but? Intriguer les phoques, qui sont justement venus plus près. Pop, pop, pop! Plein de petites têtes apparaissaient à la surface, on baignait vraiment dans une ambiance “Song of the Sea” (pour ceux qui ne connaissent pas la référence, vous pouvez aller lire cet article). 🙂

Bien sûr, ça ne rend absolument rien en photo, car ils semblent peu nombreux et loin, mais j’en ai quand même mis une.

Ces petites taches noires sont des phoques. 😉

A un moment dans l’après-midi, on a fait une seconde escale à terre pour se dégourdir les jambes. Avec José, on a grimpouillé sur la petite colline pour voir la vue… et surtout pour fuir les midges, qui nous ont attaqués sitôt débarqués! A vrai dire, ils ont même continué à nous suivre une fois à nouveau à l’eau, c’était fou. Maintenant que j’y repense, des midges m’avaient aussi attaquée durant les 5 minutes de kayak que j’avais fait sur la rivière Don, à Aberdeen… C’est peut-être moi qui les attire! ^^

Mais bon, malgré les midges, ça faisait du bien de déplier les gambettes. En plus, on a vu des oies cendrées (et des moutons, comme d’hab. Peut-être que je devrais préciser les fois où on n’a pas vu de moutons, ce serait plus rapide, haha).

La colline aux midges

Et puis on a gentiment pagayé jusqu’au point de départ, après 15.3 km de kayak (d’après la montre de José). On retrouve des habits secs et mon Nikon (manière subtile d’annoncer que les photos qui suivent viennent de mon véritable appareil photo ^^), puis on dit au revoir à toute l’équipe avec qui on a passé cette superbe journée! Si un jour j’habite sur une côte, c’est sûr, je m’achète un kayak!

Nos fidèles destriers 🙂

On a fait quelques arrêts sur le trajet du retour, tellement les paysages étaient beaux! On a aussi vu une annonce sur Facebook comme quoi un immense groupe de dauphins de Risso avait été aperçu pas loin. C’était sur le chemin, donc on y est allés, mais tout était recouvert d’un épais brouillard et on n’a rien vu, donc on a décidé d’aller à Lerwick faire quelques courses.

En route, on s’est quand même encore arrêtés pour quelques photos, notamment au panneau “Attention loutre!” qui se trouve à Mavis Grind, à la frontière de la région Northmavine.

De retour au camping de Levenwick, on a pris une bonne douche chaude, mangé des restes de chili de la veille et fini en beauté avec des fraises, du Thistly Cross cider et une partie de cartes!

Et voilà, à bientôt pour la suite de la rétrospective shetlandaise, et d’ici là portez-vous bien!

Sheltie19#15 Yell

Hello à tous!
Aujourd’hui, je vais vous raconter une journée vraiment super chouette (j’ai l’impression de souvent commencer mes articles shetlandais comme ça, mais il faut dire que c’était des vacances vraiment hyper cool ^^).

On a à nouveau commencé notre journée sous le soleil, pour prendre notre dernier petit-déj dans le jardin de l’auberge d’Unst. Puis on plie la tente et on file à Belmont, au terminal du ferry. On a un peu de temps, alors que je m’amuse à photographier de jolies algues, l’eau est tellement claire! Soudain, j’entends un gros “hiiisssssssss”, comme un chat qui me souffle dessus. Eh bien c’était une loutre qui me soufflait dessus et qui n’était visiblement pas contente de me voir! Elle est sortie de sa cachette entre les rochers de la jetée, elle a nagé quelques mètres, entendu que j’étais toujours là, puis elle a plongé et disparu. Mais je l’ai revue plusieurs fois avant qu’on embarque sur le ferry. Il faut dire que les terminaux sont des endroits connus pour voir des loutres, car celles-ci y sont souvent habituées à la présence d’humains et donc moins farouches…

L’eau était tellement claire, je l’ai vraiment bien vu nager sous l’eau, avec une telle élégance! Et les pattes arrières sont vraiment trop cool. ^^

Puis on a pris le ferry pour une courte traversée à destination de Yell. Vers le terminal, à Gutcher, on voit nos premières vaches Highland de l’archipel.

Des vaches Highland bien loin des Highlands

On a toute la journée pour passer du temps sur Yell avant de retourner sur Mainland, et on décide un peu au pif d’aller voir une plage toute proche: Breckon Sands.

Jackpot: c’est le paradis! La plage est déserte du point de vue humain, en revanche il y a plein d’oiseaux: des sternes arctiques, des mouettes rieuses, des gravelots, des bécasseaux, des goélands, des cormorans et même des kittiwakes.

L’eau est tellement belle, le sable si blanc. C’est calme, paisible et vraiment beau.

On passe un bon moment sur la plage. On prend quelques photos, on regarde le va-et-vient des vagues, qui nous hypnotise, ainsi que les allers-retours des oiseaux. On suit des yeux les traces de pattes dans le sable. On regarde l’horizon. Il y a tellement d’espace! Et toujours le bruit des vagues, incessant, calmant…

Bon, vous l’aurez compris, on a adoré cet endroit et ce moment, pleins de sérénité.

On était en train d’hésiter grandement: se baigner, ou ne pas se baigner, that is the question! Finalement, on décide de dire au revoir à la plage, car il y a une marche dans le sud de l’île qu’on a aussi envie de faire. Et bien nous en a pris, car en remontant à la voiture, on a croisé au moins trois familles avec une tonne d’enfants qui descendaient avec plein d’affaires pour passer la journée à la plage. Un bon timing, donc. 😉

On commence par traverser l’île dans sa longueur par la route principale. Il y a plein de belles maisons sur les collines qui donnent envie de s’y installer. Tout autour de nous, plein de tourbe, dont des petits tas qui sèchent au soleil. On croise aussi des Minions peints sur des hangars et même un jeune mouton suicidaire qu’on a évité de justesse!

On a ensuite emprunté des petites routes pour remonter jusqu’à Mid Yell. En chemin, on profite de superbes vues et on traverse des lieux aux noms trop cool: Gloup, Otterswick, Houlland, Fladdabister,…

On a mangé des burgers au LJ’s diner de Mid Yell avant de prendre encore une autre petite route pour descendre jusqu’à Burravoe, départ de notre marche du jour. Il y a un chouette petit port avec un camping communautaire à seulement 4£ la nuit (dommage qu’on n’en ait pas connu l’existence plus tôt! Lors du prochain voyage, on s’y arrêtera!). On discute quelques instants avec un usager du camping, qui nous conseille de continuer à voyager sans nous embêter à dégoter un travail fixe. ^^

L’infrastructure du camping 🙂

On part ensuite faire le tour de Heoga Ness. Phoque gris, moutons, ruines d’église, eau bleu scintillante, bateau de pêcheur, bog avec plein de sphaigne… C’est bien chouette. 🙂

On rencontre aussi une sterne sur la défensive qui a essayé de me plonger dessus, et heureusement d’autres animaux plus indifférents quant à notre présence: huîtrier-pie, gravelots, corneilles mantelées,…

Un paradis de mousses et couleurs 🙂

Et là, au loin, j’aperçois une loutre en plein repas! La deuxième de la journée 😉

Trouvez la loutre! 😉

On a vraiment bien pu l’observer avec les jumelles, puis un bateau est arrivé tout près et elle a filé dans l’eau. On a revu sa tête à la surface de l’eau une ou deux fois, puis on l’a perdue.

On a fini la marche en grimpant jusqu’à Ladies Hol, une petite falaise où nichent, d’après notre guide de marche, des guillemots, razorbills et puffins. On n’a vu que des fulmars, cormorans et un grand corbeau. Mais quel spectacle! Les fulmars volaient tout proches de nous, c’était magnifique!

Avec ce superbe ballet aérien offert par les fulmars, difficile de prendre une photo de paysage sans photobomb aviaire… Du coup, on a plutôt essayé de prendre des photos de fulmars 😉

Avec José, on aime beaucoup les fulmars. Ils semblent nous accompagner un peu partout, ne nous crient pas dessus, volent comme leurs cousins les shearwaters (appelés puffins en français, histoire de compliquer le schmilblick) et ressemblent à de petits albatros. Bon, plus tard durant le voyage, on a quand même appris que les fulmars, appelés maalie en shetlandais, crachent sur leurs ennemis. Il s’agit de “defensive vomiting”. Littéralement, ils projettent une huile absolument dégueu produite dans leur estomac, qui apparemment est tellement grasse que ça ne sert à rien d’essayer de laver ses habits. Après avoir appris ça, on faisait un peu gaffe en les voyant passer, mais heureusement on ne s’est pas fait vomir dessus. ^^ Je pense qu’il faut vraiment aller les embêter vers leur nid pour qu’ils se révoltent.

Puis on a gentiment terminé notre marche, récupéré la voiture, embarqué dans un ferry plein à craquer direction Mainland, et conduit jusqu’à Lerwick, admirant un superbe fjord et quelques lochs en chemin.

Dans la capitale, on retire du cash, fait quelques course et… on assiste à la mort d’un pigeon, terrassé par un chat domestique au milieu de la route. Quelle agilité! Le pigeon faisait énorme dans la gueule du chat. On retourne ensuite à Levenwick, notre premier camping shetlandais, car c’est le mieux situé pour nos activités des prochains jours…

Les midges sont de sortie mais on a quand même réussi à sortir vivants du plantage de tente et de la préparation du repas, avant de se réfugier dans la salle commune pour manger. On a retrouvé Tony, l’Anglais pour ainsi dire résident à long terme du camping, et on a rencontré Steve et Saana, un couple très sympa qui bosse à l’Université de St Andrews et qui s’intéresse notamment à la prédation des orques sur les phoques communs! Comme plein d’autres personnes, on n’a pas arrêté de les revoir dans d’autres coins de l’archipel pendant le reste des vacances!

Et voilà, nous étions déjà de retour à Levenwick, dans le sud de Mainland, mais pour une raison bien précise… (teaser pour le prochain article 😉 )!
On n’aura finalement passé que trois jours dans les îles du Nord, mais quelles journées magnifiques (surtout qu’on a eu un bol de chameau avec la météo!)! On aurait facilement pu y rester trois semaines — voire “forever!”, comme l’a si bien dit le concierge hyper sympa de l’auberge à Uyeasound.

A jeudi pour le prochain article (eh oui, j’ai tellement bien travaillé durant ce week-end de Pâques que j’ai pu programmé des articles à l’avance!)! 🙂
Bye!

Sheltie19#14 Soirée “unstienne”

Hello!
Voici un petit article pour vous montrer les photos de notre dernière soirée sur Unst, à notre retour de Fetlar. Après notre débarquement du ferry, on a décidé d’aller faire un petit tour dans le sud-ouest de l’île, qu’on n’avait pas encore eu le temps d’explorer.

Sur notre chemin, on rencontre la plus grande standing stone de l’île (qui a vraisemblablement inspiré la tour de Pise :-P)

Le long de la route direction le sud-ouest de l’île, on croise plein de ruines, de shelties et de moutons, dont un agneau qui s’était retrouvé hors de son pré! On l’a vu longer la clôture jusqu’à ce qu’il trouve une ouverture assez grande pour passer et retourner gambader avec ses congénères!

Pâturage avec vue sur l’océan, c’est plutôt la classe, je trouve… Ils peuvent même aller à la plage! D’ailleurs, en Ecosse, il n’est pas rare de trouver des vaches et des moutons sur la plage. Sur l’île de North Ronaldsay, dans les Orcades, il y a même une race de moutons dont le régime alimentaire est surtout constitué d’algues! Apparemment, ils ont un goût unique…

Un beau sheltie 🙂
Longues oreilles 🙂

Bon, vous l’aurez compris, on a passé pas mal de temps à observer les agneaux. ^^

Mais la raison de notre venue dans ce coin de l’île, c’était la visite de St Olaf’s kirk, une petite église médiévale en ruines à Lunda Wick.

Pour être honnête, c’est parce que l’église porte le même nom que le bonhomme de neige dans Frozen qu’on a eu envie d’aller la voir, huhu. Eh oui, il en faut peu.

Ça a été l’occasion d’une chouette balade dans la lumière du soir, surtout qu’on s’est parqués assez loin, car la route paraissaient fermée au public. Bon, en fait on est les seuls à ne pas avoir conduit directement jusqu’à l’arrivée. ^^

Les ruines surplombent une petite baie avec une jolie plage et se trouvent à côté d’un cimetière où il y avait beaucoup de visiteurs et des tombes assez récentes!

Les ruines sont instables, donc la structure est considérée comme dangereuse et l’accès est interdit. Il faut dire que le bâtiment date quand même du 12e siècle, et qu’il faut y aller pour tenir debout sur ces îles face aux éléments déchaînés!

On s’est promenés le long de la baie, on a vu des lapins trop choux, puis on est gentiment remontés jusqu’à la voiture.

Un beau petit pinou!

De retour à notre auberge, on a joué aux cartes au soleil en buvant une bière de l’île, “Simmer Dim”. Simmer dim, c’est le nom donné au fait que le soleil ne se couche quasi pas du tout aux alentours du solstice d’été. Ce n’était clairement plus la période du Simmer dim lors de notre passage, mais les journées étaient quand même super longues, et qu’est-ce que c’est cool pour voyager tranquillement!

Puis on a mangé des röstis en écoutant de la musique live (des Allemands jouaient au piano dans une pièce à côté de la cuisine, on a notamment eu droit à “Piano man”) et on a discuté avec d’autres touristes déjà rencontrés à Levenwick. Il y avait notamment Glenda, une infirmière d’Edinburgh qui faisait un tour de Shetland à vélo pendant 10 jours, après avoir fait un tour similaire à Orkney, pour voir quel archipel elle préférait dans l’optique d’un déménagement! Et aussi un grand-père français hyper sympa qui voyageait avec son petit-fils en campervan et qu’on a croisé vraiment souvent! Le fil rouge trop cool de leur voyage à deux? “Warhammer”, une des passions du petit-fils. 🙂 Ils étaient venus en campervan depuis la France et s’étaient arrêtés dans plein de hauts lieux vikings du Royaume-Uni, dont York. Ils nous ont plutôt bien vendu le Jorvik viking centre, et c’est notamment pour ça qu’on est allés le visiter lors de notre trajet du retour!

C’était un point vraiment super chouette de Shetland: revoir plein de campeurs un peu partout durant notre séjour. On n’avait pas vécu ça lorsqu’on campait sur le mainland écossais, déjà parce qu’il y a tellement d’options de campings et d’itinéraires.

Bon, fini pour aujourd’hui, il faut quand même que je travaille un peu sur mon mémoire. A bientôt pour la suite! 😉

P.S. J’aurais dû noter quelles bières on a particulièrement aimées durant les vacances, on en a dégusté tellement! J’étais trop fan des étiquettes de bouteilles, il y en avait des superbes!