Scot22#3 A Vatersay, s’il-vous-plaît!

Hello!
Je reprends aujourd’hui la suite de la rétrospective écossaise 2022, avec le récit de notre journée à Vatersay, une île reliée à Barra par un pont.

Les deux photos ci-dessous ont été prises par Pilar devant l’hostel, alors qu’on attendait le bus sous la pluie (longtemps, d’ailleurs, car aucune de nos applications n’indiquaient les mêmes horaires de bus donc on attendait toujours au moins 15-20 minutes ^^). En voyant ces photos, on est d’accord, une seule pensée peut traverser les esprits…

… BEACH DAY! 😉

Eh oui, pour notre première journée entière dans le sud des Hébrides extérieures, on a décidé d’aller explorer Vatersay et ses plages, malgré la pluie. Notre programme initial de ces vacances prévoyait notamment une journée de kayak de mer, suivie d’une journée en bateau jusqu’à Mingulay, une île désormais inhabitée — à part par des macareux et autres oiseaux marins. Malheureusement, le fort vent qui a soufflé durant toutes les vacances a conduit à l’annulation de ces deux activités, pour ma plus grande tristesse. Mais ça ne nous a pas empêchés de tout de même passer de superbes vacances! 😉
Et du coup, on avait du temps pour aller se balader sur une île voisine de Barra accessible en transport public: Vatersay.

Photo prise par Pilar, en route pour Traigh Siar, la plage ouest

Au moment de prendre le bus, c’était le déluge. Mais le temps qu’on arrive à notre destination, le Community Café de Vatersay, ça c’était déjà un peu calmé. On a emprunté un petit sentier au milieu du machair et des dunes herbeuses pour rejoindre une première plage: Traigh Siar, la plage ouest.

Descente sur Traigh Siar

Vatersay a notamment deux superbes plages qui se tournent le dos, une face à l’ouest, l’autre à l’est. Voici ce que ça donne vu du ciel, grâce à Google Earth:

On a pris notre temps pour marcher le long de la plage ouest, profitant de l’atmosphère, les cheveux dans le vent, en admirant les oiseaux, les algues, les cailloux.

A un endroit, un groupe de mouettes (notamment des mouettes tridactyles, je crois, accompagnées par moments d’un jeune intrus goéland) nous ont offert un joli spectacle. A chaque vague, elles s’envolaient toutes en même temps, avant de se reposer sur l’eau… pour aussitôt se renvoler à l’arrivée de la vague suivante. Un beau ballet aérien. 🙂

J’ai passé un moment à les observer et photographier, avant de m’émerveiller devant les galets et le va-et-vient des vagues sur le sable.

Il y avait 2-3 autres personnes sur la plage à notre arrivée, mais très vite on s’est retrouvés tout seuls. Une si grande plage rien que pour nous, quel luxe!

Les nuages ont même commencé à laisser passer un peu plus de lumière. Le vent s’est calmé. Le soleil a pointé le bout de son nez…

On s’est dit: “ça y est, c’est maintenant ou jamais”. Quelques minutes plus tard, nos habits gisent en tas sur les cailloux et on s’élance tous vers l’océan.

José et moi courant vers l’eau turquoise (photo Pilar)

On ne va pas se mentir, elle n’était pas chaude! Mais quel bonheur de barboter dans l’eau froide, au milieu des vagues, avec des hirondelles en vol au-dessus de moi. J’ai même eu de la peine à ressortir!

Comme une selkie dans l’eau!

En vacances, j’adore me baigner aussi souvent que je peux et ça fait tellement du bien. On se sent si bien, si vivant, après un petit plongeon dans l’eau fraîche! Je me dis souvent que j’aimerais aussi continuer à me baigner en hiver dans le lac, peut-être qu’un jour je trouverai la motivation! ^^’

Pleine d’énergie après la baignade (photo Pilar)

Une fois séchés et rhabillés, on a profité des restes d’euphorie générale pour se lancer dans une séance photo de groupe!

Les résultats sont bien drôles et chaotiques et c’était trop dur de n’en choisir que deux, donc voici une rapide compilation, héhé:

Arrivés au bout de la plage ouest, on s’engage dans les collines de machair fleuri pour rejoindre la plage est. Le paysage a des allures de monde des Télétubbies, si vert et avec ses mini collines.

A un moment, on arrive à un mini village avec un sacré terrain de jeux, et je n’ai pas pu m’empêcher de libérer l’enfant qui sommeille en moi!

Trouvez le hérisson!

Il y a plein d’adorables veaux partout, qui contribuent aussi au charme du lieu.

Puis on débarque sur la plage est, tout aussi belle que la première.

Rencontre avec de beaux chiens lors de leur balade sur la plage
Portail vers le paradis 😉

Le vent souffle, et les ventres commencent à crier famine. On va donc se réfugier au café du Community Hall, un petit café comme j’aime, avec des petits fanions pour décorer et des oeuvres d’artistes locaux aux murs. On se réchauffe et rassasie avec soupes, sandwiches, thé et, bien sûr, cakes!

Une fois bien repus, c’est l’heure des promenades digestives. Fintan, Pilar et Axel partent à l’assaut de la petite colline derrière le Community Hall, tandis que José, Laurine et moi partons voir une autre plage au sud de Vatersay.

Nous arrivons face à la baie de Bàgh a’ Deas, au milieu des vaches qui paissent presque directement sur la plage. Cela change de nos vaches suisses au milieu des montagnes!

Le paysage sculpté par le passage incessant des bovins

Laurine et moi nous joignons au troupeau, histoire de meugler quelques instants, puis c’est déjà l’heure de prendre le chemin du retour afin de ne pas rater le dernier bus, qui passait à 15h15).

Deux vaches suisses avec des vaches écossaises 😉

Au retour, on croise plein d’oiseaux au milieu des vaches, notamment des oies cendrées et des vanneaux huppés.

On a aussi croisé un labrador surexcité qui ne voulait plus nous quitter et n’en faisait qu’à sa tête, haha! On a tout de même réussi à lui échapper et on a retrouvé les autres pour choper le dernier bus de la journée.

De retour à Castlebay, on s’est reposé au lodge avant de ressortir pour une petite balade côtière. Mais ça, ce sera dans le prochain épisode! 😉

Le mot de la fin:
Si vous venez à Barra et que vous avez le temps (par exemple si votre sortie en kayak est annulée ^^), je recommande vivement de passer une petite journée sur l’île de Vatersay — et de manger au Community Hall, yum!

Sur ce, au revoir et à bientôt, pour la suite de la rétrospective! 🙂

Scot22#2 Barra, nous voilà!

Hello!
C’est parti pour la suite des aventures écossaises de 2022, avec un article composé presque uniquement de photos prises avec le natel, la météo n’ayant pas été très propice à la photographie… Mais peu importe, car cette journée fut épique! 😀

Pour rappel, après une journée à Edimbourg, nous avons pris le train direction Glasgow et passé la nuit au Premier Inn de l’aéroport. Pas très romantique, mais très pratique!

Le lendemain, c’était le grand jour. Le jour de mon cadeau pour Fintan et Axel: le mythique vol Glasgow-Barra, avec le Twin Otter aux couleurs écossaises qui atterrit directement sur la plage. Le fameux vol dont l’horaire dépend des marées. Et aussi le vol qui est régulièrement annulé à cause de la météo. Trop de brouillard, trop de vent, et tout peut capoter. Or, la météo ne s’annonçait pas super et je craignais vraiment qu’on se retrouve coincés à Glasgow. Mais comme révélé par la première photo, l’avion a pu décoller — et, très important aussi, atterrir! Ce qui tombait bien, car le temps qu’on rejoigne l’aéroport à pied le matin, Laurine était déjà dans le bus pour Oban — pour y prendre le ferry, car l’avion était déjà plein au moment où elle a appris qu’elle était dispo pour nous accompagner.

Bref, la moitié de cet article consiste en des photos d’avion ou de bout d’avion — vous êtes prévenus. 😉

Je ne vous raconte pas notre excitation à l’aéroport quand on a vu que le vol était maintenu sur les panneaux d’affichage — en fait si, je suis absolument en train de vous raconter ça. 😉
A l’heure de rejoindre le gate, on gambadait dans l’aéroport comme de joyeux bambins. On s’est bien marrés en passant par une porte absolument inutile, vestige d’un ancien layout du couloir (enfin, je suppose, à moins que ce soit juste pour que les gens puissent s’amuser à choisir entre passer ou contourner la porte ^^).

Et quand on a vu le Twin Otter, quel bonheur!
C’est peut-être le moment de préciser que Fintan et Axel adorent voler et tout ce qui vole — les engins volants, pas spécialement les oiseaux et les libellules, ça c’est surtout mon truc ;-). D’où ce cadeau pour leurs 60 et 30 ans — et moi, je reçois régulièrement des tasses ou des chaussettes avec des dessins de libellules, comme ça tout le monde est content, haha!

On a été accueillis sur le tarmac par le copilote est on s’est faufilés dans l’avion, qui était plein et transportait 18 passagers. C’était la première fois que je rentrais dans un avion aussi petit et j’ai été étonnée par l’étroitesse de la cabine et la faible hauteur du plafond. ^^
Le copilote nous a donné le safety briefing, à moitié plié entre la cabine et le cockpit, et je crois que je n’ai jamais été aussi attentive — la probabilité de se crasher dans ce petit coucou ne me paraissait pas très faible. ^^

Puis l’heure de partir est arrivée, et la captain (une Belge à propos de laquelle Fintan avait lu un article dans un magazine, quel hasard!) a lancé le moteur à fond et est partie en marche arrière pour sortir de la “place de parking” (je me rends compte que mon vocabulaire technique aéronautique est peu développé. Bref). A ce moment-là, Fintan éclate de rire, abasourdi. Apparemment, les plus gros avions ne font pas de marche arrière, ils sont poussés par un autre véhicule pour faire demi-tour — un fait qui ne m’avait jamais traversé l’esprit, n’ayant d’habitude pas une bonne vue sur ce qui se passe devant l’appareil. On en apprend tous les jours, ha!

Puis c’est parti, moteur à fond, en avant cette fois, et on décolle! Les deux hélices tournent à toute vitesse, bien visibles à la hauteur de nos hublots. On est tout gaga. Bon, pour la vue, il faudra repasser. On se retrouve vite entourés de nuages, entre deux mers blanches. Mais qu’importe, je suis déjà tellement contente qu’on soit en route pour Barra!
De ma place, j’ai une belle vue sur l’écran de bord et je peux suivre notre progression sur la carte: loch Fyne, Mull, la pointe nord de Coll puis, enfin, Barra. Je n’imagine pas la beauté du panorama quand il fait beau!

En approchant de Barra, les nuages s’écartent pour dévoiler quelques îles du sud de l’archipel des Hébrides extérieures. Malgré le temps gris, l’eau est turquoise et les paysages, magnifiques!

On a survolé le nord de Barra avant de faire demi-tour pour atterrir par le sud-ouest. L’aéroport de Barra est une immense étendue de sable et on a atterri tout doucement sur le sable mouillé, les roues faisant gicler l’eau. Magique. ♡

C’est le moment de descendre de l’avion et de faire nos premiers pas dans le sable hébridéen: ça y est, nous voilà à Barra!

Nous sommes accueillis par le vent, suivi rapidement par la pluie, mais rien ne peut étouffer notre euphorie et notre bonheur. On récupère nos sacs au “baggage claim” le plus chill du monde (un abribus) avant de monter dans le bus direction Castlebay, le village principal de l’île, tout au sud.

“Baggage Reclaim” extrêmement rapide!

Confortablement posés dans le bus, on regarde les paysages qui défilent, derrière un rideau de pluie. Partout, des petits agneaux — un des plaisirs de voyager au printemps!

Arrivés à Castlebay, on aperçoit pour la première fois le château Kisimul, qui donne son nom au lieu. Caisteal Chiosmuil, le nom gaélique de Castlebay, signifie en effet “château du rocher de la petite baie”.
Il est trop tôt pour aller à l’auberge, donc on se réfugie au petit office du tourisme pour y manger une soupe et un scone. Le lieu est en effet multifonctionnel: information touristique, boutique, minuscule café. On y aura passé un bon moment pour échapper à la pluie, avant d’aller à l’hostel pour y poser nos affaires.

Le ciel est toujours bouché, mais il ne pleut plus. On décide donc de partir se promener. Fintan, Pilar, José et moi partons gravir Heaval, le sommet de l’île, pendant qu’Axel va faire une petite balade côtière vers le château.

Heaval trône à 383 m d’altitude et sa tête est cachée dans les nuages. Après une section sur la route, on se retrouve à marcher au pif dans l’herbe, en suivant tour à tour des sentiers de moutons et d’humanoïdes. Comme souvent en Ecosse, il n’y a pas de chemin officiel.

La vue sur la baie est magnifique malgré le mauvais temps. On admire Castlebay, son château, ainsi que Vatersay et les autres îles juste au sud de Barra.

Vue sur Castlebay

Plus on monte, plus les éléments sont déchaînés. On atteint le sommet mais on n’y traîne pas, chassés par le vent et la pluie, perdus au milieu des nuages.

On passe devant une statue de Marie et Jésus, dont je connaissais l’existence mais que j’imaginais beaucoup plus grande. On retrouve ensuite rapidement la route. En tout, ça nous aura pris 2h30 depuis l’auberge, sans se presser, pour 6.5 km. Et ravitaillés par deux sucres de raisin, pour l’énergie. 😉

L’année dernière, José et moi avons découvert Relive, qui crée des petites vidéos à partir du suivi de la montre connectée de José, en ajoutant automatiquement les photos que José prend avec son natel. On a pour l’instant uniquement testé la version gratuite, qui ne permet pas de personnaliser, mais on trouve le résultat déjà sympa. Pour le résumé de la montée de Heaval sous la pluie, c’est donc juste ici que ça se passe:

De retour sur la route, on a croisé d’adorables agneaux et brebis, qui m’ont motivée à dégainer l’appareil photo. 😉 On a aussi entendu un coucou!

Il est où le magneau? Il est là!

Puis, après une bonne douche et un chocolat chaud à l’hostel, on a aperçu le ferry qui arrivait au port. L’heure d’aller accueillir Laurine, qui a vu des dauphins lors de son périple de presque 5 heures en mer 🙂 !

Petite anecdote: alors que je courais pour rattraper le groupe qui se dirigeait vers le port (sûrement parce que j’avais pris du retard en prenant des photos ^^), une voiture s’est arrêtée pour me demander si j’avais besoin d’un lift pour le terminal du ferry, haha! Vraiment sympa 🙂 (mais en l’occurrence inutile, il me restait à peine 100 m et les passagers n’avaient pas commencé à descendre. Néanmoins, j’adore les endroits où les gens proposent des lifts sans même avoir besoin de demander, ce qui m’est arrivé plusieurs fois en Ecosse!)

La journée s’est terminée de la meilleure manière possible: en bonne compagnie au café Kisimul, avec de délicieux plats au curry (je salive rien que d’y repenser!), des employés super sympas et même du Thistly Cross Cider!

L’équipe au complet au Café Kisimul

Bon, sur ce, après un nouvel article de 10 km de long, je vous dis à la prochaine! 🙂

Scot22#1 Auld Reekie, nous voici!

Howdy!
“Aujourd’hui, je me lance dans le premier véritable article de rétrospective de mes récentes vacances en Ecosse.”

Voilà, voilà. J’ai commencé le brouillon de cet article en juin 2022, peu après mon retour de vacances, comme en témoigne la phrase ci-dessus. Nous sommes désormais en février 2023 et il est plus que temps je reprenne la plume (ou plutôt le clavier) pour lancer la rétrospective de ce voyage en Ecosse en mai 2022!

A vrai dire, j’avais complètement oublié que j’avais déjà commencé cet article sur Edimbourg. J’ai soudain remarqué que je n’écrivais quasi plus et que ça me manquait, j’ai pensé que la rétrospective serait un bon prétexte pour écrire quelques mots, puis j’ai eu la bonne surprise de voir que j’avais déjà sélectionné des photos de notre court passage dans la capitale écossaise, héhé! Je ne vais donc même pas prendre la peine de brancher le disque externe et je vais faire confiance à la Julie de juin 2022 qui s’était déjà attelée à la dure tâche de trier tous ces clichés.

Cette première semaine de vacances était une affaire de famille, mon cadeau à mon père et mon frère pour célébrer des anniversaires importants. Les vacances ont donc véritablement commencé lorsque nous nous sommes tous retrouvés à l’aéroport d’Edimbourg, après un vol depuis Genève pour Axel, Laurine, José et moi, tandis que Fintan et Pilar terminaient un road trip les ayant menés de Manchester à Edimbourg.
Nous étions aussi accompagnés par Monsieur Le Mouton, qu’on a distrait du mieux qu’on pouvait puisque c’était malheureusement le seul mouton en peluche du voyage (José et moi ayant honteusement oublié Whisky MacKenzie, notre propre mouton et mascotte de voyage, à la maison, tout seul…).

Nous avons célébré nos retrouvailles avec un bon repas au Beehive Inn, à Grassmarket, histoire de bien commencer les vacances avec un steak & ale pie, du cidre et de la bière! Avant de rentrer à l’hôtel en passant par les Meadows, débordant d’activité et de monde en cette nuit de printemps…

Nous n’avions qu’un seul jour entier ensemble dans la capitale écossaise et on comptait bien en profiter. Et pour ça, il nous fallait de l’énergie. Le lendemain a donc commencé avec un délicieux Scottish breakfast bien nourrissant (sans doute un pléonasme, car je n’ai jamais eu faim après un Scottish breakfast ^^) au très bon Kilimanjaro café.
“Ce n’est pas donné à tout le monde d’aller au Kilimanjaro en béquilles”, a ainsi pu sortir Axel, qui se remettait alors d’une blessure au genou. Haha! ^^ Bref, après cet exploit sportif (ou plutôt humoristique) de la part d’Axel et un copieux petit-déjeuner, on est partis explorer les rues d’Edimbourg.

Fintan, Pilar, José et moi avions déjà visité la ville en 2016, lors de mon Erasmus à Aberdeen. Puis j’y étais retournée en 2018. José et moi y étions encore repassés en 2021 (et techniquement aussi en 2019, en route pour Shetland, où on était passés au Decathlon d’Edimbourg car on avait oublié un linge microfibre à la maison… mais pas sûre que ça compte comme une visite d’Edimbourg, haha). Mais pour Axel et Laurine, c’était une première!

En ce qui me concerne, je ne me lasse pas d’Edimbourg. Il nous reste une tonne de trucs à visiter là-bas et il y a aussi plein de lieux où on aime retourner encore et encore. Parmi ceux-ci, le National Museum of Scotland. J’y suis passée à chacune de mes visites d’Edimbourg — et pas seulement parce que c’est gratuit, qu’il y a des toilettes et que c’est pratique pour s’abriter de la pluie. ^^’ C’est typiquement le lieu où j’adore aller revoir des objets que j’aime bien (comme les Lewis Chessmen, passage obligé à chaque fois!) et où je découvre toujours des merveilles que j’avais loupées les fois précédentes.

On a donc commencé notre journée par un super chouette passage au musée. On y était même avant l’ouverture, une première! ^^
Autre première: on est allés profiter de la vue depuis la terrasse du musée, qu’on ne connaissait pas encore. Très sympa pour admirer le château, la cathédrale Saint-Giles et les toits de la vieille-ville — et sans doute plein d’autres trucs lorsque la visibilité est un peu meilleure.

On a aussi passé de très chouettes moments à l’intérieur du musée. On s’est notamment bien amusés dans le coin du monde animal et dans celui des inventions, qui abrite plein de sympathiques jeux interactifs pour les enfants et grands enfants comme nous!

Puis, direction Calton Hill!
Pilar et moi étions assorties malgré nous aux splendides ajoncs en fleur, qui recouvraient une bonne partie de la colline d’un splendide jaune printanier.

Calton Hill est un super chouette endroit pour admirer la ville et ses alentours sous plusieurs angles. La mer d’un côté, les Pentland Hills de l’autre, Arthur’s Seat entre les deux. Princes Street, le parlement, les toits d’Old Town et New Town. On y trouve aussi plusieurs symboles de la capitale, comme le Nelson Monument (la tour derrière nous sur la photo de groupe ci-dessus) et le Monument national d’Ecosse (avec ses colonnes).

On a passé un bon moment à explorer le coin et, dans mon cas, à prendre plein, plein de photos — je traquais les bourdons dans les ajoncs, sans grand succès, puis j’ai pisté le reste de la famille, bien plus facile, haha!

Puis, les effets du Scottish breakfast commençant à s’estomper, on a emprunté Jacob’s ladder (un long escalier) et on a rallié Canongate pour manger chez Oink, un dealer de sandwiches au porc braisé que José et moi voulions tester depuis longtemps. Oh yum, c’était vraiment super bon, si bon que José et moi avons de nouveau mangé un de leurs sandwiches à la fin de nos vacances — aussi parce que tous les restos étaient complets, mais bon. ^^

A nouveau repus, nous sommes allés au parlement pour retrouver Mathilde et Jonathan, nos amis et guides pour l’après-midi! 🙂
Mathilde et Jonathan sont un couple de Français vivant à Edimbourg et qui revêtent plusieurs casquettes avec talent: ils fabriquent des kilts de manière traditionnelle (Auld Alliance Kiltmakers), sont passionnés de couture et d’artisanat et proposent également des visites guidées, des ateliers sur le tartan et les kilts, des jupes et des accessoires en tissu dans leur boutique en ligne Atelier Escapades. On a découvert leur travail grâce à Sarah de French Kilt, et notamment durant le covid avec leurs géniales visites virtuelles “Edimbourg à emporter” qu’ils ont conçues ensemble. Mathilde a aussi cousu ma jupe adorée en tartan Isle of Skye.

Cet après-midi là, ils ont donc revêtu leur casquette de guides pour nous faire découvrir des recoins de la vieille-ville et nous raconter plein d’anecdotes fascinantes.

En pleine visite guidée avec Mathilde et Jonathan
Le Royal Mile

On a emprunté des closes débouchant sur des petites cours dont on ignorait totalement l’existence. On a appris le destin tragique du poète Robert Fergusson, qui a une statue sur le Royal Mile — et devant laquelle j’avais déjà dû passer plein de fois sans jamais m’arrêter, oups. On a parlé politique écossaise, culture, histoire, kilts et plus!
On est aussi passés par Bakehouse Close, un lieu de tournage dans Outlander, héhé.

Jonathan se prenant pour Jamie dans Outlander — version moderne avec lunettes de soleil 😉

Mathilde et Jonathan étant spécialisés dans l’artisanat, ils nous ont aussi fait découvrir leurs artisans préférés. Parmi eux: Mackenzie Leather, la maroquinerie qui fabrique les lanières de cuir pour leurs kilts. C’était dimanche, donc la boutique était fermée, mais José et moi y sommes retournés à la fin de nos vacances et on a adoré visiter la boutique et l’atelier — José a acheté une ceinture, et moi j’ai bavé devant les sacs.

En remontant le Royal Mile, on s’est arrêtés devant une maison où John Knox a séjourné. L’édifice date de 1470 et est un des plus vieux bâtiments médiévaux de cette rue — il n’a quasi pas été modifié depuis les années 1550. Le bâtiment a un charme fou, et je l’aime également pour son lien ténu avec Genève, John Knox figurant après tout sur le Mur des Réformateurs — l’étendard royal écossais est d’ailleurs représenté sur des pavés des Bastions, juste en face du Mur.

John Knox House
“Il est frais, mon poisson, il est frais!”

Les alentours du Royal Mile sont truffés de multiples détails et secrets. A chaque fois que j’y passe, j’en découvre de nouveaux — et d’anciens dont j’avais déjà oublié l’existence.
Rien qu’en ce qui concerne les représentations d’animaux, il y a de quoi faire. Les poissons d’Old Fishmarket Close, les devantures ornées de dragons, les nombreuses licornes (l’animal national), les cerfs…

… et aussi ce magnifique faucon doré, qui d’après moi doit marquer l’entrée d’une boutique magique ou un passage secret du Chemin de Traverse.

Le faucon et la mer en arrière-plan

Mathilde et Jonathan nous ont raconté l’histoire de Deacon Brodie, citoyen respectable le jour, voleur la nuit — pour rembourser toutes ses dettes de jeu, notamment.
On est aussi passé voir les empreintes de mains d’auteurs ayant reçu l’Edinburgh Award: Alexander McCall Smith, J. K. Rowling, Ian Rankin…

St Giles Cathedral, qui me fait toujours penser à l’Uni d’Aberdeen, dont la chapelle a aussi une belle “crown tower” intacte.

Pour digérer cette ribambelle d’anecdotes et reposer les gambettes, on a fait une pause chocolat chaud bien méritée. Dans le café, il y avait un faux poêle avec un faux feu (so British, haha) et, dans les toilettes, une vieille recette (écrite sur la porte) pour enlever les taches d’encre d’un tissu en lin. ^^

Revigorés par cette pause gourmande, nous avons repris notre exploration. On est descendus le long de Victoria Street, toujours aussi mignonne, pour rejoindre Grassmarket et visiter un incroyable magasin de seconde main aux airs de caverne d’Ali Baba! Des chapeaux, des robes, des accessoires en tout genre et même un sarcophage!

Puis on a terminé notre visite par le cimetière de Greyfriars, bucolique dans la lumière printanière.

Là encore, on a appris plein de choses, notamment la signification des symboles gravés sur les tombes. Je ne vais pas tout raconter car, 1) j’ai bien sûr oublié la moitié (la brise dans les arbres, les jeunes feuilles si vertes, tout était si magique, je n’ai pas pu m’empêcher de filmer plein de trucs avec la GoPro… sauf que la carte SD nous a lâchés quelques jours plus tard, donc on a perdu tous les fichiers :'( beuh!) et 2) il faut bien garder un peu de mystère, pour ceux qui auront la bonne idée de réserver une visite guidée à Edimbourg! 😉

Puis l’heure est venue de dire au revoir à nos merveilleux guides… et d’aller prendre l’apéro! ^^’

Merci Mathilde et Jonathan!

Après un “kick ass apéro” sur la terrasse du Kick Ass bar, on a mangé dans l’ambiance feutrée du resto “Under the Stairs” avant d’aller récupérer nos sacs à l’hôtel puis de filer jusqu’à la gare de Waverley…

… Direction Glasgow!

A bientôt pour la suite des aventures! 🙂

Rétrospective de l’année 2022

Et voilà, comme chaque année, il est l’heure de partager quelques mots — et photos! — sur les 12 mois écoulés.
J’adore cette petite tradition qui, chaque fin d’année, me rappelle tous les beaux moments vécus et me rend si reconnaissante pour la vie, l’amour, la famille, la nature et bien plus!

D’habitude, en arrivant à la fin de la rétrospective, je suis toujours surprise par toutes les choses vécues et accomplies, dont j’oublie en général la moitié au fur et à mesure que l’année avance. Mais cette année, avant même de commencer, j’ai déjà l’impression que 2022 a été une des années les plus remplies de ma vie. Elle a filé absolument à toute vitesse et il s’est passé tant de trucs, avec de chouettes opportunités au travail et plein d’aventures! L’année est d’ailleurs passée si vite que j’ai la sensation de ne pas avoir trop pu reprendre mon souffle et d’avoir été un peu épuisée cet automne, mais elle a tout de même été vraiment magnifique, si riche en expériences et en escapades — mais pauvre en articles de blog, ce qui est clairement devenu une tendance ces dernières années… Pour compenser, on dirait que je fais des rétrospectives de plus en plus longues, vous êtes prévenus! ^^

Allez, sans plus tarder, c’est parti pour la rétrospective 2022!
(Et ai-je vraiment besoin de préciser que cet article va faire 4 km de long?! 😉

Janvier

Au Salève pour immortaliser la cape cousue avec Pilar (photo par José, qui a bravé le froid avec moi pour cette chouette séance)

On accueille 2022 à Anzère avec Axel, Laurine et Alan, dans la neige mais sous un soleil de plomb. Ce mois de janvier est plutôt bien rempli: travail, couture d’une cape avec l’aide de Pilar (et de la laine récupérée d’Axel!), balade au Suchet avec Laurine et José, soirées jeux (notamment des parties de Glen More II, offert par José à Noël), montée de Salève dans la neige, repas en famille, “La panthère des neiges” au cinéma, des balades le long de la Seymaz… Un mois peuplé d’écureuils, d’un renard dans la nuit, de sangliers dans le Jura vaudois, de grandes aigrettes au bord de la Seymaz. 🙂

Février

Un arc-en-ciel admiré en allant au boulot et qui a bien mérité un petit arrêt photo. Un peu de couleur et de lumière dans un mois sombre…

Le mois des expos, à en croire mon petit calendrier. Chouette expo “Tout contre la Terre” au Museum d’histoire naturelle, expo des dessins de Chappatte, expo-BD aux Bains des Pâquis sur les explosifs entassés au fond du Léman, expo des sculptures du Chat de Geluck!

José et moi allons au Château de Chillon (pour prendre des photos avec ma jupe tartan faite par Mathilde — 2022 aura été l’année des longues jupes!) puis rejoignons mes parents à Vercorin pour le weekend. Pour du ski ou de la raquette, on hésite encore. Finalement, pas besoin de décider: José glisse sur une méchante plaque de glace et se fait mal à l’orteil, donc c’est retour Genève dès le lendemain et direction l’hôpital. On aura quand même passé une très chouette soirée à manger de la raclette et jouer à “Timeline”!

Détermination d’Anisoptères à la Ferme

Au travail, je fais un peu de détermination de macroinvertébrés aquatiques et j’accompagne également une sortie master et une autre bachelor au lac des Vernes.

C’est aussi le mois où l’obligation de porter un masque dans les magasins tombe, pour la première fois depuis 2020 (si, si, ça a mérité une mention dans l’agenda, et je me rappelle que ça faisait très bizarre).
Tristement, c’est aussi le début de la guerre en Ukraine, suivi par le début des manifs de solidarité. On n’en revient pas et on a mal au coeur pour nos voisins. C’est le début d’une période dure pour le moral. Heureusement qu’il y a les petits moments de lumière quotidiens: un arc-en-ciel, deux lièvres se courant après, un beau coucher de soleil et plein d’oiseaux…

Sortie avec des étudiants pour le boulot

Mars

Un mois très chargé niveau travail, avec plein de réunions importantes, l’intense préparation pour la deuxième année de terrain PONDERFUL et même une journée à aborder et questionner des passants pour le volet “Enquêtes sociales” du projet. José et moi avons quand même trouvé le temps pour des petites balades le long de la Seymaz, au bois des Mouilles et à Yverdon. Quel plaisir de respirer l’air printanier et de s’émerveiller devant l’explosion de fleurs et toute la vie animale: écureuils, mésanges à longue queue, geais, étourneaux, lièvre, sittelles, troglodytes… On sent l’éveil du printemps!

Point de vue sorties, on va voir un match de hockey avec des collègues de José (mon premier depuis des lustres!), on fait le plein d’énergie positive à un Bal Folk, on assiste à une projection sur l’éco-anxiété dans le cadre du Festival du Film vert, je vais à un concert de bienfaisance au Victoria Hall avec Pilar et, pour l’anni de Laurine, on se retrouve à Bienne pour un Escape Game “maison hantée”!

Avril

Ce mois démarre sur les chapeaux de roue avec la réunion du consortium PONDERFUL à Porto! C’était l’occasion de rencontrer plein de collègues en vrai, après tant de visio-conférences, et c’était vraiment chouette… même si c’est pile pendant cette semaine que le covid a décidé que c’était à mon tour de l’accueillir!

Sitôt de retour en Suisse (après un laborieux trajet du retour ^^), j’enchaîne direct avec la première campagne de terrain 2022! Chevreuil, huppe fasciée, canards souchets, premières demoiselles de la saison (Sympecma fusca), grenouilles et des Cardamines des prés partout. Magique.

Hors boulot, c’est bien actif aussi, avec une magnifique visite de l’Arboretum d’Aubonne avec Fintan et Pilar, des chouettes repas entre amis et en famille (notamment à Pâques), une belle balade à vélo, une expo sur les injustices environnementales au MEG et une montée de Salève mouvementée, durant laquelle on a assisté au sauvetage en hélico d’un parapentiste coincé sur un bout de falaise!
Bref, un mois bien rempli à apprécier la beauté du printemps!

Mai

Vue sur Castlebay lors de l’ascension de Heaval, le sommet de Barra

C’est la suite et fin du terrain printanier pour PONDERFUL, avec l’échantillonnage de macroinvertébrés aquatiques dans des étangs urbains du canton. C’est aussi l’annonce des lauréats du concours photo du FNS, où j’ai décroché le 1er prix de la catégorie “Lieux et outils” avec une de mes photos de soucoupe flottante! Ce prix m’amène à Bienne, pour la remise des prix (lors des “Journées photographiques”, où on a pu voir de très chouettes expos), ainsi que sur le plateau de l’émission Forum de la RTS, pour discuter en direct de science et communication! Mon premier passage à la télé, dans les studios de Lausanne, suivi par un resto italien avec José pour me remettre des émotions!

C’est aussi une période foisonnante à l’HEPIA, avec un grand événement HES à la Prairie, durant lequel est inauguré le nouvel étang urbain du campus, ainsi qu’une Journée technique sur les étangs urbains. Côté sorties, José et moi allons voir l’expo “Dessins pour la liberté” au bord du lac, avant de décoller pour l’Ecosse pour de superbes vacances avec Axel, Laurine, Fintan et Pilar! Des vacances que j’attendais et préparais depuis longtemps, avec un cadeau pour les 60 ans de Fintan et les 30 ans d’Axel: un vol de Glasgow à Barra à bord du fameux Twin Otter qui atterrit directement sur la plage! Un moment inoubliable suivi de beaux jours sur l’île de Barra, malgré un inlassable vent qui a annulé nos sorties en bateau et kayak.

Puis José et moi avons passé encore deux semaines de vacances en Ecosse, sur les merveilleuses îles de Colonsay, Islay et Jura. Des moments merveilleux, comme toujours. C’était nos seules véritables vacances de l’année, donc on en a profité à fond!

Juin

Des phoques sur Islay, lors de notre dernier jour sur l’île…

C’est le retour des vacances, rendu encore plus difficile par la canicule qui sévit déjà à Genève, et qui sera le brûlant leitmotiv des vacances. Le lac devient notre meilleur allié de l’été, on ne s’y sera jamais autant baigné que cet été! Côté boulot, je retourne déjà sur le terrain pour récupérer des capteurs de pression dans des étangs. Côté privé, c’est la saison des BBQs, du Street Food Festival, des apéros…

L’Observatoire de Genève fête ses 250 ans et organise plein de chouettes activités pour marquer le coup — sous un soleil de plomb, nécessitant une baignade à Versoix juste après. ^^
Le Cirque du Soleil est aussi de retour en ville, avec son spectacle “Luzia”.

La grosse surprise de ce mois, c’est que je fais une opération de chirurgie laser pour corriger ma myopie! J’ai désormais rejoint José dans le club des ex-binoclards — il s’était fait opéré en avril. Passée la période de rétablissement, quel bonheur de pouvoir voir sans lunettes!

Ce mois de juin, c’est aussi le retour du Festival celtique de Corbeyrier, où nous sommes allés avec Anaëlle. C’était absolument génial, avec notamment l’incroyable Julie Fowlis et Socks in the Frying Pan, et l’immanquable ceilidh du samedi!

Juillet

Baignade, musique, terrain. L’été bat son plein!
Il fait toujours aussi chaud, ce qui rend le travail de terrain un peu laborieux parfois. Le 4 juillet en fin d’après-midi, un incroyable orage de grêle frappe la campagne vers Choulex et Jussy, et coince ma collègue Marine et moi au boulot. Lorsque ça se calme enfin et que je peux rentrer à vélo, je découvre des champs et chemins recouverts de grêlons dans une ambiance mystique (et je croise un joli blaireau!). Le lendemain, sur les étangs, on découvre des nénuphars hachés menus, comme les vignes et légumes des agriculteurs du coin…

C’est un mois hyper rempli, avec tant d’activités! José et moi craquons et achetons un paddle, on admire la Super lune du 13 juillet lors d’une balade nocturne (petit hérisson et chauves-souris au rdv!), c’est l’heure des soirées Ciné Transat (Au programme: “Le Tout Nouveau Testament” et “Sing Street”, précédés d’hilarantes séances de “Just Dance”), du concert de Gilberto Gil au parc La Grange, de concerts classiques dans le parc Stagni, de l’expo “Open House” à Genthod, du festival Plein-les-Watts, des descentes du Rhône… Bref, la vie tourne à 100 à l’heure! Puisqu’on avait pris nos vacances en mai-juin, c’était l’un des premiers étés qu’on passait entièrement à Genève et on en a vraiment, vraiment profité!

A la fin du mois, on a quand même quitté Genève pour passer un merveilleux week-end à Brienz. Visite de Ballenberg, paddle, camping, train jusqu’au Rothorn et magnifique marche avec vue sur le lac de Brienz…!

Août

Vue sur le Cirque de Macun, dans le parc national suisse

Le dernier marathon de l’été. Encore un mois ultra rempli, et fort en émotions!

Après avoir fêté le 1er Août à Genève (Au menu: baignade dans le lac pendant qu’un slackliner traversait la rade, Schüblig au parc La Grange avec des amis, puis concert du VKFFB au parc Stagni), j’ai pris le train direction les Grisons avec ma collègue Marine, pour du terrain à Macun, dans le parc national. On a fait 2001 m de dénivelé positif dans la journée, un record personnel, et marché 23 km. Notre mission: échanger des loggers de température dans des mares qui font l’objet d’un monitoring depuis 20 ans. Les résultats de ce monitoring sont inclus dans un chapitre de ma thèse, c’est pourquoi j’avais absolument envie d’aller les voir en vrai, quand même! Le lieu est vraiment incroyable, on a vu des lagopèdes et on a mangé comme des reines au Bär und Post, notre point de chute à Zernez. C’était aussi la première fois de ma vie que j’allais dans le parc national, il était temps! (Je n’ai pas attendu longtemps avant d’y retourner, vous allez voir)

De retour du boulot, je repars avec José, Laurine et Romain direction Sion pour le Guinness Irish Festival, où on n’était pas retournés depuis 2015! Puis c’est retour à Genève, où se succèdent baignades dans le lac, descentes du Rhône, pizza à Port Choiseul, spectacle dans le parc et un dernier Ciné Transat pour cette saison avec le magnifique “Your Name”, qu’on a adoré. On s’émerveille devant plusieurs splendides levers de lune, avant de passer une nuit au Salève pour observer les étoiles filantes. Et le dimanche 14 août, il a plu! C’était tellement rare cet été que je l’ai noté dans mon calendrier…

Puis il y a eu un enchaînement d’expériences folles au boulot. Déjà, ma collègue Aurélie et moi avons emmené une journaliste radio de la RTS pour une interview sur le terrain. Le résultat est , même si je n’ai toujours pas osé l’écouter. ^^
Ensuite, José et moi avons pris le train jusqu’à Prague, pour ma toute première conférence internationale, durant laquelle j’ai présenté un bilan du monitoring des étangs de Macun! C’était vraiment trop cool que José puisse m’accompagner. On y est allés un peu plus tôt pour visiter la ville, puis José a fait du télétravail pendant que j’allais au congrès. On s’est même offert une soirée à l’opéra: “Don Giovanni”, dans le même théâtre où il a été joué pour la première fois, en 1787!

De retour de Prague, j’enchaîne directement avec mon deuxième congrès, à Genève cette fois. C’était à nouveau une super expérience, durant laquelle j’ai rencontré plein de gens chouettes, dont David, un Anglais passionné par la “musique des étangs”. Il enregistre des sons sous l’eau et c’est absolument incroyable, on entend les hétéroptères qui nagent, les gastéropodes qui grignotent de la mousse, et même les plantes qui respirent. Il a mené un workshop durant la conférence et a accompagné une belle sortie à l’Etournel. On peut même écouter un extrait d’enregistrement sur YouTube.

Mais ce n’est pas tout. Durant cette semaine de conférence, je suis passée en direct au 12:45! Pendant que j’étais à Prague, la RTS était venue filmer mes collègues pour parler du projet PONDERFUL. Le matin du 30 août, la journaliste a décidé que ce serait cool d’avoir aussi quelqu’un en direct après la diffusion du reportage et c’est tombé sur moi. Une heure après avoir appris la nouvelle, j’étais dans le tram direction la tour RTS. Là encore, c’était une expérience un peu irréelle. J’ai été maquillée et coiffée par des pros dans le studio (une première!) et j’ai eu l’impression d’incarner “Barbie au congrès d’écologie” une fois de retour à la conférence, tellement j’étais maquillée. ^^

Bref, ce mois d’août aura été carrément fou. J’ai fait du terrain, rencontré une tonne de gens, mis le pied en République tchèque pour la première fois, présenté mon travail devant plein de personnes et été vraiment hyper active… Je n’ai juste pas réussi à caser une montée de Salève. Mais bon, ce n’était en tout cas pas par flemme, et je me suis rattrapée en le gravissant deux fois en décembre. 😉

Lais da Macun

Septembre

Jöriseen, une splendide marche vers Davos

Dire que j’étais un peu fatiguée après cet été bien rempli est un euphémisme. Après le stress des conférences et des apparitions médiatiques, j’avais besoin de souffler un peu. J’ai tout de même été bien occupée, avec de chouettes repas et sorties: Street food festival pour fêter la fin de la conférence INTECOL, retour au Salève, jeux et raclette à Yverdon en famille, Festival Images à Vevey et plein de petites balades (notamment aux berges de Vessy) et d’observations d’écureuils.

Mais surtout, José et moi avons pris un long pont du Jeûne genevois pour aller passer quelques jours dans les Grisons — avec un petit détour par Saint-Gall en chemin. Eh oui, j’avais déjà envie de retourner me balader dans le parc national! On a eu droit à notre première neige de la saison et à des températures frisquettes, pour mon plus grand bonheur après cet été si chaud. On a campé à Zernez, marché au milieu de splendides montagnes, visité le musée du parc national, vu plein de marmottes, de chamois et de casses-noix mouchetés, et on s’est même relaxés dans les bains chauds de Scuol. Une bouffée d’air frais qui nous a fait tellement de bien!

Côté travail, septembre marque la rentrée et le retour des TP sur les étangs avec les étudiants. Mais cette rentrée aura été un peu différente pour moi, puisque j’ai participé à une Summer School sur la conservation de la nature organisée par l’Université de Lausanne. Ce fut une semaine magnifique, durant laquelle j’ai rencontré d’autres doctorants en environnement et suivi de super cours. Je ne vais pas en parler davantage car j’ai écrit un article pour le blog de l’UNIL-IUCN avec d’autres participants. On y décrit notre semaine, photos à l’appui!

Et le 29 septembre, José et moi avons fêté nos 9 ans ensemble, avec un chouette repas à l’Auberge du Cheval blanc!

Octobre

Lumière du soir sur le Chablais, le Léman et le Jura en arrière-plan

Quand je repense à ce mois d’octobre, je revois les sublimes pans de brume qui habillaient la campagne lors de mes trajets à vélo. Martin-pêcheur, brouillard magique, hérons, chevreuil, musaraigne, renard, écureuils, bouquetins, chocards, vautours, mésanges et rouges-gorges, c’est un mois plein de belles observations et chouettes moments de nature.
C’est déjà l’heure de la dernière campagne de terrain officielle pour PONDERFUL, et pour l’occasion je prends la GoPro un jour pour filmer quelques instants “étangs” (et j’en profite pour apprendre à utiliser ShotCut, un logiciel d’édition de vidéos).

L’automne arrive, et les activités de plein air laissent aussi place à de chouettes moments cosy à l’intérieur. Pilar et moi terminons de coudre ensemble une jupe, un projet commencé en décembre 2021 (!), et avec José on retourne enfin au Festival Salamandre, qui nous avait bien manqué.

Nous allons aussi bivouaquer dans le Chablais, pour un weekend à la fois éreintant et plein d’émerveillement. Nous avons fait le tour et sommet des Cornettes de Bise par le Saix Rouquin, un itinéraire coté T4, ce qu’on ne savait pas au moment de partir… C’était une marche/bivouac conseillé par un collègue de José, qui l’avait fait avec ses enfants, donc on ne se faisait pas trop de souci. Sauf qu’il nous avait envoyé le mauvais itinéraire, et on a donc dû crapahuter avec nos gros sacs dans des pentes et arêtes vertigineuses qui étaient bien au-delà de notre zone de confort. On n’a pas trop apprécié certains passages, mais on a quand même vécu des moments assez inoubliables, notamment le coucher de soleil sur les montagnes, et aussi le réveil magique où, en sortant de la tente, on a découvert plein de vautours fauves volant tout près de nous!

Enfin, octobre nous a également réservé une autre aventure imprévue! Lors d’une visioconférence PONDERFUL, un collègue de l’Université d’Aarhus me propose de venir une semaine au Danemark pour apprendre l’art du carottage dans les étangs (N.B: Les carottes de sédiments nous permettent d’estimer combien de carbone est accumulé au fond d’un étang)! Ni une ni deux, une escapade danoise se prépare. Le bonus: José a à nouveau pu m’accompagner, comme à Prague, et faire du télétravail pendant que j’étais sur le terrain. On en a donc profité pour passer quelques jours à Copenhague, avant de rallier Aarhus pour le boulot. C’était la première fois qu’on allait au Danemark, et on a vraiment adoré!

L’essence de Copenhague

Novembre

Moment macro aux bois de Jussy

Ce mois commence à Aarhus, avec du terrain par tous les temps dans la campagne danoise. Je passe de super moments avec l’équipe danoise de PONDERFUL, qui nous initie, José et moi, à la culture locale — notamment en allant célébrer le début des festivités de Noël le premier vendredi de novembre (si, si!). On visite aussi la ville et les alentours, notamment le très riche Moesgaard Museum, connu pour abriter le “Grauballe man”, un cadavre vieux de plus de 2000 ans extrêmement bien conservé par la tourbe et découvert par hasard en 1952.

Puis c’est déjà l’heure de rentrer à la maison. Le reste du mois tourne surtout autour du boulot: ça bosse beaucoup, et les week-ends sont plus tranquilles pour essayer de recharger un peu les batteries. Enfin, je dis ça, mais bien sûr il y a eu des exceptions, notamment la super “Fêtes des robes” organisée par Anaëlle et Maelenn (et qui convenait très bien à mon humeur de cet automne, où j’étais un peu obsédée par les jupes et robes. ^^ Merci d’ailleurs à José, qui m’a si patiemment accompagnée pour plusieurs séances photos)!

Il y a aussi eu un week-end de ouf fin novembre, où José et moi avons enchaîné les concerts, activités culturelles et marchés de Noël: concert des Red Hot Chili Pipers à Berne avec Axel et Laurine le jeudi, visite de Berne le vendredi (et notamment une super expo “Queer – la diversité dans la nature” au Museum), concert des Dublin Legends le vendredi soir, puis direction l’Alsace le samedi, spectacle-concert à Colmar le vendredi soir (où on a croisé Sarah de French Kilt!) et passage au marché de Noël de Bâle le dimanche lors de la route du retour. Un marathon à l’ambiance musicale irlando-écossaise qui nous a rempli le coeur de joie.

Décembre

Salève enneigé

Déjà décembre!
Encore des marchés de Noël (notamment celui des Hirondelles, aux Grottes, pour voir les merveilleuses créations d’Anaëlle, que vous pouvez admirer en suivant @lesyeuxenlune et @levertmeillee sur Instagram), des balades dans la vieille-ville pour l’Escalade (le retour des festivités après deux ans d’annulation à cause du covid!), un bel Afterwork au MAH, des restos, un match d’impro, une super pièce de théâtre de la Cie 100% Acrylique, une chouette journée à déménager la yourte d’Anaëlle, le retour de voyage d’Emeric et Nora, de beaux levers de soleil rose lors de mes trajets à vélo… Et plein de belles observations à deux pas de la maison, notamment des pics verts, un roitelet à triple bandeau, un grimpereau, et même un hérisson insomniaque croisé en allant à la soirée de Noël du boulot.

Ce mois-ci, j’essaie tout de même de ralentir un peu. Il me reste tellement de jours de vacances, je prends quelques jours de congé pour me reposer.
Le 9 décembre, la neige tombe et recouvre Genève. C’est l’occasion de prendre quelques photos dans la neige et de monter le Salève, qui est toujours si beau habillé de blanc.

Et puis c’est déjà l’heure de fêter Noël. La neige a fondu depuis longtemps, et la montée de Salève du 25 décembre se fait en t-shirt…
Après de beaux moments en famille, on monte à Saint-Cergue pour fêter le Nouvel An entre amis. Bonne bouffe, jeux et balades au menu. Pour le dernier jour de l’année, on marche jusqu’à la Dôle (où on croise plein de gens ainsi qu’un chamois) avant de faire une overdose de jeux de société et de raclette. Bref, une fin d’année comme je les aime! 😉

Vue sur Genève en montant vers la Dôle

***

Et voilà déjà la fin de cette belle année 2022. Personnellement, elle a filé à toute vitesse et a été marquée par de beaux moments dans la nature, avec José, en famille et entre amis. Elle a aussi été un peu éreintante niveau travail, avec pas mal de stress et de boulot, mais également plein de super expériences.

Quand on suit les infos et regarde l’état du monde, c’est souvent facile de se laisser aller à la déprime en pensant à tout ce qui va mal, à tous ces gens qui souffrent, ceux qui se battent pour leur liberté, leur vie ou leur santé. C’est inquiétant d’imaginer à quoi le futur va ressembler, du point de vue de la biodiversité, du climat et de la société.

C’est pourquoi, lors de ces rétrospectives, j’aime me concentrer sur les petits et grands moments de bonheur, les instants de joie et de gratitude. Je déborde de reconnaissance d’être aimée, en bonne santé, en sécurité, au chaud et au sec, libre d’apprendre, de bouger, de rêver!
Malgré le stress qui m’assaille parfois, la fatigue ou les doutes, la vie reste si belle, et je me sens si privilégiée de pouvoir autant en profiter.
Avant de conclure cette rétrospective, je suis d’ailleurs allée relire celle de l’année dernière, et j’aurais pu récrire la même conclusion tant elle résonne toujours avec moi.

Sur ce, je vous souhaite à tous une merveilleuse année 2023!
Je nous souhaite à tous de toujours trouver les petites étincelles de bonheur et d’espoir même dans les moments difficiles, de profiter des précieux instants avec ceux qu’on aime, d’être curieux et enthousiastes face aux mystères et à la beauté du monde, et de cultiver l’humour, le rire et l’amour! ♡

12 montées de Salève, 12 poses “Supergirl” pour 2022! 🙂

P.S. J’ai plusieurs chouettes projets pour 2023, et l’un d’entre eux devrait remédier à la terrible absence de libellules dans cette rétrospective 2022. Mon manque d’Ecosse devrait également être en partie comblé, du moins pour un temps, mais malheureusement ça signifie aussi que je ne vais pas pouvoir tenir la règle “12 mois, 12 montées de Salève” en 2023… 😉

P.P.S. Pour suivre mes aventures au cours de l’année, c’est sur Instagram que ça se passe (@julie.ulva2)