Durant notre nuit dans le bothy de Camban, on a été bercés par un vent fort et une pluie incessante tambourinant sur le toit, qui nous ont rendus encore plus reconnaissants d’être à l’abri.
Au réveil, je sors faire pipi, en m’extasiant devant la vue comme la veille, et qu’est-ce que je vois sur le sentier, à 200m à peine? Quatre personnes qui avancent dans ma direction! Haha, on ne croise quasi personne pendant deux jours, mais bien sûr c’est quand je fais pipi en contrebas du chemin, pas du tout cachée, que des humains apparaissent! ^^’ Bon, finalement ils ont bifurqué bien avant ma hauteur, donc je n’ai pas eu l’embarras de devoir leur dire bonjour, ouf. ^^ On les voyait depuis le bothy pendant qu’on prenait notre petit-déj’, et on pense que c’était des travailleurs venus planter des arbres ou autre, car ils transportaient des gros sacs qui ressemblaient à de la terre.
On a rempli le carnet du bothy, qui en était à sa toute dernière page, et on s’est amusés à lire les derniers messages. Deux jours plus tôt, des étudiants de Lairig de l’Uni d’Aberdeen étaient dans le coin et se sont réfugiés dans le bothy pour manger à midi, héhé. D’autres ont écrit une parodie de la chanson “Jolene”, ce qui fait que je l’ai fredonnée dans ma tête quasi toute la journée. Presque tous les messages mentionnent la pluie et la force des éléments — ce qui me fait sourire car c’est aussi ce qui ressort de mes derniers titres d’articles. ^^
On a plié bagages et quitté le bothy pour notre dernier jour de trek, sous une pluie quasi constante et un fort vent de face. Les gouttes de pluie attaquaient nos visages comme des millions de mini baffes froides, haha. Si on avait eu des masques de ski avec nous, on les aurait mis!
La météo était si humide et violente que je n’ai pas sorti l’appareil photo de la journée, c’est dire! En revanche, j’ai pris plein, plein de photos avec mon natel, car les paysages étaient trop beaux — même que la plupart des images sont floues, à cause du vent.
On s’est émerveillés toute la journée devant les magnifiques paysages: grosses cascades, méandres de rivière, jeunes forêts, incroyables couleurs d’automne, avec quelques grives, rouge-gorges et autres passereaux, et un cincle plongeur et un héron à la toute fin du trek!
On a changé de bassin versant, et ce n’est plus la rivière Affric que l’on longe ce jour-là, mais le cours supérieur d’Allt Grannda et Allt Cam-ban. La plus grande cascade d’Allt Grannda est impressionnante, mais les photos ne lui rendent malheureusement pas justice.
Nous traversons des coins magnifiques. Le sentier devient de plus en plus intéressant et raide alors que nous descendons vers les gorges d’Allt Grannda, après la cascade.
En effet, le sentier s’est fait plus montagnard du bothy jusqu’à Glenlicht, avec pas mal de dénivelé négatif. Ce changement faisait du bien, il fallait plus se concentrer pour marcher et donc on était moins en mode “pilote automatique sous la pluie”. 😉
On a traversé un nombre incalculable de torrents et rivières, et le sentier était souvent inondé. Résultat: pieds mouillés. En plus de la semelle intérieure à changer, il faut donc que je regarde pour réimperméabiliser mes chaussures. ^^
Deux passerelles nous ont permis de traverser les gorges d’Allt Grannda puis le torrent Allt Lapain pour passer sur la rive gauche de la rivière Croe. Là, juste avant Glen Licht House (fermée, qui appartient à un club de mountaineering), on s’est réfugiés quelques instants dans des ruines pour manger une barre de céréales. On n’avait rien mangé depuis plusieurs heures, mais la pluie et le vent ne donnaient pas envie de s’arrêter pour un véritable pic-nic.
On a ensuite continué le long de la rivière Croe, belle dans sa large plaine alluviale. Il nous restait 6 km le long de Gleann Lichd avant d’arriver à Morvich, le point final du trek. On a commencé à sentir qu’on se rapprochait de la fin lorsqu’on a vu du bétail paissant tranquillement vers la rivière — et au milieu du chemin, aussi.
Vers Morvich, le village marquant la fin officielle du trek, on a échangé quelques mots avec un promeneur et son chien, qui nous a lancé un “Well done!”. Mais la marche n’était pas tout à fait finie pour nous. On a encore eu un long moment sur la route pour rejoindre Glenshiel et son camping.
En chemin, on se réjouissait de s’arrêter au Kintail lodge pour se réchauffer avec un bon chocolat chaud (ainsi qu’avec un petit repas au pub le soir), donc ce fut la grosse déception de découvrir qu’il était fermé. C’était sa première semaine de passage à l’horaire d’hiver, durant lequel le lodge n’est ouvert que le weekend.
A la place, on a donc directement rejoint le camping (ce qui signifiait encore 1,6 km de marche sur la route, clairement parcouru en mode pilote automatique, car on n’avait plus trop d’énergie à ce stade, notre moral étant un peu sapé par la pluie et le goudron). Au programme de la soirée: douche, cuisine et repas dans l’auvent de la tente. Le camping de Glenshiel a l’air d’être un coin sublime, mais entre la nuit, la pluie torrentielle et la fatigue, on en a peu profité.
Après manger, on n’a pas fait long feu, et je me rappellerai encore longtemps du plaisir de me glisser dans le sac de couchage et de sombrer profondément dans le sommeil!
C’était donc déjà la fin de ce premier trek en Ecosse, mais sûrement pas le dernier, même si on aurait clairement préféré en célébrer la fin au pub avec un bon repas chaud et une pinte! 😉
Et ce n’est pas tout à fait la fin de cette rétrospective, puisqu’on a encore passé quelques jours à Edimbourg et Glasgow après notre randonnée. Mais ça, ce sera pour de prochains articles! 🙂
C’est parti pour la suite du récit de notre trek sur l’Affric-Kintail Way en octobre 2021! Je reprends directement là où je m’étais arrêtée à la fin de l’article précédent.
Après une nuit plutôt mouvementée, la pluie et le vent fouettant inlassablement la toile de tente, je me suis réveillée à 7h20 en pleine accalmie.
Je saisis alors ma chance et sors faire pipi au sec. Et là, wahou, quelle claque! En arrivant la veille, entre la bruine et l’obscurité (il était 18h15 quand on a planté la tente), je n’avais pas remarqué à quel point le lieu était enchanteur, entre deux lochs entourés de montagnes.
Je retourne dans la tente pour récupérer l’appareil photo. Il fait encore un peu sombre, mais qu’est-ce que c’est beau! Je m’extasie devant le paysage. Lochs, montagnes, cascades et silhouettes de pins majestueux. Sphaignes et lichens tapissent le sol. Je vois brièvement la lune entre deux nuages. Je pense aux poètes qui se sont sentis inspirés par les Highlands. Comme je les comprends.
C’était vraiment un de ces moments où j’ai l’impression que mon coeur pourrait exploser tellement il est rempli de bonheur. Cela m’arrive souvent dans la nature, et souvent quand il y a du vent. ♥
Avec le retour de la pluie, je retourne dans la tente retrouver José, encore blotti dans son sac de couchage. Le bruit de la pluie qui tombe sur la tente ne nous motive pas trop à nous lever, et en plus c’est dimanche, donc grasse mat’ autorisée! 😉
On a récemment découvert la chaîne youtube “Fit for Adventure”. Sarah, une Galloise, y partage ses aventures de bivouac, trek, vélo, paddle et plus! En août dernier, elle a marché le Cape Wrath Trail, un des treks les plus exigeants et magnifiques d’Ecosse: 370 km de Fort William à Cape Wrath. Durant ce trek, elle mettait son réveil à 5h du mat’, ce qui nous a bien fait sourire avec José. Bon, il faut dire qu’entre août et octobre, le soleil ne se lève pas non plus à la même heure. ^^’
On a finalement émergé de nos cocons à l’accalmie suivante. Petit-déj’, pliage de tente, et encore quelques photos dans ce lieu magique que j’ai eu de la peine à quitter!
Toute la journée, le ciel nous a offert un spectacle aux multiples rebondissements, de la pluie et des accalmies en alternance et, chouette corollaire lorsqu’il y a un peu de soleil, plusieurs arcs-en-ciel!
Les quelques mémorables glorieux moments de lumière ont bien éclairé cette deuxième journée de marche, pluvieuse mais aux paysages magnifiques. Allez, c’est parti pour l’avalanche de photos, entre rares rayons de soleil et nuages obscurs.
Alors qu’on longeait encore le splendide loch Affric, on s’est fait dépasser par… un petit fourgon, à notre grande surprise! ^^ Il se dirigeait vers une maison isolée située après le loch. Et isolé, c’est le mot, quand il y a juste un chemin à peine carrossable qui mène chez soi. On a aussi vu une cycliste, mais sinon on n’aura pas croisé âme qui vive de la journée, si ce n’est un lagopède d’Ecosse, quelques passereaux (dont des grives), un rapace non identifié (mais qui ressemblait fortement à un aigle royal!) et deux grosses limaces noires.
Le bout du loch Affric était vraiment splendide, adjacent au petit Loch na Camaig, séparé de son voisin par une digue naturelle. Sous nos yeux se dévoile une superbe mosaïque de petits îlots herbeux et d’eau.
Après le loch Affric, on a suivi la rivière dans sa merveilleuse plaine alluviale, avec méandres et petits bras secondaires.
Le chemin se fait plus humide, voire carrément inondé, mais aussi un peu plus intéressant, de plus en plus étroit. On zigzague entre les flaques d’eau et les coins tourbeux, ça fait des petits challenges sympas qui animent la marche! 😉
Après une petite pause pic-nic face à la rivière, entre deux averses, on est passés devant l’auberge de jeunesse de Glen Affric, à Alltbeithe, qui est réputée pour son isolement — puisqu’il faut environ 3-4 heures de marche pour l’atteindre depuis le parking le plus proche. Elle était déjà fermée à cette période de l’année, mais ça a l’air d’être un très chouette endroit où rester quelques jours, pour avoir le temps de bien explorer les environs — et notamment les sommets alentour!
La marche continue le long de la rivière. Le temps se fait de plus en plus maussade, le ciel s’assombrit gentiment, mais les paysages sont toujours aussi envoûtants.
On arrive aux croisements de plusieurs affluents qui se jettent dans la rivière Affric, nous offrant de jolies cascades au passage.
Un peu avant 17h, après avoir traversé environ 150 torrents, ruisseaux et bouts de sentier inondés, on aperçoit Camban bothy, avec son toit rouge.
Camban bothy, c’est notre abri pour la nuit. Après toute cette marche sous la pluie, on est bien contents d’arriver (surtout que j’avais des cloques sous les talons, un truc que je n’avais jamais eu, sans doute à cause de l’état désastreux de mes semelles intérieures… que je n’ai toujours pas changées, d’ailleurs, mais il faut vraiment que je le fasse).
On va faire le plein d’eau dans un torrent puis on s’installe dans le bothy, désert. Il y a plein de petits trucs laissés par de généreux précédents visiteurs, dont du chocolat chaud instantané Cadbury à l’eau — du véritable bonheur en poudre! Sur le moment, avec le froid, c’était le meilleur chocolat chaud (en poudre) de ma vie, et il nous a bien réchauffé l’âme.
C’était la première fois qu’on restait dans un bothy écossais. J’ai dormi dans plusieurs refuges des divers Mountaineering clubs du pays, mais les bothies sont plus rudimentaires. Sauf exceptions, il n’y a dans les bothies ni eau courante ni électricité, mais ils sont en libre accès, avec possibilité de laisser un don si on veut/peut.
C’était donc notre première expérience en bothy et on n’a pas de point de comparaison, mais on a trouvé Camban bothy très bien aménagé, avec deux pièces, chacune avec une cheminée et du charbon de bois (mais on n’a pas fait de feu, en l’occurrence). Il y avait des cordelettes pour suspendre des affaires, un super chandelier avec des bougies, une grande table. La prochaine fois qu’on prévoit de dormir en bothy, on essaiera de penser à prendre des bougies pour ravitailler le stock!
Dehors, le vent et la pluie ont repris de plus belle, et on est d’autant plus contents d’être à l’abri. On a mangé nos plats déshydratés (à nouveau un très bon, du boeuf à la hongroise, et un vachement moins bon, du sauté de boeuf aux haricots), feuilleté un peu le carnet du bothy, puis on n’a pas tardé à se coucher!
Dans le prochain article, je vous raconterai la dernière étape de ce trek! 🙂 Bye!
Bonne Année! ♡ Voici déjà venue l’heure de la traditionnelle rétrospective annuelle. Le blog n’aura pas trop vécu cette année (un grand total de deux articles! ^^’), pourtant il s’est passé plein de trucs, et j’espère quand même rattraper un peu mon retard en faisant quelques articles sur Saint-Moritz, le Portugal, la Bretagne et, bien sûr, l’Ecosse (et aussi les vacances d’été 2020 en Suisse… pour lesquelles j’ai plein de brouillons d’articles mais rien de fini, oups). Je suis devenue beaucoup plus active sur Instagram (julie.ulva2), que j’avoue trouver tellement pratique et rapide pour partager des photos avec un petit texte sans en faire tout un article, mais d’un autre côté ça m’a fait super plaisir de rédiger cette rétrospective et je vais essayer de ne pas laisser tomber le blog dans l’oubli! Allez, sans plus attendre, un “petit” résumé et quelques photos des 12 derniers mois! 😉
Janvier
L’année commence à Anzère, comme souvent, avec des balades dans la neige! 🙂 Ce mois passe assez vite, entre boulot, déménagement d’Axel et Laurine, balade au bord de la Seymaz, une montée de Salève dans la neige avec Fintan et José (et un blizzard de ouf au sommet), Geneva Lux et quelques chouettes événements écossais, entre le pub quiz virtuel de French Kilt, le Virtual Big Burns Supper et des concerts virtuels du festival Celtic Connections! Eh oui, beaucoup de trucs virtuels, tout comme beaucoup de télétravail, mais aussi plusieurs chouettes repas entre amis et en famille!
Ah, et à force de regarder les vidéos de Rachel Maksy et Bernadette Banner sur YouTube, je me lance et je commande quelques patrons de couture!
Février
Février commence sur les chapeaux de roue niveau boulot avec le kick-off meeting de PONDERFUL, le projet européen Horizon 2020 auquel je participe. Normalement prévu à Barcelone, il a malheureusement dû avoir lieu sur Zoom… Encore un mois qui passe à toute vitesse, avec beaucoup de réunions de travail pour sélectionner les étangs genevois étudiés dans le projet.
Mais le highlight de ce mois, c’est sans aucun doute notre semaine de vacances dans les Grisons avec José! Nous avons loué un mini appart à Surlej et rendu visite à son cousin Ricardo, qui habite à Pontresina. Au programme: de la luge, un peu de ski, beaucoup de balades dans la neige et sur les lacs gelés, de la raquette, une bonne raclette, des parties de jeu “Isle of Skye” et les joies d’écouter la radio en romanche! 🙂 On a eu un coup de coeur pour le magnifique Val Roseg, peuplé de pins recouverts de lichens et à la faune enchanteresse! Partout, des mésanges, des sittelles, des grimpereaux, des écureuils, des chamois… Même le majestueux gypaète barbu nous a tenu compagnie! ♥ (ce val mérite donc bien un petit photo dump, héhé)
Mars
Seul dossier de photos Nikon sur mon disque dur pour ce mois-ci: une visite aux vaches Highland de Confignon! Mais il s’est tout de même passé plein d’autres choses, et mon dossier de photos natel est bien rempli. 😉
C’est la fin de l’hiver et le début du printemps. Pour le premier, on profite une dernière fois de la neige cette saison en montant un week-end à Anzère entre amis. Luge de ouf, raclette et marche dans la neige au programme! Pour le second, on admire toutes les fleurs qui parsèment déjà notre jardin. On a droit à un temps merveilleux et c’est même le retour des petits-déjeuner pancakes sur la terrasse. Je suis aussi très occupée par le boulot avec l’approche du terrain printanier pour PONDERFUL.
Avril
Le printemps semble bien installé: les écureuils gambadent, Lullier regorgent des rouge-queues noirs et à front blanc, de pics, rouge-gorges et chardonnerets, les milans sont de retour… Et des fleurs, des fleurs partout, accompagnées d’une explosion de vert!
Et puis surprise, le froid fait son retour pile-poil pour mes semaines de terrain PONDERFUL. Je passe mes journées à poser et récupérer des boîtes (ou “soucoupes flottantes”, en l’honneur de leur look spatial) permettant de mesurer les émissions de gaz à effet de serre produites par les étangs. Je pose aussi des capteurs de températures, des sachets de thé permettant d’estimer le taux de décomposition de la matière organique, et aussi des pièges à sédiments pour mesurer la séquestration du carbone. Je suis bien occupée, plutôt crevée, mais c’est magnifique. Les étangs au petit matin, dans la brume, les oiseaux (mention spéciale pour un pic noir aux Rappes), les grenouilles, les premières libellules, les chevreuils, le début des chants de coucou, les cistudes du Moulin de Vert.
Quel merveilleux bureau, et ça change de l’ordinateur! Je découvre des coins splendides du canton. Partout, ça grouille de vie, et je vois de la beauté partout. Les lumières du lever de soleil au-dessus des Voirons lors de mon trajet à vélo le long de la Seymaz, les gobemouches noirs à Bois-Vieux, les bécassines aux Prés de l’Oie… Toute cette vie printanière met du baume au coeur.
Mai
Le terrain continue, cette fois pour le prélèvement et le tri de macroinvertébrés et l’échantillonnage d’ADN environnemental. Une fois la campagne printanière de PONDERFUL terminée, j’enchaîne avec des inventaires de libellules adultes en Isère, une opportunité de ressortir l’objectif macro! Les journées sont encore un peu fraîches, donc je photographie plein d’autres insectes en attendant le réveil des libellules. Autre chouette surprise: plein de guêpiers d’Europe nichent à 5 minutes à pied du gîte! 🙂
Hors boulot, c’est également un très chouette mois: sortie reptile du KARCH animée par Emeric, pic-nic au Salève, premier retour au resto (wouhou!) et un super week-end bivouac entre les Diablerets et Villars avec la bande de potes.
Juin
En juin, encore du terrain! Je retourne sur les étangs pour EUROPONDS, j’accompagne une étudiante de bachelor pour son inventaire de libellules, puis fin juin, c’est déjà le début de la campagne estivale pour PONDERFUL.
C’est aussi le mois du retour des BBQs, avec beaucoup de temps passé dans le jardin, qui accueille plein d’insectes au milieu des coquelicots et de la lavande!
Juillet
En juillet, encore du terrain pour PONDERFUL! Malheureusement, la météo était moins clémente, avec deux semaines de pluie quasi non stop et des niveaux d’eau très élevés. Mais j’ai tout de même eu droit à de très beaux moments, notamment une journée au Moulin de Vert où on a eu la visite d’une sterne, d’un martin-pêcheur, d’une couleuvre et d’un… castor! 🙂
Après le terrain PONDERFUL, j’ai passé quelques jours en Isère pour des prélèvements de macroinvertébrés et des inventaires de libellules. Hors boulot, c’était aussi un mois très sympa et actif niveau sorties culturelles! Film “The Clock” au Plaza, expos d’art en plein air et d’art aborigène australien à Môtiers, expo “Wabisabi” au musée Barbier-Müller, BBQs au bord du lac et dans le jardin, expo “Immersions” aux Berges de Vessy, spectacle d’impro aux 4 Coins et, attendu depuis si longtemps, le film “Kaamelott 1er volet”! Bref, plein de chouettes moments partagés entre amis et en famille!
Août
Août, c’est encore un peu de terrain, pour changer! 😉 Retour en Isère pour la fin des inventaires de libellules, mesures de physico-chimie au lac des Vernes, très chouettes Aubes musicales aux Bains des Pâquis et puis… le départ en vacances!
On n’avait pas pris congé depuis février, et on attendait ces vacances avec impatience! On a d’abord pris la route avec Laurine, Nora et Emeric pour une semaine de vacances dans le nord du Portugal, passée à manger des bons plats préparés par la famille de José (hmmm, les pizzas au feu de bois!), se baigner dans des piscines naturelles, faire du kayak, marcher entre vignes et montagnes et visiter des petites villes. Puis avec José on a enchaîné avec deux semaines de camping en Bretagne. On a été absolument conquis par les sentiers côtiers magnifiques, les villages médiévaux, l’île d’Ouessant, le cidre breton et les nombreux trésors archéologiques! J’ai bien sûr une tonne et demie de photos, et j’essaierai de les partager dans des articles dédiés (on y croit! ^^).
Septembre
Hop, on rentre de vacances et je retourne au boulot pour préparer la prochaine campagne de terrain. C’est un mois super actif socialement: plein de repas et restos, un passage au Cirque Knie, la première édition du Chapel Festival (à la Chapelle, avec le Beau lac de Bâle!), la visite de l’expo “Ephémère et durable” en plein air le long de l’Aire (au cours d’une balade à vélo de 37.5 km avec José), l’inauguration du quartier de Belle-Terre avec un spectacle organisé par Antigel et un retour au ciné pour revoir “Kaamelott” avec d’autres personnes!
C’est aussi une superbe période point de vue nature. Je vais faire des photos automnales au Grand Piton, les feuilles mortes commencent à tapisser notre “sentier des écureuils” le long de la Seymaz, et le jardin est encore incroyablement fleuri, avec une flopée de cosmos (très appréciés par les abeilles locales).
Octobre
Ce mois-ci est à nouveau bien occupé par… du terrain! La dernière campagne de l’année pour PONDERFUL se passe très bien, avec plusieurs splendides journées sublimées par les couleurs de l’automne. Il y a également un super spectacle de Marina Rollman offert par la HES-SO, et plusieurs restos et repas de départ (un pour une amie partant bosser quelque temps au Cambodge, et un autre pour deux amis partant aussi direction le Cambodge… mais à vélo!) ainsi que de beaux moments dans la nature, notamment un week-end bivouac avec des collègues de José dans le massif de la Chartreuse et une très chouette marche au Salève avec les parents, de l’Orjobet au Mont de Sion.
Et puis c’est de nouveau l’heure de repartir en vacances, haha! Après l’épuisement lié à l’enchaînement quasi constant de campagnes de terrain d’avril à juillet, j’avais décidé que c’était probablement une bonne idée de caser des petites vacances après les campagnes PONDERFUL. Et puis, on ne va pas se mentir, mais j’avais vraiment trop envie de retourner en Ecosse après plus de deux ans d’absence, et les conditions d’entrée s’étaient enfin un peu assouplies! José et moi avons donc pris le train direction Glasgow pour passer une merveilleuse semaine en Ecosse, notamment composée de 3 jours de trek le long de l’Affric-Kintail Way et deux jours à Edimbourg, où on a été accueillis par de nouveaux amis de la communauté francophone écossophile, Mathilde et Jonathan, et où on a enfin rencontré Sarah de French Kilt en chair et en os! Bref, une belle combinaison de magnifiques paysages et de super chouettes rencontres! 🙂 Ces quelques jours nous ont fait un bien fou, et j’espère bien prendre le temps de partager plein de photos et anecdotes plus tard!
Novembre
Novembre est là, et avec lui, les longues nuits et la météo bof-bof. Heureusement, c’était un mois bien occupé avec de chouettes événements, comme le retour des Afterworks du MAH, avec une super soirée sur le thème du costume. On a aussi eu droit à un très bon repas de chasse concocté par Axel et Laurine, une marche dans la neige jusqu’au Mont Tendre, la première montée de Salève de la saison avec les crampons, un peu de Tai-Chi avec le groupe de Pilar, des restos, la sortie du film “Lynx” au cinéma (tellement, tellement bien!), le très chouette festival de photo nature “Instants sauvages” à Cornier et, bien sûr, les célébrations pour les 30 ans d’Axel, avec un petit plongeon dans le lac de Neuchâtel le dimanche matin. 😉
Et puis le 30 novembre, pour la Saint Andrews, j’inaugure un carnet “tartanisé” ramené de Glasgow, dans lequel j’ai commencé une série de dessins-textes fondés sur des souvenirs d’Ecosse.
Décembre
Stratus. Le mot qui résume ce dernier mois de l’année, particulièrement gris cette année, à mon avis. Avec tout de même une sacrée dose de neige à Genève, le temps d’une journée. J’ai trouvé cette période un peu déprimante, avec le grand retour du covid sur le devant de la scène, mais heureusement il y a quand même eu plein de moments chouettes! Déjà, le début de la saison de la fondue, avec une super fondue à Yverdon suivie d’une marche en raquettes au Chasseron, où on s’est retrouvés dans le blizzard, attaqués par le vent et les flocons, et une fondue lors du repas de Noël du boulot, précédé par une super initiation au curling, haha!
Et puis c’est aussi la période de Noël, avec les marchés de Noël et plusieurs chouettes repas de famille, et l’anniversaire de José! Avec l’aide précieuse de Pilar, je me suis aussi lancée dans des projets de couture qui traînaient dans ma tête depuis un moment: une jupe et une cape. Cela faisait si longtemps que je n’avais plus touché une machine à coudre, ça m’a fait super plaisir de m’y remettre! Mention spéciale aussi pour le “Mix 27” du Ballet Junior, le premier spectacle de danse contemporaine où je suis allée depuis un bail. C’était super et ça m’a filé la pêche et l’envie de danser!
Comme souvent, l’année s’est finie en beauté à Anzère, avec Axel, Laurine, et Alan (mais sans Nora, pour la première fois depuis longtemps, puisque Emeric et elle étaient à Tirana, en Albanie)! On a marché dans la neige, on a crevé de chaud (il faisait 18°C à Genève quand on est partis le 30 décembre, et 10°C à Anzère… Bref, autant dire qu’on a pu marcher en T-shirt, et qu’on a presque regretté de ne pas avoir pris des shorts!), on s’est goinfrés de délicieuse raclette, on a joué à plein de jeux de société, et on a bien ri! Bref, une merveilleuse manière de clore cette année 2021, et de fêter l’arrivée de 2022! ♥
***
Et voilà, encore une année de plus écoulée. 12 mois, 12 montées de Salève, plein de nouveaux souvenirs! ♥ Comme chaque année à la fin d’une rétrospective, je me sens submergée de gratitude pour toutes ces incroyables personnes qui font partie de ma vie et tous ces merveilleux moments vécus. Malgré tous les problèmes actuels du monde qui sont vite décourageants et déprimants, ces rétrospectives sont souvent un bon rappel que la vie, ça reste magique, avec plein d’aventures, plein de beauté dans la vie quotidienne, que ce soit la vue d’un rouge-gorge, le bonheur d’un moment partagé en famille, un beau coucher de soleil, l’éclosion de fleurs dans le jardin ou le plaisir de manger des pancakes à la banane avec José le dimanche matin.
Sur ce, merci à tous ceux qui sont arrivés au bout de cette rétrospective (j’ai l’impression qu’elles deviennent de plus en plus longues ^^), merci à tous ceux qui apportent tant d’amour et de joie à ma vie tout au long de l’année, et bonne année 2022 à tous!! ♥♥♥
Il y a quelques minutes, j’ai sorti mon disque externe avec l’intention de préparer la rétrospective de l’année 2021… et c’est là que BAM: je réalise que je n’ai pas posté un seul article depuis la rétrospective 2020! Quelle honte, quel cataclysme! Et donc, pour remédier — un mini peu — à cette tragédie, voici un article sur mon sujet préféré: l’Ecosse!
J’ai un dossier de brouillons d’articles qui déborde — notamment la rétrospective des vacances en Suisse de l’été 2020, woups — mais je ne peux pas résister à l’envie de partager quelques photos de notre récent passage en Ecosse en octobre dernier, durant lequel José et moi avons marché trois jours sur l’Affric Kintail Way — entre autres activités. Donc c’est parti pour un premier aperçu un peu en vrac, accompagné de quelques citations d’auteurs sur le thème de l’Ecosse, de la nature ou de la marche.
“Wherever I wander Wherever I rove, The hills of the Highlands Forever I love” ~ Robert Burns ~
“Rien ne se fait en vain. Dans la vie, on n’arrive nulle part, on marche, c’est tout.” ~ Isabel Allende, Fille du destin ~
“The more one learns of this intricate interplay of soil, altitude, weather, and the living tissues of plant and insect (an intricacy that has its astonishing moments, as when sundew and butterwort eat the insects), the more the mystery deepens. Knowledge does not dispel mystery.” ~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~
“The essence of nature is wholeness – a wholeness woven from infinite complexity. Trying to save it piece by piece doesn’t really make sense even if we had all the time in the world, and we most certainly do not.” ~ Douglas Chadwick ~
“When the aromatic savour of the pine goes searching into the deepest recesses of my lungs, I know it is life that is entering. I draw life in through the delicate hairs of my nostrils.” ~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~
“The air is part of the mountain, which does not come to an end with its rock and its soil. It has its own air; and it is to the quality of its air that is due the endless diversity of its colourings. Brown for the most part in themselves, as soon as we see them clothed in air the hills become blue. Every shade of blue, from opalescent milky-white to indigo, is there. They are most opulently blue when rain is in the air. Then the gullies are violet. Gentian and delphinium hues, with fire in them, lurk in the folds.” ~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~
“So simply to look on anything, such as a mountain, with the love that penetrates to its essence, is to widen the domain of being in the vastness of non-being. Man has no other reason for his existence.” ~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~
“To aim for the highest point is not the only way to climb a mountain.” ~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~
“Yet often the mountain gives itself most completely when I have no destination, when I reach nowhere in particular, but have gone out merely to be with the mountain as one visits a friend with no intention but to be with him.” ~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~
Et voilà, c’est tout pour cette première sélection. Si je prends le temps (hahaha), je ferai quand même une rétrospective de ce merveilleux petit break automnal en Ecosse. 😉 Pour prolonger un peu le voyage (depuis le canapé), j’ai ramené deux bouquins de Glasgow, que je me réjouis de lire: Swimming with seals, de Victoria Whitworth (un mémoire sur le ‘wild swimming’), et Wanderers – A history of women walking, qui parle notamment de Nan Shepherd, une auteure que j’aime beaucoup et dont pas mal de citations parsèment cet article. J’ai lu son livre The Living Mountain en 2016 à Aberdeen et je l’avais adoré. Je me réjouis de voir ce que va en dire le livre de Kerri Andrews.
Sur ce, à bientôt pour la rétrospective 2021! Je n’ai peut-être rien publié sur le blog cette année, mais ce n’est pas parce que je n’ai rien fait, oh non! 😉
Ça y est, 2020, c’est “fini” (même si le cauchemar n’est pas terminé…). Clairement, points de vue sanitaire, politique, droits de l’humain et violences policières, c’était une année de l’horreur, et j’espère qu’on commencera à voir la lumière au bout du tunnel en 2021. Mais c’était malgré tout une année remplie de beaux moments au niveau personnel, et aussi de grands moments. Avec José, bien avant l’arrivée du virus, on savait que ce serait une année spéciale, notre année de “transition”: fin des études, recherche de job, recherche d’appartement,… et finalement, tout s’est mis en place plutôt facilement, avec cette chouette sensation qu’on était exactement là où on voulait être, à faire ce qu’on voulait faire. 🙂
Allez, sans attendre, place à la rétrospective de cette année que nous ne sommes pas prêts d’oublier! Je n’ai pas lésiné avec le nombre de photos, et beaucoup ont été prises avec mon natel (voire par José). Par périodes, j’ai aussi beaucoup utilisé le Nikon, mais j’ai encore l’espoir de concocter des articles sur ces escapades, donc je profite de caser dans cette rétrospective des photos un peu pourries niveau qualité mais qui me font chaud au coeur! ♡
Janvier
En janvier, on n’avait encore aucune idée de ce qui allait nous tomber dessus en 2020. Je me rappelle qu’on parlait du coronavirus au boulot comme d’un truc hyper lointain et abstrait. Dans les événements et activités notables, je me suis mise au tricot pour faire des manchons avec l’aide de Pilar et Florence, j’ai encadré des séances de révision de statistiques à l’uni pour la deuxième année consécutive, il y a eu des soirées théâtre et cinéma (Star Waaaars), des soirées swing, et j’ai obtenu mon certificat de géomatique! C’est fou, quand je repense à ma soutenance, j’ai l’impression que c’était déjà il y a un siècle…!
Ah, et le 31 janvier, il y a eu le Brexit. Bouh.
Février
Zéro photo dans mon dossier Nikon, quel sacrilège! Pourtant, ce fut un mois super chouette et bien actif. José et moi avons d’abord rejoint Axel et Laurine à Anzère, pour un peu de ski, avant de rejoindre Fintan et Pilar à Vercorin, pour de la raquette et une tempête. Eh oui, on n’aura pas eu l’occasion de skier à Verco’, juste de faire une super rando, car la tempête Ciara a frappé la Suisse et les remontées mécaniques ont fermé. Mais c’était tout de même une semaine à la montagne absolument géniale, avec fondue sur les pistes, soirée raclette, grand bol d’air frais et balades dans la neige!
Le reste du mois a aussi été bien rempli, comme en témoigne mon agenda: restos, repas de famille, swing, cafés, Salève, match d’impro, assistanat à l’uni et crémaillère de Nora! Ma vie sociale a dû atteindre son pic annuel durant ce mois. On est aussi allés à Neuchâtel pour voir la superbe exposition de Wildlife Photographer of the year.
Mars
Mars, le mois des premières annulations, à commencer par les Brandons d’Yverdon. Je vais à Lausanne pour le “Career in Conservation Day” de l’Unil avec des potes de master, j’assiste à une dernière conférence en présentiel à l’uni, puis c’est le début des E-Apéros et le transfert de la vie sociale sur Zoom. Avec José, on fait quand même une chouette sortie en raquettes de La Givrine à La Cure, puis c’est le début du semi-confinement. Je planche sur mon travail de master et Pilar et moi faisons plein de balades au bord de l’Aire, un bord de l’Aire soudainement envahi de monde, comme on ne l’avait jamais vu! Le printemps est absolument magnifique, et on s’émerveille devant toutes les fleurs et les oiseaux!
Mars, c’est aussi le début des merveilleux pub quiz virtuels organisés par Sarah de French Kilt, un véritable highlight de 2020!
Avril
Les jours se suivent et se ressemblent: travail de master, bord de l’Aire, travail de master… Mon agenda est rempli de rdv barrés, avec des “reporté” et “annulé” gribouillés dans tous les coins. Pilar et moi testons le yoga et le pilates sur Zoom. Avec les amis, on teste aussi les soirées jeux en ligne, en jouant à Saboteurs ou au Pictionary sur Skribbl.io. Je recommence aussi à dessiner et je suis hyper régulière avec la rétrospective de Shetland sur le blog. Je commence également un compte Instagram (@julie.ulva2)!
Mai
Grâce à José, je rejoue à Super Bombad Racing, un des jeux Playstation de mon enfance. Les balades se diversifient un peu: en plus de l’Aire, je retourne au Bois des Mouilles et à la Bistoquette. La saison des libellules est officiellement ouverte, et je ressors avec bonheur l’objectif macro! J’accompagne aussi quelques fois Fintan dans son jogging — en me demandant à chaque fois quelle mouche m’avait piquée pour que je reprenne la course, mais ce virus-là n’est heureusement pas resté longtemps, ha!
Un jour, en route pour le bord de l’Aire, José et moi trouvons un jeune grimpereau en train de se faire tourmenter par un chat. On chasse ce dernier et le grimpereau vient littéralement tenir la jambe de José (tronc ou jeans, même combat, haha). On a amené le petit bout de chou tout doux au Centre ornithologique de réadaptation de Genthod, et on espère qu’il a pu se remettre de ses émotions.
José et moi rejoignons aussi mes parents à Crans-Montana le temps d’un week-end. Ça faisait un bien fou de quitter Genève, et de voir des marmottes et un chamois. 🙂 Ah, et le 29 mai, notre équipe des Chardons à tête ronde (du nom d’une passerelle du bord de l’Aire) gagne le pub quiz French Kilt, huhu! 😀
Juin
Juin est là, et on respire de plus en plus! Brunch, grillades, mon agenda retrouve des traces d’activités habituelles pour la saison. On peut même aller à une sortie ornitho à l’île aux oiseaux de Préverenges, et on voit nos premiers guêpiers d’Europe à Penthaz! J’ai un entretien pour un doctorat à HEPIA, et je suis prise! Le 26 juin, je passe ma soutenance de master et clos ainsi une immense étape de mon parcours!
Mais l’un des plus beaux événements de ce mois de juin, ça reste la réouverture de la frontière avec la France, le 15 juin. A 9h, Fintan et moi sommes dans le parking pour notre première montée de Salève depuis le mois de mars! L’atmosphère est tellement bon enfant, tous les marcheurs qu’on croise sont si heureux de pouvoir être là et ça se sent. Ah, le Salève, clairement un petit bonheur de la vie qui nous avait manqué. On le monte d’ailleurs plusieurs fois durant la fin du mois afin de rattraper notre retard dû au confinement (pour rappel, notre objectif est de le faire au moins une fois par mois).
Juillet
Ce mois de juillet démarre sur les chapeaux de roue. A peine mon master en poche, je commence un 30% à HEPIA et mon assistanat pour l’uni et GE-21 passe de 20 à 70%. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce fut un mois très orienté “libellules”. Et je leur dois beaucoup, à ces libellules! En plus d’avoir rendu mon travail de master passionnant, c’est grâce à elles que j’ai obtenu mon job d’assistante à HEPIA. Je fais beaucoup de terrain durant ce mois: j’accompagne ma nouvelle collègue Aurélie pour un inventaire de macrophytes dans des étangs urbains de Genève et Yverdon, puis je pars en Isère pour des échantillonnages de macroinvertébrés aquatiques et de l’observation de libellules adultes avec l’équipe dont je fais désormais partie.
Mais ce n’est pas un mois 100% boulot, quand même! Fintan, Pilar, José
et moi passons une magnifique journée vers Chamonix, autour du lac Blanc
et des lacs des Chéserys, que je rêvais de voir en vrai après les avoir
étudiés lors de mon travail de géomatique. J’assiste aussi à un super
webinaire sur l’éventuelle réintroduction du lynx en Ecosse, un truc
auquel je n’aurais pas pu assister s’il n’y avait pas eu cette pandémie
(c’est l’un des seuls avantages: on a tout d’un coup facilement accès à
des événements qui se passent dans d’autres pays). Et José et moi
participons à la première visite virtuelle d’Edimbourg, organisée par Edimbourg à emporter.
Un autre point positif de cette année, ce sont les super rencontres
virtuelles et liens tissés avec des blogueurs et gens de la Toile, et je
pense bien sûr à la communauté de French Kilt!
La fin du mois est bien chargée car José et moi emménageons dans notre appart le 31 juillet! Tout se passe bien et hyper rapidement grâce à l’aide de nos super familles et amis! Ce déménagement a aussi créé plein de moments *nostalgie*, avec la redécouverte et le tri de plein de trucs de mon enfance, notamment une tonne de dessins et de bricolages.
Août
Août est un mois magnifique. Libellules, BBQ, baignade dans le lac, petits-déjeuners dans notre nouveau “jardin”, et puis c’est déjà l’heure des vacances (Enfin, je dis “déjà”, mais ce sont nos premières vacances depuis février et on les attendait de pied ferme, après avoir dû renoncer à nos rêves de rando en Bretagne à Pâques et de Québec en été!). Pour ces vacances, on reste donc en Suisse, pour un très chouette road trip. On campe sur les terrains d’amis de José rencontrés à l’armée, on fait plein de super marches, on se baigne beaucoup. Neuchâtel, Jura, Fribourg, Gruyère Pays-d’Enhaut, Alpes vaudoises. Vraiment de chouettes vacances, même si très éloignées de ce qui était prévu à la base. Je ne désespère d’ailleurs pas d’arriver un jour à écrire les articles de rétrospective de ces vacances en Suisse, car j’ai tellement de photos et anecdotes à partager! 🙂
On découvre aussi peu à peu notre nouveau quartier, en faisant notamment la connaissance de voisins qui s’invitent régulièrement chez nous les soirs d’été: des frelons européens!
Septembre
José termine à son tour ses études en soutenant son travail de bachelor le 1er septembre! C’est un mois parsemé de restos et soirées en famille et entre amis, à croire que le virus a (presque) disparu de nos esprits. Nous grimpons aux Rochers de Naye avec des collègues de l’uni, j’assiste à mes premiers TP et réunions de filière à HEPIA, et José et moi passons même un week-end à Verbier avec ses parents. On va d’ailleurs souvent en Valais avec José durant ce mois, pour une démonstration de fauconnerie à Saillon et la visite de l’expo “Chefs d’oeuvre suisses” à la Fondation Pierre Gianadda.
Octobre
En octobre, c’est l’heure de mon premier terrain dans le cadre du projet EUROPONDS, un projet pour jeunes chercheurs auquel je participe avec d’autres doctorants de l’UNIGE et d’INRAE. L’occasion d’aller patauger encore un peu dans des étangs avant l’arrivée de l’hiver. José et moi allons au col de Jaman pour assister au baguage des oiseaux. On va également visiter les mines de sel de Bex et faire le tour du sublime lac de Tseuzier, comme l’année dernière. On découvre également des balades plus proches de nous, directement depuis la maison.
L’automne est magnifique, avec des couleurs absolument resplendissantes!
Il y a encore quelques expos et soirées jeux, mais on sent que ça ne va pas durer longtemps… et effectivement, on assiste à une pièce juste avant la fermeture des théâtres, cinémas et musées. Les coiffeurs ferment aussi, tout comme les restos, et c’est le retour du télétravail pour José et moi (eh oui, pour José aussi, car il a entretemps trouvé un boulot, à peine un mois après la fin de son bachelor!).
Novembre
Novembre, c’est pas mal de boulot et quelques balades près de chez nous, au bord de la Seymaz, et aussi dans le Jura vaudois, suite au reconfinement des Français qui rend l’accès au Salève plus difficile. La Dôle, le mont Sâla, ça fait du bien d’aller dans des coins qu’on fréquente moins! Pour ne pas passer tout notre temps assis devant l’ordi en télétravail, José et moi avons pris l’habitude de faire une balade vers Vandoeuvres tous les après-midis. C’est vraiment un coin superbe et plein de vie, où on croise régulièrement écureuils roux, mésanges bleues et charbonnières, sittelle torchepot, grimpereau des jardins, héron cendré, pic vert, pic épeiche, geai des chênes, faucon crécerelle et rouges-gorges! En ce moment, il y a aussi plein d’étourneaux, et on a eu le bonheur d’observer un jour plein de mésanges à longue queue pas du tout farouches! Mais on n’a pas encore eu la chance de les recroiser depuis…
Décembre
La fin de l’année approche! Je n’arrive pas à savoir si 2020 est passé vite ou super lentement. Un peu les deux. En décembre, José et moi allons faire de la raquette entre La Cure et La Givrine dans un beau paradis blanc, et c’est le retour au Salève, enfin! J’ai offert des crampons à José pour son anni, et on a directement pu les tester sur un sentier d’Orjobet presque entièrement gelé. 🙂
Décembre, c’est aussi le début officiel de mon doctorat! Un début un peu spécial, puisque je suis tout le temps à la maison. C’est une période un peu stressante, car j’ai 40’000 projets dans tous les coins et vraiment beaucoup à faire, mais on trouve quand même bien le temps de se poser avec José! Avec les journées hivernales si courtes, on en profite pour binge-watcher “The Queen’s Gambit” (on a adoré!), et je regarde pour la première fois la série “Pride and Prejudice” de 1995 (Ah, Colin Firth!).
Avec l’arrivée des vacances, on prend enfin le temps de bien se reposer! Je n’ai pas allumé l’ordi pendant 10 jours, une déconnexion qui m’a fait du bien! Le jour de Noël, on est montés au Salève avec Pilar, comme le veut notre (relativement nouvelle) tradition. C’était notre 12e montée de l’année à José et moi, on a donc réussi à tenir notre “résolution” malgré les chamboulements des confinements!
On a bien profité de ne rien faire pendant plusieurs jours, passés à lire les livres reçus à Noël et à glander sur le canapé, puis on est allés passer quatre jours à Anzère pour y fêter le Nouvel An, avec Axel, Laurine et Nora. De super moments de balades dans la neige et jeux de société, histoire de bien finir et commencer l’année!
Voilà, c’est tout pour cette rétrospective 2020. Malgré toutes les tragédies vécues sur la planète, je suis infiniment reconnaissante que nos familles et amis aient été épargnés pour l’instant, et consciente qu’on fait partie des privilégiés, avec des jobs, un toit au-dessus de nos têtes et, surtout, la santé et la joie de vivre. Bien sûr, on a dû renoncer à plein de choses cette année, on a découvert que les frontières pouvaient fermer soudainement, qu’un virus pouvait chambouler nos sociétés et notre quotidien, restreindre notre liberté de mouvement, nos contacts et certaines opportunités, mais aussi que, malgré tout, la vie continue. Dans toute sa laideur et ses problèmes, le monde est toujours aussi beau, aussi rempli de merveilles. J’espère que l’année 2021 sera moins tragique, plus tendre, plus calme, et plus propice à s’émerveiller!
Après tout le tumulte de cette année, je me retrouve à souhaiter des trucs pour la nouvelle année qui me semblaient auparavant évidents et toujours à ma portée: serrer fort mes proches dans mes bras, faire des soirées jeux sans se soucier du nombre d’invités ou d’un couvre-feu, voyager, traverser la frontière sans même y penser pour aller monter le Salève, “lindy hopper” dans une soirée swing, rire aux éclats devant un match d’impro au théâtre… Espérons que tout ça sera un jour à nouveau normal! D’ici là, tous mes voeux de bonheur pour 2021, que cette année soit remplie d’amour, d’entraide et d’émerveillement! ♡♡♡
Bonjour à tous! Je repousse le premier article de la rétrospective shetlandaise pour partager quelques photos de ce début d’automne.
Il y a peu, José et moi sommes allés au Vallon de l’Allondon pour voir l’expo “Eaux douces des Alpes” de Rémi Masson, de superbes images prises sous l’eau. Et bien sûr pour se balader!
On n’a pas vu de libellules, mais plein d’oiseaux, de papillons et des drôles de criquets gris aux ailes bleues qui, après recherche Google, semblent être des criquets à ailes bleues (Oedipoda caerulescens, eh oui, qui l’eût cru?!).
Puis, dimanche dernier, José et moi sommes allés à Vallorbe pour visiter les fameuses grottes et aller marcher le long de l’Orbe. Ça faisait un moment qu’on y pensait, et le week-end dernier si ensoleillé était la parfaite occasion de profiter en plus des belles couleurs d’automne.
On ne se sentait pas super en forme les jours précédents, mais on n’a pas regretté de s’être quand même bougés. Le soleil, les feuilles d’automne, l’air frais,…
En approchant des grottes, on retrouve l’Orbe et, surprise, un joli cincle plongeur qui s’active dans l’eau qui court. On l’observe quelques instants avant de poursuivre notre chemin jusqu’à l’entrée (car à l’ombre, loin du soleil, il faisait bien frais).
Puis on a passé plus d’une heure dans les merveilleuses grottes!
On a eu du bol d’être entièrement seuls pendant plus de la moitié de la visite — on ne s’y attendait pas, vu le monde qu’il y avait dans le parking! On a donc pu suivre l’itinéraire tranquillement, à notre rythme, en découvrant au gré des lumières et du petit guide explicatif les nombreuses formations géologiques ornant la grotte du sol au plafond.
Stalactites, stalagmites, fistuleuses, “curtains”, lacs souterrains, l’Orbe qui descend à toute vitesse et bruyamment entre d’énormes blocs rocheux, vaste caverne, gouttes d’eau tombant du plafond,… C’est vraiment une chouette expérience, on s’émerveillait à chaque nouvelle découverte.
Ci-dessous, par exemple, la plus grande fistuleuse de la visite: c’est la concrétion verticale super fine qui descend du plafond, et qu’on voit à peine tellement elle est délicate.
Ou encore le fameux bison de Vallorbe:
Il y a 30’000 ans vivaient ici des ours des cavernes, qui ont disparu lors de la dernière glaciation. Des spéléologues ont retrouvé des ossements, dont un crâne impressionnant qui est exposé vers la sortie.
A un endroit, on trouve également des plaques indiquant la hauteur de certaines crues du siècle dernier, c’est fou! Ça représentait un volume d’eau difficile à imaginer.
A un moment de la visite, on traverse un mini lac qui est régulièrement pompé pour nous permettre d’emprunter la passerelle sans avoir à nager dans l’eau, qui a une température constante toute l’année de 10°C. Et sur les parois de la grotte, on peut voir un “bourrelet” qui indique l’ancien niveau de l’eau, au-dessus de nos têtes.
Pour quitter la grotte naturelle et retrouver la lumière du soleil, on emprunte un tunnel qui a été creusé dans la roche et dans lequel se trouvent encore quelques panneaux explicatifs sur la grotte, le travail des spéléologues, les anciens ours des cavernes, etc. De manière générale, j’ai trouvé la visite très bien faite, avec des lumières qui s’allument sur notre passage pour indiquer des trucs spéciaux à regarder… qu’on aurait sans doute loupés autrement! Parfois, je ne remarquais même pas qu’il y avait des mini lacs avant qu’ils ne soient éclairés… ^^
Enfin, juste avant la sortie, il y a encore une expo de pierres (semi-)précieuses, avec des spécimens magnifiques provenant des quatre coins du monde! Bref, on ne s’est pas ennuyés.
Une fois de retour à l’air libre, on a remarché jusqu’au parking pour rouler ensuite jusqu’au Saut du Day.
On a pique-niqué au Saut du Day, à côté des petites chutes d’eau, et on a de nouveau eu droit à une chouette surprise: un deuxième cincle plongeur, pas farouche du tout, qui nous a offert un joli spectacle à deux pas de là où on se trouvait! On l’a observé alors qu’il s’affairait dans la rivière, cherchant à manger, plongeant, sautillant, passant de rocher moussu en rocher moussu. Bref, on était super contents d’avoir pu le voir aussi bien. Puis des chiens sont arrivés, et on a vu le cincle traverser le plan d’eau en volant pour continuer ses activités au milieu des chutes d’eau.
Et nous, une fois repus, on a suivi le cours de l’Orbe jusqu’aux Clées, puis retour.
Le chemin est le plus souvent dans la forêt, bien au-dessus de la rivière qui s’écoule tranquillement dans ses gorges.
Il faisait pas mal sombre, mais ça faisait un bien fou de se dégourdir les jambes et de respirer l’air bien frais.
Dans un coin stagnant, on a même vu une libellule! Malheureusement, elle était bien trop loin, et on avait oublié les jumelles, tss tsss. Mais elle était immense et avait la tête d’une Aeschne.
Tapis de feuilles mortes, teintes orangées, feuilles virevoltant dans le vent,… On sentait bien l’automne, c’était beau. Arrivés vers Les Clées, on est de nouveau à la même hauteur que la rivière. On s’est posés un petit moment au milieu des rochers moussus et humides pour profiter de la quiétude du lieu, puis on est repartis pour retourner au Saut du Day.
Sur le chemin du retour, on s’est arrêtés cinq minutes en compagnie de deux autres marcheuses pour observer un orpailleur à la recherche d’or, tout en bas au bord de l’eau.
J’ai vite fait concocté une petite vidéo, faite de quelques prises de vues de la rivière et, surtout, du merveilleux petit cincle. 🙂
Lors du retour, on a eu droit au soleil qui perçait la canopée de la forêt et illuminait le sentier. Voici quelques photos du natel de José — car j’avais rangé l’appareil photo, et j’avais la flemme de le ressortir. ^^
Par endroits, on avait l’impression d’être de retour sur une levada de Madère, avec les petits canaux bordant le chemin. Avant de prendre la direction de la maison, on a encore fait un petit crochet par la Vallée de Joux, car on aime bien le Relais de la Truite, une auberge où on avait bu un jour le meilleur chocolat chaud de notre vie, tout droit sorti d’une marmite. Eh bien figurez-vous que c’était plein à craquer, il n’y avait plus une table de libre… donc on est rentrés à Genève, et on reviendra pendant l’hiver, quand il fera vraiment froid et que ce sera le moment de sortir les raquettes! 🙂
Et voilà, c’était pour vous montrer quelques photos récentes, plutôt que de les laisser dormir des mois sur le disque dur — ce qui n’arrive jamais, hum hum… Au revoir et à bientôt, pour la rétrospective shetlandaise!
Hello! Hop, voilà les dernières photos Nikon du voyage à Madère. Entre océan Atlantique, falaises, phare et montagnes!
Il nous restait une partie de la côte à admirer, à l’extrême sud-ouest de l’île, donc on a roulé jusqu’à Ponta do Pargo. Depuis le Miradouro do Fio, on a une superbe vue sur l’océan et les falaises.
A pied, on rejoint le phare de Ponta do Largo, tout proche, entre herbe verte et bleu du ciel et de l’eau. En chemin, on croise oiseaux et vaches.
A l’intérieur du phare se trouve une exposition sur les phares de Madère, avec d’anciennes photos, des témoignages d’anciens gardiens et leurs familles. Quel boulot, la construction de ces phares (notamment celui de Ponta de São Lourenço, sur son rocher isolé) et la vie de gardien!
On a discuté quelques instants avec le gardien du phare/de l’expo, tout content de nous faire signer le livre d’or et de nous parler des statistiques des visiteurs.
En retournant vers le Miradouro, on s’octroie une petite séance photo au soleil au milieu du vert pâturage!
Il fait sacrément chaud (30°C!) et on a bien envie de se baigner. Surtout qu’on n’est pas allés voir les fameuses piscines naturelles de la côte nord. Hop, on roule donc jusqu’à Porto Moniz où… il fait sombre, nuageux et froid. Et où les piscines naturelles sont fermées, haha. On peut quand même se balader à côté des jolies roches volcaniques formant les bassins, et on mange dans un petit café sous les nuages menaçants.
On retourne ensuite à Jardim do Mar en passant par le Plateau (qu’on commence à bien connaître, avec ses troupeaux de vaches au milieu de la route et ses ajoncs en fleur) car José a oublié ses lunettes de soleil à l’hôtel. Ouf, la femme de chambre les a trouvées, on les récupère et on reprend la route direction Curral da Freiras, au-dessus de Funchal.
On se retrouve sous un soleil de plomb au milieu des montagnes, avec des routes sinueuses et la vue sur des cultures en terrasses.
Le paysage est si différent de la côte nord, avec un air bien plus sec. On quitte ce cirque de montagnes et on roule jusqu’à Funchal, où on va passer nos deux dernières nuits dans une pension/taudis (un peu la déception après tous les logements géniaux qu’on a eus le reste des vacances).
Pour notre dernière journée complète, on s’attaque au plus haut sommet de l’île, le Pico Ruivo (1861 m.). On est un peu tout cassés et nos genoux nous font souffrir, donc on se lance sur la voie facile plutôt que de faire la longue rando qui passe par les trois plus hauts sommets de Madère.
Bien sûr, le désavantage de la voie facile au plus petit dénivelé, c’est que c’est carrément l’autoroute pour marcheurs. Le chemin est pavé quasi tout le long, et il y a foule. On croise des coureurs, mais je ne sais pas comment ils supportent de zigzaguer au milieu de tout ce monde.
Mais ça nous importe peu, car les paysages sont incroyables. Côté nord, des nuages se pressent contre les flancs des montagnes, recouvrant les bruyères géantes.
De l’autre côté aussi, quelques nuages s’engouffrent dans la vallée. Il y a plein d’arbres morts tout secs et de petits buissons poussant entre les rochers.
Arrivés au sommet, on découvre une superbe vue à 360°. Au loin, le plateau et ses éoliennes. Tout autour, des montagnes. Quelque part sous les nuages, la mer.
Une fois la vue du sommet bien admirée, on redescend pour se poser à l’ombre d’un arbre, sur un petit piton rocheux, et pique-niquer. Il fait vraiment bien chaud et on est entourés de lézards qui se dorent sous un soleil de plomb.
De retour au parking, on reprend la voiture et, après quelques minutes de route, on s’arrête pour prendre un couple d’Allemands de notre âge qui fait du stop. On les dépose à Santana avant de continuer notre route, direction Prainha.
Prainha, c’est une plage de sable brun-noir non loin de la Ponta de São Lourenço. Comme lors de notre première visite dans le coin, le vent souffle super fort et les palmiers s’agitent dans tous les sens.
La petite plage est lovée dans une jolie crique, à côté d’une buvette. On se baigne dans l’eau, qu’on trouve bien froide, et on s’amuse à patauger dans les vagues avant de passer une après-midi très farniente. Au programme: la dernière poncha des vacances (un apéro typique de Madère) à la buvette, un bolo de caco à l’ail, et de la lecture (Harry Potter 5 en ce qui me concerne).
Puis on est allés manger le soir à Caniçal, un bled tout proche, avant de rentrer à Funchal pour notre dernière nuit des vacances. Le lendemain, on s’est réveillés à l’aube pour aller choper notre avion, puis retour maison!
Et voilà, il me reste un tout dernier article avec des photos du natel de José, puis je pourrai enfin passer au récit de nos aventures shetlandaises! 😉 A bientôt!
Bonjour! Après un petit délai, voici la suite de la rétrospective madérienne. 🙂
Le lendemain de notre rencontre avec les dauphins, José et moi sommes retournés du côté du plateau de Paúl da Serra pour faire deux levadas réputées… et donc populaires. Il y avait du monde, mais c’était une très chouette journée, dans des paysages fabuleux!
On se parque à Rabaçal (facile de trouver le parking, avec toutes les voitures ^^) et on emprunte une route — réservée à la navette payante — qui serpente au milieu de bruyères géantes.
La vue devient vite magnifique, avec des montagnes recouvertes de bruyères, ajoncs et autres arbustes. J’ai l’impression d’avoir été transportée à mi-chemin entre les mondes du Roi Lion et de Tarzan.
A la première occasion, on quitte la route et on prend un petit sentier pour rejoindre la Maison de Rabaçal, un adorable café où on achète des sandwiches pour notre pic-nic.
Puis c’est l’heure de la vraie balade! On commence par la Levada do Risco, courte mais qui mène à une impressionnante cascade. Au loin, les nuages semblent engloutir les montagnes, j’adore!
J’avais parfois la sensation d’être dans une peinture, avec plein de plans, une belle lumière et un ciel un peu dramatique. 🙂
Il y avait des branches recouvertes de lichens, ça faisait comme des cheveux aux arbres et ça m’a rappelé des coins magiques de NZ.
Et au bout du chemin: la cascade, qui nous éclabousse alors même qu’on est à bonne distance! On pourrait croire qu’on allait se lasser de toutes ces cascades, mais non, c’est toujours aussi beau.
Puis hop, c’est l’heure de faire demi-tour pour rejoindre LA levada du coin, très (trop) prisée: la levada das 25 Fontes. Malgré la foule, c’était très beau, même si on a compté moins de 25 sources. 😉
Vu le succès touristique de la levada, des aménagements ont été récemment faits: contrairement à la plupart des autres marches le long des bisses, ce n’est pas entièrement un aller-retour, comme ça on ne passe pas son temps à attendre pour pouvoir croiser. Bon, sauf que des gens ne suivaient pas les panneaux et se retrouvaient quand même à contresens, ce qui irritait grandement des guides locaux…
Plus que les sources, ce sont les arbres qui sont vraiment incroyables, tout tortueux et qui forment comme des tunnels végétaux.
Comme d’habitude, on a aussi vu la dose de pinsons des arbres. Partout (ou presque) où on allait, ils étaient là, et on se sentait bien accompagnés pendant toutes les vacances.
Wahou. Ces montagnes, ces à-pics recouverts de verdure… J’y voyais vraiment un petit air imaginaire d’Afrique.
On arrive finalement à la cascade marquant la fin de la balade. C’était un cul-de-sac, donc on a bien compris que c’était la fin. Ça, et tous les gens qui pique-niquaient. Et ils n’avaient pas tort, car c’était vraiment un super coin pic-nic. On a donc fait pareil et on s’est trouvés de gros rochers trop stylés pour manger nos sandwiches en admirant la cascade et les fougères tout autour.
Puis on est retournés à la Maison de Rabaçal pour boire un délicieux jus de fruits frais et manger un brownie méga bon, tout ça sur la terrasse avec vue sur la vallée. Il n’y a pas à dire, on se sentait vraiment en vacances.
Puis, sous un sacré cagnard, on a remonté la route jusqu’au parking et on est rentrés à Jardim do Mar pour une fin d’après-midi très farniente, à boire des jus d’orange et manger des bolos de caco au Joe’s bar. 🙂
Et voilà pour aujourd’hui. On approche de la fin de cette rétrospective… Est-ce que la fin tiendra dans un seul article, seul l’avenir nous le dira (mais sûrement pas, car j’ai quand même quelques photos du natel à ajouter… même si, ne nous voilons pas la face, c’est 74% de selfies)! J’ai aussi pleeeeein de photos de libellules qui attendent sur le disque dur et, surtout, j’ai hâte de vous raconter le voyage dans les îles Shetland, car c’était vraiment incroyable.
Allez, à bientôt pour ce programme bien chargé qui va probablement durer jusqu’en mars, me connaissant… Tschüss!