Hello! C’est l’heure de la suite de la rétrospective écossaise 2022. Après quatre jours bien venteux sur la splendide île de Barra, il était temps de retourner sur le mainland. Mais avant ça, voici une petite photo de Monsieur Le Mouton devant le château Kisimul, que j’avais oublié de partager dans l’article sur Castlebay.
Bref, retour à nos moutons. 😉 Après un réveil bien matinal, on a quitté le chouette Dunard Hostel et on a marché sous la pluie jusqu’au port pour embarquer sur le ferry direction Oban. Il fait moche et venteux, et le capitaine annonce que de la “motion is expected”. Traduction: gare à la houle, mal de mer attendu.
Au début, ce n’était pas si terrible, on était protégés par la baie. On a observé des guillemots à miroir sur la muraille du château Kisimul, puis en vol et dans l’eau. Quelques cormorans sur un rocher. Et plein de magnifiques fous de Bassan, c’était super!
Voilà, ça c’était pour la partie fun. Après, on s’est fait battre par les éléments. Fintan, Laurine et José sont restés bien en forme (ils ont même réussi à déjeuner, les veinards), mais ce n’était pas le cas de Pilar, Axel et moi, qui avons passé la majeure partie de la traversée prostrés sur des banquettes (mieux vaut dormir que vomir ^^).
Une fois dans le Sound of Mull, on était de nouveau protégés du vent et ça allait mieux. On a pu sortir prendre l’air sur le pont et admirer le paysage pour le reste de la traversée. C’est un bout qu’on a depuis refait plusieurs fois en ferry avec José (pour aller à Tiree) et il est vraiment beau. Il y a très souvent des dauphins (José en a vu deux cette fois-là, mais moi j’étais encore en train de lutter contre le mal de mer) et il fait passer devant le joli village de Tobermory, le château de Duart, le phare de Lismore…
Puis nous voilà à Oban, sous une pluie battante. On grignote un repas sur le pouce au stand de fruits de mer du port, debout sous une tente nous protégeant du déluge, puis Fintan, Axel et Laurine sont allés visiter la distillerie (il n’y avait pas assez de place pour tout le monde, alors même que j’avais réservé plus de trois semaines à l’avance. Pas facile d’être spontané avec les visites, en Ecosse! ^^). Pendant ce temps, Pilar s’est posée dans un café et a généreusement offert de garder nos sacs, car José et moi devions faire quelques achats pour la suite de nos vacances (aaah, l’éternelle chasse à l’alcool à brûler. On est sortis bredouille de quatre magasins avant de trouver ce qu’on cherchait).
Une peluche à 550£ ^^
On s’est ensuite tous retrouvés à la sortie de la distillerie et on a marché le long de l’esplanade jusqu’à l’auberge de jeunesse pour poser nos affaires en attendant l’heure du check-in (à 16h30, ça fait tard!).
Il pleuvait encore des cordes, donc on est allés se réfugier à l’Oban Chocolate Company, où on s’est réchauffés avec de bons chocolats chauds. On a ensuite fait le tour des boutiques de souvenirs (sans rien acheter, on a été sages! Même que je regrette encore à ce jour de ne pas avoir craqué pour une peluche de mouton “black face”. Je ne l’ai jamais revue et elle aurait fait une belle addition à mon troupeau, avec ses belles cornes ^^).
Puis c’était finalement l’heure du check-in, donc on est retournés à l’auberge de jeunesse et on s’est effondrés dans notre très chouette “family room” (avec “bow window” avec vue sur la baie), on était crevés.
Mais bien sûr, maintenant qu’on a enfin l’occasion de se reposer dans notre chambre, que se passe-t-il? Le soleil pointe le bout de son nez!
Alors qu’Axel, Laurine et José décident de se reposer à l’hostel, Fintan, Pilar et moi ressortons pour visiter un peu Oban. On a été récompensés par une jolie éclaircie entre deux averses! La lumière était fantastique. On a admiré les guillemots à miroir (ils sont toujours au même endroit, lors de chaque visite ^^), les va-et-vient des ferries et les voiliers flottant dans le port.
Puis on est montés jusqu’à la fameuse McCaig’s Tower, où je n’étais encore jamais allée. En chemin, on a vu de chouettes exemples de “yard bombing”, des décos en laine (c’est important de protéger les poteaux en les habillant avec du tricot ^^). Tout est si luxuriant, avec des jardins fleuris, des bluebells, des arbres partout, c’est magnifique.
McCaig’s tower, commencée en 1895, est un peu le colisée d’Oban. Le monument a été financé par un banquier local, John Stuart McCaig. Son but était de construire un mémorial pour sa famille tout en offrant du travail aux maçons de la région pendant l’hiver.
Apparemment, John Stuart McCaig était fan d’architecture romaine et grecque. Ses plans pour le monument incluaient soi-disant un musée et une galerie d’art, mais les travaux ont été interrompus à sa mort, en 1902, et seule la structure extérieure a donc pu être construite.
C’est un chouette endroit à visiter, et qui offre de belles vues sur Oban et sa baie.
Au retour, on a emprunté Jacob’s Ladder — un nom qu’on retrouve régulièrement dès qu’il y a des escaliers un peu raides. Il y en a aussi à Edimbourg, par exemple — pour redescendre en ville.
En quelques minutes, nous étions de retour sur les quais, et la pluie était également de retour avec des averses intermittentes. Cela n’empêchait pas un groupe de filles de se baigner dans le port. D’après leurs cris aigus, je dirais que l’eau était plutôt froide, haha. ^^’
On est retournés à l’auberge pour se reposer, puis nous avons enfilé à nouveau les imperméables pour aller braver la pluie jusqu’au Waterfront Fishhouse, où nous avons passé notre dernière soirée tous ensemble. En nous voyant arriver, nos imperméables tout dégoulinant, le serveur a éclaté de rire et nous a lancé un joyeux “Welcome to Scotland”, haha!
La distillerie d’ObanDernier repas tous ensemble lors de ces vacances
C’était une chouette adresse où on a très bien mangé (c’était difficile de trouver un endroit où manger à six, on avait tout juste réussi à obtenir une réservation pour 20h45!), avant de rentrer s’effondrer pour la dernière nuit de cette première partie de vacances! Le lendemain, Fintan, Pilar, Axel et Laurine prenaient le train pour retourner à Edimbourg, tandis que José et moi passions encore une journée à Oban avant d’embarquer pour la suite de nos vacances… mais ça, ce sera le sujet des prochains articles! 😉
Pour clore cet article, voici une petite vidéo de 2 minutes qui retrace quelques moments de notre passage à Oban (un véritable chef-d’oeuvre cinématographique, haha, notez l’effort incroyable pour donner l’impression que le titre sort de la McCaig’s Tower ^^). José et moi venions de racheter une carte microSD pour la GoPro à Oban (car les deux cartes — quasi neuves… — qu’on avait prises avec nous étaient corrompues, et on avait perdu tous les fichiers d’Edimbourg et Barra), donc je voulais la tester… Et ouf, ça marchait!
Pour notre dernière journée entière à Barra, nous avons fait le tour de l’île à vélo! 🙂
Après un petit-déjeuner avec vue depuis le lodge (comme chaque matin), Tony, de Barra Bike Hire, est venu déposer nos cinq vélos, en nous conseillant de faire le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre (* aparté: quand je pense qu’il faut sept mots pour dire ça en français, alors que “clockwise” suffit en anglais…*), à cause du vent. Ce dernier soufflait à 35-40 mph (~60 km/h), comme les jours précédents.
Vu qu’Axel ne pouvait pas faire de vélo à cause de son genou, il est parti avant nous pour son propre périple, en stop. L’objectif: se retrouver sur une des plages de l’ouest pour quand même passer du temps ensemble.
Avec l’équipe des cyclistes, on est allés acheter des sandwiches au Co-op avant de se diriger vers la plage. Avec le vent dans le dos, on avait l’impression d’avoir des vélos électriques, c’était fou! On a fait une petite pause vers le Barra Beach Hotel, pour admirer la baie Bàgh Halaman, dont l’eau était magnifiquement turquoise — mais traversée de sacrées vagues.
Entre-temps, Axel s’était fait prendre en stop par une Ecossaise et nous attendait vers la plage d’après, Tràigh Tuath. On l’a rejoint et on a traversé une étendue de machair pour rejoindre les dunes, en passant par un minuscule menhir — Pilar et moi l’avons touché pour vérifier que ce n’était pas un portail pour voyager dans le temps, haha. 😉
Il y avait plein de moutons et, surtout, plein d’agneaux partout. Et aussi un cimetière avec vue sur la mer.
José et moi traînions derrière, à regarder (et, dans mon cas, photographier) les agneaux, quand Pilar est venue en courant nous dire qu’il y avait quatre macareux sur un rocher! On se précipite et on aperçoit… des huîtriers-pies, haha! On a bien ri, mais ce sont clairement le bec et les pattes rouges qui l’ont induite en erreur. Je ne crois pas avoir de photos des huîtriers-puffins, mais voici deux pluviers dorés dans le machair:
Golden plovers
Sur la plage, on sentait toute la puissance des éléments. Les vagues s’écrasaient violemment contre les rochers et le vent fort remplissait nos chaussures de sable.
Il y avait plein d’armérie maritime entre les rochers, et le sable était moins fin qu’au nord de l’île, avec plus de débris de coquillages.
On a marché jusqu’au bout de la plage, où se trouvait un petit loch, avant de retourner aux vélos en passant par les dunes. On est tombés sur une sorte de petite décharge, où José a pu abandonner quelques gros déchets ramassés pendant la balade.
Puis Axel est reparti direction Castlebay (bon, techniquement, vu que la route principale est circulaire, on va toujours plus ou moins en direction de Castlebay ^^), et nous on a enfourché nos vélos pour continuer notre épopée.
“Please slow down, my dad works here”
Notre arrêt suivant: la “forêt” (plutôt un cordon boisé) de Northbay, avec son petit sentier au-dessus de la rivière Abhainn nam Bhreac. C’était bucolique à souhait, même sous la pluie.
Il y avait des fougères (dont des “bébés” encore tout enroulés), des souches recouvertes de mousses, des arbres tortueux de toutes sortes (même des marronniers et des sapins…) et, surtout, des bluebells (ou jacinthes des bois)!
La forêt doit également être enchantée, car on a pu admirer plein de petites oeuvres féériques le long du sentier: un champignon géant, une procession de canards, un crocodile arboricole, une sphère gravée lovée entre des branches…
J’ai rampé dans le sous-bois pour prendre plein de photos, avec mon incroyable camouflage… 😉
Mais où suis-je donc?
On a aussi trouvé une balançoire (qui doit sans doute appartenir aux fées de la forêt) et on a tous pu réveiller notre enfant intérieur — même que chez nous, il dort rarement profondément, haha. ^^
On n’a pas vu les fées, mais on a rencontré d’autres habitants du sous-bois: des midges! Ils ont fait leur apparition alors qu’on pique-niquait tranquillement, ces vilains trouble-fêtes!
Puis on a repris nos vélos et on a continué notre route circulaire.
On a roulé jusqu’au terminal du ferry pour Eriskay, où on espérait prendre un café. Pas de bol, le café était fermé (malgré le signe “Open” sur la route), mais on aura tout de même eu droit à de belles vues sur des lochs, et aussi découvert une belle sculpture de loutres chassant un saumon.
On a ensuite rejoint l’A888 (la route principale) pour entamer le retour vers Castlebay via l’est. Très vite, à Bayherivagh, on fait une pause pour admirer une petite église qui se trouve à deux pas… d’un Community Garden & Café (“Garadh A Bhagh A Tuath”)! Hallelujah! On s’est donc posés le temps d’un café/thé et d’une part de cake avant d’aller jeter un oeil à Saint Barr’s Catholic Church, à l’ambiance chaleureuse.
Puis nous voilà de retour sur la route, face au vent.
On passe devant de jolies petites criques, et aussi près d’un agneau à l’air pas très en forme, posé vers une Passing place.
La route monte pas mal, jusqu’à la montée finale de la mort qui tue vers Heaval, bien longue et raide. Fintan, Pilar et moi avons même mis pied à terre pour finir.
Puis c’est l’heure de la descente à fond la caisse jusqu’à Castlebay (avec une pointe à 52 km/h d’après la montre de José). En quelques minutes, on était de retour au lodge pour une douche et un repos bien mérités après 32 km (et 280 m de dénivelé positif) dans le vent.
Tony est venu récupérer les vélos et discuter quelques minutes. C’était vraiment un service au top, qu’on recommande!
A l’arrivée du ferry, on a assisté à une invasion de vélos dans Castlebay, plein de cyclotouristes débarquant pour s’attaquer au Hebridean Way, un itinéraire de 296 km qui fait toute la longueur des Hébrides extérieures. On a même vu une famille avec des enfants en bas âge sacrément chargée, qui s’est arrêtée quelques instants devant le lodge pour admirer la vue:
Et voilà, pour connaître la fin de notre dernière journée sur Barra, direction cet article-là. Je vous retrouve tout bientôt pour la suite de cette rétrospective, et je vous laisse avec le “Relive” de ce tour à vélo. A bientôt!
Bonjour tout le monde! Aujourd’hui, je vous emmène sur l’île de Barra pour la suite de la rétrospective des vacances écossaises 2022. Je reprends où je m’étais arrêtée à la fin de cet article-ci: après avoir passé du temps dans le nord de l’île, nous avons repris le bus direction Castlebay et gravi Heaval sous le soleil.
Fintan, Pilar, José et moi étions déjà montés au sommet de l’île juste après notre arrivée, dans la pluie et le vent, mais Laurine n’était pas encore là, et donc c’était l’occasion de refaire cette balade une deuxième fois, sous un ciel bien plus clément.
Pendant qu’on s’attaquait à Heaval, Axel est retourné au lodge car il ne pouvait pas encore faire de rando à cause de son opération du genou, mais ne vous inquiétez pas, il était en bonne compagnie:
Dehors, il faisait tellement chaud qu’on a pu monter en t-shirt. Le long de la route, on a revu les mêmes moutons que le premier jour, dont deux beaux béliers et des petits agneaux adorables. On a aussi entendu un coucou exactement au même endroit que l’autre fois, haha. C’est fou, les petites habitudes et repères familiers qu’on se forge rapidement en vacances quand on passe quelques jours au même endroit.
Il n’y a pas vraiment de sentier balisé pour gravir Heaval, et donc on n’est pas passé par le même endroit que la première fois. Cette fois-ci, on a même réussi à trouver directement la statue de la “Madonna & Child”, connue localement sous le nom de “Our Lady of the Sea” et érigée en 1954. Il faut dire que la première fois, la visibilité n’était pas super. ^^
Fintan prenant un selfie avec la statue ^^
Les vues ce jour-là étaient superbes. Du côté de Castlebay, on voyait bien Kisimul castle, trônant fièrement dans la baie, et les Bishop Isles en arrière-plan, dont Vatersay, Pabbay et Mingulay. Notre excursion pour Mingulay ayant été annulée à cause du vent, je rêve de revenir un jour à Barra et de retenter ma chance (et pour le kayak, aussi).
Côté nord, on pouvait voir Eriskay et South Uist — des îles que je rêve aussi de visiter un jour.
Côté ouest, rien avant l’Amérique du Nord. Côté est, rien non plus, car le ciel était quand même trop voilé pour distinguer Coll, Rum, Skye ou autres.
Au sommet, ça soufflait sacrément fort — on comprenait bien pourquoi les sorties en mer avaient été annulées. On s’est pris une baffe de vent en pleine face, ça soufflait vraiment à fond (“un vent à décorner les tricératops”, dixit Fintan). Ce n’était pas super agréable, mais la vue restait imprenable.
On pouvait s’amuser à se laisser tomber dans le vent, tant il était puissant. Mais on n’a pas fait long feu en haut et on est rapidement descendus pour se mettre à l’abri, en marchant à travers la bruyère, l’herbe détrempée et les coussins de sphaignes rebondissants.
De retour sur la route, on a brièvement aperçu un aigle royal! 🙂 On a aussi revu des chardonnerets, une grive, plein d’étourneaux (comme d’hab) et d’agneaux (omniprésents), ainsi qu’une belle corneille mantelée en pleine séance de grooming. Bref, une chouette balade.
Le soir, on s’est reposés après cette journée bien remplie — le vent, ça fatigue! Et on a mangé des fish & chips au lodge — le vent, ça creuse! 😉
A bientôt pour la suite de cette rétrospective, avec le récit de notre tour de Barra à vélo (spoiler: il y avait encore du vent)!
Bonjour! La récente rétrospective de l’année m’a motivée à remettre le pied à l’étrier et reprendre le blog en main, donc j’ai décidé de continuer mes brouillons d’articles qui prennent la poussière dans les entrailles du blog, à commencer par la suite de la rétrospective des vacances en famille en Ecosse en mai 2022.
C’est donc parti pour “Castlebay, ça me plaît”! C’est peut-être un peu de la triche de faire à nouveau rimer “ay” avec “plaît” (voir un article précédent de cette rétrospective), mais j’avais peu d’inspiration, même si j’ai aussi pensé à “Ce château, qu’il est beau!” ou encore “Kisimul, tête de mule”!
Bref, aujourd’hui, vous allez avoir droit à une avalanche de photos de Castlebay, le village principal de Barra, et notamment du château qui lui donne son nom.
Il y a une chouette petite balade qui part du village et longe la baie jusque vers l’îlot d’Orasaigh. On l’a faite plusieurs fois durant notre séjour, dans différentes ambiances.
La première fois (sauf pour Axel, qui l’avait déjà faite pendant qu’on gravissait Heaval le premier jour), c’était à notre retour de Vatersay, par une journée bien grisouille.
Ce soir-là, on est allés manger au resto du Craigard Hotel, à 18h (la seule heure encore disponible. ^^ Il n’y a en gros que deux endroits où manger à Castlebay, donc c’est vite plein et il faut absolument réserver — surtout pour un groupe de six personnes!), avant de continuer la soirée au bar du Castlebay Hotel pour une partie de billard.
Le lendemain, il faisait grand beau et on a visité le nord de l’île (voir cet article) avant de gravir Heaval au soleil (article à venir bientôt).
Le soir, on a pris des fish & chips à l’emporter au Craigard Hotel (réservés la veille, car même pour le take-away il faut être organisé sur Barra ^^) et on les a dévorés dans la salle à manger de l’hostel. Cette salle commune était vraiment super pour se relaxer, avec de grandes fenêtres avec vue sur la baie.
Le lendemain, c’était la journée “vélo” par une météo bien venteuse et plutôt grise (article à venir, on y croit!). A notre retour à l’hostel, alors qu’on se reposait, le soleil a tout d’un coup fait une apparition et on en a profité pour refaire la petite balade côtière de Castlebay, surtout que c’était notre dernière soirée sur l’île.
Par rapport à notre premier passage, il faisait vraiment grand beau. C’est supposément un bon spot pour observer des loutres et phoques, mais on n’en a pas vu quand on y était.
On a quand même vu des cormorans, de l’Armérie maritime (sea pink) dans tous les coins, les ruines de fortifications sur Orasaigh, et aussi plein de campeurs qui s’installaient pour la nuit, sans doute avant de commencer le Hebridean Way le lendemain.
On a profité de la belle lumière pour prendre plein de photos et juste s’imprégner une dernière fois du lieu. Puis on a marché jusqu’au Café Kisimul, le resto indien où on avait déjà mangé le premier soir. En entrant, l’un des serveurs nous a lancé joyeusement: “You’re back! Thank you! We know everywhere else is closed, but still, thank you!” ^^’
C’était très sympa d’y retourner (même si effectivement on n’avait pas trop le choix, et c’était prévu depuis longtemps vu que j’avais réservé les restos plusieurs semaines à l’avance, haha) et le repas était à nouveau délicieux — et accompagné de Thistly Cross Cider, yum.
On a passé le reste de notre dernière soirée au bar du Castlebay Hotel pour une ultime partie de billard (serrée, mais gagnée par Axel et Laurine contre Fintan et José ^^). On a fait la fermeture du bar (à 22h30, haha), donc on a eu le privilège d’entendre le barman sonner la cloche annonçant les dernières commandes. Après un dernier verre au lodge pour les “whisky enthusiasts”, on a passé notre dernière nuit à Barra, sous la pluie, avant de prendre le ferry tôt le lendemain matin…
Mais il me reste encore à vous raconter plein de trucs de ce séjour à Barra (dont notre deuxième ascension de Heaval et notre tour de l’île à vélo), donc il y aura encore quelques articles à venir, j’espère dans pas trop longtemps! A bientôt! 🙂
Incroyable mais vrai, c’est déjà l’heure de la rétrospective annuelle! 2024 a été difficile et stressante à cause du doctorat, mais cette année a bien entendu aussi été parsemée de très beaux moments, que je me réjouis de revisiter au cours de cette rétrospective! C’est parti pour un retour mois par mois, qui fera très probablement 8 kilomètres de long, haha (vous êtes prévenus!).
Janvier
Un mois de janvier enneigé: balade de télétravail, Salève et Zurich sous un blanc manteau
2024 commence sur les chapeaux de roue avec un mois de janvier bien rempli! On organise une fête pour les 30 ans de José, je fais plein de petites balades de télétravail (notamment dans la neige!), mon premier article scientifique est accepté dans la revue Biological Conservation, José et moi admirons chamois et mésanges lors d’une sortie raquettes vers la Dent de Vaulion, je présente les résultats de mon séjour de recherche en Ecosse en 2023 lors d’un webinaire de la Société suisse d’hydrologie et de limnologie, j’expose un poster à la conférence Biology24 à Zurich, on va à Morat avec Axel, Laurine, Nolan et Pilar pour le super Festival des Lumières et on se balade sur les rives du lac de Bienne à côté des fuligules et nettes rousses. On va au musée (“Être(s) ensemble” au MEG), au théâtre (super “Cyrano”), au ciné (“Ciao-Ciao Bourbine”) et on se les gèle au bord du Léman pour Geneva Lux, mais on prend aussi du temps pour se reposer, en jouant à “Scottish Quest” et binge-watchant “Davos 1917”. Bref, un très chouette mois avec plein de beaux moments en famille et entre amis, et d’importantes étapes pour mon doctorat.
Février
De nouveau un chouette mois bien rempli, avec quelques sorties jogging, un événement sur les étangs urbains à HEPIA pour World Wetlands Day (avec un passage au journal de Léman Bleu!), une belle balade dans les bois de Jussy à la recherche de “hair ice” (pas trouvé, sûrement car il faisait trop doux, mais on a vu plein de super champignons et mousses), la reprise du choeur et de la danse (yeah! ♡)… et, surtout, de merveilleuses vacances en Norvège avec José, Fintan et Pilar — un cadeau en avance pour mes 30 ans.
World Wetlands DayBois de JussyTrondheim
Les rues enneigées et colorées de Trondheim, le trajet en bateau jusqu’à Tromsø, les pygargues à queue blanche survolant les montagnes, un road-trip sur l’île de Senja, la chasse aux aurores boréales, une baignade glaciale dans l’Océan Arctique, une super sortie avec des chiens de traîneau (durant laquelle José a appris à voler pendant que je conduisais, oups ^^), des balades en raquettes, le street art de Bodø et Tromsø, les roulés à la cannelle… On a vraiment passé de super vacances et j’espère que je prendrai un jour le temps de relater ces aventures sur le blog. A notre retour, José se fait opérer l’orteil (une opération prévue depuis un moment, suite à sa chute à Vercorin en février 2022) et tout se passe bien, ouf!
Mars
Fatigue, stress, ça commence déjà à se gâter. Dans les bons moments, il y a quand même quelques restos, un ciné (“Dune 2”), un chouette Afterwork au MAH, “Il jouait du piano debout” au Théâtre des Amis, un spectacle de danse au BFM, une belle balade au bord de l’Aire avec Aurélie (une ancienne collègue de la Tribune) et sa chienne Ana, la danse, le choeur… et puis plein de petites balades pour admirer le printemps qui s’éveille. José se remet gentiment à bouger après son opération et prend l’habitude de pédaler jusqu’à Lullier en fin de journée pour qu’on rentre ensemble à vélo, huhu.
Le jour de mes 30 ans, j’enfile des oreilles pointues et on va prendre quelques photos d’elfe dans les bois, haha. Dans le cadre de la rééducation du pied de José, on fait des sorties de plus en plus longues et on emprunte le Sentier du Rhône, de la Jonction jusqu’à La Plaine, une belle balade de 20.9 km avec héronnière, paon, cochons laineux et pics au programme. Le mois se termine en beauté avec un super weekend de Pâques avec amis et famille: jeux, balades, repas et plein de photos au menu!
Avril
Un mois un peu plus calme, je ne me sens pas très motivée pour la thèse et pas en forme. Je me bouge quand même pour quelques sorties (le spectacle des 30 ans de Marie-Thérèse Porchet, une comédie musicale, une projection de film organisée par l’uni pour les 50 ans de la Révolution des oeillets, un Afterwork au MAH, une conférence sur le climat, 2-3 restos…) mais j’ai peu d’énergie. Heureusement, il y a les petites balades quasi quotidiennes (au parfum d’ail des ours), la danse et le choeur, qui font un bien fou au moral. Subventionnée par Fintan, Pilar, DD et Pépé, j’achète un vélo électrique (mon cadeau pour mes 30 ans) et c’est génial, je me sens filer comme le vent! J’apprécie particulièrement ce boost les mardis, où je me tape 25 km de vélo entre mes trajets pour le boulot et la danse. José commence aussi à utiliser un vélo électrique grâce à son boulot, et ça nous motive grandement pour les sorties. Qu’est-ce que c’est cool, de remonter si facilement de la plage des Eaux-Vives après une petite baignade. Je ne peux m’empêcher de sourire béatement sur mon vélo et j’avale plein de moucherons en conséquence, haha. José et moi allons aussi courir au Bout-du-Monde avec Fintan, quelque chose que je n’avais pas fait depuis environ 10 ans, je pense! ^^’
Je n’ai qu’un seul dossier Nikon pour ce mois, et il s’agit d’une méga séance photo “jupes” à côté de la maison avec José, pour immortaliser ma jupe prune en coton, cousue avec l’aide de Pilar en décembre 2023, et une nouvelle jupe verte en lin (un cadeau à moi-même pour mes 30 ans ^^). Merci beaucoup à José pour ces photos, dont voici une mini sélection.
Mai
Ah, le mois de mai! Un mois toujours bien rempli, où il y a tant à faire. Ce mois de mai 2024 commence bien chargé avec 4-5 jours express au Portugal pour le mariage de Ricardo, un cousin de José. Au menu: un tour en bateau sur le Douro et plein de repas.
Le reste du mois passe vite, avec comme highlights une petite rando à la pointe de Pelluaz et au Mont Baron, le tour du lac de Bienne à vélo avec José, Axel, Laurine et Nolan, une super Nuit des Musées avec Fintan et Pilar (précédée par un spectacle de danse magique à la Perle du Lac et l’expo “Dessins pour la liberté”), le concert d’Uni Vox, le Street Food Festival et une journée aux Grandes Médiévales d’Andilly avec Anaëlle et José! Ça faisait un bail qu’on n’y était pas allés et ça m’a fait trop plaisir.
C’est aussi un mois très fleuri, ce qui aide grandement mon moral. On a plein de digitales dans le jardin, pour mon plus grand plaisir, et les champs autour de Lullier sont rouges de coquelicots. Lors de mes petites balades, je m’émerveille devant les lièvres qui courent dans les prés et les milans qui planent dans le ciel.
Juin
Un mois un peu bof, avec absolument zéro énergie. Mon petit carnet et mes dossiers de photos m’ont quand même rappelé quelques bons moments: de belles lumières lors de mes balades et trajets à vélo, des fleurs à foison, un chouette concert des Woodgies vers la tour de Champel dans le cadre des “Pianos égarés” et la cueillette de fraises du jardin.
Le mois a décollé vers la fin, avec une chouette mais fatigante semaine passée à Séville pour ECOO, le European Congress on Odonatology. J’y ai présenté mon étude sur les libellules réalisée en Ecosse en 2023 et j’ai gagné le 2e prix de la meilleure présentation par un·e étudiant·e. 🙂 J’ai aussi rencontré plein de chouettes personnes parmi les participants et j’ai pu observé plusieurs espèces de libellules qu’on n’a pas chez nous lors du field trip. Qui plus est, José a pu m’accompagner et on a visité Séville ensemble. C’est une ville absolument magnifique qui nous en a mis plein les yeux et plein les papilles (olala ces tapas, yum!). On s’est émerveillés devant la Plaza de España (qu’on aperçoit dans “Star Wars: Episode II”), l’Alcazar, las Setas, la cathédrale et sa Giralda (où niche une colonie de faucons crécerellettes), la Casa de Pilatos, le parc de María Luisa que je traversais tous les jours pour me rendre au congrès, avec les bougainvilliers en fleur… On a aussi assisté à un spectacle de flamenco vraiment bluffant! Bref, on a beaucoup aimé, même si on a énormément souffert de la chaleur. Les premiers jours, il faisait 39°C à l’ombre… sauf qu’il y a relativement peu d’ombre, et les panneaux d’affichage indiquaient >46°C au soleil! On est rentrés à Genève heureux mais fatigués et un peu malades.
Trithemis annulata
Juillet
Heureusement, juillet est arrivé et c’était l’heure des vacances en Ecosse! Et comme d’habitude, l’Ecosse ne nous a pas déçus! Malheureusement, on a été un peu malades (je me suis notamment chopé une méchante intoxication alimentaire lors du Tiree Music Festival), mais ça ne nous a pas empêchés d’apprécier notre voyage et de profiter autant qu’on pouvait. On a rendu visite à des amis, fait du paddle sur le loch Lomond, fait plein de chouettes marches, on est retournés sur Tiree pour le festival (qui avait été annulé en 2023, cf. la rétrospective de l’année dernière), on a passé une semaine sur un voilier, on a gravi Ben Nevis, on s’est baignés plein de fois… Bref, de superbes vacances malgré les virus! J’espère bien sûr en faire une rétrospective sur le blog, un jour…
Août
Le mois des baignades, avec pas moins de douze ploufs dans le lac ou le Rhône! C’est l’heure de profiter de la riche offre estivale genevoise, malgré la fatigue et les relents de virus. Fête du 1er Août, “Belle” à Ciné Transat, BBQ, apéros, balades nocturnes pour se rafraîchir (et observer des vers luisants!), Aubes musicales et plongeons dans le Léman au lever du soleil, montée de Salève pour admirer les étoiles filantes (et voir l’orage approcher), soirée jeux, “Opéra lacustre” depuis la plage des Eaux-Vives, confection d’une piñata en forme de libellule pour le départ à la retraite de mon prof, descente du Rhône en paddle, repas de famille, Cirque Knie…
C’est aussi le mois du Guinness Irish Festival, à Sion, où nous passons une super soirée entre amis avant d’aller une demi-journée à Anzère. Et c’est aussi le 1er anniversaire de mon neveu, fêté à Bienne lors d’une belle journée ensoleillée! ♡
Septembre
Ce mois commence à Bienne, après l’anniversaire de Nolan, avec une petite descente de l’Aar. Je me sens stressée par la thèse, mais c’est tout de même un mois rempli de belles choses. On va voir “Le comte de Monte-Cristo” au cinéma, on danse le lindy hop à la Canopée, on fait un vol en dragon en réalité virtuelle, des petites balades, un Afterwork au MAH sur le thème “In vino veritas”, on passe un weekend à Bienne et assiste au spectacle de David Castello-Lopes à Lausanne. José et moi fêtons aussi nos 11 ans ensemble! ♡
Je retourne aussi à Crêt-Bérard pour une retraite de rédaction pour doctorants. A la fin, José est venu me chercher et nous sommes allés bivouaquer pas loin du Pic Chaussy. Il y avait déjà un peu de neige et c’était splendide! Ça faisait tant de bien de passer du temps dehors, au milieu des montagnes.
Octobre
La période chargée et stressante continue avec un mois d’octobre ultra rempli mais avec plein de bonnes expériences. Je prends le train pour Vic, en Catalogne, pour la dernière réunion du consortium PONDERFUL. Ça fait très plaisir de revoir les collègues et de changer d’air — et de boire du “vermut”. A mon retour à Genève, José et moi arpentons à nouveau le Sentier du Rhône, cette fois paré de couleurs d’automne. Je prends des dizaines de photos de champignons, haha.
C’est un mois recouvert de brouillard, comme pour refléter mon manque d’énergie et d’espoir. Dans les highlights, je donne une présentation sur PONDERFUL lors d’un “Green Talk” à l’UNIGE, José et moi allons au Festival Salamandre (la tradition annuelle du mois d’octobre), qui cette année est sur le thème de l’eau, et je passe un chouette weekend à la montagne avec Laurine et Nora! On cuisine une bonne soupe avec les orties du jardin, on joue à “T’es de Suisse” et on va se balader au lac de Peyre, à la pointe de Balafrasse et au Sulens.
Novembre
Novembre est là. Le stress et la fatigue continuent de monter. Ils sont heureusement atténués par quelques chouettes sorties, dont un week-end en famille vers Bienne. On est allés à Berne pour assister à la projection “Volare” sur le Palais fédéral, avant de marcher le long des Gorges de l’Areuse le lendemain (j’aime tant les cincles plongeurs ♡). Le soir, j’ai accompagné Laurine à “Mama geht tanzen”, une disco de 20h à 23h où on a pu se déhancher sur un mix de musique éclectique dans une chouette ambiance.
De retour à Genève, on assiste encore à plusieurs mappings architecturaux, “Enlightenement” au Temple de Plainpalais et “Symétries” au MAH. C’est l’heure de ma dernière présentation de l’année, à la “Pond Conference” organisée en ligne par PONDERFUL, d’apéros à Lullier et de la première soirée raclette de la saison chez un collègue de José. Le stratus persiste, et José et moi passons un peu en mode hibernation. On s’émerveille devant le film “Billy & Molly: an otter love story” et on binge-watch la série “Rivals”. José m’offre mon cadeau de Noël en avance, une belle robe de princesse, et on fait une séance photo au Grand Piton, au-dessus de la mer de nuages. 🙂 Ah, et je retourne à Crêt-Bérard pour une ultime retraite de rédaction!
Décembre
Sans aucun doute l’un des mois les plus stressants de ma thèse. J’en ai tellement marre, je veux que ça s’arrête. Je ne fais que bosser et être malade, pas fou-fou comme ambiance. Heureusement que José est là pour me soutenir. On arrive quand même à aller voir “Wicked” au cinéma et une pièce de théâtre à la Parf’, où on casse la marmite pour l’Escalade. C’est aussi l’heure du concert d’Uni Vox (auquelle j’assiste dans le public, n’ayant pas continué le choeur ce semestre à cause de ma charge de travail, mais j’essaierai de reprendre l’année prochaine) et de la soirée de Noël du boulot.
Enfin, je touche gentiment au but, et la vie reprend des couleurs. On reçoit un nouvel appareil photo compact, acheté pour notre trek en Ecosse: le Sony rx100 m7. Ça me fait plaisir de le prendre en main et de farfouiller dans les menus à rallonge — la photo m’avait manqué. L’anniversaire de José arrive et, avec, la Coupe de Noël, à laquelle on participe pour la première fois, en compagnie d’Axel, Nora, Emeric et Gauthier. L’eau est à 7.7°C et on passe un super moment festif! Le 24 décembre, en cadeau de Noël, je rends ma thèse, bien décidée à ne plus y penser pour le reste de l’année. C’est parti pour des vacances vraiment nécessaires! N’étant quasi pas sortie du mois (sur la fin de la rédaction, je passais des jours sans quitter la maison, je n’arrivais même plus à faire mes balades de télétravail), j’ai grand besoin d’air frais et de vitamine D. Après de chouettes repas de Noël en famille, c’est donc le moment de se dépenser. Montées de Salève, raquettes dans le Jura, on profite de la neige fraîchement tombée, c’est le bonheur! On se repose aussi, on joue à “Scottish Quest”, je dévore des bouquins. Puis c’est l’heure de se rendre à Bienne pour les derniers jours de l’an. En route, José et moi visitons la magnifique Citadelle de Monthoux, en glaise, et l’expo Titanic à Lausanne. Une fois à Bienne, on retrouve avec bonheur Axel, Laurine et Nolan. Sortie raquettes, petites balades, jeux et bonne bouffe, ça fait du bien. Le 31, Alan et Nora nous rejoignent pour la traditionnelle raclette… et le 1er janvier, on a bien commencé l’année avec la désormais quasi traditionnelle baignade du Nouvel An! 🙂
***
Sur ce, on touche enfin au bout de cette rétrospective. Il m’aura fallu trois jours pour la finir, haha, mais ça m’a fait très plaisir d’écrire et de raviver un peu le blog. 2024 n’aura pas été une année facile pour moi (ma condition thésarde m’a beaucoup pesé), mais me replonger dans mon petit carnet de notes et mes dossiers de photos (bien plus nombreux que ce que je pensais!) m’a replongée dans plein de beaux moments. L’aide de José a été inestimable au cours de cette année, entre son soutien moral et ses bons petits plats, et j’en suis tellement reconnaissante. ♡ Tous ces moments ensemble, en couple, en famille, entre amis, rendent la vie si riche et belle. Rire, aimer, manger, danser, marcher, se baigner, jouer, chanter — autant de choses qui nourrissent le bonheur au quotidien. Les jours où je n’avais pas le moral, je m’accrochais d’autant plus aux petits moments de beauté et de nature. La lumière dans les feuilles des arbres, le vol des chardonnerets, un chevreuil en lisière de forêt, le vent qui pousse les nuages. On a tellement de chance d’être en vie. “Feel the wonder of the world, you are alive.”
Je vous laisse avec mes traditionnelles compilations de montées de Salève. J’ai tout juste réussi à gravir le Salève douze fois cette année (onze fois l’Orjobet, une fois le Grand Piton, deux fois en décembre car on n’a pas réussi à le gravir en juillet vu qu’on était en Ecosse). Cette année, j’avais aussi décidé de me baigner au moins une fois par mois, un challenge largement accompli, avec plus de 34 ploufs en eau libre. La baignade la plus épique restera sans doute celle de février, en Norvège, dans une eau à 3°C, avec Fintan, Pilar et José! ♡ Cette année aura aussi marqué mon retour à la lecture plus régulière. Depuis l’uni, je lisais bien moins pour le plaisir, max 10 livres par an et surtout pendant les vacances, car je passe déjà beaucoup de temps le nez dans la littérature scientifique. En 2024, j’ai lu 18 livres pour le plaisir et ça m’a fait un bien fou (merci à Charlie Connelly de m’avoir fait autant rire tout en m’apprenant plein de trucs, haha).
Et voilà, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une merveilleuse année 2025! Qu’elle soit riche d’amour et de bonheur, de découvertes, d’aventures, de rire et de bonne nourriture. ♡
De la côte est à la côte ouest. De la mer du Nord à l’Atlantique. Des Lowlands aux Highlands. 800 kilomètres à pied à travers l’Ecosse.
Petite illustration faite sur la tablette
C’est marrant, comme un rêve se crée. Une petite idée qui passe, innocemment. Une graine semée, qui commence à germer. Puis un appel, qui pulse dans le coeur. Des pensées qui occupent le cerveau, qui s’y installent, qui ne partent plus. Ça y est, le rêve est bien implanté, la plante a poussé. Il n’y a plus rien à faire, à part le faire, ce rêve. Tenter de le réaliser. Le vivre.
J’ai toujours un petit carnet sur mon bureau. Il est gribouillé de petites pensées, de croquis. Beaucoup d’idées d’escapades, de livres à lire, d’envies de voyages. Sans surprise, l’Ecosse y figure très souvent. Des lieux à visiter et revisiter. Des rêves d’expéditions en kayak, de backpacking de plusieurs mois, de festivals, d’observations ornithologiques… Et puis, le 26 octobre 2023, une citation:
What if we have a dream and the courage to make it real?
Cette phrase vient de la fin du troisième livre de Raynor Winn, “Landlines”. Un livre sur la marche, l’espoir, la nature.
J’ai souvent envie de partir marcher, longtemps. Les jours où je fais du télétravail, j’essaie toujours de faire une petite balade pour me dégourdir les pattes et prendre l’air. C’est un moment dont j’ai vraiment besoin. Il permet à mon esprit d’arrêter de tourner à 100 à l’heure. Je m’émerveille devant tout: le vent dans les feuilles des arbres, les fleurs dans les prés, les oiseaux qui vivent leur vie, les nuages dans le ciel, les empreintes dans la boue… Souvent, je rêve que je ne m’arrête pas, que je continue de marcher, un pas après l’autre. Je rêve d’une période où la vie est différente, moins confortable, fatigante mais plus simple: marcher, manger, trouver où dormir. Être dehors, loin de l’ordinateur. Sentir son corps fatigué le soir, mais l’esprit léger.
J’ai dévoré “Landlines”. Je l’ai adoré. En le refermant (littéralement, car j’ai carrément acheté le livre papier, pour une fois), je me suis dit: “Moi aussi, je veux partir marcher. C’est possible, il suffit de le faire”. Je note l’idée de marcher de Milngavie, vers Glasgow, jusqu’à Cape Wrath, tout au nord-ouest du mainland écossais. La graine est semée.
L’idée de marcher le Cape Wrath Trail (de Fort William à Cape Wrath) me trottait déjà dans la tête depuis un moment. C’est grâce à YouTube que j’ai découvert l’existence de ce trek de 370 km, considéré comme l’un des plus difficiles du Royaume-Uni (à cause du terrain, non balisé, et de sa “remoteness”, qui fait qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits où se ravitailler). Merci donc à l’algorithme YT, qui m’a suggéré les vidéos de Fit for Adventure, une Galloise hilarante qui a déjà vécu de sacrées aventures, dont un “Scottish Adventure Triathlon”: traverser l’Ecosse à vélo, en paddle et à pied. Ses vidéos sur le Cape Wrath Trail sont top, et m’ont d’ailleurs aussi fait découvrir les chaussures minimalistes Vivo Barefoot. C’est aussi Fit for Adventure qui nous a donné envie à José et moi de prendre le paddle en Ecosse pour aller explorer des petites îles. Bref, on lui doit beaucoup en termes d’inspiration “outdoor”.
La graine semée ne cessant de grandir et pousser: pourquoi s’arrêter au Cape Wrath Trail? D’où l’idée de commencer par le West Highland Way, pour se mettre en jambes, avant d’enchaîner avec le CWT. Sauf que voilà, pourquoi s’arrêter là? Pourquoi ne pas en profiter pour traverser toute l’Ecosse, ce pays qu’on aime tant? Je suis aussi inspirée par un article du 7e numéro de “Hidden Scotland”, un magazine écossais: “Scotland, One Step at a Time”. Des gens y racontent leurs expériences de marche longue distance en Ecosse, et notamment Yvette Webster, qui a décidé un peu sur un coup de tête de compléter le Scottish National Trail, alors qu’elle n’avait encore jamais fait de trek ou de bivouac, et qui est devenue la première femme à accomplir ce trek en solo.
Le 8 janvier 2024, dans mon carnet, j’écris “What if…”, suivi d’une liste de différents treks permettant de traverser l’Ecosse à pied, de la côte sud-est jusqu’au nord-ouest, de Berwick-upon-Tweed (dernier village anglais avant la frontière écossaise) à Cape Wrath (plus ou moins le bout du monde). Ça y est, le rêve est couché sur le papier. Il ne reste plus qu’à le réaliser.
Notre itinéraire prévu
Une fois l’idée implantée, impossible de la déloger. Le rêve est devenu de plus en plus tangible. José sait qu’une fois que je commence à planifier, que j’ai créé un tableau de planning et une carte, on ne peut plus m’arrêter, haha! C’est décidé, on partira marcher en Ecosse. ♥
On a réfléchi à plusieurs itinéraires et noms pour notre épopée. On a décidé de ne pas faire le Scottish National Trail car: 1) il ne part pas tout à fait de la frontière et ça m’embête, haha; 2) on adore la côte et le SNT n’a quasi pas de tronçons côtiers, et en plus il y a plusieurs endroits qu’on a envie de visiter depuis un moment qui se trouvent le long du Berwickshire Coastal Path (dont St Abbs et sa réserve naturelle); 3) j’aimais bien l’idée de charcuter et “frankensteiner” plusieurs trails ensemble et de faire un truc à notre sauce.
Côté noms, on a d’abord pensé à The Great Scottish Diagonal, sauf qu’elle n’est pas très droite, cette diagonale, ce qui a donné lieu à d’autres idées en vrac: The Wobbly Scottish Diagonal, The Swaying Scottish Diagonal, La Diagonale bancale… Ces jours, quand on en parle avec José, on l’appelle juste “la diagonale écossaise”.
Peu importe son nom, on espère vraiment qu’on arrivera à réaliser ce rêve. Le timing idéal serait au printemps après mon doctorat, notamment car j’ai envie (et besoin) d’une petite pause après 4+ années intenses. J’oscille entre confiance et doute quant à notre capacité à réussir. Je me rassure en pensant à plein d’amateurs pas particulièrement sportifs qui ont réussi des exploits bien plus impressionnants, et je m’inquiète en pensant à tous les gens hyper préparés qui ont dû abandonner des trucs plus courts en cours de route. Je sais aussi que ça ne dépendra pas uniquement de nous, qu’il y a un facteur “chance” important. On n’est pas à l’abri de tempêtes, inondations, blessures, maladies… Mais c’est aussi ça, l’aventure! Partir sans savoir si on réussira, où on atterrira. Mais le principal, le but de ce voyage, c’est surtout de ralentir, d’explorer, de tester nos limites mais aussi de s’écouter, de vivre l’instant présent, de s’évader un peu, à deux.
En train d’étudier le guide du Cape Wrath trail et une Harvey map dans la voiture, lors de notre retour de vacances d’été 2024
J’ai écrit la majorité de cet article le 25 mai 2024, sans savoir quand j’allais sauter le pas et le publier. Depuis, le rêve s’est davantage concrétisé. On a acheté des guides et des cartes lors de nos vacances d’été en Ecosse (une véritable quête: on a littéralement visité TOUS les magasins de la rue principale de Fort William à la recherche de la Harvey map “Cape Wrath Trail South” ^^’), commencé à fixer des dates provisoires qui pourraient jouer, réfléchi au matos qu’on aimerait prendre… En ce moment, j’ai besoin de ce projet à l’horizon pour me motiver. Le doctorat me pèse beaucoup ces derniers temps, causant bien trop d’anxiété à mon goût, et c’est salutaire d’avoir ce rêve étincelant au bout du tunnel.
“Un pas après l’autre”. José me répète souvent ces quelques mots quand je me sens dépassée par l’ampleur du travail qu’il me reste à accomplir, et j’espère à l’avenir pouvoir transformer ces pas métaphoriques en véritables foulées sur les sentiers d’Ecosse. ♡
P.S. Les photos qui illustrent cet article ont été prises lors de mes balades de télétravail près de la maison, sauf bien sûr les photos de livres et cartes.
Ce soir, je suis rentrée du travail avec plein d’énergie et une irrépressible envie d’écrire. C’est peut-être l’arrivée du printemps qui me donne du peps: les milans qui font de grands cercles dans le ciel, les fleurs qui apparaissent un peu partout, le soleil qui chauffe le dos en mangeant sur la terrasse de Lullier, les bourdons qui bourdonnent et les papillons qui papillonnent… Quoiqu’il en soit, j’avais envie de prendre le temps de ressusciter un peu le blog. Incroyable mais vrai, je vais donc reprendre la rétrospective des vacances en Ecosse 2022, avec un chapitre ensoleillé qui coïncide parfaitement avec mon humeur du jour.
La vue depuis notre auberge. J’ai connu pire 😉
Petite recontextualisation, puisque mon dernier article sur ces vacances date de… mars 2023, il y a un an! (oui, oui, j’ai carrément honte de tout mon retard). Bref, nous sommes en famille sur l’île de Barra, dans les Hébrides extérieures. Nous sommes en mai 2022, et le vent qui souffle sans faiblir a annulé toutes les activités qu’on avait réservées: adios le kayak de mer et bye-bye l’expédition en bateau jusqu’à Mingulay. A la place, on arpente les environs en bus. Après une journée plutôt pluvieuse à Vatersay, on se réveille sous un magnifique ciel bleu et on prend le bus jusqu’au nord de Barra pour une activité peu commune…
Nous voilà face à Tràigh Mhòr, une large étendue de sable. Nous scrutons le ciel, aux aguets. Un vrombissement sourd se fait entendre au loin, puis on l’aperçoit: le Twin Otter qui nous a amenés à Barra deux jours plus tôt fait son approche. Cette fois-ci, on admire l’atterrissage depuis la terre ferme.
Il nous tourne autour pour se positionner puis atterrit sur le sable mouillé dans une gerbe d’eau salée. On n’est pas les seuls à assister au spectacle: le “plane watching”, c’est un peu le truc typique du coin. Il faut dire que ce n’est pas partout qu’on peut observer un avion atterrir sur la plage!
Le Twin Otter déverse sa quinzaine de passagers sur la plage. J’imagine les splendides paysages qu’ils ont sans doute admirés (non sans un peu de jalousie, vu que nous on était dans le brouillard pendant tout le vol, haha). On voulait d’abord attendre quelques minutes pour voir l’avion décoller mais un problème technique l’a retardé, donc à la place nous sommes allés nous promener.
Apparemment, j’ai été grandement influencée par la vue du Twin Otter, croyant que je pouvais aussi m’envoler. 😉
A quelques pas à l’ouest de Traigh Mhòr, derrière de bien belles dunes, se trouve une autre plage: Tràigh Eais.
Le sentier de sable menant à travers les dunes jusqu’à Tràigh Eais
J’ai l’impression de régulièrement me faire cette réflexion en Ecosse, mais je ne peux pas m’en empêcher: je crois vraiment que c’est l’une des plus belles plages que j’ai vues de ma vie.
On a profité du beau temps et de l’incroyable vue pour prendre plein de photos. Et encore, c’est un euphémisme. On a pris PLEIN de photos. Dont des photos de groupe qui plaquent un immense sourire sur mon visage dès que je les vois. 🙂
On a flâné le long de la plage en admirant le paysage. Face à nous, l’immensité de l’Atlantique et des vagues couleur émeraude.
Qu’est-ce que c’était beau! Ce n’est presque pas du jeu: dans des endroits pareils, c’est vraiment trop facile de s’émerveiller face à la beauté de la nature. J’adore chercher la beauté dans les petits trucs ordinaires, dénicher des rayons de soleil métaphoriques dans les jours grisouilles. Mais là, sur Tràigh Eais, il n’y a pas besoin de chercher loin.
Il n’y a pas que le vent qui nous coupait le souffle, on se prenait des claques visuelles à chaque pas (et aussi un peu des claques littérales, car ça soufflait vraiment, et on était finalement contents de ne pas se trouver sur un kayak ^^).
Fintan qui fait semblant de s’envoler, porté par un vent “à décorner les tricératops”
On a adressé un “Hello, Love” à la plage, tracé dans le sable. Il faut avouer que c’est souvent trop tentant d’écrire quelques mots dans le sable, ça ne sert à rien de résister. 😉
Pratique, les béquilles, pour écrire dans le sable!
Après avoir longé le littoral, on s’est réfugiés dans les dunes pour manger notre pic-nic à l’abri du vent. Protégés des bourrasques, on chauffait au soleil comme des lézards, on aurait pu rester là des heures.
José qui lézarde au soleil <3Lunch time!
Une fois repus, on est allés admirer la vue depuis le haut d’une dune (Let the record show that I got to the top before Fintan 😛) et, là encore, on a pris plein de photos.
Face à l’ouestPlein sud
On se sentait un peu sur le toit du monde (il faut dire qu’on devait bien être à 20 m d’altitude, hahaha), ou plutôt entre deux mondes, avec d’un côté l’Atlantique, et de l’autre la mer des Hébrides. En tout cas, c’était une atmosphère qui se prêtait bien aux poses héroïques d’aventuriers modernes. 😉
Une fois bien gorgés de vent et de soleil, on est retournés à l’aéroport pour attendre le bus et rentrer à Castlebay. On a croisé plein d’escargots et une chenille processionnaire sur le sentier, ainsi que des bourdons affairés à butiner. On avait un peu d’avance, donc Pilar a même eu le temps de faire un peu de tai-chi au soleil avant qu’on reprenne la route!
En attendant le busça butine sec!
Une autre particularité de Barra, c’est qu’il n’y a qu’une seule route principale, et elle est circulaire. Ce qui donne un peu l’impression de tourner en rond, haha! On a pris le bus dans le sens anti-horaire, donc on a admiré la côte est à l’aller, et la côte ouest au retour.
A l’aller, on a d’ailleurs eu droit à une chouette scène de vie locale. Le chauffeur du bus, fort sympathique, s’est arrêté pour laisser descendre une vieille dame (jusque là, rien de bien surprenant), puis l’a suivie pour lui porter ses courses jusqu’à sa maison… Sacré service! 🙂
Et voilà, c’est “tout” pour aujourd’hui! Je suis super contente d’avoir remis le pied à l’étrier en relançant cette rétrospective. Ces vacances représentent tellement de bons souvenirs, ça m’a fait super plaisir de me replonger dans les photos d’une merveilleuse journée et d’écrire quelques mots!
A bientôt pour la suite (ou à dans un an, on verra bien, haha! 😉 )!
Mieux vaut tard que jamais: bonne année 2024! Avant de tourner la page sur l’année 2023, je me devais de concocter ma traditionnelle rétrospective. J’avoue avoir eu de la peine à m’y mettre (ma motivation à rester devant l’ordi plus que nécessaire étant quasi inexistante en ce moment), alors que je savais que ça allait me faire plaisir d’écrire tout en me rappelant plein de bons souvenirs. Allez, c’est parti pour un retour sur cette année écoulée, mois par mois.
Janvier
Sortie raquettes La Catheline – Crêt-de-la-Neige
L’année 2023 commence à St-Cergue avec les amis, avec une balade aux Fruitières de Nyon avant de rentrer à Genève pour voir “Avatar 2” au cinéma. C’est un mois rempli de sympathiques balades et sorties (Le Chasseron, le Crêt-de-la-Neige en raquettes, Geneva Lux, la Fête du chien nordique à Saignelégier, et plein de mini balades autour de la maison et de Lullier), d’oiseaux et de chouettes moments en famille à Yverdon et à Genève. J’apprends que je vais devenir tata (yihaaa), j’étrenne mes chaussures Vivo Barefoot pour la rando et je cherche à reprendre la danse contemporaine en allant à un cours d’essai qui m’a laissé les courbatures les plus intenses de ma vie, haha! ^^’
Equipés face au blizzardFête du chien nordique à SaignelégierCoucher de soleil en rentrant de Lullier
Février
Vue depuis la magnifique piste du Prilet, Saint-Luc
Février, c’est un peu le retour de la danse dans ma vie. Avec Pilar, on commence un super cours de danse contemporaine à l’Uni! On assiste aussi à une performance dansée au MAH lors d’un afterwork, on va voir un chouette spectacle de jeunes danseurs internationaux, et on regarde “Last Dance” au cinéma. Ce mois marque aussi mon retour sur les pistes, avec deux jours de ski à Saint-Luc. Il me semble que ce mois est passé vite, entre boulot, chouettes repas en famille, petites balades… et binge-watching de la série irlandaise “Bad Sisters”, que José et moi avons adorée!
A Saint-LucAu MuséeAu SalèveEtang visité lors d’une sortie avec des étudiants de MasterPhoto prise par José lors d’une séance pour tester un objectif prêté par un collègue
Mars
D’après les petites notes que je prends dans mon agenda, c’était un mois plutôt stressant niveau boulot/doctorat (mais j’ai l’impression que c’était un peu le cas de toute cette année, marquée par une crise existentielle sans fin). J’ai tout de même profité de faire plein de petites balades autour de la maison et de m’émerveiller devant l’éveil du printemps. Il y a eu de chouettes repas en famille, balades avec des amis, spectacles d’impro et théâtre, mais pas de “grosse” sortie (je n’ai d’ailleurs même pas de dossier photo pour ce mois-ci, juste quelques photos natel). Et il y avait les cours de danse, qui sont rapidement devenus ma bouffée d’air anti stress chaque semaine!
Visite de Bienne lors du déménagement d’Axel et LaurineExplosion de fleurs printanièresPetite sortie terrain au boulot
Avril
Une mésange noire au Val Roseg
Ce mois commence fort avec un plouf dans le Léman le 1er avril, inspiré par l’incroyable aventure de Cal Major autour des côtes écossaises (Scotland: Ocean Nation) qui nous a donné envie d’aller nager dans la mer (mais on s’est contentés du lac).
Mini film de notre plouf dans le lac avec José
C’est un mois à nouveau intense niveau boulot, mais avec tout de même de très chouettes escapades, dont trois jours dans les Grisons pour rendre visite à un cousin de José, et la visite de l’expo “Wildlife Photographer of the Year” à Bâle. Le mois a aussi été rythmé par des petites balades au milieu des fleurs (avec de belles observations de lièvres, milans, rougequeues… et de la cueillette d’ail des ours), des repas en famille (dont Pâques) et le super spectacle “Thomas Wiesel travaille”.
Salève dans le brouillardTrouvez Julie! ^^’Un cycliste croisé à Bâle
Visiblement, c’est une période où j’ai pris plaisir à faire quelques petits films, car j’ai aussi retrouvé cette courte vidéo de mésanges dans le Val Roseg:
Mai
Razorbill sur l’île de May, pas loin d’Edimbourg
Certainement un des mois les plus mouvementés et chargés de l’année! Spectacle de danse dans la cour du Musée, séance photo avec Anaëlle déguisée en faunesse, Belly painting avec Laurine… et surtout, quelques jours en Suède pour la réunion annuelle du consortium PONDERFUL, suivi du grand départ direction l’Ecosse, pour trois mois de séjour de recherche dans le cadre de mon doctorat!
Cathédrale d’UppsalaA StockholmAvec Anaëlle la faunesse 🙂
A Uppsala, outre les retrouvailles avec mes collègues internationaux du projet PONDERFUL, j’ai aussi eu le plaisir de revoir ma coloc’ suédoise d’Aberdeen, Rakel. José m’a rejointe à la fin de la réunion du consortium et Rakel nous a fait visiter la ville, c’était super chouette. On a ensuite passé quelques jours à Stockholm avec ma collègue Aurélie. Visite du Musée Vasa, soirée dans un bar viking, déambulation dans les nombreux quartiers… C’était vraiment cool!
A peine rentrés, on se plonge dans les préparatifs du départ pour l’Ecosse. Une fois la voiture chargée comme un mulet, on a roulé jusqu’à Amsterdam, où on s’est octroyé quasi deux beaux jours de visite avant d’embarquer dans le ferry jusqu’à Newcastle. De là, on a vite rallié Edimbourg, où on a passé une semaine chez Mathilde et Jonathan avant de rejoindre les Borders pour ma première campagne de terrain libellules (le sujet de mon étude de cas). Le stress du départ laisse vite place au bonheur d’être à nouveau en Ecosse!
Au bord d’un canal d’AmsterdamPic-nic dans le parc de HolyroodLibellule à quatre taches sur un de mes étangs d’étudeLa Tweed, vers Abbotsford
Juin
La beauté des Small Isles: Rum et Sanday vues depuis Canna
Le mois de juin est très, très chargé. Après deux semaines bien intenses sur le terrain dans les Borders, je bosse dur pour préparer ma présentation pour une conférence à Newcastle. Avec José, on essaie aussi de profiter un max de notre temps en Ecosse — et de la météo radieuse! Nos week-ends sont donc bien actifs: randos, paddle, visites culturelles…
Paddle le soir après une stressante journée de boulot devant l’ordiLoch SkeenBaignade dans la Tweed1ère sortie en paddle dans la mer!
Après une chouette semaine de conférence à Newcastle, c’est l’heure de vacances bien méritées! On retourne dans les Borders pour récupérer la voiture et on part direction les Highlands & Islands pour un début de vacances absolument magiques! On va pour la première fois dans les Small Isles, de splendides petites îles au sud de Skye.
SEFS13Je me suis trouvé un nouvel arbre creux 😉St Conan’s KirkVue sur les Farne Islands depuis Bamburgh castleAgneau devant Kilchurn castle
Juillet
Vue sur l’île de Rum depuis Eigg
Les vacances continuent: magnifique visite de l’île d’Eigg, kayak à Arisaig, paddle à Easdale… puis un choc: alors qu’on vient d’arriver sur l’île de Tiree pour son fameux festival de musique, ce dernier est annulé à cause de la météo. On se retrouve à devoir dormir dans une église avant d’être renvoyés sur le Mainland. ^^ On adapte donc nos plans et on va chercher le soleil dans les Cairngorms avant de passer quelques jours en Assynt. Puis c’est déjà l’heure de retourner dans les Borders et de reprendre le travail! La météo n’est pas favorable au terrain libellules, donc j’en profite pour identifier des larves et exuvies collectées en mai-juin. On passe aussi un long weekend dans le Fife, on visite Dundee, on aide des bénévoles pour un projet local de reforestation, et je me prends même à faire un peu de jogging.
Petit film sur notre courte aventure à Tiree 😉Kayak à ArisaigPause pour admirer la vue lors de l’ascension de SuilvenA Tiree, en train d’essayer de ne pas nous envoler!Larves et exuvies de libellules sous la lampe binoculaire
Août
Les Pentland Hills
Je parviens à mener mon terrain à bien malgré la météo peu coopérative. On va écouter Cal Major à North Berwick dans le cadre de Fringe by the Sea, un petit festival familial très sympa. Puis on quitte à regret les Borders, où on se sentait comme chez nous (on était même déjà potes avec le patron de la pizzeria de Peebles, haha), pour finir le séjour par deux semaines de travail à Edimbourg. On loge chez Christina et Eoin, très accueillants. La journée, on va bosser à l’uni. Le soir, on profite du Fringe en allant voir plusieurs spectacles d’humour. Mentions spéciales pour “House of Life”, un spectacle indescriptible à l’énergie incroyable, et pour le merveilleux “Hogwash” de Foil, Arms & Hog. Je crois que je n’ai jamais autant ri de ma vie! Et on a rencontré de chouettes personnes dans les files d’attente et salles de spectacle. J’avais un peu peur de la foule à Edimbourg en août, mais finalement l’ambiance était super sympa. On en a aussi profité pour faire des visites qu’on n’avait pas encore eu le temps de faire (the Georgian House, Lauriston castle, the National Portrait Gallery…) et pour découvrir de nouveaux restos.
Bénévolat dans le boisWater of LeithEnjoying the Fringe
Puis c’est déjà l’heure du départ… On repasse dans les Borders pour un repas avec Wendy et Jeremy, nos hôtes AirBnB pour la majeure partie de ce séjour, avec qui on s’est super bien entendus, puis on commence la route pour le sud. On fait quelques visites à Preston Mill, Lindisfarne et Alnwick castle avant de prendre le ferry Newcastle-Amsterdam et de conduire jusqu’à Genève. Au moment où on arrivait à la maison, notre neveu naissait, à Bienne! Un beau cadeau pour notre retour. ♥
New TownPreston MillLindisfarnePhoto avec le nouveau membre de la famille, le lendemain de notre retour! ♥
Septembre
Rando Reculet – Crêt-de-la-Neige et séance photo
Le mois du retour à la vie normale, pas toujours facile. On prend plaisir à retrouver nos habitudes et revoir famille et amis (repas en famille, Afterwork au Musée, week-end d’anniversaire d’un ami de José, petites balades locales, Salève…), mais j’ai le blues d’Ecosse. Je n’ai même pas les cours de danse pour me remonter le moral, la prof étant en congé maternité. A la place, je décide donc de m’inscrire à Uni Vox, le choeur de musiques actuelles de l’Uni. Une très bonne idée, j’y retrouve même une amie avec qui j’animais des sorties WWF il y a fort longtemps! Avec José, nous fêtons nos 10 ans ensemble. ♥ Et on va régulièrement à Bienne pour voir Axel, Laurine et Nolan.
A la “Plage des pauvres”, à BienneBalade au BözingenbergFiers tonton et tataManif pour le climat à Berne
Octobre
Le Val d’Hérens paré de couleurs d’automne (et de neige)
Il fait chaud, il fait sec, ça me déprime. Je me chope un virus, de loin pas le seul de l’automne (l’automne 2023 aura été celui où j’ai été le plus souvent malade jusqu’ici, une vraie poisse). Je lis “Landlines” de Raynor Winn et je rêve de partir marcher en Ecosse. Boulot, petites balades… Je n’ai pas trop d’énergie mais les oiseaux aperçus lors de mes sorties me refilent un peu la pêche. Il y a tout de même eu plein de beaux moments: Afterwork sur le thème “Le MAH au Queeroscope”, Fête du Théâtre, inauguration du téléphérique du Salève, Festival Salamandre sur le thème des migrations (auquel j’ai animé un stand pour le boulot), premier passage au Grand Théâtre depuis sa rénovation (ouais, on a pris notre temps ^^) pour un opéra-tango très chouette (“Maria de Buenos Aires”) et, surtout, un petit week-end en Valais (Sion et Val d’Hérens)! A la fin du mois, lors d’un retour du boulot à vélo dans la nuit noire, je croise un beau renard. L’automne est enfin là.
Lac BleuCamping d’ArollaUn funambule au téléphériqueUn étang récemment créé au bord de l’Aire
Novembre
Glorieuse lumière de fin d’après-midi
Après un début d’automne sec, la pluie débarque, et pas qu’un peu. La motivation n’est pas au beau fixe, j’essaie de ralentir un peu. Lorsqu’il ne pleut pas, la lumière est magnifique. Spectacles d’impro, théâtre, ballet du Grand Théâtre… On enchaîne plusieurs sorties culturelles super chouettes. A la fin du mois (à cheval sur début décembre, à vrai dire), je participe à une retraite de rédaction pour doctorants: ça me fait un bien fou! On se retrouve à une vingtaine de doctorants de toutes disciplines pour travailler sur nos thèses dans une atmosphère productive et dans un super cadre: Crêt-Bérard, vers Puidoux.
Source de l’Allondon
Décembre
Mon beau Salève
Le 2 décembre, pour le dernier jour de la retraite de rédaction, la neige arrive. Quel bonheur! Elle ne sera pas restée longtemps, mais ça aura suffi pour amener un peu de féerie. Une sinusite me rend la vie dure pendant une bonne partie du mois, mais il y a quand même eu quelques chouettes trucs quand même: les concerts du Choeur Uni Vox, de bons repas à Bienne, des montées de Salève, de la couture avec Pilar (on m’a fait une belle jupe cercle), les 30 ans de José, puis les Fêtes, enfin. Avec José, on a l’impression d’atteindre cette fin d’année à bout de souffle (littéralement pour moi, vu que j’avais une pleurite…). Pour la première fois, on fête en partie Noël à l’hôpital, mon grand-père y faisant des passages réguliers depuis septembre. Mais la magie des Fêtes est quand même là: on rit, on joue à des jeux, on mange bien. Le 25 décembre, on gravit l’Orjobet pour notre traditionnelle montée du Salève de Noël. Le 26, avec José, on se lance une nouvelle tradition: on va se baigner dans le lac, face à un magnifique lever de lune. Les jours suivants, on glande. On en avait vraiment besoin. On joue à “A Highland Song”, un jeu vidéo qui nous transporte en Ecosse (ça aussi, j’en avais bien besoin ^^). Puis on va finir l’année à Bienne, en famille puis entre amis. Petites marches, jeux de société, bonne bouffe. C’est beau, de pouvoir passer du temps avec les gens qu’on aime. ♥
Crêt-BérardSalève de NoëlLe lac le 26 décembre, après notre ploufLes gorges du TaubenlochUn chamois curieux au Tierpark de Bienne
Et voilà donc une nouvelle année qui s’est terminée… Il y aura eu plein de beaux moments, mais j’avoue que ça n’a pas été la plus facile. J’ai été assaillie par l’éco-anxiété et accablée de doute, stress et désillusion, et je ne m’attends pas à ce que ça s’arrange beaucoup en 2024. Un des points forts de 2023 restera certainement le magnifique séjour en Ecosse, ainsi que tous ces merveilleux instants passés en famille, avec beaucoup de rire, plein de montées de Salève et autres escapades, et l’agrandissement de la famille avec l’arrivée de Nolan! ♥
2024 a plutôt bien commencé, avec un plouf dans le lac de Bienne (à 6°C) et des jeux de société (au moment où j’écris ces mots, José est d’ailleurs en train d’installer une partie de “Scottish Quest”, héhé, pour bien finir la journée). Je vous laisse avec cette photo qui reflète si bien mon état du moment (j’ai été fortement marquée par le Calendrier de l’Avent 2023 des Bains des Pâquis, sur le thème de la paresse ;-)). Je ne pense pas que je vais avoir trop le temps de paresser en 2024 (courtesy of my PhD), mais je me réjouis d’avance pour les quelques aventures déjà prévues, dont des vacances en Ecosse (une nouvelle qui ne devrait choquer personne ^^)!
Merci à tous ceux qui ont rendu 2023 plus belle, ainsi qu’aux braves gens qui ont réussi à atteindre la fin de cette rétrospective, ha! En récompense, voici mes petites rétrospectives photos postées sur Instagram la semaine dernière, avec mes poses de Supergirl, le Salève au fil des mois, et des pancakes!
Je vous souhaite à tous une merveilleuse année 2024! J’espère qu’elle sera douce, motivante, dépourvue de sinusite à rallonge, et remplie d’amour, de rire et de beaux projets! ♥
Hello! Je reprends aujourd’hui la suite de la rétrospective écossaise 2022, avec le récit de notre journée à Vatersay, une île reliée à Barra par un pont.
Les deux photos ci-dessous ont été prises par Pilar devant l’hostel, alors qu’on attendait le bus sous la pluie (longtemps, d’ailleurs, car aucune de nos applications n’indiquaient les mêmes horaires de bus donc on attendait toujours au moins 15-20 minutes ^^). En voyant ces photos, on est d’accord, une seule pensée peut traverser les esprits…
… BEACH DAY! 😉
Eh oui, pour notre première journée entière dans le sud des Hébrides extérieures, on a décidé d’aller explorer Vatersay et ses plages, malgré la pluie. Notre programme initial de ces vacances prévoyait notamment une journée de kayak de mer, suivie d’une journée en bateau jusqu’à Mingulay, une île désormais inhabitée — à part par des macareux et autres oiseaux marins. Malheureusement, le fort vent qui a soufflé durant toutes les vacances a conduit à l’annulation de ces deux activités, pour ma plus grande tristesse. Mais ça ne nous a pas empêchés de tout de même passer de superbes vacances! 😉 Et du coup, on avait du temps pour aller se balader sur une île voisine de Barra accessible en transport public: Vatersay.
Photo prise par Pilar, en route pour Traigh Siar, la plage ouest
Au moment de prendre le bus, c’était le déluge. Mais le temps qu’on arrive à notre destination, le Community Café de Vatersay, ça c’était déjà un peu calmé. On a emprunté un petit sentier au milieu du machair et des dunes herbeuses pour rejoindre une première plage: Traigh Siar, la plage ouest.
Descente sur Traigh Siar
Vatersay a notamment deux superbes plages qui se tournent le dos, une face à l’ouest, l’autre à l’est. Voici ce que ça donne vu du ciel, grâce à Google Earth:
Vatersay, reliée à Barra, au nord
Plages ouest et est
On a pris notre temps pour marcher le long de la plage ouest, profitant de l’atmosphère, les cheveux dans le vent, en admirant les oiseaux, les algues, les cailloux.
A un endroit, un groupe de mouettes (notamment des mouettes tridactyles, je crois, accompagnées par moments d’un jeune intrus goéland) nous ont offert un joli spectacle. A chaque vague, elles s’envolaient toutes en même temps, avant de se reposer sur l’eau… pour aussitôt se renvoler à l’arrivée de la vague suivante. Un beau ballet aérien. 🙂
J’ai passé un moment à les observer et photographier, avant de m’émerveiller devant les galets et le va-et-vient des vagues sur le sable.
Laurine en pleine exploration de galets
Il y avait 2-3 autres personnes sur la plage à notre arrivée, mais très vite on s’est retrouvés tout seuls. Une si grande plage rien que pour nous, quel luxe!
Les nuages ont même commencé à laisser passer un peu plus de lumière. Le vent s’est calmé. Le soleil a pointé le bout de son nez…
On s’est dit: “ça y est, c’est maintenant ou jamais”. Quelques minutes plus tard, nos habits gisent en tas sur les cailloux et on s’élance tous vers l’océan.
José et moi courant vers l’eau turquoise (photo Pilar)
On ne va pas se mentir, elle n’était pas chaude! Mais quel bonheur de barboter dans l’eau froide, au milieu des vagues, avec des hirondelles en vol au-dessus de moi. J’ai même eu de la peine à ressortir!
Comme une selkie dans l’eau!
En vacances, j’adore me baigner aussi souvent que je peux et ça fait tellement du bien. On se sent si bien, si vivant, après un petit plongeon dans l’eau fraîche! Je me dis souvent que j’aimerais aussi continuer à me baigner en hiver dans le lac, peut-être qu’un jour je trouverai la motivation! ^^’
Pleine d’énergie après la baignade (photo Pilar)
Une fois séchés et rhabillés, on a profité des restes d’euphorie générale pour se lancer dans une séance photo de groupe!
Les résultats sont bien drôles et chaotiques et c’était trop dur de n’en choisir que deux, donc voici une rapide compilation, héhé:
Arrivés au bout de la plage ouest, on s’engage dans les collines de machair fleuri pour rejoindre la plage est. Le paysage a des allures de monde des Télétubbies, si vert et avec ses mini collines.
A un moment, on arrive à un mini village avec un sacré terrain de jeux, et je n’ai pas pu m’empêcher de libérer l’enfant qui sommeille en moi!
Trouvez le hérisson!
Il y a plein d’adorables veaux partout, qui contribuent aussi au charme du lieu.
Puis on débarque sur la plage est, tout aussi belle que la première.
Rencontre avec de beaux chiens lors de leur balade sur la plagePortail vers le paradis 😉
Le vent souffle, et les ventres commencent à crier famine. On va donc se réfugier au café du Community Hall, un petit café comme j’aime, avec des petits fanions pour décorer et des oeuvres d’artistes locaux aux murs. On se réchauffe et rassasie avec soupes, sandwiches, thé et, bien sûr, cakes!
Une fois bien repus, c’est l’heure des promenades digestives. Fintan, Pilar et Axel partent à l’assaut de la petite colline derrière le Community Hall, tandis que José, Laurine et moi partons voir une autre plage au sud de Vatersay.
Nous arrivons face à la baie de Bàgh a’ Deas, au milieu des vaches qui paissent presque directement sur la plage. Cela change de nos vaches suisses au milieu des montagnes!
Le paysage sculpté par le passage incessant des bovins
Laurine et moi nous joignons au troupeau, histoire de meugler quelques instants, puis c’est déjà l’heure de prendre le chemin du retour afin de ne pas rater le dernier bus, qui passait à 15h15).
Deux vaches suisses avec des vaches écossaises 😉
Au retour, on croise plein d’oiseaux au milieu des vaches, notamment des oies cendrées et des vanneaux huppés.
On a aussi croisé un labrador surexcité qui ne voulait plus nous quitter et n’en faisait qu’à sa tête, haha! On a tout de même réussi à lui échapper et on a retrouvé les autres pour choper le dernier bus de la journée.
De retour à Castlebay, on s’est reposé au lodge avant de ressortir pour une petite balade côtière. Mais ça, ce sera dans le prochain épisode! 😉
Le mot de la fin: Si vous venez à Barra et que vous avez le temps (par exemple si votre sortie en kayak est annulée ^^), je recommande vivement de passer une petite journée sur l’île de Vatersay — et de manger au Community Hall, yum!
Sur ce, au revoir et à bientôt, pour la suite de la rétrospective! 🙂
Hello! C’est parti pour la suite des aventures écossaises de 2022, avec un article composé presque uniquement de photos prises avec le natel, la météo n’ayant pas été très propice à la photographie… Mais peu importe, car cette journée fut épique! 😀
Pour rappel, après une journée à Edimbourg, nous avons pris le train direction Glasgow et passé la nuit au Premier Inn de l’aéroport. Pas très romantique, mais très pratique!
Le lendemain, c’était le grand jour. Le jour de mon cadeau pour Fintan et Axel: le mythique vol Glasgow-Barra, avec le Twin Otter aux couleurs écossaises qui atterrit directement sur la plage. Le fameux vol dont l’horaire dépend des marées. Et aussi le vol qui est régulièrement annulé à cause de la météo. Trop de brouillard, trop de vent, et tout peut capoter. Or, la météo ne s’annonçait pas super et je craignais vraiment qu’on se retrouve coincés à Glasgow. Mais comme révélé par la première photo, l’avion a pu décoller — et, très important aussi, atterrir! Ce qui tombait bien, car le temps qu’on rejoigne l’aéroport à pied le matin, Laurine était déjà dans le bus pour Oban — pour y prendre le ferry, car l’avion était déjà plein au moment où elle a appris qu’elle était dispo pour nous accompagner.
Bref, la moitié de cet article consiste en des photos d’avion ou de bout d’avion — vous êtes prévenus. 😉
Hop, dans l’avion!Happy family
Je ne vous raconte pas notre excitation à l’aéroport quand on a vu que le vol était maintenu sur les panneaux d’affichage — en fait si, je suis absolument en train de vous raconter ça. 😉 A l’heure de rejoindre le gate, on gambadait dans l’aéroport comme de joyeux bambins. On s’est bien marrés en passant par une porte absolument inutile, vestige d’un ancien layout du couloir (enfin, je suppose, à moins que ce soit juste pour que les gens puissent s’amuser à choisir entre passer ou contourner la porte ^^).
Et quand on a vu le Twin Otter, quel bonheur! C’est peut-être le moment de préciser que Fintan et Axel adorent voler et tout ce qui vole — les engins volants, pas spécialement les oiseaux et les libellules, ça c’est surtout mon truc ;-). D’où ce cadeau pour leurs 60 et 30 ans — et moi, je reçois régulièrement des tasses ou des chaussettes avec des dessins de libellules, comme ça tout le monde est content, haha!
La fameuse porteVue dégagée sur le cockpit
On a été accueillis sur le tarmac par le copilote est on s’est faufilés dans l’avion, qui était plein et transportait 18 passagers. C’était la première fois que je rentrais dans un avion aussi petit et j’ai été étonnée par l’étroitesse de la cabine et la faible hauteur du plafond. ^^ Le copilote nous a donné le safety briefing, à moitié plié entre la cabine et le cockpit, et je crois que je n’ai jamais été aussi attentive — la probabilité de se crasher dans ce petit coucou ne me paraissait pas très faible. ^^
Puis l’heure de partir est arrivée, et la captain (une Belge à propos de laquelle Fintan avait lu un article dans un magazine, quel hasard!) a lancé le moteur à fond et est partie en marche arrière pour sortir de la “place de parking” (je me rends compte que mon vocabulaire technique aéronautique est peu développé. Bref). A ce moment-là, Fintan éclate de rire, abasourdi. Apparemment, les plus gros avions ne font pas de marche arrière, ils sont poussés par un autre véhicule pour faire demi-tour — un fait qui ne m’avait jamais traversé l’esprit, n’ayant d’habitude pas une bonne vue sur ce qui se passe devant l’appareil. On en apprend tous les jours, ha!
Zoom sur le tableau de bord
Puis c’est parti, moteur à fond, en avant cette fois, et on décolle! Les deux hélices tournent à toute vitesse, bien visibles à la hauteur de nos hublots. On est tout gaga. Bon, pour la vue, il faudra repasser. On se retrouve vite entourés de nuages, entre deux mers blanches. Mais qu’importe, je suis déjà tellement contente qu’on soit en route pour Barra! De ma place, j’ai une belle vue sur l’écran de bord et je peux suivre notre progression sur la carte: loch Fyne, Mull, la pointe nord de Coll puis, enfin, Barra. Je n’imagine pas la beauté du panorama quand il fait beau!
En approchant de Barra, les nuages s’écartent pour dévoiler quelques îles du sud de l’archipel des Hébrides extérieures. Malgré le temps gris, l’eau est turquoise et les paysages, magnifiques!
On a survolé le nord de Barra avant de faire demi-tour pour atterrir par le sud-ouest. L’aéroport de Barra est une immense étendue de sable et on a atterri tout doucement sur le sable mouillé, les roues faisant gicler l’eau. Magique. ♡
C’est le moment de descendre de l’avion et de faire nos premiers pas dans le sable hébridéen: ça y est, nous voilà à Barra!
Nous sommes accueillis par le vent, suivi rapidement par la pluie, mais rien ne peut étouffer notre euphorie et notre bonheur. On récupère nos sacs au “baggage claim” le plus chill du monde (un abribus) avant de monter dans le bus direction Castlebay, le village principal de l’île, tout au sud.
“Baggage Reclaim” extrêmement rapide!
Confortablement posés dans le bus, on regarde les paysages qui défilent, derrière un rideau de pluie. Partout, des petits agneaux — un des plaisirs de voyager au printemps!
Arrivés à Castlebay, on aperçoit pour la première fois le château Kisimul, qui donne son nom au lieu. Caisteal Chiosmuil, le nom gaélique de Castlebay, signifie en effet “château du rocher de la petite baie”. Il est trop tôt pour aller à l’auberge, donc on se réfugie au petit office du tourisme pour y manger une soupe et un scone. Le lieu est en effet multifonctionnel: information touristique, boutique, minuscule café. On y aura passé un bon moment pour échapper à la pluie, avant d’aller à l’hostel pour y poser nos affaires.
Kisimul CastleDunard Hostel
Le ciel est toujours bouché, mais il ne pleut plus. On décide donc de partir se promener. Fintan, Pilar, José et moi partons gravir Heaval, le sommet de l’île, pendant qu’Axel va faire une petite balade côtière vers le château.
Sphaigne et droséras
Heaval trône à 383 m d’altitude et sa tête est cachée dans les nuages. Après une section sur la route, on se retrouve à marcher au pif dans l’herbe, en suivant tour à tour des sentiers de moutons et d’humanoïdes. Comme souvent en Ecosse, il n’y a pas de chemin officiel.
La vue sur la baie est magnifique malgré le mauvais temps. On admire Castlebay, son château, ainsi que Vatersay et les autres îles juste au sud de Barra.
Vue sur Castlebay
Plus on monte, plus les éléments sont déchaînés. On atteint le sommet mais on n’y traîne pas, chassés par le vent et la pluie, perdus au milieu des nuages.
On passe devant une statue de Marie et Jésus, dont je connaissais l’existence mais que j’imaginais beaucoup plus grande. On retrouve ensuite rapidement la route. En tout, ça nous aura pris 2h30 depuis l’auberge, sans se presser, pour 6.5 km. Et ravitaillés par deux sucres de raisin, pour l’énergie. 😉
L’année dernière, José et moi avons découvert Relive, qui crée des petites vidéos à partir du suivi de la montre connectée de José, en ajoutant automatiquement les photos que José prend avec son natel. On a pour l’instant uniquement testé la version gratuite, qui ne permet pas de personnaliser, mais on trouve le résultat déjà sympa. Pour le résumé de la montée de Heaval sous la pluie, c’est donc juste ici que ça se passe:
De retour sur la route, on a croisé d’adorables agneaux et brebis, qui m’ont motivée à dégainer l’appareil photo. 😉 On a aussi entendu un coucou!
Il est où le magneau? Il est là!
Puis, après une bonne douche et un chocolat chaud à l’hostel, on a aperçu le ferry qui arrivait au port. L’heure d’aller accueillir Laurine, qui a vu des dauphins lors de son périple de presque 5 heures en mer 🙂 !
Petite anecdote: alors que je courais pour rattraper le groupe qui se dirigeait vers le port (sûrement parce que j’avais pris du retard en prenant des photos ^^), une voiture s’est arrêtée pour me demander si j’avais besoin d’un lift pour le terminal du ferry, haha! Vraiment sympa 🙂 (mais en l’occurrence inutile, il me restait à peine 100 m et les passagers n’avaient pas commencé à descendre. Néanmoins, j’adore les endroits où les gens proposent des lifts sans même avoir besoin de demander, ce qui m’est arrivé plusieurs fois en Ecosse!)
La journée s’est terminée de la meilleure manière possible: en bonne compagnie au café Kisimul, avec de délicieux plats au curry (je salive rien que d’y repenser!), des employés super sympas et même du Thistly Cross Cider!
L’équipe au complet au Café Kisimul
Bon, sur ce, après un nouvel article de 10 km de long, je vous dis à la prochaine! 🙂