Scot21#2 Bruine et forêts

C’est parti pour la suite des aventures écossaises en octobre dernier!

Après une très bonne nuit de repos à Inverness, nous avons rejoint la gare routière au petit matin. En attendant notre bus, une locale nous a tapé la causette — mais on n’a pas tout compris. ^^ On pensait qu’elle attendait aussi le bus, mais en fait non, on a l’impression qu’elle venait là juste pour voir du monde (même qu’à 7h30, il n’y avait que nous ^^).

Nous avons pris le bus jusqu’à Cannich, un village à l’ouest du loch Ness. La nuit a laissé place au jour, les lueurs roses à l’horizon sublimant la silhouette des montagnes.
Pour se réchauffer un peu avant le départ, on a pris des chocolats chauds à l’épicerie du coin, avant de se lancer pour trois jours de trek!

L’Affric-Kintail Way est un petit trek d’environ 70 km, conçu en quatre étapes. On avait décidé de sauté la première, déjà car on avait peu de temps, et aussi car il paraît qu’elle est peu intéressante, dominée par des plantations et avec pas mal de sections sur la route.
On a donc fait environ 50 km en tout, de Cannich à Morvich.

Selfie quasi obligatoire avec le panneau 😉

On a choisi ce trek pour son bon rapport facilité/dépaysement. Il traverse le superbe Glen Affric, connu pour ses fragments de forêt calédonienne, avec très peu de dénivelé et un chemin balisé tout le long. C’était notre première marche de plusieurs jours en Ecosse, donc on ne voulait pas commencer avec un itinéraire trop exigeant. Eh bien on est très contents, car c’était exactement ce qu’il nous fallait! 🙂

Après avoir traversé le petit village de Cannich et une courte section de route, d’où on a entendu les meuglements sonores d’un troupeau de vaches, on a rejoint un large chemin au milieu d’une ancienne plantation.

Régulièrement, des red grouse (le lagopède d’Ecosse) s’envolent à notre arrivée, pour se dissimuler dans les fougères brunies par l’automne. Les sous-bois sont pleins de vie, notamment peuplés de grives et d’autres passereaux, et parsemés de petits fossés inondés et de mares.

Après un petit moment, on a fait un détour pour aller voir des ruines très en ruine et on en a profité pour faire une petite séance photo avec nos sacs à dos!

L’itinéraire nous a ensuite fait emprunter un superbe petit sentier dans la forêt jusqu’aux Dog Falls, des petites chutes d’eau sur la rivière Affric. On y a croisé des humains pour la première fois depuis le début de la rando, car il y a un parking avec plusieurs départs de marche. C’est d’ailleurs un chouette endroit où retourner une prochaine fois!

Après une petite pause ‘cookie’ au bord de la rivière, c’est reparti!
Le sentier monte un peu et nous offre rapidement une splendide vue sur Loch Beinn a’ Mheadhoin, un beau loch parsemé d’îles boisées.

Point de vue sur Loch Beinn a’ Mheadhoin

Le chemin longe la rive sud du loch. Partout, des pins, des bouleaux, des lichens, mousses et fougères, et plein de champignons! Des rouges, des orange, bruns, noirs, blancs, des minuscules et des énoooormes!

Glen Affric est connu pour ses magnifiques Scots pines (pins sylvestres), dont certains très anciens (appelés “granny pines”, huhu). C’est l’une des rares vallées où on trouve encore des vestiges de la forêt calédonienne, qui recouvrait autrefois quasi toute l’Ecosse.

On dit même qu’à l’époque, un écureuil roux pouvait voyager de Lockerbie (vers Dumfries, tout au sud de l’Ecosse) jusqu’à Lochinver (en Assynt, le nord-ouest) sans jamais toucher le sol, tant les forêts formaient alors des ensembles connectés.

Au fil de la marche, on s’émerveille toujours autant devant la richesse du sous-bois. La bruyère, les mousses, les arbustes… J’imagine des botanistes en train de faire des inventaires, avec leurs quadrats débordant de vie. Je me vois aussi passer la journée là avec l’objectif macro. Toutes les plantes, toutes les possibilités! Dans les fossés, sur chaque vieille souche, se dévoile tout un monde.

La seule chose qui aurait pu rendre la journée encore plus belle, ç’aurait été un peu de lumière! Contrairement aux prévisions météo (soleil-nuages), il a beaucoup bruiné. Après manger, on a donc enfilé les pantalons de pluie, qui ne nous ont quasi plus quittés du trek!

En fin d’après-midi, on a atteint le bout du loch Beinn a’ Mheadhoin, près duquel se trouve également un parking, le tout dernier du trek. On a donc recroisé quelques familles, venues admirer les quelques rapides de la rivière Affric.

On est ensuite passés devant le majestueux Affric lodge, qui se trouve au bord est de notre second loch du trek: le magnifique loch Affric. Dans la bruine et l’obscurité qui approche, j’imagine à quoi peut bien ressembler l’intérieur du lodge. Sûrement de la moquette et des banquettes bien cosy pour siroter un whisky, avec vue sur le loch.

On admire la belle étendue d’herbe plate où paissent des poneys, en se disant qu’il faut gentiment qu’on cherche un endroit où planter la tente.

On voit bien quelques emplacements sur le bord du chemin, mais rien de bien fou-fou. On commence à explorer, et on trouve finalement un chouette coin entre loch Affric et le petit loch Salach a’ Ghiubhais.

Et ça tombe bien, parce que le vent se lève avec force, la nuit tombe, puis la pluie décide de faire son apparition.
On a mangé dans l’auvent, heureux d’être à l’abri des éléments et d’avoir passé une si belle première journée de trek dans un endroit si beau. ♥

On a mangé des plats déshydratés de la marque trek’n eat. On en avait déjà goûté deux lors d’un bivouac dans le massif de la Chartreuse plus tôt dans l’année et on avait été agréablement surpris, donc on pensait naïvement qu’ils étaient tous délicieux. ^^’ Ce soir-là, on a donc dégusté un délicieux Tikka massala, mais aussi un horrifiant curry au goût de médicament à l’ananas. Oh well!

Cela n’a pas entaché notre bonne humeur, et on s’est endormis dans la tente ballottée par le vent…
La suite une prochaine fois! 🙂

Scot21#1 Mission n°1: rallier Inverness

Une petite voix me souffle que je devrais rattraper mon retard bloguesque chronologiquement, en commençant par raconter nos vacances en Suisse de l’été 2020 ou les petites escapades à la montagne de ces deux dernières années covidées, mais non, rien à faire, j’ai envie de causer “Ecosse”! ^^

Une des premières photos “Nikon” des vacances

En plus, en ce moment je rêve à fond de grandes randos, et je me perds chaque soir sur des récits de randonneurs sur le site de Walk Highlands, ce qui m’a donné envie de me replonger dans notre marche écossaise d’octobre dernier. Mais avant de commencer la marche, il fallait déjà qu’on arrive à Inverness!

On n’avait pas envie de prendre l’avion (avant tout pour le climat, donc, pas pour le plaisir de payer plus cher et mettre plus de temps ^^), donc on a rallié l’Ecosse en train — et puis, l’annulation de mon vol de retour en 2018 m’avait montré que ce n’était pas si terrible de rentrer par la terre ferme, donc je voulais re-tester l’expérience de mon plein gré. ^^’

On a donc commencé notre périple en transports publics: bus, train de Genève à Paris, changement de gare en RER (l’étape la plus relou du voyage), puis l’Eurostar jusqu’à Londres!
On avait du temps avant notre train de nuit, donc on est allés manger chez Zizzi, une chaîne de pizzeria qu’on aime bien — c’est un peu devenu la tradition d’y passer quand on va au Royaume-Uni.
On a mangé puis flâné dans les rues londoniennes avec plaisir. J’avais initialement rêvé d’aller voir une comédie musicale pour passer la soirée, mais on a bien fait de ne pas réserver de billets, car l’Eurostar a eu du retard et on ne serait jamais arrivés à temps!

Et puis, c’est gentiment l’heure de s’installer dans le Caledonian Sleeper, le train de nuit reliant Londres à l’Ecosse!
Vu le prix des couchettes, on avait juste réservé des sièges, et c’était vraiment peu confortable, très froid, et bruyant à cause du moteur. Eh oui, vu que plein de trains britanniques roulent au diesel, on se dit que la prochaine fois on prendra peut-être un bus de nuit, bien moins cher et similaire en confort… Mais c’était néanmoins très efficace, et on est arrivés à Glasgow au petit matin. C’était une semaine avant la COP26, et il y avait partout des autocollants “Thank you for travelling by train”!

Seulement voilà, on n’était pas encore à Inverness… Eh oui, car au moment de réserver nos billets de train, le Caledonian Sleeper pour la “capitale des Highlands” était déjà complet! On s’est donc rabattus sur Glasgow, et pour avoir plus de liberté et ne pas passer plus de 24 heures d’affilée dans des trains, on a loué une voiture juste pour une journée, le temps d’explorer un peu en route pour Inverness!

Eh bien on n’a pas regretté, car on a passé une superbe journée et vu de très chouettes coins (et écouté la radio “Gold UK” dans la voiture, qui semblait prendre des chansons tout droit sorties de nos playlists préférées!)! 🙂

Après un peu d’autoroute et un stop “petit-déj” chez Costa (notre autre chaîne britannique habituelle pour les pauses cafés sur l’autoroute ^^), on a fait notre premier véritable arrêt à Garry Bridge, vers Killiecrankie, un coin que j’avais toujours rêvé de visiter, d’autant plus en automne!

On a fait une magnifique petite marche vers Linn of Tummel, une belle opportunité de se dégourdir les jambes après tous ces trajets assis. Et je me suis fait plaisir en prenant plein de photos, ce qui me démangeait depuis un moment!

River Garry

Les couleurs d’automne étaient vraiment magnifiques, et on a vu nos premières (et seules?) vaches Highlands des vacances.

José qui me prend en photo pendant que je prends des photos! 😉

Partout, des fougères, des pins, des eaux tourbeuses brunes, des champignons et un superbe tapis de feuilles mortes. Vraiment beau, et vivifiant!

Vers Linn of Tummel, on est tombés sur un mémorial pour la reine Victoria, commémorant une visite en 1844. On a encore marché jusqu’au Coronation bridge, avant de faire demi-tour.

José sur le Coronation bridge

On a retracé nos pas et profité du soleil pour faire une mini séance photo sur une plage de galets, puis on a marché jusqu’au Garry footbridge, qui offre une superbe vue sur la rivière. Un rouge-gorge très sympa m’a laissée l’approcher, jusqu’à ce que l’arrivée d’un chien finisse de le convaincre de s’envoler.

Nos estomacs commençant à rouspéter, on a repris la voiture pour cinq minutes jusqu’à Pitlochry, un village mignon comme tout qui me rappelle de bons souvenirs car je m’y était arrêtée avec Lairig (club de rando d’Aberdeen) pour manger des fish & chips au retour d’un weekend. Et justement, on a pris de délicieux fish & chips chez McKays, qu’on est allés dévorer sur l’aire de pic-nic de Killiecrankie.

Pour digérer, on est allés jeter un coup d’oeil au “Soldier’s leap”: lors de la bataille de Killiecrankie, en 1689, un soldat britannique aurait sauté une distance de 5.5m entre deux rochers pour passer de l’autre côté de la gorge et échapper à ses poursuivants jacobites!

Puis on a repris la route vers le nord. Certaines montagnes des Cairngorms étaient saupoudrées de neige, l’ambiance était magique. Je n’ai malheureusement pas longtemps profité du paysage, car entre le manque de sommeil et le doux bercement de la voiture, je me suis endormie comme un loir. Je me suis quand même réveillée pour un arrêt rapide à Carrbridge, où on a admiré le fameux Old Packhorse bridge, soi-disant le plus vieux pont de pierre des Highlands.

Old Packhorse bridge

Et enfin, c’est l’arrivée à Inverness! On rend la voiture de location, on s’installe dans notre auberge un peu glauque, on fait notre auto-test covid obligatoire, puis on ressort pour un chouette repas dans un pub.

Fatigués par notre courte nuit dans le train, on n’a pas fait long feu le soir. On est allés déposer nos affaires superflues pour le trek dans un ‘Stasher’ (un système de consignes à bagages qu’on trouve dans des hôtels, magasins, etc.), puis dodo!

Et voilà, c’est enfin le bout de cet article à rallonge. Dans le prochain épisode, je vous raconterai le début de notre randonnée le long du magnifique Affric-Kintail Way! 🙂

Rétrospective de l’année 2021

Bonne Année! ♡
Voici déjà venue l’heure de la traditionnelle rétrospective annuelle.
Le blog n’aura pas trop vécu cette année (un grand total de deux articles! ^^’), pourtant il s’est passé plein de trucs, et j’espère quand même rattraper un peu mon retard en faisant quelques articles sur Saint-Moritz, le Portugal, la Bretagne et, bien sûr, l’Ecosse (et aussi les vacances d’été 2020 en Suisse… pour lesquelles j’ai plein de brouillons d’articles mais rien de fini, oups).
Je suis devenue beaucoup plus active sur Instagram (julie.ulva2), que j’avoue trouver tellement pratique et rapide pour partager des photos avec un petit texte sans en faire tout un article, mais d’un autre côté ça m’a fait super plaisir de rédiger cette rétrospective et je vais essayer de ne pas laisser tomber le blog dans l’oubli!
Allez, sans plus attendre, un “petit” résumé et quelques photos des 12 derniers mois! 😉

Janvier

Vue sur le Salève durant notre “tour spécial télétravail”, une chouette petite balade proche de la maison.

L’année commence à Anzère, comme souvent, avec des balades dans la neige! 🙂
Ce mois passe assez vite, entre boulot, déménagement d’Axel et Laurine, balade au bord de la Seymaz, une montée de Salève dans la neige avec Fintan et José (et un blizzard de ouf au sommet), Geneva Lux et quelques chouettes événements écossais, entre le pub quiz virtuel de French Kilt, le Virtual Big Burns Supper et des concerts virtuels du festival Celtic Connections! Eh oui, beaucoup de trucs virtuels, tout comme beaucoup de télétravail, mais aussi plusieurs chouettes repas entre amis et en famille!

Ah, et à force de regarder les vidéos de Rachel Maksy et Bernadette Banner sur YouTube, je me lance et je commande quelques patrons de couture!

Février

Val Roseg

Février commence sur les chapeaux de roue niveau boulot avec le kick-off meeting de PONDERFUL, le projet européen Horizon 2020 auquel je participe. Normalement prévu à Barcelone, il a malheureusement dû avoir lieu sur Zoom… Encore un mois qui passe à toute vitesse, avec beaucoup de réunions de travail pour sélectionner les étangs genevois étudiés dans le projet.

Mais le highlight de ce mois, c’est sans aucun doute notre semaine de vacances dans les Grisons avec José! Nous avons loué un mini appart à Surlej et rendu visite à son cousin Ricardo, qui habite à Pontresina. Au programme: de la luge, un peu de ski, beaucoup de balades dans la neige et sur les lacs gelés, de la raquette, une bonne raclette, des parties de jeu “Isle of Skye” et les joies d’écouter la radio en romanche! 🙂
On a eu un coup de coeur pour le magnifique Val Roseg, peuplé de pins recouverts de lichens et à la faune enchanteresse! Partout, des mésanges, des sittelles, des grimpereaux, des écureuils, des chamois… Même le majestueux gypaète barbu nous a tenu compagnie! ♥
(ce val mérite donc bien un petit photo dump, héhé)

Mars

Entre amis à Anzère

Seul dossier de photos Nikon sur mon disque dur pour ce mois-ci: une visite aux vaches Highland de Confignon! Mais il s’est tout de même passé plein d’autres choses, et mon dossier de photos natel est bien rempli. 😉

C’est la fin de l’hiver et le début du printemps. Pour le premier, on profite une dernière fois de la neige cette saison en montant un week-end à Anzère entre amis. Luge de ouf, raclette et marche dans la neige au programme!
Pour le second, on admire toutes les fleurs qui parsèment déjà notre jardin. On a droit à un temps merveilleux et c’est même le retour des petits-déjeuner pancakes sur la terrasse. Je suis aussi très occupée par le boulot avec l’approche du terrain printanier pour PONDERFUL.

Des fleurs ayant poussé clandestinement dans Porg. ^^

Avril

Une abeille maçonne visitant notre hôtel à insectes… qui fut complet cette année! 🙂

Le printemps semble bien installé: les écureuils gambadent, Lullier regorgent des rouge-queues noirs et à front blanc, de pics, rouge-gorges et chardonnerets, les milans sont de retour… Et des fleurs, des fleurs partout, accompagnées d’une explosion de vert!

Et puis surprise, le froid fait son retour pile-poil pour mes semaines de terrain PONDERFUL. Je passe mes journées à poser et récupérer des boîtes (ou “soucoupes flottantes”, en l’honneur de leur look spatial) permettant de mesurer les émissions de gaz à effet de serre produites par les étangs. Je pose aussi des capteurs de températures, des sachets de thé permettant d’estimer le taux de décomposition de la matière organique, et aussi des pièges à sédiments pour mesurer la séquestration du carbone. Je suis bien occupée, plutôt crevée, mais c’est magnifique. Les étangs au petit matin, dans la brume, les oiseaux (mention spéciale pour un pic noir aux Rappes), les grenouilles, les premières libellules, les chevreuils, le début des chants de coucou, les cistudes du Moulin de Vert.

Quel merveilleux bureau, et ça change de l’ordinateur! Je découvre des coins splendides du canton. Partout, ça grouille de vie, et je vois de la beauté partout. Les lumières du lever de soleil au-dessus des Voirons lors de mon trajet à vélo le long de la Seymaz, les gobemouches noirs à Bois-Vieux, les bécassines aux Prés de l’Oie… Toute cette vie printanière met du baume au coeur.

Mai

Des coléoptères en Isère

Le terrain continue, cette fois pour le prélèvement et le tri de macroinvertébrés et l’échantillonnage d’ADN environnemental. Une fois la campagne printanière de PONDERFUL terminée, j’enchaîne avec des inventaires de libellules adultes en Isère, une opportunité de ressortir l’objectif macro! Les journées sont encore un peu fraîches, donc je photographie plein d’autres insectes en attendant le réveil des libellules. Autre chouette surprise: plein de guêpiers d’Europe nichent à 5 minutes à pied du gîte! 🙂

Hors boulot, c’est également un très chouette mois: sortie reptile du KARCH animée par Emeric, pic-nic au Salève, premier retour au resto (wouhou!) et un super week-end bivouac entre les Diablerets et Villars avec la bande de potes.

Notre campement pour la nuit, vers le lac des Chavonnes, entre neige et crocus

Juin

Un sympétrum fraîchement émergé

En juin, encore du terrain!
Je retourne sur les étangs pour EUROPONDS, j’accompagne une étudiante de bachelor pour son inventaire de libellules, puis fin juin, c’est déjà le début de la campagne estivale pour PONDERFUL.

C’est aussi le mois du retour des BBQs, avec beaucoup de temps passé dans le jardin, qui accueille plein d’insectes au milieu des coquelicots et de la lavande!

Juillet

Un orthoptère en Isère

En juillet, encore du terrain pour PONDERFUL!
Malheureusement, la météo était moins clémente, avec deux semaines de pluie quasi non stop et des niveaux d’eau très élevés. Mais j’ai tout de même eu droit à de très beaux moments, notamment une journée au Moulin de Vert où on a eu la visite d’une sterne, d’un martin-pêcheur, d’une couleuvre et d’un… castor! 🙂

Après le terrain PONDERFUL, j’ai passé quelques jours en Isère pour des prélèvements de macroinvertébrés et des inventaires de libellules. Hors boulot, c’était aussi un mois très sympa et actif niveau sorties culturelles! Film “The Clock” au Plaza, expos d’art en plein air et d’art aborigène australien à Môtiers, expo “Wabisabi” au musée Barbier-Müller, BBQs au bord du lac et dans le jardin, expo “Immersions” aux Berges de Vessy, spectacle d’impro aux 4 Coins et, attendu depuis si longtemps, le film “Kaamelott 1er volet”! Bref, plein de chouettes moments partagés entre amis et en famille!

Août

Aube musicale aux Bains des Pâquis, avec plongeon dans le lac

Août, c’est encore un peu de terrain, pour changer! 😉
Retour en Isère pour la fin des inventaires de libellules, mesures de physico-chimie au lac des Vernes, très chouettes Aubes musicales aux Bains des Pâquis et puis… le départ en vacances!

On n’avait pas pris congé depuis février, et on attendait ces vacances avec impatience! On a d’abord pris la route avec Laurine, Nora et Emeric pour une semaine de vacances dans le nord du Portugal, passée à manger des bons plats préparés par la famille de José (hmmm, les pizzas au feu de bois!), se baigner dans des piscines naturelles, faire du kayak, marcher entre vignes et montagnes et visiter des petites villes. Puis avec José on a enchaîné avec deux semaines de camping en Bretagne. On a été absolument conquis par les sentiers côtiers magnifiques, les villages médiévaux, l’île d’Ouessant, le cidre breton et les nombreux trésors archéologiques! J’ai bien sûr une tonne et demie de photos, et j’essaierai de les partager dans des articles dédiés (on y croit! ^^).

Septembre

Un cosmos du jardin

Hop, on rentre de vacances et je retourne au boulot pour préparer la prochaine campagne de terrain. C’est un mois super actif socialement: plein de repas et restos, un passage au Cirque Knie, la première édition du Chapel Festival (à la Chapelle, avec le Beau lac de Bâle!), la visite de l’expo “Ephémère et durable” en plein air le long de l’Aire (au cours d’une balade à vélo de 37.5 km avec José), l’inauguration du quartier de Belle-Terre avec un spectacle organisé par Antigel et un retour au ciné pour revoir “Kaamelott” avec d’autres personnes!

C’est aussi une superbe période point de vue nature. Je vais faire des photos automnales au Grand Piton, les feuilles mortes commencent à tapisser notre “sentier des écureuils” le long de la Seymaz, et le jardin est encore incroyablement fleuri, avec une flopée de cosmos (très appréciés par les abeilles locales).

Octobre

Ô Mont Salève

Ce mois-ci est à nouveau bien occupé par… du terrain!
La dernière campagne de l’année pour PONDERFUL se passe très bien, avec plusieurs splendides journées sublimées par les couleurs de l’automne.
Il y a également un super spectacle de Marina Rollman offert par la HES-SO, et plusieurs restos et repas de départ (un pour une amie partant bosser quelque temps au Cambodge, et un autre pour deux amis partant aussi direction le Cambodge… mais à vélo!) ainsi que de beaux moments dans la nature, notamment un week-end bivouac avec des collègues de José dans le massif de la Chartreuse et une très chouette marche au Salève avec les parents, de l’Orjobet au Mont de Sion.

Et puis c’est de nouveau l’heure de repartir en vacances, haha! Après l’épuisement lié à l’enchaînement quasi constant de campagnes de terrain d’avril à juillet, j’avais décidé que c’était probablement une bonne idée de caser des petites vacances après les campagnes PONDERFUL. Et puis, on ne va pas se mentir, mais j’avais vraiment trop envie de retourner en Ecosse après plus de deux ans d’absence, et les conditions d’entrée s’étaient enfin un peu assouplies! José et moi avons donc pris le train direction Glasgow pour passer une merveilleuse semaine en Ecosse, notamment composée de 3 jours de trek le long de l’Affric-Kintail Way et deux jours à Edimbourg, où on a été accueillis par de nouveaux amis de la communauté francophone écossophile, Mathilde et Jonathan, et où on a enfin rencontré Sarah de French Kilt en chair et en os! Bref, une belle combinaison de magnifiques paysages et de super chouettes rencontres! 🙂
Ces quelques jours nous ont fait un bien fou, et j’espère bien prendre le temps de partager plein de photos et anecdotes plus tard!

Novembre

Vue sur le Mont Blanc depuis le Mont Tendre

Novembre est là, et avec lui, les longues nuits et la météo bof-bof.
Heureusement, c’était un mois bien occupé avec de chouettes événements, comme le retour des Afterworks du MAH, avec une super soirée sur le thème du costume. On a aussi eu droit à un très bon repas de chasse concocté par Axel et Laurine, une marche dans la neige jusqu’au Mont Tendre, la première montée de Salève de la saison avec les crampons, un peu de Tai-Chi avec le groupe de Pilar, des restos, la sortie du film “Lynx” au cinéma (tellement, tellement bien!), le très chouette festival de photo nature “Instants sauvages” à Cornier et, bien sûr, les célébrations pour les 30 ans d’Axel, avec un petit plongeon dans le lac de Neuchâtel le dimanche matin. 😉

Et puis le 30 novembre, pour la Saint Andrews, j’inaugure un carnet “tartanisé” ramené de Glasgow, dans lequel j’ai commencé une série de dessins-textes fondés sur des souvenirs d’Ecosse.

Décembre

Au-dessus du stratus

Stratus. Le mot qui résume ce dernier mois de l’année, particulièrement gris cette année, à mon avis. Avec tout de même une sacrée dose de neige à Genève, le temps d’une journée.
J’ai trouvé cette période un peu déprimante, avec le grand retour du covid sur le devant de la scène, mais heureusement il y a quand même eu plein de moments chouettes! Déjà, le début de la saison de la fondue, avec une super fondue à Yverdon suivie d’une marche en raquettes au Chasseron, où on s’est retrouvés dans le blizzard, attaqués par le vent et les flocons, et une fondue lors du repas de Noël du boulot, précédé par une super initiation au curling, haha!

Et puis c’est aussi la période de Noël, avec les marchés de Noël et plusieurs chouettes repas de famille, et l’anniversaire de José!
Avec l’aide précieuse de Pilar, je me suis aussi lancée dans des projets de couture qui traînaient dans ma tête depuis un moment: une jupe et une cape. Cela faisait si longtemps que je n’avais plus touché une machine à coudre, ça m’a fait super plaisir de m’y remettre!
Mention spéciale aussi pour le “Mix 27” du Ballet Junior, le premier spectacle de danse contemporaine où je suis allée depuis un bail. C’était super et ça m’a filé la pêche et l’envie de danser!

Comme souvent, l’année s’est finie en beauté à Anzère, avec Axel, Laurine, et Alan (mais sans Nora, pour la première fois depuis longtemps, puisque Emeric et elle étaient à Tirana, en Albanie)!
On a marché dans la neige, on a crevé de chaud (il faisait 18°C à Genève quand on est partis le 30 décembre, et 10°C à Anzère… Bref, autant dire qu’on a pu marcher en T-shirt, et qu’on a presque regretté de ne pas avoir pris des shorts!), on s’est goinfrés de délicieuse raclette, on a joué à plein de jeux de société, et on a bien ri! Bref, une merveilleuse manière de clore cette année 2021, et de fêter l’arrivée de 2022! ♥

***

Et voilà, encore une année de plus écoulée. 12 mois, 12 montées de Salève, plein de nouveaux souvenirs! ♥
Comme chaque année à la fin d’une rétrospective, je me sens submergée de gratitude pour toutes ces incroyables personnes qui font partie de ma vie et tous ces merveilleux moments vécus.
Malgré tous les problèmes actuels du monde qui sont vite décourageants et déprimants, ces rétrospectives sont souvent un bon rappel que la vie, ça reste magique, avec plein d’aventures, plein de beauté dans la vie quotidienne, que ce soit la vue d’un rouge-gorge, le bonheur d’un moment partagé en famille, un beau coucher de soleil, l’éclosion de fleurs dans le jardin ou le plaisir de manger des pancakes à la banane avec José le dimanche matin.

Sur ce, merci à tous ceux qui sont arrivés au bout de cette rétrospective (j’ai l’impression qu’elles deviennent de plus en plus longues ^^), merci à tous ceux qui apportent tant d’amour et de joie à ma vie tout au long de l’année, et bonne année 2022 à tous!! ♥♥♥