Scottish Diagonal #16 Un coin sacré(ment beau) sur le WHW (Wonderful Holy Way)

Bonjour tout le monde!
C’est reparti pour la suite du récit de la Diagonale. Nous reprenons le fil au camping de Beinglas, au nord du Loch Lomond, où nous avons passé une très bonne nuit, bercés par le chant des chouettes hulottes. La lune cette nuit-là était incroyable, rouge et immense. 🙂

Le matin, nous avons été dévorés par les midges, qui étaient là en force. Le camping était donc peuplé de têtes (dont les nôtres) capuchonnées de filets de protection. ^^ On a pris le petit-déj’ au resto du camping, qui était plutôt cher, lent, bruyant, et généralement “meh”, mais on fait avec. On a partagé une table avec un couple d’Allemands très sympa qui faisait le WHW avec transfert de bagages et par petites sections, pour avoir le temps de visiter d’autres trucs en chemin.

Puis on commence à marcher, en suivant d’abord la rivière Falloch, splendide.

Puis on a pris un peu de hauteur dans les collines. Il faisait nuageux au réveil, mais le ciel s’est vite découvert et on a eu droit à une nouvelle journée hyper ensoleillée, dingue (pour rappel, c’était notre 17e jour de trek et on n’avait vu la pluie que cinq minutes au total, sur la côte est).

Ce jour-là, on a croisé plein d’agneaux et, miracle, on a vu deux coucous. D’habitude, on ne faisait que les entendre! 😉

On arrive sur les hauts de Crianlarich, avant d’entamer la descente. Le chemin est parsemé de petits groupes de randonneurs régulièrement espacés. Comme chaque jour sur le WHW, c’est un jeu de croisements et dépassements. On marche à travers une plantation récemment coupée, le paysage fait un peu misérable (après “The Desolation of Smaug”, voici “The Desolation of Forestry Scotland”).

Puis on rejoint une plantation encore debout, recouverte de sphaigne qui lui donne un aspect mystique. Entre le soleil, le look du sentier et les conifères, on pourrait se croire dans les Alpes.

Puis on retrouve la vallée et la rivière Fillan, entourée de prés peuplés de moutons.

Dans cette explosion de chlorophylle fluo, des agneaux curieux nous regardent passer.

Saint Fillan, un moine irlandais du VIIe siècle, se baladait jadis dans le coin pour diffuser la parole chrétienne. On a vu les ruines d’un prieuré établi en son honneur en 1316 par Robert the Bruce. Il n’en reste pas grand-chose, la plupart des pierres ayant été recyclées pour construire les fermes voisines, mais j’adore les quelques pans de murs moussus qui subsistent.

St Fillan’s priory

On a ensuite fait un micro détour pour jeter un oeil à “The Holy Pool”, un coin de la rivière Fillan où des rites étaient pratiqués. St Fillan avait apparemment béni ce méandre, qui a développé par la suite le pouvoir de guérir la folie et autres maladies mentales.

The Holy Pool

On avait bien envie d’un café, mais malheureusement les deux cafés autour de Strathfillan étaient fermés. A 15h45, on pose donc déjà nos sacs dans un spot de bivouac bucolique le long de la rivière, juste après le White Bridge et 2-3 km avant Tyndrum.

On plante la tente puis on s’offre une petite sieste bien agréable. Deux autres campeurs sont arrivés et se sont installés pas très loin, et une locale a débarqué à vélo, s’est baignée et a passé un bon moment à lire sur un rocher. C’était vraiment un lieu idyllique pour ralentir et se reposer.

Après la sieste, on a émergé de notre cocon et on a nous aussi enfilé les maillots de bain pour un chouette plouf!

On s’est baignés juste avant le pont, dans une belle “pool” au pied d’une petite chute d’eau. L’eau était si claire, c’était magnifique, et on voyait plein de petits poissons. Après la chaleur de cette journée, ça faisait tant de bien de nager, et la température de l’eau était même bonne! Vraiment un coin magnifique. 🙂

On s’est séchés au soleil sur les rochers, où on a passé le plus clair de la soirée. J’ai écrit dans mon carnet pendant que José préparait à manger.
Regarder le soleil descendre à l’horizon en contemplant la rivière (et la résidente bergeronnette!), que demander de plus? ♥

Les midges ne nous ont même pas dérangés et on n’a pas chopé de tiques, héhé. Les alentours de notre campement étaient si paisibles et beaux, avec un sous-bois tapissé d’épais coussins de sphaigne. J’ai pris quelques photos dans la lumière du soir, puis on a pris la direction de la tente pour une fin de soirée planning (il fallait qu’on réserve un hôtel à Fort William pour la fin du WHW), écriture et lecture.

Et voilà, c’est la fin de cette belle journée sur le WHW. Ce bivouac au bord de la rivière Fillan aura été un de nos préférés du voyage, c’était vraiment un coin enchanteur!

A bientôt pour la suite de l’aventure! 🙂

[Distance Jour 17: 16.9 km et 547 m de dénivelé positif]
[Distance cumulée: 349.7 km]

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