Bonjour tout le monde!
J’aimerais bien commencer cet article de manière originale, mais bon, à ce stade de la rétrospective, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Eh oui, ce dernier continue de briller, c’est incroyable!
Le récit du jour dans mon carnet commence ainsi: “Quelle magnifique journée! Eh oui, encore une! On se sent si heureux. ♡” Bref, ça n’amène pas beaucoup de variété à la rétrospective (vu que j’ai déjà écrit ça plein de fois ^^), mais ça fait quand même bien plaisir, héhé.


On a très bien dormi dans le campement informel de Kingshouse et on a même pu prendre un super petit-déj’ au bar (Full Scottish + Continental, à volonté, pour seulement 10£!). Puis on plie la tente et on part sur le chemin, qui longe un petit moment l’A82, très, très fréquentée en ce samedi ensoleillé.



On a profité de belles vues sur l’imposant Buachaille Etive Mòr, une montagne très reconnaissable dont je ne sais toujours pas prononcer le nom, oups. ^^’




En approchant des Three Sisters of Glencoe, c’est le chaos: il y a des voitures parquées absolument partout, c’est dingue! On peut voir la “Wee White House” (Lagangarbh Hut de son vrai nom), sans doute l’une des maisons les plus photographiées du pays.


Contents de s’éloigner de la route, on bifurque pour gravir le “Devil’s Staircase”, une petite montée d’environ 300 m de dénivelé positif. Cette partie de l’ancienne route militaire aurait été nommée ainsi par les soldats chargés de sa construction (vers 1750), qui auraient trouvé la tâche vraiment ardue. Je ne m’imagine effectivement pas trop faire le chemin en transportant des matériaux de construction… En revanche, pour le loisir et avec juste un sac de rando sur le dos, c’est très agréable! On est d’ailleurs montés à un bon rythme, on se sentait super en forme! 🙂






Arrivés au col, on découvre une vue splendide sur les montagnes. On voyait même Ben Nevis sans aucun nuage, ha! Il y avait aussi une mare grouillant d’activité: des dizaines de libellules à quatre taches volaient dans tous les sens, copulaient, pondaient. C’était génial à observer!



On s’est posés un petit moment au col, si heureux, si bien, avant d’attaquer la descente vers Kinlochleven. On a eu de belles vues sur Blackwater Reservoir, dont le barrage est le plus long des Highlands. Inauguré en 1909, ce barrage a été créé pour alimenter en électricité l’usine d’aluminium de Kinlochleven, très gourmande en énergie… Plusieurs ouvriers qui l’ont construit sont décédés sur le Devil’s Staircase. Ils empruntaient en effet le chemin pour rejoindre Kingshouse, le pub le plus proche de leur campement, et le retour s’avérait parfois périlleux, entre des conditions climatiques pas toujours favorables et l’ivresse… ce qui a contribué à la réputation menaçante de cette section.





On a fait une pause pour tremper nos pieds dans la rivière Allt a’ Choire Odhair-mhòir et on a observé des larves d’invertébrés bouger dans l’eau, héhé. Il en faut vraiment peu pour être heureux! 😉





Après des semaines sans pluie, le niveau de la rivière était vraiment bas…
… mais pour la première fois depuis des jours, on a vu… des nuages! Eh oui, de petits nuages blancs moutonneux qui faisaient danser des ombres sur les montagnes. Bon, ils n’ont pas apporté de pluie, mais ça faisait quand même très plaisir de les voir!





Puis le sentier a laissé place à un large track gravillonné dans la forêt.


On entendait à nouveau plein de chants d’oiseaux! 🙂




On arrive à 15h à Kinlochleven, en passant devant sa grosse station hydro-électrique. On voulait visiter une épicerie recommandée par une amie, mais celle-ci était malheureusement déjà fermée, malgré l’heure de fermeture de 17h annoncée sur Maps. On commençait à avoir l’habitude de ne pas pouvoir faire confiance aux horaires, qui étaient souvent restreints à cause du manque de main d’oeuvre — il y avait d’ailleurs plein d’annonces de jobs partout, dans les fenêtres des magasins, des hôtels… A la place, on s’est donc posés dans un pub pour un verre et une part de cake, yum!






Puis on reprend les sacs pour monter un peu sur la colline chercher un spot de bivouac. On en trouve un dans la forêt, pas loin d’une Américaine (enseignante retraitée) avec qui on a bien discuté (elle avait déjà fait de sacrés treks dans sa vie, et n’avait pas l’intention de s’arrêter, d’où sa retraite anticipée!). Plus tard, un Canadien s’est installé pas loin, suivi de Jo, l’infirmière de Southampton (mais on dormait déjà quand elle est arrivée, haha, et on a appris le lendemain qu’elle avait planté sa tente pas loin de la nôtre). 🙂



On a mangé deux plats lyophilisés, assis sur un arbre tombé (lors d’une récente tempête?), en admirant la lumière filtrant à travers la forêt. Puis on a passé une soirée habituelle dans la tente: tick check, écriture, lecture! Et grâce au carnet dans lequel j’ai diligemment écrit tous les soirs, je peux d’ailleurs ajouter des détails ultra importants: ce jour-là, on a vu un grand corbeau ainsi qu’une bataille aérienne entre un héron et un goéland. Et, vers 21h30, on a entendu un hélico voler super près, ça faisait trembler le sol! On a appris le lendemain qu’il était venu chercher un cycliste qui s’était blessé.
Allez, sur ce, c’est tout pour aujourd’hui. Il ne reste plus qu’un seul jour à vous raconter sur le West Highland Way, puis ce sera l’heure de passer au Cape Wrath Trail, héhé! 🙂
[Distance Jour 20: 16.7 km et 555 m de dénivelé positif]
[Distance cumulée: 400.7 km]


