Hello! Je reprends la rétrospective écossaise 2022 là où je m’étais arrêtée, avec la suite de notre séjour sur l’île de Colonsay.
Notre deuxième journée entière sur l’île a commencé tranquillement. On devait en effet attendre le remplacement du vélo de José (celui qui avait essayé de lui apprendre à voler la veille), à 9h, avant de pouvoir partir explorer. On en a profité pour prendre notre petit-déjeuner en compagnie des deux soeurs de Helensburg, très sympas.
Une fois le vélo remplacé, on a pu se rendre à Scalasaig (ce qui implique une montée suivie d’une descente, bien sûr ^^) pour faire quelques courses.
On a ensuite roulé jusqu’à l’aérodrome pour notre marche du jour: Ardskenish et Dun Ghallain. On a commencé par traverser le golf, où paissaient des moutons, avant de gravir la petite colline d’An Aird, où se trouvent les ruines d’un fort.
On a ensuite emprunté un track tout boueux puis rocailleux qui nous a menés à une belle étendue de sable blanc, Plaide Mhòr.
On a mis un sacré bout de temps à longer la plage (longue d’environ 500 m), tant il y avait à voir (traduction: j’ai pris beaucoup de photos!). On s’arrêtait tous les trois mètres, tantôt pour admirer un coquillage de plus près, tantôt pour observer des oiseaux. En plus des huîtriers-pies et goélands marins, on a aussi vu des courlis et des tournepierres à collier.
CourlisTournepierres à collier
Mais l’attraction principale, c’était les phoques! Ils étaient plusieurs à bronzer sur leurs rochers et on a passé pas mal de temps à les observer aux jumelles.
On pense qu’il s’agissait surtout de phoques communs, mais il y avait également au moins un phoque gris dans l’eau.
Si le soleil était de nouveau de la partie ce jour-là, pour notre plus grand bonheur, le vent avait également décidé de s’inviter, ce qui rendait la prise de photos un peu plus difficile. Pour vous donner une idée, voici un court clip des phoques et des vagues. Je vous conseille de couper le son si vous ne voulez pas entendre le mugissement du vent.
La plage était également parsemée d’intéressants rochers, avec des roches lisses et ondulantes mais également des épines acérées. Peut-être qu’un dragon géant sommeillait sous le sable?
On a finalement atteint la fin de la plage et continué notre marche sur le machair peuplé de moutons.
On a longé un pan de côte rocheuse déchiquetée, où les roches ressemblaient à des lames de rasoir rustiques pointées vers le ciel. Là, j’ai vu du Sea pink d’un rose vif vraiment magnifique!
Vue sur Oronsay, au loin
Notre balade au milieu des moutons nous a fait traverser la petite ferme isolée d’Ardskenish, avant de nous mener en direction d’une autre baie et plage: Traigh Nam Barc.
Sur notre droite, on devinait au loin Beinn Oronsay, le point culminant d’Oronsay, une île accessible à pied depuis Colonsay… lorsque la marée le permet. On rêvait de s’y rendre, mais malheureusement les conditions n’étaient pas bonnes lors de notre séjour, entre la direction du vent et le timing et la taille de la marée basse. On s’était renseignés à la Poste de Scalasaig, car le postier affiche en effet les horaires des marées et renseigne les visiteurs qui souhaitent traverser The Strand (l’étendue de sable entre Colonsay et Oronsay) à pied. Il faudra donc qu’on y retourne lors d’une “Spring tide”, quand l’étendue de la marée est particulièrement grande et qu’il y a donc une plus grande fenêtre pour visiter Oronsay. Je pense que ça en vaut vraiment la peine, ne serait-ce que pour voir son prieuré — l’île est aussi connue pour sa population de craves à bec rouge. En attendant de pouvoir y aller un jour, j’aime beaucoup écouter cet épisode du podcast “Wild for Scotland”.
Puisqu’on n’allait pas pouvoir se rendre à Oronsay durant ces vacances, je me suis consolée en prenant plein de photos de moutons. 😉
Une brebis avec beaucoup de pattes… 😉
On s’est posés dans l’herbe pour pique-niquer au soleil. A l’abri du vent, il faisait agréablement chaud et on s’est même octroyés une petite sieste sur le machair.
On aurait pu passer la journée là, à paresser, mais on a quand même fini par se remettre en route pour terminer notre boucle et retourner à nos vélos.
On a ensuite repris nos vélos pour continuer notre tour de l’île. Mais ça, je vous en parlerai dans le prochain article. A bientôt! 🙂
Hello! Je suis super contente d’arriver à ce stade de la rétrospective écossaise 2022, où je vais enfin pouvoir vous montrer la beauté de l’île de Colonsay, un endroit qu’on a vraiment adoré avec José — aussi parce qu’on a eu la chance d’avoir pas mal de soleil, ce qui faisait un bien fou après plusieurs jours de forte pluie à Oban.
Chocolat chaud à Oban
Mais avant de vous montrer Colonsay, il fallait d’abord qu’on y arrive. Notre ferry ne partait que dans l’après-midi et on avait donc encore quelques heures pluvieuses à passer à Oban. On en a profité pour faire la grasse matinée et quitter l’auberge de jeunesse le plus tard possible, à 10h. On a ensuite pris la direction de Taste of Argyll Kitchen, un petit restaurant “Field to Fork” dont les aliments sont produits dans une ferme toute proche d’Oban. On y a mangé un Full Scottish Breakfast absolument délicieux. Même le Stornoway Black Pudding était hyper bon, alors que je n’en suis généralement pas très fan. C’est devenu notre adresse favorite pour prendre le petit-déjeuner à Oban, on y va à chaque fois qu’on passe par là!
Des phrases inspirantes sur la façade de l’Oban Chocolate Company ^^
Après un peu de shopping (José s’est acheté un chapeau Tilley), on s’est réfugiés à l’Oban Chocolate Company (notre 2e visite durant ces vacances ^^). On a partagé notre table avec un vieux assez loufoque qui lisait plein de journaux et avait beaucoup voyagé (on ne comprenait pas tout ce qu’il disait, mais on voyait que ça lui faisait plaisir de discuter — et de rire de ses propres blagues ^^) et un couple de retraités du Devon qui étaient là en voyage organisé. Ils étaient absolument adorables. La femme avait même été jeune fille au pair à Coire! Bref, une chouette rencontre intergénérationnelle le temps d’un chocolat chaud.
Enfin, l’heure d’embarquer sur le ferry est arrivée. C’était parti pour un nouveau chapitre de ces vacances, concentré sur les îles de Colonsay, Islay et Jura, qui se trouvent au sud-ouest d’Oban.
Notre itinéraire de cette 2e partie de vacances
On a laissé Oban et Kerrera derrière nous, et on s’est vite réfugiés à l’intérieur du ferry, car il pleuvait à nouveau. On est passé entre Mull et les Garvellachs. Malgré la pluie, il y avait une belle atmosphère, et on a même eu droit à un arc-en-ciel au-dessus de Jura. On a aussi pu admirer les habituels fous de Bassan et quelques sternes.
A l’approche de Scalasaig, notre port d’arrivée sur Colonsay, une locale nous a demandé où on logeait et nous a arrangé un “lift” jusqu’au Backpackers Lodge avec Richard, un autre habitant de Colonsay, ce qui nous aura évité une heure de marche sur la route. Quelle gentillesse! 🙂 Il n’y a en effet pas de transport public sur Colonsay. Heureusement, l’île est plutôt petite et des vélos loués nous attendaient au lodge pour qu’on puisse facilement se déplacer durant notre séjour.
Le Backpackers Lodge de Colonsay
Notre chauffeur Richard était fort sympathique et généreux. Cela faisait cinq ans qu’il habitait sur l’île, après avoir vécu à Aberdeen et Edimbourg. Il était en train de créer une “smokery” pour pouvoir fumer le saumon élevé localement. Il y a effectivement une ferme de saumons tout près de Colonsay, qui emploie une bonne partie de la population de l’île.
Richard nous a déposés devant le Backpackers Lodge, où on a rencontré Deifer et Dave, deux Gallois dans la cinquantaine, eux aussi en vacances. On est partis explorer les alentours du lodge en montant sur une mini colline où trônait une éolienne entourée de taureaux. Là encore, on s’est chopés une belle averse, mais on a aussi eu droit à un bel arc-en-ciel!
De retour au lodge, on a cuisiné un bon plat de pâtes avant de passer la soirée à discuter avec Deifer et Dave, qui nous ont offert bière et vin. Deifer était fan de foot et regardait les “highlights” des matches de foot de la journée, c’était drôle à suivre car il était vraiment à fond. Le lodge était plutôt cosy et avait aussi l’avantage d’avoir un exemplaire de “Scottish Quest”, un jeu de société dont j’avais entendu parler mais qui est très difficile à trouver. On y a joué plusieurs fois durant notre séjour, c’était génial.
Le lendemain, notre exploration de Colonsay, le “Jewel of the Hebrides”, a réellement débuté. Et quelle journée magnifique!
On a récupéré nos vélos de location (pas le même service ni la même qualité qu’à Barra, ils étaient tout rouillés, n’étaient pas équipés de pare-boue et le frein avant du vélo de José frottait en permanence…) et on a pédalé direction la toute proche et fameuse Kiloran Bay, où on a pris notre première claque visuelle de la journée.
Qu’est-ce que c’était beau!
L’eau bleu turquoise couleur Caraïbes, le sable doré brillant au soleil, le vert du machair pâturé par les moutons… Le paysage était si radieux, si coloré. Pour cet article, j’ai d’ailleurs hésité avec d’autres idées de titre, dont “Les couleurs du bonheur” — on verra si je parviens à trouver des rimes pour tous les titres de cette rétrospective. ^^
On voyait le Ross of Mull et même Iona à l’horizon.
J’ai pris plein, plein, plein de photos. Il faut dire qu’après tous ces jours de pluie et relativement pauvres en photos, j’avais le déclencheur facile, haha.
Une plage avec deux Josés!
On a longé la plage, accompagnés de sternes, gravelots, pipits, corneilles mantelées et, bien sûr, d’huîtriers-pies qui se sont mis à crier bruyamment à notre arrivée.
Au bout de la plage se trouvaient les restes du squelette d’une baleine échouée: le crâne et quelques vertèbres, dont certaines servaient de “stiles” pour passer les clôtures (N.B: je viens d’apprendre que “stile” se dit “échalier” en français, mais je crois que je vais continuer à dire “stile” ^^).
On a fait demi-tour en passant par les dunes, qui grouillaient de lapins et de moutons Black Face, mes préférés (notamment car les femelles ont aussi des cornes, et les agneaux sont beaucoup trop choux avec leurs mini cornes).
On a repris nos vélos et on s’est engagés sur un track sableux-caillouteux qui allait nous mener jusqu’à Balnahard bay, au nord-est de l’île. Il y avait de sacrées montées, si raides qu’on a parfois dû pousser les vélos.
On s’arrêtait régulièrement pour des photos (surprenant, je sais) et pour admirer la vue qui ne cessait de nous en mettre plein les mirettes.
Un agneau Black Face en plein élan
Kiloran bay en arrière-plan
On a laissé les vélos un moment vers “The Whale”, une oeuvre d’art collaborative en plein air: chacun peut ajouter une pierre à la baleine monumentale tracée au sol. On a littéralement posé notre pierre à l’édifice puis on a gravi la petite colline de Meall na Suiridhe, où se trouve un petit menhir. On a pique-niqué au sommet, avec vue sur Mull et les collines du nord de Colonsay. On a aussi vu nos premiers fulmars des vacances, qui nichaient sur les falaises.
“The Whale” vue depuis le flanc de Meall na Suiridhe
En plus des ubiquistes moutons, il y avait une bernache du Canada, plein d’huîtriers-pies et quelques vanneaux huppés. On a ensuite repris nos destriers rouillés et on a roulé jusqu’à Balnahard pour notre deuxième grosse claque de beauté de la journée.
Première vue sur Balnahard bay
Nous voilà à Balnahard bay. Une plage de sable fin, des eaux turquoises, un groupe d’eiders qui barbotent, et des vues sublimes sur Mull, les Garvellachs, Seil, Scarba et Jura.
On avait la plage pour nous et on ne savait pas où regarder tellement c’était beau de tous côtés.
Cette photo a été mon fond d’écran d’ordi pendant de longs mois!
Revoir ces photos me fait penser à une chanson de Skerryvore: “Take my hand“.
Take my hand And we’ll go dancing Underneath the stars On a beach that’s only ours
Sauf que cette fois-là, c’était “Underneath the sun”. 😉
Ni une, ni deux, nous voilà en maillots de bain, prêts pour notre deuxième baignade des vacances. Glaglagla GLA! L’eau était méga froide, bien plus qu’à Vatersay. J’ai mis du temps à m’immerger, mais après c’était génial. Je me sentais comme une sirène, à barboter dans les eaux cristallines. Je dansais dans l’eau, je n’avais plus envie de sortir.
Puis on a continué à se promener sur la plage, le sable fin si agréable sous nos pieds nus. On flânait, tournoyait, prenait des photos, observait les oiseaux… Qu’est-ce qu’on était bien! On avait vraiment de la peine à quitter ce petit paradis, surtout qu’il faisait si chaud qu’on a pu passer en configuration shorts (la seule fois des vacances, si mes souvenirs sont bons ^^).
Balnahard restera un de nos lieux préférés en Ecosse. Le soleil et le calme de cette journée n’y sont bien entendu pas pour rien. D’ailleurs, voici un autre titre que j’avais envisagé pour cet article: “Peinards/Veinards à Balnahard”.
On était presque prêts à faire une sieste sur la plage, mais à la place on s’est redonné de l’énergie avec quelques Digestives au chocolat noir, avant de monter sur un petit promontoire pour admirer la plage d’en haut.
On avait des vues incroyables sur les îles de Jura (avec ses trois “Paps”) et Islay. On voyait également les fameuses fermes de saumon…
Vue sur Jura et Islay
Vue sur Mull
Puis on a renfourché les vélos et on est revenus sur nos pas (ou plutôt, sur nos traces de pneus? Sur nos roues? ^^). On a fait une pause pour gravir Carnan Eoin, le sommet de l’île du haut de ses 143 m.
Le sommet était marqué d’un cairn et d’un “trig point” de l’Ordnance Survey. Les vues, comme prévu, étaient sublimes et panoramiques. On voyait Kiloran Bay, le sud de l’île, Mull, Jura, Islay…
On a aussi pu mieux admirer “The Whale”.
On a mangé une pomme en admirant le paysage avant de redescendre. Une grande descente à vélo nous attendait, qu’on n’a pas dévalée très vite car on n’avait pas trop confiance dans les vélos… à raison! Le frein avant de José a lâché en pleine descente, mais heureusement il a réussi à dévier et à s’arrêter dans l’herbe, évitant la catastrophe (c’était vraiment ultra raide)! Inutile de préciser qu’on a terminé la descente à pied, avant de pédaler le dernier petit bout pour retourner au lodge. Là, à mon tour de me faire une frayeur: en me mettant sur le côté pour laisser passer un gros 4×4, j’ai voulu poser le pied dans la végétation mais c’était en réalité un fossé camouflé et je suis tombée dans les ronces et les orties, ouch! Plus de peur (et de surprise, surtout) que de mal, même si les orties ont bien piqué.
On s’est posés une demi-heure au lodge avant de reprendre les vélos jusqu’à Scalasaig pour dîner à “The Pantry”, une chouette adresse avec des produits locaux — même des bières brassées sur l’île. Une fois bien repus, on n’a pas fait long feu car on était crevés et il nous restait encore pas mal à pédaler pour rentrer aux Backpackers Lodge — peu importe où on se rendait sur l’île, on avait toujours au moins une grosse montée à endurer. ^^ Mais le retour à vélo était très chouette: on a vu plein de lapins et deux poneys, on s’est extasiés devant la beauté des lochs dans la lumière du soir, et on a même entendu un corncrake! 🙂
Au lodge, on a rencontré de nouveaux arrivants, dont deux soeurs venant de Helensburg, venues sur l’île spécialement pour visiter le jardin de Colonsay House. Elles nous ont raconté certaines de leurs aventures et futurs projets, avant de nous laisser aller nous doucher. ^^ Bref, bavardes mais bien sympathiques! Pour nous, c’était l’heure de se reposer dans la chambre pour recharger les batteries — électroniques et humaines — après une merveilleuse première journée entière sur la charmante île de Colonsay. 🙂
A bientôt pour la suite des aventures sur cette belle île!
Hello! C’est parti pour la suite de la rétrospective écossaise 2022. 🙂
Après une nuit tous ensemble à Oban, c’était le jour du départ pour Fintan, Pilar, Axel et Laurine, qui se rendaient à Glasgow puis Edimbourg avant de rentrer à la maison. On s’est levés tôt pour prendre un dernier petit-déjeuner tous ensemble. Finalement, on aurait pu dormir plus longtemps, car le train qu’ils devaient prendre à 8h57 a été annulé, et ils ont donc dû prendre celui de midi.
Vues depuis Pulpit Hill
José et moi avons accompagné les autres à la gare pour un dernier au revoir tout mouillé (il pleuvait fort), avant de nous lancer dans notre aventure du jour. On a marché jusqu’à Pulpit Hill dans la bruine, d’où on apercevait les îles de Mull et Lismore et, plus près, notre destination du jour: Kerrera.
On a emprunté un sympathique sentier pour rallier le ferry de Kerrera, au coeur de beaux sous-bois peuplés de fougères et bluebells… et de quelques midges quand on avait le malheur de s’arrêter.
Dans un coin boueux, José s’est fait avaler une jambe jusqu’à mi-cuisse, wow! C’était pas de bol, il avait mis le pied à peine 5 cm à côté de là où j’étais passée, sans m’enfoncer. ^^ Heureusement, il portait les pantalons de pluie, qui l’ont un peu protégé.
Juste après la tentative de capture par la boue mouvante 😉
Timing de ouf, on arrive pile poil à l’heure pour le ferry de 11h35. Après 5 minutes de traversée, nous voilà sur la petite île de Kerrera.
On a emprunté une chouette boucle dans le sud de l’île, qui nous a d’abord fait longer la côte. On est passés devant une plaque commémorant les débuts du premier système de téléphonie via câble sous-marin, qui ont eu lieu sur Kerrera en 1956.
On a aussi vu un chouette projet communautaire de reforestation. Il faut dire qu’il y a actuellement peu d’arbres sur Kerrera, comme c’est le cas dans beaucoup d’endroits d’Ecosse suite à des siècles de déforestation et pâturage par les cerfs et moutons. Des moutons, d’ailleurs, on en a vu un paquet! Il y avait plein d’agneaux partout, et aussi la dose de bernaches du Canada.
On a aussi croisé plusieurs maisons de fées, ainsi que des théières sauvages qui indiquaient la voie à suivre pour rallier le tea room de l’île.
On s’y est arrêtés pour manger de très bonnes soupes et un brownie au chocolat. Il y avait encore tout un système anti-covid en place, pour limiter les contacts. On ne pouvait pas entrer dans le tea room mais il y avait une tente montée à proximité pour manger à l’abri. C’était très bien organisé, mais on n’avait plus l’habitude de tant de précautions.
Une fois requinqués par cette agréable pause gustative, on a continué notre marche et exploration de l’île, direction Gylen Castle!
Les ruines de ce château étaient très chouettes, on pouvait visiter l’intérieur et même monter dans les étages, qui offraient de belles vues sur les alentours. Les murs intérieurs étaient verts de mousse, ça donnait une atmosphère assez mystique.
Je n’ai bien sûr pas pu résister à jouer à la princesse le temps de quelques photos (la princesse en k-way, haha). La fenêtre était placée très haut par rapport au sol, donc c’était plus galère qu’il n’y paraît de se hisser sur le rebord. ^^’
Après la visite du château, José a même trouvé un ruisseau pour nettoyer sa chaussure couverte de boue, victoire! Même qu’il n’avait pas besoin de se donner tant de mal, car un peu plus tard dans la balade, le track était lui-même transformé en milieu aquatique, haha.
On a poursuivi notre chemin le long de la côte, avant de s’enfoncer gentiment à l’intérieur des terres.
Kerrera a bien plus de relief que ce qu’on imaginait, avec une superbe géologie.
Moutons partout, ajoncs, maisons isolées, petits passages tourbeux,… Il y avait plein de trucs à voir, on ne s’ennuyait vraiment pas.
On a même croisé des chèvres sauvages, au cri très spécial.
Depuis ce côté de l’île, on avait des vues sur Mull, et même sur Jura, mais très faiblement, dans le lointain (heureusement, il y avait une table d’orientation, sinon on ne l’aurait peut-être même pas repérée!).
On a ensuite traversé un coin avec d’immenses érables et de vieux murs de pierre couverts de mousse.
Sur la fin, on a aussi croisé plein de petits pinous! Entre tous les moutons, lapins et bernaches, l’herbe n’a vraiment aucune chance sur Kerrera, il n’y avait pas un brin plus haut que l’autre. ^^
On est retournés au ferry à 16h30, puis il nous restait encore quasi 1 heure de marche pour retourner à Oban. Cette fois-ci, on est passés par la route, mais c’était quand même sympa, avec de beaux sous-bois.
Une fois à Oban, on devait encore traverser toute la “ville” pour rejoindre l’auberge de jeunesse. Après plus de 19 km de marche, on s’est posés quelques minutes dans notre chambre avant de ressortir manger. On a atterri chez Coasters (pas notre premier choix, mais ce n’est pas toujours facile de trouver un endroit où manger à Oban, surtout un samedi soir!), un pub avec plein d’écrans partout qui diffusaient du football féminin et des jeux télévisés. Après une sorte d’équivalent du “Maillon faible”, on a eu droit à un jeu absolument WTF, “Celebrity catchpoint”, où les participants devaient attraper de gros ballons qui tombaient du plafond… No comment. ^^’
Jeu télévisé WTF dans un pub
On n’a pas fait long feu car on sentait la fatigue. On est retournés à l’auberge sous la pluie (comme d’hab) pour une soirée tranquille, après avoir réalisé que ça faisait déjà une semaine qu’on était en Ecosse — le temps passe vite (si vite, qu’il faut ensuite plus de deux ans pour faire la rétrospective, haha)!
C’est tout pour aujourd’hui! La prochaine fois, je vous emmène sur Colonsay pour un peu de soleil et de belles aventures. 🙂
Hello! C’est l’heure de la suite de la rétrospective écossaise 2022. Après quatre jours bien venteux sur la splendide île de Barra, il était temps de retourner sur le mainland. Mais avant ça, voici une petite photo de Monsieur Le Mouton devant le château Kisimul, que j’avais oublié de partager dans l’article sur Castlebay.
Monsieur Le Mouton a lui aussi beaucoup aimé Barra, même s’il a passé le plus clair de son temps à l’auberge 😉
Bref, retour à nos moutons. 😉 Après un réveil bien matinal, on a quitté le chouette Dunard Hostel et on a marché sous la pluie jusqu’au port pour embarquer sur le ferry direction Oban. Il fait moche et venteux, et le capitaine annonce que de la “motion is expected”. Traduction: gare à la houle, mal de mer attendu.
Au début, ce n’était pas si terrible, on était protégés par la baie. On a observé des guillemots à miroir sur la muraille du château Kisimul, puis en vol et dans l’eau. Quelques cormorans sur un rocher. Et plein de magnifiques fous de Bassan, c’était super!
Voilà, ça c’était pour la partie fun. Après, on s’est fait battre par les éléments. Fintan, Laurine et José sont restés bien en forme (ils ont même réussi à déjeuner, les veinards), mais ce n’était pas le cas de Pilar, Axel et moi, qui avons passé la majeure partie de la traversée prostrés sur des banquettes (mieux vaut dormir que vomir ^^).
Une fois dans le Sound of Mull, on était de nouveau protégés du vent et ça allait mieux. On a pu sortir prendre l’air sur le pont et admirer le paysage pour le reste de la traversée. C’est un bout qu’on a depuis refait plusieurs fois en ferry avec José (pour aller à Tiree) et il est vraiment beau. Il y a très souvent des dauphins (José en a vu deux cette fois-là, mais moi j’étais encore en train de lutter contre le mal de mer) et il fait passer devant le joli village de Tobermory, le château de Duart, le phare de Lismore…
Puis nous voilà à Oban, sous une pluie battante. On grignote un repas sur le pouce au stand de fruits de mer du port, debout sous une tente nous protégeant du déluge, puis Fintan, Axel et Laurine sont allés visiter la distillerie (il n’y avait pas assez de place pour tout le monde, alors même que j’avais réservé plus de trois semaines à l’avance. Pas facile d’être spontané avec les visites, en Ecosse! ^^). Pendant ce temps, Pilar s’est posée dans un café et a généreusement offert de garder nos sacs, car José et moi devions faire quelques achats pour la suite de nos vacances (aaah, l’éternelle chasse à l’alcool à brûler. On est sortis bredouille de quatre magasins avant de trouver ce qu’on cherchait).
Une peluche à 550£ ^^
On s’est ensuite tous retrouvés à la sortie de la distillerie et on a marché le long de l’esplanade jusqu’à l’auberge de jeunesse pour poser nos affaires en attendant l’heure du check-in (à 16h30, ça fait tard!).
Il pleuvait encore des cordes, donc on est allés se réfugier à l’Oban Chocolate Company, où on s’est réchauffés avec de bons chocolats chauds. On a ensuite fait le tour des boutiques de souvenirs (sans rien acheter, on a été sages! Même que je regrette encore à ce jour de ne pas avoir craqué pour une peluche de mouton “black face”. Je ne l’ai jamais revue et elle aurait fait une belle addition à mon troupeau, avec ses belles cornes ^^).
Puis c’était finalement l’heure du check-in, donc on est retournés à l’auberge de jeunesse et on s’est effondrés dans notre très chouette “family room” (avec “bow window” avec vue sur la baie), on était crevés.
Mais bien sûr, maintenant qu’on a enfin l’occasion de se reposer dans notre chambre, que se passe-t-il? Le soleil pointe le bout de son nez!
Alors qu’Axel, Laurine et José décident de se reposer à l’hostel, Fintan, Pilar et moi ressortons pour visiter un peu Oban. On a été récompensés par une jolie éclaircie entre deux averses! La lumière était fantastique. On a admiré les guillemots à miroir (ils sont toujours au même endroit, lors de chaque visite ^^), les va-et-vient des ferries et les voiliers flottant dans le port.
Puis on est montés jusqu’à la fameuse McCaig’s Tower, où je n’étais encore jamais allée. En chemin, on a vu de chouettes exemples de “yard bombing”, des décos en laine (c’est important de protéger les poteaux en les habillant avec du tricot ^^). Tout est si luxuriant, avec des jardins fleuris, des bluebells, des arbres partout, c’est magnifique.
McCaig’s tower, commencée en 1895, est un peu le colisée d’Oban. Le monument a été financé par un banquier local, John Stuart McCaig. Son but était de construire un mémorial pour sa famille tout en offrant du travail aux maçons de la région pendant l’hiver.
Apparemment, John Stuart McCaig était fan d’architecture romaine et grecque. Ses plans pour le monument incluaient soi-disant un musée et une galerie d’art, mais les travaux ont été interrompus à sa mort, en 1902, et seule la structure extérieure a donc pu être construite.
C’est un chouette endroit à visiter, et qui offre de belles vues sur Oban et sa baie.
Au retour, on a emprunté Jacob’s Ladder — un nom qu’on retrouve régulièrement dès qu’il y a des escaliers un peu raides. Il y en a aussi à Edimbourg, par exemple — pour redescendre en ville.
En quelques minutes, nous étions de retour sur les quais, et la pluie était également de retour avec des averses intermittentes. Cela n’empêchait pas un groupe de filles de se baigner dans le port. D’après leurs cris aigus, je dirais que l’eau était plutôt froide, haha. ^^’
On est retournés à l’auberge pour se reposer, puis nous avons enfilé à nouveau les imperméables pour aller braver la pluie jusqu’au Waterfront Fishhouse, où nous avons passé notre dernière soirée tous ensemble. En nous voyant arriver, nos imperméables tout dégoulinant, le serveur a éclaté de rire et nous a lancé un joyeux “Welcome to Scotland”, haha!
La distillerie d’ObanDernier repas tous ensemble lors de ces vacances
C’était une chouette adresse où on a très bien mangé (c’était difficile de trouver un endroit où manger à six, on avait tout juste réussi à obtenir une réservation pour 20h45!), avant de rentrer s’effondrer pour la dernière nuit de cette première partie de vacances! Le lendemain, Fintan, Pilar, Axel et Laurine prenaient le train pour retourner à Edimbourg, tandis que José et moi passions encore une journée à Oban avant d’embarquer pour la suite de nos vacances… mais ça, ce sera le sujet des prochains articles! 😉
Pour clore cet article, voici une petite vidéo de 2 minutes qui retrace quelques moments de notre passage à Oban (un véritable chef-d’oeuvre cinématographique, haha, notez l’effort incroyable pour donner l’impression que le titre sort de la McCaig’s Tower ^^). José et moi venions de racheter une carte microSD pour la GoPro à Oban (car les deux cartes — quasi neuves… — qu’on avait prises avec nous étaient corrompues, et on avait perdu tous les fichiers d’Edimbourg et Barra), donc je voulais la tester… Et ouf, ça marchait!
Pour notre dernière journée entière à Barra, nous avons fait le tour de l’île à vélo! 🙂
Après un petit-déjeuner avec vue depuis le lodge (comme chaque matin), Tony, de Barra Bike Hire, est venu déposer nos cinq vélos, en nous conseillant de faire le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre (* aparté: quand je pense qu’il faut sept mots pour dire ça en français, alors que “clockwise” suffit en anglais…*), à cause du vent. Ce dernier soufflait à 35-40 mph (~60 km/h), comme les jours précédents.
Vu qu’Axel ne pouvait pas faire de vélo à cause de son genou, il est parti avant nous pour son propre périple, en stop. L’objectif: se retrouver sur une des plages de l’ouest pour quand même passer du temps ensemble.
Avec l’équipe des cyclistes, on est allés acheter des sandwiches au Co-op avant de se diriger vers la plage. Avec le vent dans le dos, on avait l’impression d’avoir des vélos électriques, c’était fou! On a fait une petite pause vers le Barra Beach Hotel, pour admirer la baie Bàgh Halaman, dont l’eau était magnifiquement turquoise — mais traversée de sacrées vagues.
Entre-temps, Axel s’était fait prendre en stop par une Ecossaise et nous attendait vers la plage d’après, Tràigh Tuath. On l’a rejoint et on a traversé une étendue de machair pour rejoindre les dunes, en passant par un minuscule menhir — Pilar et moi l’avons touché pour vérifier que ce n’était pas un portail pour voyager dans le temps, haha. 😉
Il y avait plein de moutons et, surtout, plein d’agneaux partout. Et aussi un cimetière avec vue sur la mer.
José et moi traînions derrière, à regarder (et, dans mon cas, photographier) les agneaux, quand Pilar est venue en courant nous dire qu’il y avait quatre macareux sur un rocher! On se précipite et on aperçoit… des huîtriers-pies, haha! On a bien ri, mais ce sont clairement le bec et les pattes rouges qui l’ont induite en erreur. Je ne crois pas avoir de photos des huîtriers-puffins, mais voici deux pluviers dorés dans le machair:
Golden plovers
Sur la plage, on sentait toute la puissance des éléments. Les vagues s’écrasaient violemment contre les rochers et le vent fort remplissait nos chaussures de sable.
Il y avait plein d’armérie maritime entre les rochers, et le sable était moins fin qu’au nord de l’île, avec plus de débris de coquillages.
On a marché jusqu’au bout de la plage, où se trouvait un petit loch, avant de retourner aux vélos en passant par les dunes. On est tombés sur une sorte de petite décharge, où José a pu abandonner quelques gros déchets ramassés pendant la balade.
Puis Axel est reparti direction Castlebay (bon, techniquement, vu que la route principale est circulaire, on va toujours plus ou moins en direction de Castlebay ^^), et nous on a enfourché nos vélos pour continuer notre épopée.
“Please slow down, my dad works here”
Notre arrêt suivant: la “forêt” (plutôt un cordon boisé) de Northbay, avec son petit sentier au-dessus de la rivière Abhainn nam Bhreac. C’était bucolique à souhait, même sous la pluie.
Il y avait des fougères (dont des “bébés” encore tout enroulés), des souches recouvertes de mousses, des arbres tortueux de toutes sortes (même des marronniers et des sapins…) et, surtout, des bluebells (ou jacinthes des bois)!
La forêt doit également être enchantée, car on a pu admirer plein de petites oeuvres féériques le long du sentier: un champignon géant, une procession de canards, un crocodile arboricole, une sphère gravée lovée entre des branches…
J’ai rampé dans le sous-bois pour prendre plein de photos, avec mon incroyable camouflage… 😉
Mais où suis-je donc?
On a aussi trouvé une balançoire (qui doit sans doute appartenir aux fées de la forêt) et on a tous pu réveiller notre enfant intérieur — même que chez nous, il dort rarement profondément, haha. ^^
On n’a pas vu les fées, mais on a rencontré d’autres habitants du sous-bois: des midges! Ils ont fait leur apparition alors qu’on pique-niquait tranquillement, ces vilains trouble-fêtes!
Puis on a repris nos vélos et on a continué notre route circulaire.
On a roulé jusqu’au terminal du ferry pour Eriskay, où on espérait prendre un café. Pas de bol, le café était fermé (malgré le signe “Open” sur la route), mais on aura tout de même eu droit à de belles vues sur des lochs, et aussi découvert une belle sculpture de loutres chassant un saumon.
On a ensuite rejoint l’A888 (la route principale) pour entamer le retour vers Castlebay via l’est. Très vite, à Bayherivagh, on fait une pause pour admirer une petite église qui se trouve à deux pas… d’un Community Garden & Café (“Garadh A Bhagh A Tuath”)! Hallelujah! On s’est donc posés le temps d’un café/thé et d’une part de cake avant d’aller jeter un oeil à Saint Barr’s Catholic Church, à l’ambiance chaleureuse.
Puis nous voilà de retour sur la route, face au vent.
On passe devant de jolies petites criques, et aussi près d’un agneau à l’air pas très en forme, posé vers une Passing place.
La route monte pas mal, jusqu’à la montée finale de la mort qui tue vers Heaval, bien longue et raide. Fintan, Pilar et moi avons même mis pied à terre pour finir.
Puis c’est l’heure de la descente à fond la caisse jusqu’à Castlebay (avec une pointe à 52 km/h d’après la montre de José). En quelques minutes, on était de retour au lodge pour une douche et un repos bien mérités après 33.5 km (et 466 m de dénivelé positif) dans le vent.
Tony est venu récupérer les vélos et discuter quelques minutes. C’était vraiment un service au top, qu’on recommande!
A l’arrivée du ferry, on a assisté à une invasion de vélos dans Castlebay, plein de cyclotouristes débarquant pour s’attaquer au Hebridean Way, un itinéraire de 296 km qui fait toute la longueur des Hébrides extérieures. On a même vu une famille avec des enfants en bas âge sacrément chargée, qui s’est arrêtée quelques instants devant le lodge pour admirer la vue:
Et voilà, pour connaître la fin de notre dernière journée sur Barra, direction cet article-là. Je vous retrouve tout bientôt pour la suite de cette rétrospective, et je vous laisse avec le “Relive” de ce tour à vélo. A bientôt!
Hello! Je reprends aujourd’hui la suite de la rétrospective écossaise 2022, avec le récit de notre journée à Vatersay, une île reliée à Barra par un pont.
Les deux photos ci-dessous ont été prises par Pilar devant l’hostel, alors qu’on attendait le bus sous la pluie (longtemps, d’ailleurs, car aucune de nos applications n’indiquaient les mêmes horaires de bus donc on attendait toujours au moins 15-20 minutes ^^). En voyant ces photos, on est d’accord, une seule pensée peut traverser les esprits…
… BEACH DAY! 😉
Eh oui, pour notre première journée entière dans le sud des Hébrides extérieures, on a décidé d’aller explorer Vatersay et ses plages, malgré la pluie. Notre programme initial de ces vacances prévoyait notamment une journée de kayak de mer, suivie d’une journée en bateau jusqu’à Mingulay, une île désormais inhabitée — à part par des macareux et autres oiseaux marins. Malheureusement, le fort vent qui a soufflé durant toutes les vacances a conduit à l’annulation de ces deux activités, pour ma plus grande tristesse. Mais ça ne nous a pas empêchés de tout de même passer de superbes vacances! 😉 Et du coup, on avait du temps pour aller se balader sur une île voisine de Barra accessible en transport public: Vatersay.
Photo prise par Pilar, en route pour Traigh Siar, la plage ouest
Au moment de prendre le bus, c’était le déluge. Mais le temps qu’on arrive à notre destination, le Community Café de Vatersay, ça c’était déjà un peu calmé. On a emprunté un petit sentier au milieu du machair et des dunes herbeuses pour rejoindre une première plage: Traigh Siar, la plage ouest.
Descente sur Traigh Siar
Vatersay a notamment deux superbes plages qui se tournent le dos, une face à l’ouest, l’autre à l’est. Voici ce que ça donne vu du ciel, grâce à Google Earth:
Vatersay, reliée à Barra, au nord
Plages ouest et est
On a pris notre temps pour marcher le long de la plage ouest, profitant de l’atmosphère, les cheveux dans le vent, en admirant les oiseaux, les algues, les cailloux.
A un endroit, un groupe de mouettes (notamment des mouettes tridactyles, je crois, accompagnées par moments d’un jeune intrus goéland) nous ont offert un joli spectacle. A chaque vague, elles s’envolaient toutes en même temps, avant de se reposer sur l’eau… pour aussitôt se renvoler à l’arrivée de la vague suivante. Un beau ballet aérien. 🙂
J’ai passé un moment à les observer et photographier, avant de m’émerveiller devant les galets et le va-et-vient des vagues sur le sable.
Laurine en pleine exploration de galets
Il y avait 2-3 autres personnes sur la plage à notre arrivée, mais très vite on s’est retrouvés tout seuls. Une si grande plage rien que pour nous, quel luxe!
Les nuages ont même commencé à laisser passer un peu plus de lumière. Le vent s’est calmé. Le soleil a pointé le bout de son nez…
On s’est dit: “ça y est, c’est maintenant ou jamais”. Quelques minutes plus tard, nos habits gisent en tas sur les cailloux et on s’élance tous vers l’océan.
José et moi courant vers l’eau turquoise (photo Pilar)
On ne va pas se mentir, elle n’était pas chaude! Mais quel bonheur de barboter dans l’eau froide, au milieu des vagues, avec des hirondelles en vol au-dessus de moi. J’ai même eu de la peine à ressortir!
Comme une selkie dans l’eau!
En vacances, j’adore me baigner aussi souvent que je peux et ça fait tellement du bien. On se sent si bien, si vivant, après un petit plongeon dans l’eau fraîche! Je me dis souvent que j’aimerais aussi continuer à me baigner en hiver dans le lac, peut-être qu’un jour je trouverai la motivation! ^^’
Pleine d’énergie après la baignade (photo Pilar)
Une fois séchés et rhabillés, on a profité des restes d’euphorie générale pour se lancer dans une séance photo de groupe!
Les résultats sont bien drôles et chaotiques et c’était trop dur de n’en choisir que deux, donc voici une rapide compilation, héhé:
Arrivés au bout de la plage ouest, on s’engage dans les collines de machair fleuri pour rejoindre la plage est. Le paysage a des allures de monde des Télétubbies, si vert et avec ses mini collines.
A un moment, on arrive à un mini village avec un sacré terrain de jeux, et je n’ai pas pu m’empêcher de libérer l’enfant qui sommeille en moi!
Trouvez le hérisson!
Il y a plein d’adorables veaux partout, qui contribuent aussi au charme du lieu.
Puis on débarque sur la plage est, tout aussi belle que la première.
Rencontre avec de beaux chiens lors de leur balade sur la plagePortail vers le paradis 😉
Le vent souffle, et les ventres commencent à crier famine. On va donc se réfugier au café du Community Hall, un petit café comme j’aime, avec des petits fanions pour décorer et des oeuvres d’artistes locaux aux murs. On se réchauffe et rassasie avec soupes, sandwiches, thé et, bien sûr, cakes!
Une fois bien repus, c’est l’heure des promenades digestives. Fintan, Pilar et Axel partent à l’assaut de la petite colline derrière le Community Hall, tandis que José, Laurine et moi partons voir une autre plage au sud de Vatersay.
Nous arrivons face à la baie de Bàgh a’ Deas, au milieu des vaches qui paissent presque directement sur la plage. Cela change de nos vaches suisses au milieu des montagnes!
Le paysage sculpté par le passage incessant des bovins
Laurine et moi nous joignons au troupeau, histoire de meugler quelques instants, puis c’est déjà l’heure de prendre le chemin du retour afin de ne pas rater le dernier bus, qui passait à 15h15).
Deux vaches suisses avec des vaches écossaises 😉
Au retour, on croise plein d’oiseaux au milieu des vaches, notamment des oies cendrées et des vanneaux huppés.
On a aussi croisé un labrador surexcité qui ne voulait plus nous quitter et n’en faisait qu’à sa tête, haha! On a tout de même réussi à lui échapper et on a retrouvé les autres pour choper le dernier bus de la journée.
De retour à Castlebay, on s’est reposé au lodge avant de ressortir pour une petite balade côtière. Mais ça, ce sera dans le prochain épisode! 😉
Le mot de la fin: Si vous venez à Barra et que vous avez le temps (par exemple si votre sortie en kayak est annulée ^^), je recommande vivement de passer une petite journée sur l’île de Vatersay — et de manger au Community Hall, yum!
Sur ce, au revoir et à bientôt, pour la suite de la rétrospective! 🙂
Bonjour! Je reprends aujourd’hui la rétrospective des vacances écossaises en octobre dernier. Après notre trek sur l’Affric-Kintail way, nous avons passé une journée dans les transports pour rejoindre Edimbourg pour la suite du voyage.
Depuis Shiel Bridge, où nous avons campé à la fin du trek, nous avons pris deux bus pour rallier Inverness, où nous avons récupéré le reste de nos affaires et pris le train jusqu’à la capitale.
En fin d’après-midi, nous sommes arrivés chez Mathilde et Jonathan, rencontrés grâce à la communauté d’internautes écossophiles réunie par Sarah de French Kilt. Mathilde a créé Atelier Escapades, sa boutique d’artisanat qui met à l’honneur les tissus écossais, et a fondé avec Jonathan Auld Alliance Kiltmakers, leur atelier de kilts faits main. Ils nous ont généreusement accueillis chez eux, et on a passé un super moment! 🙂
Portobello beach
Après une super première soirée à Edimbourg, passée à manger du haggis, neeps & tatties préparés par Jonathan, à tournoyer avec des kilts et à discuter Ecosse et cosplays, nous nous sommes réveillés le lendemain prêts à flâner dans la ville.
Comme on était déjà venus à Edimbourg, on connaissait déjà la plupart des incontournables et on en a profité pour se promener, déambuler au gré de nos envies. Premier arrêt: la plage de Portobello, qu’on n’avait encore jamais vue et qui se trouve pas loin de chez Mathilde et Jonathan.
Un troupeau de plantes dans la rue
Après quelques inspirations de l’air marin, on a fait demi-tour et pris le bus direction Dean Village, un pittoresque quartier.
Dean Village fait partie de l’intrigue d’un des livres de la trilogie écossaise de Peter May: The Lewis Man. Dans l’histoire, c’est là que se trouve un orphelinat où a vécu l’un des protagonistes.
On a continué notre balade le long du Water of Leith walkway, un coin que j’adore. En 2018, je l’avais suivi jusqu’à Leith, vers le port. Cette fois-ci, on a fait bien plus court et on est remontés par Stockbridge, un autre quartier connu pour ses petites rues pittoresques.
On est passés par une librairie indépendante que j’avais envie de voir depuis un moment: Golden Hare Books. Plein de chouettes bouquins, mais pas ceux que je cherchais, et j’ai été sage: j’ai juste acheté quelques belles cartes.
Notre quête de nourriture nous fait errer dans New Town puis remonter dans Old Town. On voulait enfin goûter les fameux sandwiches au porc de chez Oink, mais le shop de Hanover street était exceptionnellement fermé, donc on a continué jusqu’à celui de Victoria street, où la queue de clients était si longue qu’on a abandonné. ^^
Puisqu’on était déjà là, on a quand même fait un tour dans la boutique Harry Potter, avant d’aller manger des pies.
Une fois repus, la pluie nous a poussés à nous réfugier d’abord chez Blackwells, où il m’a fallu toute la retenue du monde pour ne pas acheter toute la section “Scotland” et “Nature writing”, puis au National Museum of Scotland, notre passage obligé à chaque visite.
Alors qu’on allait partir, on voit une affiche pour une expo temporaire sur l’essor des machines à écrire. Hop, ni une ni deux, on remonte pour aller la voir. Après avoir fait littéralement 5 fois le tour du musée, on a enfin trouvé l’expo, haha!
On n’a pas regretté, car elle était vraiment super! Elle parlait notamment de comment la démocratisation des machines à écrire a permis d’insérer plein de femmes sur le marché de l’emploi. Il y avait même de l’art créé à la machine à écrire, qui nous a vraiment impressionnés!
“Seaford Head Beach”, “typic” de Keira Rathbone
Dehors, il pleuvait encore. J’avais envie de visiter le Musée des écrivains depuis longtemps, malheureusement je savais qu’il était actuellement fermé. A la place, on se dit qu’on va enfin aller voir le palais de Holyrood. Pas de bol, il est fermé aussi! Juste pour s’abriter de la pluie, on se dit qu’on va aller au Parlement, qu’on avait déjà visité en 2016. Pas de bol, aussi fermé!
Alors qu’on commençait à désespérer, on atterrit au Musée d’Edimbourg, ouvert et, qui plus est, gratuit! C’était exactement ce qu’il nous fallait: un petit musée sympathique dans un superbe bâtiment donnant sur le Royal Mile.
Il est déjà presque 17h, c’est l’heure de rejoindre Sarah, Mathilde et Jonathan au Café Kilimanjaro! On rencontre donc enfin Sarah en chair et en os, le temps de déguster un bon chocolat chaud et du cake!
Sarah en profite aussi pour interviewer Mathilde et Jonathan pour le podcast “Ecosse Toujours” qu’elle tient avec Assa, une amie journaliste. C’était spécialement pour un épisode sur la mode et les textiles écossais, que vous pouvez écouter ici.
Des bonbons Harry Potter offerts par Sarah. Elle les distribue lors de ses visites guidées!
Après une deuxième très chouette soirée et nuit chez Mathilde et Jonathan, il est temps pour nous de quitter Edimbourg et de sauter dans le train pour notre dernière escale des vacances: Glasgow.
On a posé nos affaires à l’hostel avant de marcher sous la pluie direction le West End. C’était la première fois que José venait à Glasgow, et on a donc direct commencé par la crème de la crème: la magique université de Glasgow, aux airs de Poudlard.
A Edimbourg, j’ai récupéré une jupe tartan commandée à Mathilde, et donc je n’ai pas pu résister à une séance photo dans ce lieu enchanteur! 😉
Merci à José pour toutes ces photos, huhu! La jupe est en tartan “Isle of Skye”, un de mes préférés — même qu’il en existe tellement, ce fut difficile de me décider! ^^ Si ça vous tente, Mathilde propose des jupes sur mesure dans tous les tartans tissés en Ecosse…! 😉
On a rapidement visité le Hunterian Museum, que j’avais adoré lors de mon premier passage à Glasgow en 2016. Cette fois-ci, je me sentais crevée et j’ai surtout profité des bancs pour me reposer…
En sortant du musée, surprise: le soleil est de sortie! 🙂
En se promenant sur le campus, on a été témoins d’une épique course-poursuite entre deux écureuils gris!
Même un peu de ciel bleu!
On s’est rendus à Ashton lane, une ruelle fameuse pour ses bars et son allure bucolique. Fatigués par nos pérégrinations citadines, on s’est posés dans un café pour reposer nos gambettes, lire et écrire.
Pour rentrer se reposer à l’hostel, on décide de tester le fameux métro circulaire de Glasgow. Très efficace pour retourner au centre-ville!
On est ressortis le soir pour manger au Babbity Bowsters, un délicieux resto. Je vous laisse rigoler en lisant les petits commentaires du menu. Je me suis régalée avec un Cullen skink en entrée, puis un délicieux cajun chicken!
Ensuite, retour à l’hôtel pour se vautrer devant “Scotland’s sacred islands with Ben Fogle” sur BBC iPlayer. Je crois bien que c’était la première fois qu’on allumait la télé dans un hôtel, haha — mais c’était pour continuer une série documentaire commencée avant les vacances.
Le lendemain, il pleut. Notre programme: parcourir le Mural trail, un itinéraire pour découvrir les nombreuses oeuvres de street art de Glasgow.
En plus des fresques officielles, on s’émerveille de l’originalité à chaque coin de rue. Des clins d’oeil, de l’art urbain, partout. Un véritable délice pour les yeux.
On s’est abrité de la pluie et rempli la panse chez Mesa, avec une énorme pile de pancakes. C’était un café recommandé par Hidden Scotland, et c’était vraiment délicieux, avec un service très sympa!
On voulait ensuite visiter la Cathédrale, mais pas de bol, celle-ci était fermée. C’était un peu la malédiction de ces vacances, liée au covid ainsi qu’à la COP26 et à des travaux d’entretien: plein, plein de lieux étaient fermés au public. Le musée d’architecture sur Charles Rennie Mackintosh, le Riverside Museum…
Heureusement, les fresques sont toujours là, elles! 😉 J’ai particulièrement adoré celles avec des rouge-gorges, l’oiseau symbole de Glasgow. Les murs encerclant l’usine de bière Tennent’s sont eux-aussi recouverts de fresques très sympas, avec de vieilles pubs et des slogans, tels que “Turning rain into beer since 1885”.
Après une incursion dans l’est de la ville, on revient vers le centre. La pluie ne faiblit pas, ce qui mine un peu notre motivation à crapahuter dehors.
Encore une fresque!
La fameuse statue du duc de Wellington, dont la monture a également gagné un couvre-chef!
Fatigués par le pluie, on se réfugie chez Waterstones, où on a passé une bonne partie de l’après-midi à lire et écrire. J’ai toujours envie de tout acheter dans cette librairie, surtout dans les sections Ecosse et Nature writing! D’ailleurs, j’y ai retrouvé plein de bouquins déjà lus.
On est ensuite allés au cinéma pour voir… Harry Potter et la pierre philosophale! Eh oui, le film était diffusé pour fêter les 20 ans de sa sortie. On était bien assis et au sec, et ça nous a fait vachement plaisir de le revoir, surtout que ça allait bien dans le thème des vacances.
Une fois dehors, c’est de nouveau l’heure de manger. On est allés chez Paesano, une autre recommandation de Hidden Scotland. C’était bondé et ultra bruyant, mais les pizzas au feu de bois étaient délicieuses. Le choc culturel: le vin était servi dans des verres normaux, sans pied!
Après ça, on a récupéré nos gros sacs à l’hôtel et on est allés à la gare pour attendre notre train, qui partait à 23h. On était éreintés et il faisait frisquet, mais on s’est bien marrés en voyant tous les gens déguisés qui sortaient fêter Halloween en avance, la plupart complètement bourrés à même pas 22h (c’était le vendredi 29 octobre).
Enfin, notre train est prêt pour l’embarquement! C’était le début du long retour: nuit jusqu’à Londres, puis Eurostar, longue attente à Paris (on a joué à Dobble Harry Potter dans un café avec une petite fille, qui ne voulait ensuite plus partir ^^), train jusqu’à Genève, bus jusqu’à la maison! 🙂
Et pour clore cet article à rallonge, voici quelque photos du natel de José oubliées dans les articles précédents, histoire de finir sur une belle note ‘nature’ aux couleurs de l’arc-en-ciel! De bien belles vacances, un bol d’air frais, une dose bienvenue d’Ecosse. ♥
Et voilà, maintenant que cette rétrospective de vacances est finie, je
vais essayer de reprendre les autres… Et me connaissant, ce sera
sûrement d’abord le voyage de l’été 2021, au Portugal et en Bretagne,
car cette dernière ressemble un peu à ma chère Ecosse! 😉
C’est parti pour la suite des aventures écossaises en octobre dernier!
Après une très bonne nuit de repos à Inverness, nous avons rejoint la gare routière au petit matin. En attendant notre bus, une locale nous a tapé la causette — mais on n’a pas tout compris. ^^ On pensait qu’elle attendait aussi le bus, mais en fait non, on a l’impression qu’elle venait là juste pour voir du monde (même qu’à 7h30, il n’y avait que nous ^^).
Nous avons pris le bus jusqu’à Cannich, un village à l’ouest du loch Ness. La nuit a laissé place au jour, les lueurs roses à l’horizon sublimant la silhouette des montagnes. Pour se réchauffer un peu avant le départ, on a pris des chocolats chauds à l’épicerie du coin, avant de se lancer pour trois jours de trek!
Avant l’effort, le chocolat chaud!
Un rassemblement de théières colorées à Cannich
L’Affric-Kintail Way est un petit trek d’environ 70 km, conçu en quatre étapes. On avait décidé de sauté la première, déjà car on avait peu de temps, et aussi car il paraît qu’elle est peu intéressante, dominée par des plantations et avec pas mal de sections sur la route. On a donc fait environ 50 km en tout, de Cannich à Morvich.
Selfie quasi obligatoire avec le panneau 😉
On a choisi ce trek pour son bon rapport facilité/dépaysement. Il traverse le superbe Glen Affric, connu pour ses fragments de forêt calédonienne, avec très peu de dénivelé et un chemin balisé tout le long. C’était notre première marche de plusieurs jours en Ecosse, donc on ne voulait pas commencer avec un itinéraire trop exigeant. Eh bien on est très contents, car c’était exactement ce qu’il nous fallait! 🙂
Après avoir traversé le petit village de Cannich et une courte section de route, d’où on a entendu les meuglements sonores d’un troupeau de vaches, on a rejoint un large chemin au milieu d’une ancienne plantation.
Des arbres et leur manteau de lichens
Régulièrement, des red grouse (le lagopède d’Ecosse) s’envolent à notre arrivée, pour se dissimuler dans les fougères brunies par l’automne. Les sous-bois sont pleins de vie, notamment peuplés de grives et d’autres passereaux, et parsemés de petits fossés inondés et de mares.
Après un petit moment, on a fait un détour pour aller voir des ruines très en ruine et on en a profité pour faire une petite séance photo avec nos sacs à dos!
Dog Falls
L’itinéraire nous a ensuite fait emprunter un superbe petit sentier dans la forêt jusqu’aux Dog Falls, des petites chutes d’eau sur la rivière Affric. On y a croisé des humains pour la première fois depuis le début de la rando, car il y a un parking avec plusieurs départs de marche. C’est d’ailleurs un chouette endroit où retourner une prochaine fois!
Après une petite pause ‘cookie’ au bord de la rivière, c’est reparti! Le sentier monte un peu et nous offre rapidement une splendide vue sur Loch Beinn a’ Mheadhoin, un beau loch parsemé d’îles boisées.
Point de vue sur Loch Beinn a’ Mheadhoin
Le chemin longe la rive sud du loch. Partout, des pins, des bouleaux, des lichens, mousses et fougères, et plein de champignons! Des rouges, des orange, bruns, noirs, blancs, des minuscules et des énoooormes!
Glen Affric est connu pour ses magnifiques Scots pines (pins sylvestres), dont certains très anciens (appelés “granny pines”, huhu). C’est l’une des rares vallées où on trouve encore des vestiges de la forêt calédonienne, qui recouvrait autrefois quasi toute l’Ecosse.
On dit même qu’à l’époque, un écureuil roux pouvait voyager de Lockerbie (vers Dumfries, tout au sud de l’Ecosse) jusqu’à Lochinver (en Assynt, le nord-ouest) sans jamais toucher le sol, tant les forêts formaient alors des ensembles connectés.
Au fil de la marche, on s’émerveille toujours autant devant la richesse du sous-bois. La bruyère, les mousses, les arbustes… J’imagine des botanistes en train de faire des inventaires, avec leurs quadrats débordant de vie. Je me vois aussi passer la journée là avec l’objectif macro. Toutes les plantes, toutes les possibilités! Dans les fossés, sur chaque vieille souche, se dévoile tout un monde.
La seule chose qui aurait pu rendre la journée encore plus belle, ç’aurait été un peu de lumière! Contrairement aux prévisions météo (soleil-nuages), il a beaucoup bruiné. Après manger, on a donc enfilé les pantalons de pluie, qui ne nous ont quasi plus quittés du trek!
En fin d’après-midi, on a atteint le bout du loch Beinn a’ Mheadhoin, près duquel se trouve également un parking, le tout dernier du trek. On a donc recroisé quelques familles, venues admirer les quelques rapides de la rivière Affric.
On est ensuite passés devant le majestueux Affric lodge, qui se trouve au bord est de notre second loch du trek: le magnifique loch Affric. Dans la bruine et l’obscurité qui approche, j’imagine à quoi peut bien ressembler l’intérieur du lodge. Sûrement de la moquette et des banquettes bien cosy pour siroter un whisky, avec vue sur le loch.
On admire la belle étendue d’herbe plate où paissent des poneys, en se disant qu’il faut gentiment qu’on cherche un endroit où planter la tente.
On voit bien quelques emplacements sur le bord du chemin, mais rien de bien fou-fou. On commence à explorer, et on trouve finalement un chouette coin entre loch Affric et le petit loch Salach a’ Ghiubhais.
Et ça tombe bien, parce que le vent se lève avec force, la nuit tombe, puis la pluie décide de faire son apparition. On a mangé dans l’auvent, heureux d’être à l’abri des éléments et d’avoir passé une si belle première journée de trek dans un endroit si beau. ♥
On a mangé des plats déshydratés de la marque trek’n eat. On en avait déjà goûté deux lors d’un bivouac dans le massif de la Chartreuse plus tôt dans l’année et on avait été agréablement surpris, donc on pensait naïvement qu’ils étaient tous délicieux. ^^’ Ce soir-là, on a donc dégusté un délicieux Tikka massala, mais aussi un horrifiant curry au goût de médicament à l’ananas. Oh well!
Cela n’a pas entaché notre bonne humeur, et on s’est endormis dans la tente ballottée par le vent… La suite une prochaine fois! 🙂
Une petite voix me souffle que je devrais rattraper mon retard bloguesque chronologiquement, en commençant par raconter nos vacances en Suisse de l’été 2020 ou les petites escapades à la montagne de ces deux dernières années covidées, mais non, rien à faire, j’ai envie de causer “Ecosse”! ^^
Une des premières photos “Nikon” des vacances
En plus, en ce moment je rêve à fond de grandes randos, et je me perds chaque soir sur des récits de randonneurs sur le site de Walk Highlands, ce qui m’a donné envie de me replonger dans notre marche écossaise d’octobre dernier. Mais avant de commencer la marche, il fallait déjà qu’on arrive à Inverness!
Gare du Nord, Paris
Saint Pancras, London
On n’avait pas envie de prendre l’avion (avant tout pour le climat, donc, pas pour le plaisir de payer plus cher et mettre plus de temps ^^), donc on a rallié l’Ecosse en train — et puis, l’annulation de mon vol de retour en 2018 m’avait montré que ce n’était pas si terrible de rentrer par la terre ferme, donc je voulais re-tester l’expérience de mon plein gré. ^^’
Genève
Paris
Les toilettes de la gare Eurostar ^^
Londres
On a donc commencé notre périple en transports publics: bus, train de Genève à Paris, changement de gare en RER (l’étape la plus relou du voyage), puis l’Eurostar jusqu’à Londres! On avait du temps avant notre train de nuit, donc on est allés manger chez Zizzi, une chaîne de pizzeria qu’on aime bien — c’est un peu devenu la tradition d’y passer quand on va au Royaume-Uni. On a mangé puis flâné dans les rues londoniennes avec plaisir. J’avais initialement rêvé d’aller voir une comédie musicale pour passer la soirée, mais on a bien fait de ne pas réserver de billets, car l’Eurostar a eu du retard et on ne serait jamais arrivés à temps!
Un magasin de parapluies
Et puis, c’est gentiment l’heure de s’installer dans le Caledonian Sleeper, le train de nuit reliant Londres à l’Ecosse! Vu le prix des couchettes, on avait juste réservé des sièges, et c’était vraiment peu confortable, très froid, et bruyant à cause du moteur. Eh oui, vu que plein de trains britanniques roulent au diesel, on se dit que la prochaine fois on prendra peut-être un bus de nuit, bien moins cher et similaire en confort… Mais c’était néanmoins très efficace, et on est arrivés à Glasgow au petit matin. C’était une semaine avant la COP26, et il y avait partout des autocollants “Thank you for travelling by train”!
Welcome to Glasgow
Seulement voilà, on n’était pas encore à Inverness… Eh oui, car au moment de réserver nos billets de train, le Caledonian Sleeper pour la “capitale des Highlands” était déjà complet! On s’est donc rabattus sur Glasgow, et pour avoir plus de liberté et ne pas passer plus de 24 heures d’affilée dans des trains, on a loué une voiture juste pour une journée, le temps d’explorer un peu en route pour Inverness!
Glasgow au petit matin
José qui gère comme un boss le volant à droite
Eh bien on n’a pas regretté, car on a passé une superbe journée et vu de très chouettes coins (et écouté la radio “Gold UK” dans la voiture, qui semblait prendre des chansons tout droit sorties de nos playlists préférées!)! 🙂
Après un peu d’autoroute et un stop “petit-déj” chez Costa (notre autre chaîne britannique habituelle pour les pauses cafés sur l’autoroute ^^), on a fait notre premier véritable arrêt à Garry Bridge, vers Killiecrankie, un coin que j’avais toujours rêvé de visiter, d’autant plus en automne!
On a fait une magnifique petite marche vers Linn of Tummel, une belle opportunité de se dégourdir les jambes après tous ces trajets assis. Et je me suis fait plaisir en prenant plein de photos, ce qui me démangeait depuis un moment!
River Garry
Les couleurs d’automne étaient vraiment magnifiques, et on a vu nos premières (et seules?) vaches Highlands des vacances.
José qui me prend en photo pendant que je prends des photos! 😉
Partout, des fougères, des pins, des eaux tourbeuses brunes, des champignons et un superbe tapis de feuilles mortes. Vraiment beau, et vivifiant!
Vers Linn of Tummel, on est tombés sur un mémorial pour la reine Victoria, commémorant une visite en 1844. On a encore marché jusqu’au Coronation bridge, avant de faire demi-tour.
José sur le Coronation bridge
On a retracé nos pas et profité du soleil pour faire une mini séance photo sur une plage de galets, puis on a marché jusqu’au Garry footbridge, qui offre une superbe vue sur la rivière. Un rouge-gorge très sympa m’a laissée l’approcher, jusqu’à ce que l’arrivée d’un chien finisse de le convaincre de s’envoler.
Nos estomacs commençant à rouspéter, on a repris la voiture pour cinq minutes jusqu’à Pitlochry, un village mignon comme tout qui me rappelle de bons souvenirs car je m’y était arrêtée avec Lairig (club de rando d’Aberdeen) pour manger des fish & chips au retour d’un weekend. Et justement, on a pris de délicieux fish & chips chez McKays, qu’on est allés dévorer sur l’aire de pic-nic de Killiecrankie.
Pour digérer, on est allés jeter un coup d’oeil au “Soldier’s leap”: lors de la bataille de Killiecrankie, en 1689, un soldat britannique aurait sauté une distance de 5.5m entre deux rochers pour passer de l’autre côté de la gorge et échapper à ses poursuivants jacobites!
Puis on a repris la route vers le nord. Certaines montagnes des Cairngorms étaient saupoudrées de neige, l’ambiance était magique. Je n’ai malheureusement pas longtemps profité du paysage, car entre le manque de sommeil et le doux bercement de la voiture, je me suis endormie comme un loir. Je me suis quand même réveillée pour un arrêt rapide à Carrbridge, où on a admiré le fameux Old Packhorse bridge, soi-disant le plus vieux pont de pierre des Highlands.
Old Packhorse bridge
Et enfin, c’est l’arrivée à Inverness! On rend la voiture de location, on s’installe dans notre auberge un peu glauque, on fait notre auto-test covid obligatoire, puis on ressort pour un chouette repas dans un pub.
Arrivée à Inverness
José qui poste nos auto-tests, quel suspense!
Mention spéciale pour le vase-bouteille de gin
Fatigués par notre courte nuit dans le train, on n’a pas fait long feu le soir. On est allés déposer nos affaires superflues pour le trek dans un ‘Stasher’ (un système de consignes à bagages qu’on trouve dans des hôtels, magasins, etc.), puis dodo!
Et voilà, c’est enfin le bout de cet article à rallonge. Dans le prochain épisode, je vous raconterai le début de notre randonnée le long du magnifique Affric-Kintail Way! 🙂
Hello! Ça y est, voici venu le dernier article de la rétrospective shetlandaise (plus d’un an après le retour de ces vacances, eh oui, j’ai pris mon temps). En gros, il ne me reste qu’à vous montrer quelques photos prises avec mon natel et que je n’avais pas pris le temps de caser dans un autre article, ainsi que deux petites vidéos! Allez, c’est parti pour plein de petits trucs qui n’ont rien à voir les uns avec les autres!
Coucher de soleil au camping de Levenwick
On commence avec une photo des superbes “nouveaux” billets de 10£ de la Royal Bank of Scotland, sortis en 2017. En 2016, j’avais eu droit à la sortie d’un superbe nouveau billet de 5£, avec un portrait de Nan Shepherd et des poissons, mais le 10£ est tout aussi magnifique, avec deux belles loutres! Et j’adooore quand il y a des dessins d’animaux sur la monnaie ou les billets. Je me réjouis donc de voir le prochain billet de 20£ (qui va sortir ou est sorti en 2020), qui normalement aura des écureuils! 🙂
Loutres!
Un autre grand bonheur des vacances, en plus de s’émerveiller devant la monnaie (et de s’amuser à trier ses pièces par date pour voir l’évolution du profil d’Elizabeth II ^^), c’est de goûter les bières locales — choisies exclusivement sur la base de leur étiquette, of course. Les 60° North et Azure de la brasserie de Lerwick étaient plutôt pas mal, si je me souviens bien, ainsi que Dark Island, une bière des Orcades que José aime beaucoup. Et puis il y a Birds & Bees, une bière brassée près de Stirling, qui a remporté la palme de l’étiquette la plus jolie des vacances. D’ailleurs, la bouteille vide trône encore sur la bibliothèque!
Ces vacances à Shetland étaient nos troisièmes en mode “road trip + camping” dans les îles britanniques. Pour tous ces voyages, on a été accompagnés par de fidèles sacs de couchage (empruntés à mes parents, car leurs sacs — ultra vieux et qui perdent gentiment leurs plumes — ont le chouette avantage de pouvoir s’accrocher pour ne former plus qu’un seul grand sac de couchage)… mais qui, d’après leur étiquette, ne sont pas adaptés pour Shetland! A vrai dire, Shetland n’apparaît même pas sur la carte (et de manière générale, l’Ecosse a une forme ultra bizarre), mais on suppose que l’archipel serait en blanc, comme les Alpes, les Orcades et le Grand Nord. Quoiqu’il en soit, on a de loin pas crevé de froid, surtout qu’il a fait pas mal chaud durant ces vacances.
Dans les rues de Lerwick, on a rencontré une chèvre en train de lever des fonds, et en plus elle s’appelait Connor, quasi comme mon oncle Conor.
Le cake, c’est la vie. Et qu’est-ce qu’on a mangé de délicieux cakes durant ces vacances! Ci-dessous à droite, une part gigantesque de gâteau au café, dans le tea-room le plus septentrional du Royaume-Uni, sur Unst. Pour notre plus grande honte, c’est la première fois de notre vie qu’on n’a pas réussi à finir une part de cake… Pour le coup, on avait vraiment eu les yeux plus gros que le ventre, car on venait de manger une délicieuse soupe aux poivrons avec des petits sandwiches (typique lunch British). Mais on n’a pas résisté, le cake avait l’air trop bon…
Au Royaume-Uni, en plus de l’excès de cake, je vois souvent ma consommation de thé exploser, sans doute à cause de l’atmosphère et de la bruine. En plus, dans le camping de Levenwick, il y avait une tasse de l’Université d’Aberdeen, héhé!
Shetland, plus encore qu’ailleurs en Ecosse, n’a pas un méga super réseau de téléphonie et internet. Du coup, on voit souvent des messages rigolos à ce sujet dans les cafés et restaurants, comme ici au Victoria’s Vintage tea room (le tea room le plus au nord du Royaume-Uni, je le rappelle, car apparemment c’est vraiment une information capitale, d’ailleurs c’était écrit absolument partout, même sur les serviettes, donc impossible de l’oublier): “Our wifi likes playing hide and seek – sometimes it’s there and sometimes it’s not!“
L’Ecosse, en plus des incroyables paysages, de la pub food, de la musique, de la faune et flore de ouf et de la lumière, on aime bien y aller souvent car, soi-disant, il n’y fait pas trop chaud en été. Sauf qu’à chaque fois qu’on y est, bah il y a des records de chaleur. On avait eu droit à 30°C sur l’île de Skye en 2016 (ce qui créait un contraste saisissant avec l’eau quand on avait le courage de se baigner, car celle-ci était plutôt autour de 14°C), et à Shetland on a vu le thermomètre pointer à 26°C! Pourtant, quand on cherche sur Google, la température max annoncée en août (le mois le plus chaud) est plutôt de 13-15°C. Bon, on ne va quand même pas se plaindre, mais on ne s’y attendait vraiment pas!
En plus de scruter la température, un autre jeu favori des road trips c’est… de repérer les panneaux annonçant des financements de l’Union européenne! Pas difficile: en Ecosse, il y en a partout — en plus ou moins bon état et plus ou moins récents. ^^
Vu sur FoulaVu sur Yell, dans un mini camping dont on ignorait l’existence et dans lequel on se serait bien posés un moment!Vu sur le drakkar exposé vers Haroldswick, sur Unst
Au début des vacances, avant de prendre le ferry pour Shetland, on est passés au Waterstones d’Aberdeen — qui avait d’ailleurs déménagé depuis 2016. J’avais prévu d’y acheter plusieurs livres que je rêvais de lire depuis un moment mais que je ne trouvais pas en e-book, où dont la couverture était tellement belle que je les voulais en papier. Eh oui, car les livres de Waterstones ont souvent des couvertures magnifiques! Rien que de marcher dans les rayons rend heureux, tellement c’est coloré. En plus, il y a toujours des citations affichées par-ci, par-là.
Parmi mes achats de ce jour figure “The Salt Path”, de Raynor Winn, un livre que j’ai absolument adoré. C’est l’histoire — vraie — d’un couple de quinquagénaires qui sont expulsés de leur maison suite à une injustice terrible du système de… justice britannique, et qui se retrouvent sans emploi, tout ça la même semaine où ils apprennent que le mari a une maladie incurable. Ils décident alors de se lancer sur le South West Coast Path, la randonnée la plus longue du Royaume-Uni (que j’ai vachement envie de faire depuis un bail, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai acheté le bouquin), qui fait notamment le tour des Cornouailles. C’est poignant, c’est bien écrit, et c’est du “Nature writing”, mon genre préféré. C’est aussi l’un des seuls bouquins lus durant ces dernières années qui ne se déroule pas en Ecosse, haha! J’ai eu une grosse période où je ne lisais quasi que des autobiographies de gens ayant tout lâché pour aller vivre sur des îles écossaises: “Island on the Edge: A Life on Soay”, d’Anne Cholawo, que je recommande à fond; “Island Wife”, de Judy Fairbairns, où j’ai un peu moins croché; “The Outrun”, d’Amy Liptrot, le livre qui m’a lancée dans le genre et que j’ai adoré; ou encore “Sea Room”, d’Adam Nicolson, qui m’a à la fois énervée et assez plu — je le trouvais trop prétentieux par moments, j’avais l’impression de lire “Les Confessions” de Rousseau.
Un proverbe que j’adore et que j’aime balancer à chaque averse depuis des années, bien avant de savoir que c’était écossais. Je l’avais lu pour la première fois dans le magazine “La Salamandre”, et depuis il est resté bien ancré.
L’été dernier, c’est aussi l’été où j’ai essayé de faire quelques prises vidéo… pour un effet plutôt mitigé, haha! En voici quand même deux. La première a été prise sur l’île de Noss. Je prenais en photo un macareux tout maladroit et hésitant qui n’arrivait pas à rejoindre un petit replat de la falaise, et je me suis dit que j’allais aussi le filmer. En oubliant bien sûr de retourner l’appareil (car je prenais des photos verticales)… Le puffin va-t-il réussir à rejoindre ses potes à l’étage inférieur? Suspense…
Et puis voici une petite compilation de quelques moments “wildlife” des vacances! Je vous conseille de couper le son, car le vent qui hurle dans le micro, ce n’est pas super intéressant – ni agréable pour les oreilles. Au programme: phoques très curieux sur Foula, fous de Bassan de Noss, jeune traquet motteux, loutre en plein repas, et bien plus!
Et voilà, cette rétrospective est finie, et ça me fait un petit pincement au coeur! L’Ecosse me manque en ce moment, et j’ai adoré pouvoir revivre ces vacances en écrivant ces articles. Mais je vais enfin pouvoir m’attaquer à une foule d’articles en attente… Des sorties en montagne, des vacances en Suisse et, bien sûr, une tonne de libellules! 🙂
Et puis, je pense déjà au prochain voyage… Je rêve d’une combinaison Glasgow, Arran, Islay, Jura et Colonsay… Peut-être au printemps prochain, si la situation le permet!