Scot23#3 En mai, visite l’île de May!

Bonjour tout le monde!
Aujourd’hui, pour la suite de la rétrospective écossaise 2023, je vous emmène sur l’île de May, où nous avons passé une magnifique journée avec Mathilde et Jonathan. Cette île se trouve dans le Firth of Forth et est aujourd’hui une réserve naturelle, connue pour ses colonies d’oiseaux marins et, notamment, de macareux!

Cette journée a commencé par un peu de route direction le Fife. Après une traversée du Forth Bridge, et plein de champs de colza et villages bucoliques défilant par la fenêtre, on arrive à Anstruther, où on a juste eu le temps d’avaler un sausage roll avant d’embarquer sur le “May Princess”.

Il y avait pas mal de vent, et donc de houle, mais la traversée s’est bien passée. Très vite, on a vu des fous de Bassan flottant sur les flots, puis des razorbills, puis des puffins! On était super enthousiastes, comme à peu près tout le monde sur le bateau, dont un petit garçon qui avait un puffin en peluche prénommé “Poofin”. On a vu des phoques gris se prélassant sur des rochers, puis on a débarqué au paradis des oiseaux.

En arrivant sur l’île, tout le monde doit désinfecter ses chaussures en marchant sur un tapis, par précaution pour éviter les épidémies de grippe aviaire. L’Ecosse a vu une recrudescence de ce virus ces dernières années, avec des effets dévastateurs sur certaines colonies. Pour les intéressés, la photographe Rachel Bigsby a documenté le phénomène dans une série de photos poignantes.

Des huîtriers-pie à l’accueil

Une fois débarqués et les pieds désinfectés, on commence par aller voir le sud de l’île. Celle-ci est couverte de fleurs, lui donnant un bel air printanier.

On arrive rapidement au bord des premières falaises, qui sont en effervescence. Ça grouille de macareux, razorbills, kittiwakes, goélands, guillemots et cormorans.

Il y a des nids partout, et on aura vu plein d’oeufs, ainsi que de jeunes cormorans.

J’adore les teintes jaunes ponctuant la vie de l’île. Le lichen couvrant les rochers. Les joues/becs des cormorans. L’intérieur de la bouche des razorbills.

J’ai pris énormément de plaisir à prendre plein de photos, mais je trouve les colonies d’oiseaux difficiles à photographier. Il y a plein de mouvement et d’agitation, et tant de choses à regarder de tous côtés. Je vous invite vraiment à aller voir le travail de Rachel Bigsby, car elle maîtrise magnifiquement le sujet.

Au sud-ouest de l’île, on voyait bien Bass Rock et North Berwick Law, qui amènent un peu de relief à la région d’East Lothian.

Les puffins, les phoques, la beauté de la côte… C’était vraiment une magnifique balade. On n’avançait pas vite, s’arrêtant tous les trois pas pour admirer un oiseau ou le paysage. Et heureusement qu’on marchait lentement, car il fallait faire attention où on mettait les pieds! Les femelles d’eiders à duvet qui couvaient étaient si immobiles et bien camouflées qu’on les apercevait souvent au dernier moment, à deux pas du sentier.

On a longé la côte ouest en direction du nord et on a pu admirer de beaux “stacks” s’élevant dans la mer. Presque chaque recoin de falaises est occupé par un oiseau, c’est vraiment fou, et la roche foncée est éclaircie par tout le guano.

On s’est aussi progressivement rapproché du phare, qui a été conçu par Robert Stevenson et date de 1816. L’île est aussi parsemée de superbes murs de pierre recouverts de lichen qui ajoutent encore un peu plus de couleur au lieu.

Un groupe d’eiders

Comme vous pouvez le voir, j’ai vraiment pris plein, plein de photos, ce qui n’était pas toujours facile vu le vent. D’ailleurs, ce dernier rendait aussi la tâche difficile aux oiseaux prenant leur envol. J’ai passé un moment à essayer de les capturer en vol, et j’ai obtenu quelques résultats avec les kittiwakes et razorbills.

J’aime particulièrement le style un peu comique des razorbills, surtout lorsqu’ils ont les pattes écartées.

Des oiseaux tournaient toujours au-dessus de nos têtes, et j’ai pris aussi quelques photos du paysage, même si c’était difficile d’éviter les photo-bombings de volatiles! 😉

A l’écart des flancs de falaises, les étendues plates de l’île sont également truffées de nids. Ci-dessous, on peut voir une myriade de goélands en train de couver au milieu des fleurs… et il faut ajouter à ceux-ci tous les oiseaux qu’on ne distingue pas de loin, comme les eiders si bien camouflés.

J’ai eu plus de peine à capturer le vol frénétique des puffins. Voici les seules trois photos “potables” que j’ai conservées:

Les sentiers balisés du centre de l’île nous ont fait passer très près des nids de goélands. Certains couvaient même directement au milieu du chemin, et il y avait des petits drapeaux numérotés pour mieux repérer les nids et les éviter.

On a finalement dépassé le phare et atteint le nord de l’île. En plus des oiseaux, on y a vu plusieurs lapins!

Mais surtout, on a croisé une “crèche” d’eiders, soit plusieurs femelles avec leur groupe de canetons. C’était vraiment beaucoup trop chou.

Puis le sentier nous a menés vers un autre coin de falaises où on a encore pu bien observer des razorbills et puffins.

J’ai même vu quelques puffins avec le bec rempli de “sandeels”, leur proie de prédilection. J’imagine qu’il y avait des petits “pufflings” à nourrir, bien à l’abri dans leur terrier.

Puis c’était l’heure de retourner à l’embarcadère (après avoir à nouveau désinfecté nos chaussures) et de retourner à Anstruther, puis à Edimbourg, après une merveilleuse excursion sur l’île de May! C’est vraiment un super endroit, et en plus facilement accessible depuis la capitale.

J’ai quelques petits clips vidéos de razorbills et puffins. Je les partagerai ici si je trouve la motivation de les éditer un jour. 😉

A bientôt pour la suite de la rétrospective, qui nous amènera dans les Borders!

Scot23#2 Bonjour Edimbourg!

Salut tout le monde!
Aujourd’hui, je vous emmène à Edimbourg pour reprendre la rétrospective écossaise 2023. C’est en effet là que nous avons passé nos premiers jours de ce grand séjour en Ecosse. On logeait chez nos amis Mathilde et Jonathan, qui nous accueillaient chez eux pour la deuxième fois (ils nous avaient déjà hébergés brièvement en octobre 2021!). 🙂

Ce n’était pas une semaine de vacances, mais de télétravail. Je devais notamment finaliser les préparatifs pour mon étude: fiches de terrain, plannings, cartes, autorisations… Un jour, je me suis rendue en voiture au campus de Sighthill de l’Edinburgh Napier University, l’institution partenaire de mon séjour de recherche. Ce campus est de l’autre côté de la ville, et avec le trafic j’ai mis 40 minutes pour couvrir 7 miles…! Mais c’était nécessaire car j’avais pas mal de matériel à ramener (bacs, caisse, filet à macroinvertébrés, bidon d’alcool… Je n’aurais clairement pas réussi à tout transporter en bus!). J’ai aussi pu rencontrer Jennifer, mon encadrante principale, et d’autres doctorants de l’uni, c’était très chouette. Les autres jours, José et moi avons principalement travaillé depuis le salon de Mathilde et Jonathan (encore merci!!).

La météo était splendide et on profitait des longues soirées de mai pour aller se promener après le travail. Surtout qu’on était à deux pas de Holyrood Park, un vrai bonheur! On passait quasi tous les jours devant Dunsapie Loch, peuplé de bernaches, cygnes et colverts.

Un soir, on a gravi Arthur’s Seat avec Jonathan. La dernière fois que José et moi y étions montés, c’était en novembre 2016 et le sentier était gelé par endroits. L’atmosphère était bien différente cette fois-ci, au soleil et entourés des ajoncs en fleur. 🙂

La vue était bien dégagée de tous côtés. Vers l’est (nord-est), on distinguait notamment très bien Bass Rock et North Berwick Law. Au sud (sud-ouest), les Pentlands s’élevaient dans le paysage (on voyait même un genre de piste de ski au revêtement artificiel). Au nord, le Firth of Forth était d’un bleu resplendissant (et on voyait bien l’île d’Inchkeith).

Et à l’ouest, bien sûr, on pouvait admirer le reste de la ville, avec notamment le château d’Edimbourg et la cathédrale St Giles.

Un autre jour en fin d’après-midi, José et moi sommes retournés nous balader dans le parc, avec comme objectif de rallier Duddingston Loch, un endroit qu’on ne connaissait pas encore.

En chemin, on a croisé une belle petite famille de cygnes à Dunsapie Loch, et un faisan mâle mi-curieux, mi-furtif.

On a traversé un beau quartier de maisons avec “bow windows” (ou fenêtre en saillie, fenêtre en baie, fenêtre arquée ou oriel en français — j’adore ce type de fenêtres alors je m’extasie souvent quand on est au Royaume-Uni, vu qu’il y en a partout) mais au gazon tondu beaucoup trop ras à mon goût, style moquette. Au moins c’était de la vraie herbe, car parfois il y a des tapis de gazon synthétique (on a déjà vu des gens qui passaient l’aspirateur dans leur jardin…).

Puis nous sommes arrivés au bucolique Duddingston Loch. Il y avait un sacré nombre de cygnes, bernaches du Canada, choucas, colverts… et j’ai aussi vu mes premières demoiselles du séjour, des Enallagma cyathigerum!

Après un petit tour et une séance photo avec les oiseaux d’eau, on a pris le chemin du retour et on a retrouvé Mathilde et Jonathan au bord de Dunsapie Loch (par hasard!). Il y avait de magnifiques reflets dans l’eau, c’était si calme.

Le lendemain, c’était samedi, et j’ai eu l’occasion de prendre encore plus de photos d’oiseaux lors d’une super excursion sur l’île de May, notre cadeau à Mathilde et Jonathan pour les remercier de leur hospitalité. Je ne vais pas en parler plus ici, car cette journée mérite très clairement son propre article!

A notre retour de l’île de May, on a passé une super soirée pour l’anniversaire de Blandine, une amie de Mathilde, Jonathan et Sarah. C’était aussi l’occasion de rencontrer d’autres personnes, dont Lory, une autre Suisse écossophile et amie de Sarah, avec qui elle venait de courir le semi-marathon d’Edimbourg! Après un chouette pic-nic canadien dans Holyrood park, on a terminé la soirée dans une sympathique brasserie du coin.

Photo prise par Lory
Photo prise par Sarah

Après ça, il était déjà l’heure pour José et moi de rejouer au Tetris-voiture (avec du matériel de terrain supplémentaire, oups ^^ Nouveau challenge débloqué!) car on allait passer les prochaines semaines dans les Borders, pour mon terrain. C’était dimanche, donc on a préparé nos habituels pancakes à la banane pour Mathilde et Jonathan (un franc succès!) avant de leur dire au revoir.

Mais avant de dire au revoir à Edimbourg, on a fait un arrêt à Leith pour visiter le Royal Yacht Brittania, l’ancien bateau de la famille royale. Petit à petit, à chaque passage à Edimbourg, on arrive à voir quelques attractions de plus, c’est chouette.

En plus, la visite était vraiment très chouette. Il y a des corgis en peluche placés dans chaque pièce, ce qui n’a pas manqué de me plaire, haha.

En plus des corgis, il y avait aussi une peluche de wombat, qui a visiblement subi une importante opération par le passé, comme en témoignent ces photos:

Comme après toute visite touristique (avec audioguide, en plus), on est sortis de là épuisés, haha. Heureusement, on a pu se requinquer au tea room du Brittania. Après ça, c’était l’heure de prendre la route direction les Borders!

A la sortie d’Edimbourg, on s’est arrêtés à un “car wash” car la voiture était bien cradoque et, à notre surprise, on n’a même pas eu besoin de sortir de la voiture: ce sont des employés très organisés, en travail à la chaîne, qui ont shampooiné et karcherisé la voiture. C’est très courant en Ecosse, mais je n’ai jamais vu ça en Suisse (mon expérience à la maison, c’est que soit tu nettoies toi-même, soit tu vas dans le tunnel automatique).

Bref, je vous raconterai la suite des aventures dans les prochains articles, mais avant de vous laisser, voici d’autres petites surprises qu’on a dénichées à Edimbourg (dans le sens horaire): une rangée de personnages de Star Wars sur le tableau de bord d’une voiture; un vendeur de cercueils personnalisables (avec par exemple des personnages de Game of Thrones imprimés sur le cercueil, ou une photo de lapin, ou de verre de bière…); du lait au goût de banane ou de “fudge brownie” au supermarché (on n’a pas goûté, faut pas exagérer! ^^); et un set de Lego “Rivendell” pour la maudite somme de 429£ (rien que ça!).

Et voilà! Sur ce, nous voici à la fin de cet article, je vous retrouve tout bientôt pour la suite! 🙂

Scot23#1 Le grand départ

Bonjour tout le monde!
Maintenant que la rétrospective écossaise 2022 est enfin terminée, il est temps d’attaquer celle de 2023, haha! 😉 Et ça va être un sacré morceau, puisqu’on a passé trois mois en Ecosse dans le cadre d’un séjour de recherche pour ma thèse de doctorat.

Mais il fallait d’abord arriver en Ecosse. On s’y est rendus en voiture et ferry, car j’avais besoin d’un véhicule personnel pour effectuer mon terrain, et je trimballais pas mal d’équipement (waders, filet, loupe binoculaire, flacons…). Mais on n’a pas fait notre itinéraire habituel, via Douvres. A la place, on a testé la version via Amsterdam, pour prendre un ferry de nuit nous amenant directement à Newcastle et pour éviter ainsi pas mal de route.
Allez, c’est parti pour cette rétrospective Scotland#2023, remontons le temps jusqu’au jour du grand départ, le samedi 20 mai 2023…

Après avoir joué au Tetris pour faire rentrer toutes nos affaires dans la voiture (José est un pro à ce jeu!), on est partis pour 1000 km de route, qu’on a avalés en 12 heures. On a fait une pause petit-déjeuner à la Côte (quasi une tradition, depuis le temps ^^) puis une autre pause à Berne, car j’avais commandé des chaussures à récupérer chez Vivo Barefoot. Ensuite, on a progressé vite. Il y avait peu de trafic et les conditions météo étaient idéales, avec un ciel nuageux mais sec. Arrivés à Amsterdam, on rejoint notre hôtel, où chaque chambre porte le nom d’une ville. Pour nous, c’était Prague. 😉

On s’est posés un petit moment avant de prendre le tram direction le centre-ville pour aller manger. Il était déjà 21h, et même si c’était un samedi, on a galéré à trouver un resto avec une cuisine encore ouverte. On se croyait de retour en Suède (où on était la semaine précédente, aussi pour mon boulot)! ^^’ On a finalement atterri dans un “burger joint” où on a beaucoup trop mangé — et bu un thé froid gazeux, une première!

On s’est ensuite promenés dans la nuit. J’avais déjà visité Amsterdam deux fois, et je trouve cette ville toujours aussi jolie! Par contre, on a fait l’erreur de se retrouver dans le Red Light District un samedi soir: il y avait un monde fou! La foule était telle que des agents faisaient la circulation pour les piétons, avec des ruelles à sens unique! Il ne me semble pas que c’était déjà le cas en 2012, lors de ma précédente visite. On ne s’est pas attardés dans le coin, qui n’est de toute façon pas du tout notre style. Partout, des dealers faisaient des petits “tss tss” (comme pour attirer des chats, mais avec des accents de serpents à sonnettes en plus) et lançaient des “Cocaine?! Ecstasy?!” pas du tout intrusifs (N.B: sarcasme). Partout, des nuages de beuh et des flaques de pisse. Bref, une expérience sensorielle complète. On était contents de s’échapper dans des ruelles parallèles pour retrouver un peu de “peace and quiet” après tout ce “piss and chaos”. ^^’

Le lendemain, on avait toute la journée pour visiter Amsterdam. On a pris un délicieux petit-déjeuner chez Coffee District avant de déambuler dans le Vondelpark. C’était hyper chouette, vert et vivant. Plein de vélos, et énormément de chiens, tous sans laisse mais hyper bien éduqués. On a aussi vu plein d’oiseaux (dont une cigogne!) et… plein de mecs se baladant avec des détecteurs de métaux! On a ensuite fait un passage express au marché aux fleurs avant d’aller faire une croisière sur les canaux, en bons touristes. Les commentaires de l’audioguide et du capitaine étaient informatifs et chouettes, et on a passé un super moment à admirer l’architecture amstellodamoise depuis le bateau. On a notamment revu les “Drunk houses”, ces maisons complètement tordues à cause de leurs fondations en bois qui pourrissent.

On a passé le reste de la journée à déambuler dans les rues. On est passés devant la maison d’Anne Frank (malheureusement sans la visiter, car il n’y avait déjà plus de créneaux disponibles quand j’avais regardé plusieurs semaines auparavant), on a mangé une pizza au bord d’un canal en observant un grèbe huppé et le va-et-vient des bateaux, et on est repassés par plein d’endroits que je connaissais et que ça m’a fait plaisir de revoir.

Dans une librairie, j’ai craqué pour un “Blind date with a book”. Le concept: choisir un livre “à l’aveugle”, en se basant uniquement sur quelques mots clés. J’ai vu “Isle of Skye” sur l’un des emballages et, bien sûr, ça a suffi à piquer ma curiosité. Une fois déballé, je découvre qu’il s’agit de “To the Lighthouse”, un roman de Virginia Woolf. Spoiler alert: je n’ai jamais abandonné un livre aussi vite. D’habitude, je m’accroche, c’est vraiment rare que je ne finisse pas un livre que j’ai commencé, mais là j’ai laissé tomber à la page 8. Pour cause: des phrases tarabiscotées à rallonge tellement difficiles à suivre, et je sentais que ça n’allait pas du tout parler de l’île de Skye. Bref, j’ai laissé le livre dans le “Book Swap” d’un camping lors des vacances d’été. ^^’ Peut-être que j’ré-essaierai de le lire un jour, mais en tout cas ce n’était pas la lecture qu’il me fallait à ce moment-là.

* Petit interlude “To the Lighthouse”, car je viens d’aller voir quelle note le roman avait sur “Good Reads“, par curiosité. Il est considéré comme un classique et a une tonne de cinq étoiles, mais il y avait aussi pas mal de commentaires de gens comme moi qui n’ont juste pas tenu le coup, notamment à cause des phrases à rallonge. Un exemple, très proche de mon expérience:

Bref, fin de cet interlude! *
Harassés par la chaleur et nos déambulations (quand même 27’000 pas ce jour-là!), on est allés se reposer au Vondelpark, désormais grouillant de monde. Après une bonne sieste dans l’herbe, on est allés boire un verre au Blue Amsterdam Café, situé au sommet d’un centre commercial et offrant une belle vue à 360° sur la ville. Après, on s’est baladés encore un peu au pif avant d’aller à Tuschinsky, un magnifique théâtre Art Déco vieux de 100 ans qui est aujourd’hui un cinéma. On y a regardé “The Super Mario Bros Movie” dans une salle trop chouette, avec petites lampes et tables, le tout en sirotant un verre. 🙂 Puis on a passé une soirée tranquille à l’hôtel, car on était déjà au bout du rouleau… ^^

Le lendemain, on est allés bruncher chez “Staring at Jacob”, une adresse recommandée par Mango & Salt. On a ensuite récupéré nos affaires à l’hôtel et on est allés… à la plage! Visiblement, on avait déjà eu notre dose d’exploration urbaine, haha. On a donc pris la direction de Bloemendall aan Zee pour aller se promener au bord de la mer. Il y avait plein de bars, de poubelles et de grands groupes d’ados. Pas exactement la même ambiance que sur les plages écossaises, mais il y avait aussi de chouettes dunes et on a pu faire une bonne marche face au vent pour se dégourdir les pattes avant notre longue traversée en ferry.

Après un petit verre sur une terrasse de la plage, on reprend la voiture pour rallier le terminal du ferry, à IJmuiden. Le check-in était ultra rapide, et en un rien de temps on découvrait notre cabine (avec fenêtre – quel luxe! – car l’option légèrement moins chère sans fenêtre était déjà complète pour cette traversée). On était surpris en bien, c’était très confortable et fonctionnel. On s’est relaxé sur les banquettes du café, avant de passer une partie de la soirée sur le pont, à discuter avec “Orca girl”, une conservationniste qui récolte des données sur les baleines et dauphins depuis le ferry. Alors que le ciel était jusque-là dégagé, le brouillard est apparu de nulle part, donnant une atmosphère magique, avec le soleil perçant par moments de manière diffuse.

Endormis au large des Pays-Bas, nous nous sommes réveillés à 8h pétantes, au large de la Grande-Bretagne, par une annonce haut-parleur qui faisait de la pub pour le petit-déj, quel choc! ^^ Pour mon plus grand bonheur, la traversée a été calme et on a super bien dormi (ce qui n’était pas le cas de notre dernière traversée en mer du Nord, de retour de Shetland, où j’avais été malade tout le long…). On est sortis sur le pont pour voir notre arrivée sur l’embouchure de la Tyne. Il faisait un temps splendide, quelle chance!

Arrivés à bon port, on débarque, on (re)passe la douane, et nous voici sur les routes anglaises, José au volant. Collines verdoyantes, haies en fleur, champs de colza, éoliennes, plages et châteaux, ciel bleu parsemé de nuages… on en prend plein la vue!

A 13h, on a fait une pause à Coldingham, un tout petit village (mais avec prieuré et cimetière militaire, tout de même), pour manger dans un pub. J’ai commandé un cidre, et on m’a amené un cidre aux fruits rouges. Il faut vraiment que j’apprenne de mes erreurs, car il m’est arrivé un problème similaire à la plage proche d’Amsterdam: j’avais commandé une limonade, et on m’a amené une boisson aux fruits rouges. Pour moi, quand rien n’est précisé, un cidre, c’est à la pomme, et une limonade, au citron. ^^’
Bref, on a très bien mangé et on s’est dégourdi les jambes vers le prieuré, avant de reprendre la route et d’arriver à Edimbourg, où on a retrouvé nos amis Mathilde et Jonathan, qui nous ont généreusement hébergé quelques jours!

La suite de l’histoire dans le prochain article! 😉

Scot22#18 Bingo!

Quand il n’y en a plus, il y en a encore! 😉
C’est parti pour l’ultime article (oui, oui, vraiment!) de la rétrospective des vacances écossaises 2022, car il me reste encore un dernier petit truc à partager.

En effet, pour ces vacances 2022, j’avais fait un… bingo!
J’étais inspirée par Sarah de French Kilt, qui propose sur son blog un bingo pour un road-trip très écossais. J’avais donc décidé d’en faire un à ma sauce, taillé sur mesure pour nos aventures de 2022.

Alors, qu’avons-nous pu cocher comme cases lors de ces vacances 2022?

◆ Eat haggis: on n’aura pas mangé de haggis comme plat principal, mais on en a mangé plusieurs fois avec des petits-déjeuner écossais, et aussi en entrée sur l’île de Colonsay (des “haggis bites” délicieuses), donc je dis que ça compte. 😉

◆ Spot a basking shark: malheureusement, on n’a toujours pas réussi à observer de requin pèlerin, mais je ne désespère pas! Pour compenser, voici des vaches. 😉

◆ Spend an evening at the pub: oh yeah, on a passé plusieurs soirées au pub, notamment à Barra (où on a même fait la fermeture du bar, à… 22h30!).

◆ See dolphins: oui et non. Laurine en a vu depuis le ferry en allant à Barra (le temps qu’elle sache si elle pouvait nous accompagner pour ces vacances, l’avion était plein, donc elle nous avait rejoints en ferry), et José dit qu’il en a aperçu lors de la traversée du retour (pendant qu’Axel, Pilar et moi étions en PLS sur les banquettes à cause du mal de mer). J’ai eu la chance de voir des dauphins en Ecosse en 2018 et en 2023, mais malheureusement pas en 2022, donc pas de coche pour moi pour ce bingo… A la place, voici un groupe de phoques sur Islay:

◆ See puffins: nooooon. La grosse déception, liée à l’annulation de notre day trip à Mingulay, à cause du vent. Donc pas de puffins pour cette année, même si j’en ai vu en 2018, 2019 et 2023. Avec José, on aura quand même vu des razorbills (= pingouin torda), ce qui est pas mal aussi! 😉

◆ Visit a distillery: yes! Axel, Laurine et Fintan ont visité celle d’Oban, mais il n’y avait pas assez de place pour tout le monde (alors que j’avais réservé assez en avance, mais visiblement pas assez ^^). Avec José, on a donc visité Kilchoman, sur Islay. On a aussi vu Ardbeg, Lagavulin, Laphroaig et d’autres lors de Féis Ile, mais sans vraiment les visiter.

◆ Hear a corncrake: yes! Et c’est toujours un plaisir. On en entendait depuis la salle de bains à Colonsay, c’était super. Je n’avais délibérément pas mis “Voir un corncrake” sur le bingo, car je désespère d’en apercevoir un un jour… A Canna, en 2023, on les entendait teeeeellement proche, mais impossible de les voir, haha. Pareil à Colonsay en 2022. On en entendait en faisant du vélo, mais dès qu’on s’arrêtait, plus un bruit, pas une plume de visible, haha. 😉

◆ Go wild swimming: yes! Après un skinny-dip épique à Vatersay, José et moi avons réussi à continuer sur notre lancée le reste des vacances, avec des baignades à Colonsay, Jura et Islay.

◆ Land on the beach: yes! Le kayak et le bateau pour Mingulay ont beau avoir été annulés à cause de la météo, on a eu au moins la chance de réussir à venir sur l’île, haha! Et quelle expérience! Ma seule déception, encore un peu amère: la trahison de la GoPro et d’une carte SD corrompue, qui fait qu’on a perdu toutes les photos et vidéos prises par José pendant le vol (et aussi tout ce que j’avais pris à Edimbourg et ailleurs sur Barra)…

◆ Eat a Scotch Egg: yes! Même si ça a été plus difficile que prévu. On en trouve pas franchement facilement dans les pubs et restos, donc on a dû se contenter d’un Scotch Egg de la Coop, haha! Ok mais sans plus. Depuis, j’en ai mangé un à Taste of Argyll Kitchen, à Oban, et c’était bien meilleur.

◆ Climb Heaval: yes, et même deux fois! Une fois sous la pluie, une fois au soleil!

◆ Try Irn Bru: Yes! On a acheté une bouteille sur le ferry (mais c’était bien pour le bingo et pour faire découvrir à ceux qui n’avaient jamais goûté, car vraiment, on dirait du bonbon liquide, c’est dégueu).

◆ Drink a local ale: Yes! Enfin, je crois, car c’est parfois difficile de savoir ce qui est vraiment local ou pas. Mais en tout cas, on a bu des bières! ^^’ Et pas que des bières, comme en témoignent les photos.

◆ Cycle against the wind: oh oui, et comment! Avec José, on a aussi fait du vélo sur Colonsay, mais c’est vraiment à Barra qu’on a eu à batailler contre le vent. Mais ce dernier nous a également bien aidés par moment. Quand on l’avait dans le dos, on avait l’impression de voler!

◆ Have a dram: yes! Enfin, surtout les autres. ^^ Mais j’ai quand même goûté du whisky à Kilchoman, et j’ai même trouvé ça meilleur que d’habitude.

◆ Go kayaking: noooon. Autre grosse déception de ces vacances, notre journée de kayak à Barra a été annulée à cause du vent. J’ai du coup essayé de réserver un tour en kayak sur Islay, mais il n’a pas eu lieu non plus à cause du vent. Quel printemps venteux!

Et voilà, ça fait quand même 12 cases accomplies, avec la troisième ligne horizontale victorieuse! 😉

Cette fois-ci, c’est vraiment la fin de cette rétrospective. C’était mon sixième voyage en Ecosse, ce pays que je trouve toujours aussi merveilleux! Je suis si reconnaissante pour ces super moments: de belles rencontres, des plages splendides aux eaux bien fraîches, du temps passé en famille, des arcs-en-ciel, plein de friture, des étendues féeriques de bluebells, du vélo contre vent et montées, des marches magnifiques, pas à pas dans la sphaigne, des parts de cake, de l’amour et du rire, des siestes, les premiers midges de la saison, des alarmes d’huîtriers-pie, des traversées de ferry plus ou moins agréables, six nouvelles îles découvertes, des bons currys, des phoques en pleine bronzette, des averses et du soleil, et surtout plein de merveilleux souvenirs! ♥

Je vous retrouve bientôt pour une nouvelle rétrospective écossaise… sur notre voyage de 2023, cette fois! 😉

Scot22#17 L’Athènes du Nord, encore

Bonjour tout le monde!
Incroyable mais vrai, nous atteignons aujourd’hui la fin du récit des vacances écossaises de mai-juin 2022, commencé en février 2023! 😉

Je reprends là où je m’étais arrêtée à la fin de l’article précédent. Après une longue journée de trajet depuis Islay (en voiture, ferry, bus et train), nous sommes arrivés à Edimbourg, et plus précisément à la gare de Haymarket. Cinq minutes plus tard, nous posions nos affaires dans notre chambre au “Guards Hotel” , qui avait une jolie vue sur une charmante arrière-cour avec des petits jardins.

Pas le temps de se poser: on chope le bus 26 direction Holyrood Park pour retrouver nos amis Sarah, Mathilde et Jonathan au bord du petit St Margaret’s loch pour un apéro! On a passé un super moment à blablater, manger des chips et du hummus et boire du Thistly Cross Cider — on a juste été embêtés par un idiot qui volait son drone juste au-dessus de nos têtes (vraiment, vraiment très bas), mais ce n’est pas ça qui allait pourrir l’ambiance! Puis José et moi avons repris le bus direction Haymarket et on a passé une soirée tranquille car on sentait bien la fatigue!

Le lendemain matin, on a commencé la journée par de bons pancakes au Coates Café avant de passer chez Waterstones pour récupérer des livres que j’avais réservés. Comme d’habitude, je me suis perdue dans la section “Nature Writing” et ma liste de livres à lire s’est encore rallongée, huhu.

* Interlude papeterie: J’ai aussi fait une razzia sur les carnets Moleskine aux pages pointillées, qui ne sont, à ma connaissance, plus produits (en tout cas je n’en trouvais plus en Suisse à cette période), alors que ce sont mes carnets préférés à prendre en voyage. *

La librairie avait aussi tout un rayon dédié à la famille royale, en l’honneur du Jubilé de platine de la reine (qui fêtait alors 70 ans de règne). Dans Princes Street Gardens, on a d’ailleurs vu tout un parterre fleuri pour le Jubilé (notre horloge fleurie genevoise fait un peu morne en comparaison).

Puis nous avons pris la direction d’Old Town pour aller visiter le Writers’ Museum. Il s’agit d’un très chouette musée (gratuit, en plus) situé dans une ancienne demeure de Lady Stair’s close. Il est consacré à trois grands auteurs écossais: Robert Burns, Walter Scott et Robert Louis Stevenson. Là encore, ça m’a donné envie de lire plein de trucs, notamment “Waverley”, de Scott.

Dans les paragraphes suivants, voici quelques citations lues sur les panneaux du musée (et que j’avais visiblement aimées au point de les prendre en photo ^^).

“For my own part I never had the least thought or inclination of turning Poet till I got heartily in Love, and then Rhyme and Song were, in a manner, the spontaneous language of my heart.” (Robert Burns, 1783)

L’historien Thomas Carlyle, en 1838, à propos des romans historiques, popularisés par Walter Scott puis Charles Dickens et Cie:
“these Historical Novels have taught all men this truth… that the bygone ages of the world were actually filled by living men, not by protocols, state-papers, controversies and abstractions… but men with colour in their cheeks and passion in their stomach.”

“The happiest lot on earth is to be born a Scotsman. You must pay for it in many ways, as for all other advantages on earth… But somehow life is warmer and closer; the hearth burns more redly; the lights of home shine softer on the rainy street; the very names, endeared in verse and music, cling nearer round our hearts.” (Robert Louis Stevenson, The Silverado Squatters, 1883)

Et pour finir, une citation tirée de “Voyage avec un âne dans les Cévennes”, que j’avais lu à l’Uni dans le cadre d’un cours de Géographie littéraire sur les récits de voyage:

“Stevenson’s quest for adventure, and his belief that ‘we all belong to many countries’, remained with him all his life. He summed it up in his early work Travels with a Donkey: ‘For my part, I travel not to go anywhere, but to go. I travel for travel’s sake. The great affair is to move; to feel the needs and hitches of our life more nearly; to come down off this feather-bed of civilisation, and find the globe granite underfoot and strewn with cutting flints.'”

Après le Writers’ Museum, direction la Cathédrale St Giles, dans laquelle on n’était encore jamais rentrés (alors que là encore, c’est gratuit!). Il y avait un monde fou (même si ça ne se voit pas sur les photos), comme partout d’ailleurs (on sentait que c’était le weekend de Pentecôte, et aussi celui du Jubilé). Malgré tout, ça en valait vraiment la peine. La cathédrale est magnifique, avec plein de détails partout: les drapeaux écossais sur les chaises, les vitraux, le bois sculpté dans la sublime Thistle Chapel (= la Chapelle du Chardon), les plafonds, une statue de John Know, une croix celtique… On pourrait sans doute passer des heures à faire des chasses au trésor. Idée de quête: trouver toutes les licornes.

Autre idée: trouver tous les chardons (sans doute très difficile, il y en a partout). 😉

On est ensuite ressortis affronter la foule sur le Royal Mile — mais on n’était pas fous au point de passer la porte du magasin de Noël, qui avait l’air de grouiller de monde… en juin! Ha! ^^

On est retournés à la boutique/atelier de cuir MacKenzie, recommandée par Mathilde et Jonathan mais qui était fermée lors de notre tour guidé au début des vacances (voir cet article). José s’est acheté une ceinture, et moi j’ai dû me retenir de ne pas embarquer de sac à main (spoiler alert: j’en ai désormais un, je vous en parlerai au moment de la rétrospective écossaise 2023, haha). Le personnel était hyper sympa, et c’était cool de les voir travailler dans l’atelier.

Après un lunch rapide chez Oink (où il n’y avait pas de queue, miracle!), on s’est rendus au National Museum pour une énième visite (à la base, c’est surtout car on avait besoin de toilettes publiques, haha! Mais c’est vraiment devenu notre pèlerinage, on passe au musée à chaque fois qu’on vient à Edimbourg). Cette fois, on a même découvert un étage au sous-sol qu’on ne connaissait pas: Early People Beginnings (ce musée est un peu un labyrinthe).

On a cherché en vain le moulage de la croix de Kildalton, qu’on avait vue sur Islay (voir cet article). On a même demandé de l’aide à des employées, et une quête assez drôle a commencé, chacune croyant savoir où elle était mais sans parvenir à la trouver (je vous l’ai dit: c’est un labyrinthe! Ou carrément les escaliers de Poudlard, qui changent de place). Bref, on est ressortis bredouille mais c’était marrant. Et on aura vu plein d’autres belles croix, des pierres sculptées et aussi des broches, notamment en provenance de Jarlshof et St Ninian’s Isle (des lieux visités en 2019, voir ici et ici dans la rétrospective de nos vacances à Shetland).

On est sortis du musée sous un grand ciel bleu et on est retournés à pied au Guards Hotel pour récupérer nos gros sacs avant de prendre la direction de l’aéroport. Après un check-in ultra rapide et le passage de la sécurité, on s’est lancés dans une longue quête pour trouver une fontaine à eau qui fonctionnait. Puis on a enfin embarqué et décollé, et on a eu droit à de magnifiques vues sur le Firth of Forth et ses ponts, puis à d’incroyables nuages et au coucher du soleil en arrivant à Genève. Home Sweet Home!

Et voilà, c’étaient les vacances écossaises 2022! 🙂
Mais ce n’est en fait pas le dernier épisode de cette rétrospective Scotland#2022, car il me reste encore un ultime article à partager, héhé! A bientôt!

Scot22#16 Fèis Ìle Life

Bonjour tout le monde, c’est parti pour la suite de la rétrospective des vacances écossaises 2022!

Dès notre retour sur Islay (après deux merveilleuses journées sur Jura), nous avons roulé jusqu’à Laphroaig pour l’open day de la distillerie. En chemin, on a fait deux chouettes rencontres. Tout d’abord, deux lièvres sur la route, qui ont un peu galéré à quitter la chaussée et qu’on a donc bien eu le temps d’observer. J’ai même réussi à dégainer la GoPro à temps pour capturer la fin de la rencontre. 😉

Ensuite, on a vu un busard Saint-Martin mâle! On était vraiment super contents, car on n’avait pas réussi à en voir lors de la marche guidée du RSPB. J’ai aussi dégainé l’appareil photo et mitraillé une vingtaine de photos, toutes floues, haha. ^^

On arrive ensuite à Laphroaig, où on reçoit des cadeaux de bienvenue: une gourde, un bon pour un dram gratuit, et un petit verre de dégustation avec une lanière pour le trimballer autour du cou, haha!

L’ambiance était très sympa, avec plein de gens, plusieurs chiens trop choux, des stands d’artisanat et de nourriture, de la musique live… On a acheté du chocolat local au sel de mer, goûté les bières de la brasserie d’Islay et mangé des pizzas au feu de bois de la roulotte “Scozzese”. Et bien sûr, José a dégusté du whisky: le “Càirdeas”, un whisky conçu exprès pour Fèis Ìle.

Puis on a quitté Laphroaig et roulé jusqu’à Port Charlotte, où on a visité le Wildlife Centre. C’est un chouette espace assez interactif, particulièrement bien fait pour les enfants (et les grands enfants, voir photo ci-dessous), avec des jeux et plein de trucs à toucher: os d’animaux, exosquelettes de crustacés, nids d’oiseaux, cailloux de différentes roches… Il y avait aussi des aquariums avec des crabes, un homard, des étoiles de mer… Très sympa! On est partis uniquement car ça fermait, sinon on aurait pu rester encore un moment (il y avait aussi une vraie ruche, une bibliothèque bien fournie, des loupes binoculaires…).

Channeling my inner crab at the Wildlife Centre 😉

Après ce petit interlude éducatif, on retourne au camping de Port Mór planter la tente pour nos deux dernières nuits sur Islay.

On est ensuite descendus profiter du soleil à la petite crique du camping, avec une belle vue panoramique des Paps of Jura jusqu’au Mull of Oa.

On a mangé au restaurant du camping avant de passer la soirée dans la salle commune, à charger les batteries, écrire et discuter avec d’autres campeurs, dont deux Glaswégiens voyageant à moto et une Américaine qui travaillait pendant ses vacances car son employeur ne l’autorisait pas à prendre ses deux semaines de congé annuel d’un coup… Bref, une sympathique soirée après une super journée marquée par une météo très changeante, des rencontres sympas et une lumière incroyable. C’est si beau, l’Ecosse! 😉

Le lendemain, c’était déjà notre dernière journée entière sur Islay. On s’est à nouveau réveillés sous un magnifique ciel bleu et on a mangé notre petit-déjeuner accompagnés de quelques midges, qui heureusement ne nous ont pas suivis le reste de la journée. On a pris la voiture et on a roulé jusqu’à Port Ellen pour un tour en bateau. En chemin, on a pris un auto-stoppeur vers Bruichladdich, un Polonais qui allait à Bowmore pour l’open day de la distillerie. On aura donc “réussi” notre tradition de prendre au moins un hitch-hiker par road-trip, huhu.

Une fois arrivés à Port Ellen, on embarque avec Islay Sea Adventures pour un très chouette wildlife boat tour de plus de 2h30. Dès la sortie du port, on a croisé plein de phoques communs. Préparez-vous, j’ai pris beaucoup trop de photos et j’ai eu de la peine à réduire la sélection pour cet article! ^^’

On a aussi vu, entre autres, plein de cormorans, des tadornes de Belon, des guillemots à miroir, un fou de Bassan, des oies cendrées (avec des oisons!), des bernaches, les habituels goélands et mouettes, des Sandwich terns (sterne caugek, je les adore) et, pour la première fois (je crois), des Great Northern Divers (plongeon huard)! Bref, une super sortie en mer! 🙂

Puisque c’est Islay, on est également passés devant plusieurs distilleries: Laphroaig, Lagavulin et Ardbeg. C’était chouette de les voir depuis l’eau! Le skipper nous a appris que le château en ruine vers Lagavulin (voir cet article) date du 13e siècle.

On a vraiment eu de la chance avec la météo: la lumière était incroyable et la mer, si calme.

La plupart des phoques communs qu’on a observés étaient énooormes, car c’était bientôt l’arrivée des bébés (on était le 1er juin et les naissances arrivent autour du 15 juin).

On a eu le loisir d’admirer de splendides vues sur Jura, le Kintyre, et même l’Irlande du Nord, qui paraissait bien plus proche que ce que je croyais. On a sûrement dû la voir depuis le sommet de Beinn an Oir, sur Jura, sans le savoir. ^^

On a également vu… plein de cerfs élaphes! Ce n’est pas le genre d’animaux que je m’attendais à voir lors d’une sortie en mer, haha. Apparemment, les biches aiment bien passer l’été sur une petite île, en paix. J’aimerais tellement les voir nager depuis Islay lorsqu’elles font la traversée, ça doit être super cool à voir!

Les paysages étaient si beaux dans la douce lumière, revoir les photos me donne envie de faire de l’aquarelle!

On a eu la chance de voir un magnifique pygargue à queue blanche (le plus grand des aigles européens), majestueusement perché sur une branche d’arbre aux aords d’un château. Bref, plutôt classe, et en plus sous un soleil éclatant! Les photos ne rendent pas grand chose, mais on a pu super bien observer l’aigle aux jumelles.

Sur le bateau, on a reçu un dram de Laphroaig (que je n’ai pas pris, mais José en a eu deux, car il a été resservi en voulant rendre son verre, le skipper était généreux, haha!) avant de retourner à Port Ellen.

Très contents de cette sortie en mer, on est allés remplir nos estomacs affamés au Seasalt Bistro. Les assiettes étaient si copieuses, on se sentait un peu comme les gros phoques sur leurs rochers, avec une forte envie de faire la sieste. C’est donc ce qu’on a fait! On est retournés au camping et on s’est endormis comme des loques dans la tente, avec toutes les aérations ouvertes car il faisait chaud (17°C d’après la voiture, mais un ressenti bien plus haut au soleil).

On s’est réveillés vers 16h20 et on est allés se baigner à la petite plage du camping, qu’on avait pour nous tout seuls. L’eau était si claire, on voyait des petits bancs de mini poissons. Des bergeronnettes grises se dandinaient sur les rochers et la vue sur Lochindaal était vraiment magnifique. C’était si paisible! On a mis un moment à s’immerger car l’eau était froide, mais après c’était le pur bonheur, comme les autres fois. Je me sentais comme une loutre ou une sirène — ou une selkie. 😉 J’avais rapidement assemblé quelques clips enregistrés sur la GoPro dans la vidéo ci-dessous, justement nommée “V1” car je n’étais pas satisfaite et voulais l’améliorer, ce que je n’ai pas encore fait, haha. Donc la voici quand même, faute de mieux!

Le soir, on est allés au Ballygrant Hall pour le “Clootie Dumpling Ceilidh”, une soirée “family friendly” organisée par Fèis Ile. On voulait à la base aller au Ceilidh d’ouverture de Fèis Ile, mais les tickets pour l’événement se sont vendus si vite qu’on n’avait pas réussi à en acheter. Les jeunes danseuses de Scottish Dance déjà présentes à la cérémonie d’ouverture du Fèis Ile étaient à nouveau là et on refait une démonstration, puis c’était notre tour de danser! On a dansé toutes les danses proposées, mais il y avait malheureusement peu d’enthousiasme (ce n’était pas la même ambiance endiablée que les ceilidhs de l’Uni d’Aberdeen ^^) car beaucoup de personnes présentes étaient d’autres touristes qui n’avaient jamais dansé et n’osaient pas se lancer et étaient plutôt venus comme spectateurs que comme participants…

C’était tout de même une très chouette soirée. Il y a eu une tombola et quasi tous les prix ont été gagnés par des enfants, alors que quasi tous les prix étaient à base d’alcool, haha! ^^’ On a bien sûr dégusté une part de clootie dumpling, un gâteau cuit à la vapeur avec des raisins secs. Etonnamment, on a trouvé super bon alors qu’on n’est pas fan de raisin sec. On a aussi rencontré un très gentil couple de Canadiens vivant à Vancouver Island avec qui on a dansé “Strip-the-Willow”. Ils nous ont offert un porte-clés/décapsuleur en forme d’élan, trop chou! On suppose qu’ils en prennent plein avec eux et les distribuent au fil de leurs rencontres, j’aime bien l’idée.

Photo prise par Mary Beth, la Canadienne rencontrée au Ceilidh

On est restés jusqu’à la fin de la soirée (22h ^^) à écouter les tunes du groupe de musique. C’est tellement beau, cette musique folk. 🙂

Le lendemain, c’était le moment de quitter Islay. On a plié la tente et roulé jusqu’à Port Ellen. Pour rendre la voiture de location, on avait reçu comme instruction de simplement la parquer dans la rue en laissant les clés dedans, easy! On embarque sur le ferry et on s’offre un dernier petit breakfast roll.

On a passé une partie du trajet sur le pont, face au vent. On n’a pas vu de dauphins, malheureusement, mais on a observé des fous de Bassan, guillemots à miroir et cormorans, et on a admiré de belles vues sur l’île de Gigha et sur le mainland. En entrant dans Loch Tarbert, on a vu Ferry Wood, pour mon plus grand plaisir, avec la petite cabane de hobbits et Ardpatrick. Pour ceux qui ne savent pas, Ferry Wood est un endroit où j’ai passé de chouettes moments en 2018, lorsque je faisais du WWOOFing dans la péninsule de Kintyre.

On a débarqué à Kennacraig et passé trois heures dans le bus jusqu’à Glasgow, où on a chopé un train express pour Edimbourg. A 17h30, on arrivait à Haymarket, après une longue journée de trajet.

On touche à la fin de cette rétrospective (miracle!), il me reste encore à vous raconter notre journée à Edimbourg avant de rentrer à Genève. A bientôt pour le prochain article Scotland#2022! 😉