Bonjour tout le monde! C’est parti pour le récit de notre dernière journée sur le West Highland Way, qui nous a menés jusqu’à Fort William… et nous a aussi fait passer le cap de la moitié de notre Diagonale (en distance)!
Après une bonne nuit, on s’est réveillés au-dessus de Kinlochleven et on a continué l’ascension de la colline, émergeant de la forêt avec des vues ensoleillées sur Loch Leven et les montagnes alentour.
Vue sur Loch Leven
On a fait une belle pause au bord d’un ruisseau pour boire un chocolat chaud (yum) et manger notre porridge.
On a ensuite continué la marche au milieu des montagnes, sur un chemin gravillonné et caillouteux parfois dur pour la plante des pieds.
On avait bien le temps, donc on a fait des pauses régulières.
On a croisé et discuté avec plein de gens rencontrés les jours précédents, dont une Anglaise rencontrée sur le John Muir Way!
Soudain, Ben Nevis se dresse devant nous, imposant. Un hélicoptère le survole, c’est probablement Mountain Rescue…
Le paysage autour de nous oscille entre bosquets de pins sylvestres, plantations rasées et jeunes forêts indigènes tapissées de bruyère.
On retrouve avec plaisir Jo, l’infirmière de Southampton, et on a fait la fin du trajet ensemble en discutant, c’était très sympa.
Photo prise par Jo
Vue sur Ben Nevis
On a choisi de suivre l’itinéraire alternatif de Cow Hill, qui évite de marcher le long de la route sur les derniers kilomètres et fait arriver directement dans le centre-ville de Fort William, où se trouve la “nouvelle” fin officielle du trek — avant 2010, la fin officielle se trouvait à côté d’un giratoire fréquenté dans la périphérie, ce qui n’était pas fou-fou.
La version qui suit le contour de Cow Hill est très chouette, offrant de belles vues sur la ville et Loch Linnhe. Et soudain, tadaaa, nous voici en face de “Man with sore feet”, la statue marquant l’arrivée.
Photo à l’arrivée, prise par Jo
On a pris les traditionnelles photos de fin du WHW, puis on est allés boire une bière au Black Isle Bar, accompagnée d’un bon garlic bread. Après avoir avalé 424 km (et une bonne dose de garlic bread, donc ^^), on était super contents de nous et méga enthousiastes pour la suite de l’aventure… après un petit peu de repos! 😉
Avec Jo
On a rejoint notre hôtel, The Garrison, pour une douche bien méritée et un petit moment de repos avant de ressortir direction le Highland Cinema Café pour une soirée avec Wendy et Jeremy, nos hôtes lorsqu’on logeait dans les Borders en 2023, et leur fils Angus, qui habite dans le coin et avec qui on avait gravi Ben Nevis en 2024. C’était un timing de ouf, Wendy et Jeremy étaient justement là pour rendre visite à Angus le week-end et repartaient pour Peebles tôt le lendemain. Ça nous a fait super plaisir de les voir et on a passé une très chouette soirée à discuter — et à manger une pizza, oh yum!
Notre chambre au Garrison Hotel
Sneakily, ils ont en plus généreusement payé l’addition en douce, comme Jane et Debbie (les Américaines à Drymen, rencontrées dans cet article) — c’est aussi une stratégie favorite de Pilar! 😉
On est ensuite rentrés à l’hôtel pour faire la lessive, sauvegarder les photos, écrire… et aussi se reposer, quand même, après cette splendide semaine sur le West Highland Way! 🙂
[Distance Jour 21: 23.3 km et 656 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 424 km]
***
Le lendemain, on avait prévu un “Zero day” pour se reposer, mais c’était quand même une journée bien remplie! On a fait les courses pour se ravitailler, discuté avec des randonneurs croisés par hasard et écrit des cartes postales avant d’aller voir “Ocean – with David Attenborough” au Highland Cinema. Pour se remettre de nos émotions (c’était un très beau film documentaire, alternant entre messages d’espoir et de désespoir), on a ensuite dégusté une délicieuse part de Coffee Cake (Enfin! C’était notre premier depuis le début de trip!).
Une journée de repos à Fort William
Il nous restait encore à cirer les chaussures, charger les batteries, préparer les affaires… bref, on n’aura pas vu le temps passer lors de ce jour de repos! On s’est couchés tôt, prêts à se lancer dans la suite de l’aventure… sur le Cape Wrath Trail! 😀
Bonjour tout le monde! J’aimerais bien commencer cet article de manière originale, mais bon, à ce stade de la rétrospective, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Eh oui, ce dernier continue de briller, c’est incroyable!
Kingshouse
Le récit du jour dans mon carnet commence ainsi: “Quelle magnifique journée! Eh oui, encore une! On se sent si heureux. ♡” Bref, ça n’amène pas beaucoup de variété à la rétrospective (vu que j’ai déjà écrit ça plein de fois ^^), mais ça fait quand même bien plaisir, héhé.
On a très bien dormi dans le campement informel de Kingshouse et on a même pu prendre un super petit-déj’ au bar (Full Scottish + Continental, à volonté, pour seulement 10£!). Puis on plie la tente et on part sur le chemin, qui longe un petit moment l’A82, très, très fréquentée en ce samedi ensoleillé.
Buachaille Etive Mòr
On a profité de belles vues sur l’imposant Buachaille Etive Mòr, une montagne très reconnaissable dont je ne sais toujours pas prononcer le nom, oups. ^^’
En approchant des Three Sisters of Glencoe, c’est le chaos: il y a des voitures parquées absolument partout, c’est dingue! On peut voir la “Wee White House” (Lagangarbh Hut de son vrai nom), sans doute l’une des maisons les plus photographiées du pays.
The Wee White House
Contents de s’éloigner de la route, on bifurque pour gravir le “Devil’s Staircase”, une petite montée d’environ 300 m de dénivelé positif. Cette partie de l’ancienne route militaire aurait été nommée ainsi par les soldats chargés de sa construction (vers 1750), qui auraient trouvé la tâche vraiment ardue. Je ne m’imagine effectivement pas trop faire le chemin en transportant des matériaux de construction… En revanche, pour le loisir et avec juste un sac de rando sur le dos, c’est très agréable! On est d’ailleurs montés à un bon rythme, on se sentait super en forme! 🙂
Vue sur Ben Nevis au loin
Arrivés au col, on découvre une vue splendide sur les montagnes. On voyait même Ben Nevis sans aucun nuage, ha! Il y avait aussi une mare grouillant d’activité: des dizaines de libellules à quatre taches volaient dans tous les sens, copulaient, pondaient. C’était génial à observer!
On s’est posés un petit moment au col, si heureux, si bien, avant d’attaquer la descente vers Kinlochleven. On a eu de belles vues sur Blackwater Reservoir, dont le barrage est le plus long des Highlands. Inauguré en 1909, ce barrage a été créé pour alimenter en électricité l’usine d’aluminium de Kinlochleven, très gourmande en énergie… Plusieurs ouvriers qui l’ont construit sont décédés sur le Devil’s Staircase. Ils empruntaient en effet le chemin pour rejoindre Kingshouse, le pub le plus proche de leur campement, et le retour s’avérait parfois périlleux, entre des conditions climatiques pas toujours favorables et l’ivresse… ce qui a contribué à la réputation menaçante de cette section.
Blackwater Reservoir
On a fait une pause pour tremper nos pieds dans la rivière Allt a’ Choire Odhair-mhòir et on a observé des larves d’invertébrés bouger dans l’eau, héhé. Il en faut vraiment peu pour être heureux! 😉
Evolution de mon bronzage
Après des semaines sans pluie, le niveau de la rivière était vraiment bas…
La dure vie sur le WHW! ^^’
… mais pour la première fois depuis des jours, on a vu… des nuages! Eh oui, de petits nuages blancs moutonneux qui faisaient danser des ombres sur les montagnes. Bon, ils n’ont pas apporté de pluie, mais ça faisait quand même très plaisir de les voir!
Puis le sentier a laissé place à un large track gravillonné dans la forêt.
On entendait à nouveau plein de chants d’oiseaux! 🙂
On arrive à 15h à Kinlochleven, en passant devant sa grosse station hydro-électrique. On voulait visiter une épicerie recommandée par une amie, mais celle-ci était malheureusement déjà fermée, malgré l’heure de fermeture de 17h annoncée sur Maps. On commençait à avoir l’habitude de ne pas pouvoir faire confiance aux horaires, qui étaient souvent restreints à cause du manque de main d’oeuvre — il y avait d’ailleurs plein d’annonces de jobs partout, dans les fenêtres des magasins, des hôtels… A la place, on s’est donc posés dans un pub pour un verre et une part de cake, yum!
Puis on reprend les sacs pour monter un peu sur la colline chercher un spot de bivouac. On en trouve un dans la forêt, pas loin d’une Américaine (enseignante retraitée) avec qui on a bien discuté (elle avait déjà fait de sacrés treks dans sa vie, et n’avait pas l’intention de s’arrêter, d’où sa retraite anticipée!). Plus tard, un Canadien s’est installé pas loin, suivi de Jo, l’infirmière de Southampton (mais on dormait déjà quand elle est arrivée, haha, et on a appris le lendemain qu’elle avait planté sa tente pas loin de la nôtre). 🙂
On a mangé deux plats lyophilisés, assis sur un arbre tombé (lors d’une récente tempête?), en admirant la lumière filtrant à travers la forêt. Puis on a passé une soirée habituelle dans la tente: tick check, écriture, lecture! Et grâce au carnet dans lequel j’ai diligemment écrit tous les soirs, je peux d’ailleurs ajouter des détails ultra importants: ce jour-là, on a vu un grand corbeau ainsi qu’une bataille aérienne entre un héron et un goéland. Et, vers 21h30, on a entendu un hélico voler super près, ça faisait trembler le sol! On a appris le lendemain qu’il était venu chercher un cycliste qui s’était blessé.
Vue sur Loch Leven
Allez, sur ce, c’est tout pour aujourd’hui. Il ne reste plus qu’un seul jour à vous raconter sur le West Highland Way, puis ce sera l’heure de passer au Cape Wrath Trail, héhé! 🙂
[Distance Jour 20: 16.7 km et 555 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 400.7 km]
Bonjour! C’est parti pour le récit d’une nouvelle belle journée ensoleillée, décidément! 🙂
Bivouac au-dessus de Loch Tulla
On s’est réveillés pépères sur notre flanc de colline et j’ai pu directement mettre à profit ma nouvelle stratégie: étaler du Smidge et enfiler le filet anti-midges avant même de sortir dans l’auvent.
Eh oui, les midges étaient de sortie, mais heureusement pas très affamés (ou bien le Smidge est vraiment très efficace).
Attaque de midges en pliant la tente
On a plié la tente et, après une dernière contemplation de cette merveilleuse vue sur Loch Tulla, on a entamé la descente jusqu’à Inveroran Hotel.
Inveroran
On est passés au petit shop de l’hôtel pour acheter des sandwiches pour midi. Bonne surprise, des Morning rolls étaient aussi proposés, donc on en a pris pour notre petit-déj’.
On les a mangés à l’intérieur, à l’abri des midges, puis on a fait le plein d’eau avant de se mettre en marche.
On franchit un pont de pierre près d’un coin de bivouac fréquenté, on aperçoit nos premières vaches Highland du voyage (au loin), puis on commence la traversée de Rannoch Moor, le gros truc du jour.
Rannoch Moor est une vaste étendue de tourbière parsemée de lochans. On l’avait déjà aperçue depuis la route lors de précédents road trips, mais c’est la première fois qu’on s’y baladait à pied.
Pause au bord de l’eau
On a bien pris notre temps lors de cette journée, avec plusieurs pauses au soleil (pas trop le choix, il n’y a pas beaucoup d’ombre sur cette étape ^^), dont une pause trempette pour les pieds au bord d’un ruisseau peuplé de plein de petits poissons et surmonté par un joli pont de pierre!
On s’est même octroyé une turbo sieste au soleil après notre pic-nic, c’était nickel — juste un poil trop chaud lorsque le vent faiblissait, tant le soleil tapait fort!
Sieste au soleil
Cette étape du WHW suit une ancienne Military Road / Drovers Road menant à Glencoe. Il y avait de belles montagnes tout autour et plein de plans d’eau, dont certains asséchés.
On a vu énormément de libellules en vol, c’était super. Ces observations rythmaient un peu la marche, autrement plutôt régulière. Cette journée aura aussi été remplie de chouettes moments sociaux, à commencer par un bout de chemin avec Manuela, une Allemande très sympa rencontrée à Beinglas.
Plus loin, sur une petite colline, on a vu un cairn en l’honneur de Peter Fleming, frère d’Ian Fleming (l’auteur de James Bond).
Puis on est descendus pas loin du Glencoe Mountain Resort (on voyait même le télésiège qui tournait) et passés devant Blackrock Cottage, qui appartient au Ladies’ Scottish Climbing Club. Cette bâtisse tient une place particulière dans mon coeur, car je l’ai prise en photo lors de mon tout premier voyage en Ecosse, en 2011, puis j’ai eu la chance de pouvoir y dormir en 2016, lors d’un weekend avec le Lairig (club de rando) de l’Université d’Aberdeen. Bref, ça m’a fait très plaisir de la revoir!
Blackrock Cottage, “the Ladies’ hut”
Autre lieu rempli de souvenirs: Kingshouse, l’hôtel où j’ai passé ma toute première nuit en Ecosse, en mai 2011. Il a bien changé depuis et il ne reste plus grand chose du bâtiment original.
Comme nombre d’autres marcheurs du WHW, on a planté notre tente non loin de l’hôtel (je me rappelle qu’il y avait déjà des campeurs là lors de ma première visite!). Un autre truc qui n’a clairement pas changé depuis 2011, c’est que c’est le territoire des cerfs: ils sont plusieurs à vivre dans le coin et ne sont pas farouches, venant paître à côté des tentes. Ils ont posé devant l’objectif sans sourciller, fidèles au poste et impassibles.
On s’est installés au bar pour manger des petites pies et boire un cidre. Là, on a croisé un Néerlandais déjà entrevu plusieurs fois sur le WHW. Il faut dire qu’il était reconnaissable: il marchait en “great kilt” et baluchon, à l’ancienne. Il jouait de la flûte dans le pub et a été rejoint par un mec à l’harmonica pour une “jam session” impromptue, c’était plutôt cool.
Sur la terrasse du pub, on a ensuite retrouvé un groupe de Néerlandais (cette nationalité est très bien représentée sur le WHW) croisés un peu tous les jours mais avec lesquels on n’avait que peu discuté. Ils nous ont invités à leur table et on a passé un super moment convivial. Ils étaient très intéressés par notre périple puis ont posé des questions sur nos chaussures, et c’est parti en “discussion barefoot”, haha!
Et voilà, c’était encore une fois une belle journée de marche, égayée par de chouettes rencontres et discussions, plein de libellules, quelques parapentes (une observation plutôt rare en Ecosse), et même une bonne nouvelle académique: grâce au wifi de Kingshouse, j’ai appris ce jour-là qu’un de mes articles de thèse avait été accepté pour publication, yay!
C’est fini pour aujourd’hui, à bientôt pour la suite du récit!
[Distance Jour 19: 17.4 km et 350 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 384 km]
Hello, c’est parti pour le récit d’une magnifique journée sur le WHW — eh oui, encore une! Dans mon carnet, ce jour-là commence d’ailleurs par la phrase “La vie est vraiment belle en ce moment”. Alala, qu’est-ce que c’était bien, ces quelques semaines de marche en Ecosse! ♥
(On vient d’ailleurs de réserver nos prochaines vacances là-bas — eh ouais, car la vie est plus belle quand un voyage en Ecosse se profile à l’horizon! ^^’)
Bref, reprenons le fil de la rétrospective. On a très bien dormi dans notre spot idyllique au bord de la rivière Fillan. Le soleil était déjà de sortie à notre lever, et quelques midges aussi, mais vraiment pas bien méchants.
Lochan of the Lost Sword
On plie les affaires et on part, en admiration devant le Tyndrum Community Woodland, si paisible dans la lumière du matin, avec le chant des oiseaux, omniprésent.
On passe devant le “Lochan of the Lost Sword”, où la légende dit que se trouve l’épée de Robert the Bruce (mais des recherches scientifiques n’ont rien trouvé). C’était un lieu bucolique, avec les arbres se reflétant dans l’eau et des petits pans de brume dansant au-dessus de la surface.
Le joli sentier nous fait rapidement atteindre Tyndrum, un village de moins de 200 habitants mais pas mal fréquenté, entre le passage du WHW et de l’A82, une grande route qui relie Glasgow à Inverness via Fort William (on est d’ailleurs déjà passés par là en voiture).
On s’est posés au Real Food Café pour un bon petit-déj’. C’était un lieu très accueillant, il y avait même un caisson pratique pour ranger les sacs à dos. On est ensuite passés au Green Welly Stop, un magasin outdoor / station service / boutique de souvenirs pour faire quelques provisions d’eau et de nourriture. C’est un peu un crossroads dans la région et c’était très animé. Il y avait bien sûr plein de marcheurs, mais aussi d’autres touristes, plein de voitures… Ça faisait drôle de voir des gens pas en habits de rando, haha!
Puis on attaque la section du jour. On suit un moment les rails de train et la route, ainsi que la petite rivière Crom Allt. Le tracé alterne entre petit sentier caillouteux et large track, c’est plutôt agréable. On est entourés de montagnes et ça sent les ajoncs (= la noix de coco).
Face à nous se dresse Beinn Dorain, imposant. Puis on arrive au Auch Estate et à un joli pont de pierre au-dessus d’Allt Kinglass (vous l’aurez compris, “allt” désigne un cours d’eau en gaélique écossais).
On fait une pause au bord de la rivière pour tremper les pieds et manger nos sandwiches à l’ombre, tout en observant l’eau qui coule et un grimpereau trop mignon. On rencontre Jo, une Anglaise de Southampton très sympa qui fait le WHW comme premier trek en solo, et première expérience de camping sauvage.
Photo prise par Jo
Jo propose de nous prendre en photo avec le pont, on échange encore quelques mots avec d’autres randonneurs croisés ci et là, puis on se remet en route.
Allt Kinglass
On croise des moutons aux cornes impressionnantes (sur certains individus, on se dit qu’elles doivent carrément entraver le champ de vision!), des agneaux pas farouches, des corneilles mantelées et, une première pour ce séjour, des libellules à quatre taches!
On marche un bout avec Jo, recroisée au détour du chemin. On l’a d’ailleurs croisée tous les jours suivants, c’était très chouette.
On arrive à Bridge of Orchy, où se trouve une gare (le Caledonian Sleeper, le train de nuit qui relie Londres et l’Ecosse, s’y arrête d’ailleurs!).
On y trouve aussi un hôtel, où on s’est posés le temps d’une pinte de Thistly Cross Cider (yum!) et d’une part de carrot cake bien calorique.
Comme le toponyme l’indique, il y a également un pont, au-dessus de la rivière Orchy. On l’a traversé avant d’attaquer la montée vers Mam Carraigh, une colline s’élevant à 361 m. Le sentier traverse un joli bois, puis une ancienne plantation désolante, entièrement rasée, avant de déboucher sur du moorland.
Depuis Mam Carraigh, on a droit à de superbes vues sur Loch Tulla et les montagnes environnantes.
C’est si beau, on décide de camper dans le coin. Après quelques recherches, on se décide pour un spot un peu en contrebas, face à ce splendide panorama et sur un sol qui serait sûrement gorgé d’eau s’il ne faisait pas si sec depuis des semaines.
On profite d’être tout seuls pour prendre quelques photos, avant de planter la tente et de se poser au soleil face au loch pour lire et écrire.
Il était encore tôt, donc on a vraiment bien pu profiter du lieu. Sur le WHW, vu qu’il y avait quand même pas mal de monde, dont d’autres campeurs, on ne tergiversait pas trop: si on trouvait un spot de libre qui nous plaisait, on le prenait, quitte à faire des journées plus courtes. Ça a rendu notre semaine sur le WHW très relax, avec des journées de 15-20 km très agréables. On se sentait hyper en forme vu qu’on prenait bien le temps de flâner et de se reposer.
Cet après-midi là, j’ai pris vraiment une tonne de photos (comme vous pouvez le constater ^^). Le bleu du loch, la silhouette des pins sylvestres, l’immensité du paysage… c’était si beau!
On a passé la soirée à profiter de la vue, en dégustant un bon chicken satay.
On a regardé le soleil disparaître derrière Stob a’ Choire Odhair, à 21h, avant de se réfugier dans la tente pour le “tick ckeck” du soir (verdict: 0, youhou!) et un peu de lecture.
Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui! A bientôt pour la suite. 🙂
[Distance Jour 18: 16.9 km et 406 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 366.6 km]
Bonjour tout le monde! C’est reparti pour la suite du récit de la Diagonale. Nous reprenons le fil au camping de Beinglas, au nord du Loch Lomond, où nous avons passé une très bonne nuit, bercés par le chant des chouettes hulottes. La lune cette nuit-là était incroyable, rouge et immense. 🙂
Le matin, nous avons été dévorés par les midges, qui étaient là en force. Le camping était donc peuplé de têtes (dont les nôtres) capuchonnées de filets de protection. ^^ On a pris le petit-déj’ au resto du camping, qui était plutôt cher, lent, bruyant, et généralement “meh”, mais on fait avec. On a partagé une table avec un couple d’Allemands très sympa qui faisait le WHW avec transfert de bagages et par petites sections, pour avoir le temps de visiter d’autres trucs en chemin.
Puis on commence à marcher, en suivant d’abord la rivière Falloch, splendide.
Puis on a pris un peu de hauteur dans les collines. Il faisait nuageux au réveil, mais le ciel s’est vite découvert et on a eu droit à une nouvelle journée hyper ensoleillée, dingue (pour rappel, c’était notre 17e jour de trek et on n’avait vu la pluie que cinq minutes au total, sur la côte est).
Ce jour-là, on a croisé plein d’agneaux et, miracle, on a vu deux coucous. D’habitude, on ne faisait que les entendre! 😉
On arrive sur les hauts de Crianlarich, avant d’entamer la descente. Le chemin est parsemé de petits groupes de randonneurs régulièrement espacés. Comme chaque jour sur le WHW, c’est un jeu de croisements et dépassements. On marche à travers une plantation récemment coupée, le paysage fait un peu misérable (après “The Desolation of Smaug”, voici “The Desolation of Forestry Scotland”).
Puis on rejoint une plantation encore debout, recouverte de sphaigne qui lui donne un aspect mystique. Entre le soleil, le look du sentier et les conifères, on pourrait se croire dans les Alpes.
Puis on retrouve la vallée et la rivière Fillan, entourée de prés peuplés de moutons.
Dans cette explosion de chlorophylle fluo, des agneaux curieux nous regardent passer.
Saint Fillan, un moine irlandais du VIIe siècle, se baladait jadis dans le coin pour diffuser la parole chrétienne. On a vu les ruines d’un prieuré établi en son honneur en 1316 par Robert the Bruce. Il n’en reste pas grand-chose, la plupart des pierres ayant été recyclées pour construire les fermes voisines, mais j’adore les quelques pans de murs moussus qui subsistent.
St Fillan’s priory
On a ensuite fait un micro détour pour jeter un oeil à “The Holy Pool”, un coin de la rivière Fillan où des rites étaient pratiqués. St Fillan avait apparemment béni ce méandre, qui a développé par la suite le pouvoir de guérir la folie et autres maladies mentales.
The Holy Pool
On avait bien envie d’un café, mais malheureusement les deux cafés autour de Strathfillan étaient fermés. A 15h45, on pose donc déjà nos sacs dans un spot de bivouac bucolique le long de la rivière, juste après le White Bridge et 2-3 km avant Tyndrum.
On plante la tente puis on s’offre une petite sieste bien agréable. Deux autres campeurs sont arrivés et se sont installés pas très loin, et une locale a débarqué à vélo, s’est baignée et a passé un bon moment à lire sur un rocher. C’était vraiment un lieu idyllique pour ralentir et se reposer.
Après la sieste, on a émergé de notre cocon et on a nous aussi enfilé les maillots de bain pour un chouette plouf!
On s’est baignés juste avant le pont, dans une belle “pool” au pied d’une petite chute d’eau. L’eau était si claire, c’était magnifique, et on voyait plein de petits poissons. Après la chaleur de cette journée, ça faisait tant de bien de nager, et la température de l’eau était même bonne! Vraiment un coin magnifique. 🙂
On s’est séchés au soleil sur les rochers, où on a passé le plus clair de la soirée. J’ai écrit dans mon carnet pendant que José préparait à manger. Regarder le soleil descendre à l’horizon en contemplant la rivière (et la résidente bergeronnette!), que demander de plus? ♥
Les midges ne nous ont même pas dérangés et on n’a pas chopé de tiques, héhé. Les alentours de notre campement étaient si paisibles et beaux, avec un sous-bois tapissé d’épais coussins de sphaigne. J’ai pris quelques photos dans la lumière du soir, puis on a pris la direction de la tente pour une fin de soirée planning (il fallait qu’on réserve un hôtel à Fort William pour la fin du WHW), écriture et lecture.
Et voilà, c’est la fin de cette belle journée sur le WHW. Ce bivouac au bord de la rivière Fillan aura été un de nos préférés du voyage, c’était vraiment un coin enchanteur!
A bientôt pour la suite de l’aventure! 🙂
[Distance Jour 17: 16.9 km et 547 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 349.7 km]
Bonjour et bienvenue pour la suite du récit de la Diagonale écossaise! Nous reprenons la rétrospective dans un coin de forêt surplombant le Loch Lomond, après une super bonne nuit.
Vu la nuit précédente un peu courte, on s’est octroyé une bonne “grasse mat'” jusqu’à 8h. On était si bien dans notre cocon si confortable! Mais le “Way” nous appelle, donc on plie bagages et… on rencontre nos premiers midges du voyage! Il fallait bien que ça arrive un jour. Heureusement, ils étaient peu nombreux et peu féroces, et le Smidge semble les avoir tenus un peu à l’écart.
On quitte notre campement mais on ne va pas loin: on se pose à la plage en contrebas (où on s’était baignés la veille) pour déjeuner et laver culottes et chaussettes. L’ambiance est belle et paisible, on est en pleine contemplation. Mais de plus en plus de marcheurs apparaissent sur le sentier et on se motive à bouger nous aussi (il est déjà 10h ^^).
La forêt autour de nous est splendide et classée comme “Atlantic Oakwood”. Mousses, lichens, fougères, shamrocks… c’est magique!
Je pose ma main sur un coussin de sphaigne, si épais, si rebondissant, si doux!
Une Américaine solo s’émerveille autant que nous et on n’arrête pas de se croiser lors de nos arrêts photos, en exprimant de grands “oooh, aaaah” d’admiration, c’est drôle. 🙂
Les bluebells rajoutent une couche de splendeur, en formant de denses tapis violets impressionnants qui couvrent les sous-bois et les flancs de coteaux.
Tout d’un coup, je reconnais les lieux! Nous voici devant une cascade de l’Arklet Water, déjà visitée en août 2016 lors d’une petite balade. Quelle belle surprise! 🙂
Elle est à côté d’Inversnaid Hotel, où on s’offre une pause lunch bien méritée, avec soupe et sandwiches. C’est un hôtel un peu paumé, et le seul établissement sur cette rive du loch au nord de Rowardennan. Les chaussures de marche (et les sacs à dos) sont interdites dans le bar, au sol couvert de moquette, donc tout le monde se balade en chaussettes, c’est assez comique.
Inversnaid
On attaque ensuite la “trickiest section” de la partie Loch Lomond du WHW. Il y a plein de rochers et racines à enjamber ou contourner, et plein de petites montées et descentes avec de grosses marches. C’est vraiment super beau, et on n’a pas l’occasion de s’ennuyer!
Entre le loch scintillant au soleil et la forêt digne d’un conte de fées, on passe notre temps à s’émerveiller et on ne se lasse pas!
En plus, on croise plein d’oiseaux: pinsons, rouges-gorges, mésanges en tous genres, sitelle torchepot… 🙂
Pas à pas, bluebell après bluebell, on progresse le long du loch.
Pas mal de gens sur Internet ont l’air de se plaindre de cette section: trop de dénivelé, trop de racines, trop de coins galères, un loch qui n’en finit pas… Personnellement, on a vraiment adoré cette section du Loch Lomond, bien plus que ce qu’on avait imaginé!
Même si c’est vrai que le Loch Lomond est long, sacrément long! Quand on pense qu’on arrive au bout, il y en a encore, haha. C’est d’ailleurs le plus grand lac de Grande-Bretagne en termes de surface (mais le Loch Ness le bat niveau volume).
Arrivés au bout de la section “tricky”, on se pose sur une plage (de sable, pour changer). Le coin est bucolique, juste en face d’une petite île appelée “I vow”.
On meurt de chaud, donc on enfile les maillots et on se baigne dans l’eau fraîche, au fond peuplé de macrophytes. Le calme n’est troublé que par le bruit de la route sur la rive opposée et de deux jet-skis qui font le tour des plages.
Plouf dans l’eau fraîche
Puis on attaque la dernière partie de la journée. Je commence à sentir la fatigue et mon enthousiasme baisse un peu, pourtant c’est encore magnifique!
Par curiosité, on jette un oeil à Doune Byre Bothy, un des deux seuls bothies situés le long du WHW. Il est dans un piteux état: sol couvert de détritus, mégots de cigarettes et cannettes de bière renversées, forte odeur de beuh… Il faudrait une sacrée tempête pour nous convaincre de dormir là dedans! Heureusement, ce n’était de toute façon pas dans nos plans.
On prend un peu de hauteur et les vues sont splendides. Face à nous, les montagnes se rapprochent. Dans notre dos, le loch continue de scintiller au soleil.
On croise un groupe de mésanges à longue queue et deux chardonnerets. Les sous-bois sont toujours aussi bucoliques et nous donnent l’énergie nécessaire pour les derniers kilomètres.
On laisse Loch Lomond derrière nous, après deux jours passés à ses côtés, et on arrive enfin à Beinglas, un camping en face d’Inverarnan.
On paie notre pitch: 15£ par personne pour un équipement pas ouf, seulement un seul cabinet de toilettes chez les filles (je vous dis pas la queue le matin) et une douche à la pression très nulle ressemblant plutôt à un brumisateur, mais bon… C’est désormais le prix normal dans ces coins touristiques (à Thorntonloch, sur la côte est, on avait payé 15£ pour les deux pour une bien meilleure infrastructure).
On est un peu au bout de nos forces, mais la perspective d’une pizza au feu de bois redonne des ailes à José, qui court (que dis-je, vole!) jusqu’au resto (une distance de 100 m, quand même! ^^) pour réserver les dernières pizzas, victoire! Pendant que José assure notre pitance, je plante la tente, dans un sol dur comme du caillou (la raison: des cailloux, sans doute ^^).
Envoûté par le charme naturel de José qui lui tapait la causette, le pizzaiolo nous a même avancés sur la liste d’attente, trop sympa! Puis on a mangé sur la terrasse en buvant un bon cidre au nom tout aussi bon (“Outcider”), avant d’aller se coucher tôt, épuisés mais heureux!
Et voilà, c’est la fin du récit de cette incroyable journée entre loch, bluebells et arbres moussus! A bientôt pour la suite de l’aventure! 🙂
[Distance Jour 16: 21.5 km et 567 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 332.8 km]
Bonjour tout le monde! C’est parti pour la suite de la rétrospective de la Diagonale écossaise, avec notre deuxième journée sur le West Highland Way, qui nous a fait franchir la barre des 300 km cumulés! 🙂
Cette journée aura été longue et chaude mais ponctuée de moments magiques! On était tout de même bien crevés à la fin, notamment car on n’a pas très bien dormi à cause du vent, fort bruyant durant la nuit, et en plus on s’est levés tôt.
J’ai été réveillée par le chant des oiseaux (il y a pire, j’avoue), dont l’ubiquiste coucou, et les gueuletons des moutons, qui semblaient jouer à “Marco! Polo!”. ^^ Je suis sortie de la tente une première fois vers 5h30 pour faire pipi, et le paysage était si beau que je suis ensuite allée prendre l’appareil photo pour capturer l’ambiance de l’aube, avec les nuages roulant délicatement sur les collines.
La vue sur Loch Lomond et Conic Hill était splendide. Par contre, ça soufflait si fort, il faisait méga froid (alors qu’on avait eu bien chaud dans la tente pendant la nuit). On a plié la tente tant bien que mal dans le vent (elle a voulu avaler José, haha, qui était couché dessus pour la tenir en place! ^^), on a pris quelques photos, puis on a attaqué l’ascension de Conic Hill.
Grâce au soleil et à l’effort, on s’est vite réchauffés. On avait déjà gravi Conic Hill en 2016, lors de nos premières vacances ensemble en Ecosse, et ça nous a fait plaisir de retrouver cet endroit.
On est montés vite jusqu’au sommet, on se sentait en pleine forme malgré la nuit un peu courte. Tôt le matin, il n’y avait personne, et c’était très paisible.
Depuis le sommet, on a admiré la vue mais on n’a pas fait long feu: le vent soufflait méga fort et, par conséquent, il faisait méga froid.
Vue sur Loch Lomond et certaines de ses îles, depuis Conic Hill
On s’est rapidement éloignés du sommet pour se réfugier dans un petit creux, dans l’idée de se protéger du vent froid pour manger tranquillement notre porridge — mais ce n’était pas très efficace et on a dû enfiler plein de couches. Heureusement, on avait du chocolat chaud pour se réchauffer! 😉
Petit-déj’ avec vue
Pendant qu’on mangeait notre porridge en admirant le paysage, on a eu la belle surprise de voir passer un busard Saint-Martin (hen harrier) mâle, j’étais hyper contente! C’est un rapace menacé en Ecosse, typique des landes à bruyères, et on n’en croise pas très souvent (on avait eu la chance d’en observer sur Islay, en 2022). Je vous épargne les photos de point gris flou, il était un peu trop loin et vif pour l’appareil photo et mes doigts gelés… ^^
On a ensuite attaqué la descente jusqu’à Balmaha. Le sentier de Conic Hill est très, très fréquenté — ça se comprend, c’est une balade accessible avec un très bon rapport effort/vue, en plein coeur du parc national du Loch Lomond et des Trossachs — et il a récemment été refait pour limiter les gros problèmes d’érosion. J’avais lu plein d’avis négatifs sur ce nouveau chemin — qui ressemble un peu à une autoroute blanche qui coupe la colline, il se voit de très loin, on l’avait d’ailleurs repéré en 2024 en faisant du paddle sur la rive opposée du loch — mais on a trouvé que ça allait: c’est en gros un long escalier de pierre, pas super agréable mais probablement nécessaire vu la fréquentation. En descendant, on a d’ailleurs croisé déjà pas mal de promeneurs qui montaient.
Arrivés à Balmaha, on s’octroie une pause calorique chez St Mocha où, même si on pouvait s’y attendre, on a été épatés par leur mocha, absolument délicieux! On a aussi été pas mal épatés par leurs toilettes: la chasse d’eau était un porte-filtre à café, haha! St Mocha est décidément mon saint préféré. ^^’
Pause gourmande chez St Mocha
Puis on s’est remis en marche. La journée a consisté à longer le Loch Lomond de plus ou moins près (et pareil la journée suivante, d’ailleurs, car c’est un loooong loch!).
Sur notre chemin, on a trouvé un panneau daté du 1er avril sur la conservation du Haggis. Il nous a bien fait rire, haha! C’est un peu une blague récurrente en Ecosse, et particulièrement le long du WHW, de faire croire aux touristes que le haggis est un véritable animal sauvage — apparenté aux Gremlins, apparemment. On a d’ailleurs croisé plusieurs personnes qui étaient tombées dans le panneau, et d’autres qui ne savaient plus quoi croire, tellement certains se donnent de la peine pour faire vivre ce canular. ^^
Eau bleue scintillant au soleil, plages de galets, splendides forêts tapissées de bluebells et bébés fougères, avec mousses et lichens poussant sur les troncs et vieilles pierres… C’était vraiment très beau, mais on commençait à sentir la fatigue et la chaleur.
D’après le MET Office, il faisait 21°C. Et je vous jure, 21°C en Ecosse, on dirait 28°C à la maison. En plus, le chemin montait très fréquemment, pour redescendre juste derrière, façon dos de Nessie.
A un moment, on a donc fait une petite pause sur une plage de galets pour tremper les pieds et se reposer, tout en regardant un hydravion “alochir” puis redécoller droit derrière.
Pas à pas, on atteint enfin Rowardennan. Il n’est “que” 16h, mais on sent la fatigue du réveil matinal (on a commencé à marcher à 7h30, ce qui est tôt pour les marmottes que nous sommes) et aussi le fait qu’on n’a pas du tout assez mangé (juste du porridge et un cinnamon bun à Balmaha, en gros). On se pose donc sur la terrasse du Clansman, le resto de l’hôtel de Rowardennan, pour boire un cidre et manger des fish’n chips / burger. On cuit au soleil et on pique presque du nez, on arrive à peine à finir nos assiettes, c’est tragique! ^^
On n’a pas la méga motivation mais il faut bien qu’on se remette en route car il nous reste >2 km avant de quitter la “Camping Management Zone” où le bivouac est interdit. Eh oui, victime de son succès (au vu de sa proximité avec Glasgow et de l’irrespect intolérable d’une part grandissante d’idiots), le parc national du Loch Lomond & Trossachs s’est vu obligé de définir des zones où le camping sauvage est interdit, suite à des nuisances et déprédations dans les coins facilement accessibles (imaginez des tas de déchets et matos de camping abandonné, feux sauvages…). Quelques permis pour camper dans des zones spécifiques sont délivrés chaque jour, mais il y en a peu et il faut s’y prendre à l’avance pour en obtenir un — on n’en avait pas acheté, donc. Ce n’est pas dramatique, il suffit de sortir de la zone proscrite, qui se termine peu après Rowardennan.
On était fatigués, mais heureusement ce dernier bout de la journée est passé plutôt vite. Et on n’a pas tergiversé: sitôt la zone interdite quittée, on s’est installés sur le premier spot convenable qu’on a trouvé, dans la forêt, un peu en surplomb du loch. C’est un coin fréquenté (clairement un effet lié à la management zone) et des campeurs précédents ont clairement fait des feux et abandonné leurs déchets (PQ, cannettes de bière et BBQ jetables… c’est tellement rageant!) mais on a miraculeusement trouvé un spot plutôt propre.
Puisant dans nos dernières forces, on monte la tente puis on descend à la plage pour se laver un peu (= se baigner, car on n’utilise jamais de savon, aussi “naturel” soit-il, directement dans les plans d’eau).
L’eau était froide et j’ai mis du temps à m’immerger, mais ça m’a fait un bien fou! On a séché sur des rochers au soleil, avant de retourner à la tente pour une soirée tranquille au son des coucous (et des jet-skis vrombissant sur le loch…).
Et voilà, c’était le récit de cette deuxième journée sur le WHW! A la prochaine, pour encore plus de photos du Loch Lomond…! 😉
[Distance Jour 15: 21.3 km et 682 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 311.3 km]
Bonjour! Aujourd’hui, on continue la rétrospective de la Diagonale écossaise avec le début du West Highland Way, wouhou! 😀
Itinéraire de notre 3e semaine de trek, le long du WHW
Je ne vous dis pas comme on était enthousiastes à l’idée de commencer cette étape du trek. On avait adoré les premiers jours côtiers jusqu’à Edimbourg, puis les pans d’histoire et trésors architecturaux dans la Central Belt (le Forth Bridge, Blackness Castle, Linlithgow Palace, Falkirk Wheel…), mais les deux derniers jours chauds et monotones le long des canaux du John Muir Way étaient longuets et nous faisaient rêver des Highlands — on avait hâte de traverser d’autres paysages.
Prêts à se lancer sur le WHW!
Ce matin-là, nous avons attaqué le buffet de petit-déj’ du Premier Inn à 7h15. L’hôtel était rempli d’autres randonneurs s’apprêtant à marcher le West Highland Way (c’est la haute saison pour ce trek), ce qui donnait une chouette atmosphère un peu électrique et effervescente, pleine d’anticipation et d’excitation. On a discuté avec nos voisines de table, deux retraitées californiennes qui commençaient aussi le WHW aujourd’hui, puis on a préparé nos affaires et on a pris la direction du centre, une zone piétonne toute mignonne où se trouve l’obélisque marquant le départ. Après la traditionnelle photo, c’est parti!
Sac-étendage de lessive ^^
En ce premier jour sur le WHW, on devait être parmi les seuls randonneurs à avoir “déjà” des habits qui séchaient sur nos sacs, haha, nos affaires lavées la veille n’ayant pas bien séché dans la chambre d’hôtel. ^^’
On était tout guillerets de commencer cette nouvelle étape du voyage, et c’était vraiment une belle journée à tous points de vue. Le WHW commence par la traversée du Mugdock Country Park, dans une forêt bucolique tapissée de bluebells et peuplée d’arbres tortueux couverts de lichens, dont de beaux vieux chênes. Il y avait même quelques zones humides. 🙂
On passe ensuite Craigallian Loch puis Carbeth, où se trouvent de jolis petits cabanons de vacances en bois. Il y a partout des petits clins d’oeil à l’intention des marcheurs, c’est sympa.
Only 92 miles to go! ^^
Moorland, champs, forêts, collines: c’est très divers par rapport aux derniers jours le long des canaux. On entend des coucous, on s’émerveille devant les petits sauts des agneaux, c’est super et plus paisible que ce que je pensais, même s’il y a d’autres groupes de randonneurs qu’on croise et recroise.
A wee fairy houseGlengoyne distillery
Le West Highland Way est le premier trek longue distance officiel d’Ecosse, inauguré en 1980, et est clairement le plus populaire du pays. Il est possible de l’effectuer sans camper, en dormant dans des hôtels ou auberges, et aussi sans porter ses bagages, en ayant recours à un transporteur, ce qui contribue grandement à sa popularité. Sur le WHW, on croise donc des randonneurs en tous genres et de tous niveaux. En le faisant en mai, on s’attendait à des foules terrifiantes, mais franchement ça allait et on a même trouvé l’ambiance très sympa! Il faut avouer qu’en faisant du camping sauvage, on se retrouve un peu décalé des étapes habituelles, et du coup on avait quand même de chouettes moments de solitude malgré tout.
Après le tonneau de whisky, le tonneau de chèvre ^^
Vers midi, on fait une pause au Beech Tree Inn pour manger dans le Beer Garden, où se trouvent plein d’animaux: oiseaux, chinchillas, tortue, chèvres, lapins et poules “Silkie”, très fluffy.
C’était un chouette lieu, fréquenté aussi par plein de familles qui ne faisaient pas le WHW. On a bien mangé avant de se remettre en route, le long de petits chemins champêtres.
Only 87 miles to go! ^^L’une des nombreuses “Honesty Boxes” vendant des snacks sur le WHW
On passe sous de beaux tunnels de verdure, avec de l’aubépine en fleur partout, dont l’odeur assez forte remplace les senteurs de noix de coco des ajoncs vus lors des premiers jours du trek.
Il y a ensuite eu une assez longue section sur une route très calme. Ça montait et descendait tout le temps, ce qui était bien plus agréable que du plat.
Mais on trouve peu d’endroits sympas où s’arrêter pour des pauses. On prend finalement un café et des snickers (ça faisait hyper longtemps que je n’en avais pas mangé, et ça ne vaut clairement pas les délicieuses barres Kind) au camping de Drymen, assis sur un bout d’herbe au bord de la route. ^^
On a beau bien prendre notre temps, on arrive ensuite au village de Drymen à 15h45, soit 1h15 trop tôt pour notre réservation au Clachan Inn, un resto qu’on m’avait recommandé (et qu’on avait donc réservé pour être sûrs de pouvoir y manger… et on a bien fait car même en appelant quelques jours avant, c’était déjà quasi complet!). On se pose donc à une table dans le parc et j’en profite pour écrire. On assiste aux va-et-vient des autres marcheurs et on en reconnaît plusieurs, croisés pendant la journée. Certains boitent, ça nous rappelle nos démarches douloureuses des derniers soirs, haha. ^^’
Puis c’est l’heure de notre réservation au pub, et on retrouve les deux Américaines âgées rencontrées ce matin au petit-déj’. Elles n’ont pas de réservation et doivent attendre au bar, mais on nous a assigné une table pour quatre à José et moi, donc on les a invitées à se joindre à nous et on a passé une super soirée ensemble. On a très bien mangé et discuté pendant deux heures de tout et rien avec Jane et Debbie, deux amies de San Diego. Elles nous ont carrément offert le repas, quelle générosité! Bref, c’était un chouette moment de partage et ça reste un beau souvenir humain du voyage.
Après avoir failli oublier mon appareil photo au resto en partant (olala!), on se remet en route et on marche d’un bon pas vers et à travers Garadhban Forest, mi-plantation, mi-bois indigène.
Première vue sur Loch Lomond
On cherche un endroit où camper pour la nuit. En s’approchant de Conic Hill, on commence à croiser d’autres tentes. Finalement, on choisit un spot un peu à l’écart, dans un pâturage avec vue sur Loch Lomond et Conic Hill, dont l’ascension nous attend le lendemain matin.
On plante la tente, on se brosse les dents, on check les tiques puis on s’apprête à dormir, bercés par le bruit du vent et des moutons pas loin.
Et voilà, c’est la fin du récit de cette première journée sur le WHW, vraiment un “lovely day”. “Lovely day for it!” pourrait d’ailleurs être le slogan de notre trek, car on nous a sorti cette expression tous les jours au début du voyage, haha!
A bientôt pour la suite de l’aventure! 🙂
[Distance Jour 14: 27.3 km et 489 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 290 km]
Salut la compagnie! Aujourd’hui, je vous raconte la fin de notre passage le long du John Muir Way.
Agneaux et buée sur l’appareil photoPremière rencontre du matin: des agneaux devant la tente
La nuit au camping vers Falkirk n’aura pas été de tout repos. A 1h, je me suis fait réveiller en sursaut par des cris. Un homme et une femme se disputaient du côté des bungalows (heureusement, c’était assez loin de nous, car ça foutait les boules), ça criait, pleurait et devenait franchement violent (je crois que j’ai entendu une claque). Alors que je me demandais sérieusement si je devais appeler la police, le proprio du camping est arrivé et s’est mêlé à la bagarre, il demandait aux gens de se barrer, ça hurlait de tous les côtés… Il répétait “go home” à la femme, qui répondait “I don’t have a home!” en pleurant, c’était glaçant. Bref, bonne ambiance. Ça a fini par se calmer, mais je n’étais pas sereine le reste de la nuit. Pendant ce temps, José a dormi paisiblement sans rien remarquer. ^^’ On a appris le lendemain qu’il s’agissait apparemment d’une histoire d’argent, mais on n’en saura pas plus…
L’atmosphère au réveil était heureusement bien meilleure, avec des agneaux juste devant la tente, et les poulains paissant tranquillement dans le pré d’à côté.
On plie gentiment la tente et on part, direction la Falkirk Wheel, toujours aussi impressionnante.
La lumière au bout du tunnelL’arrivée à la Falkirk Wheel depuis Union Canal
La Falkirk Wheel est un chef-d’oeuvre d’ingénierie (eh oui, rien que ça) inauguré en 2002. Il s’agit d’un ascenseur à bateaux rotatif unique au monde qui relie l’Union Canal au Forth & Clyde Canal, 35 mètres plus bas. Avant l’existence de cet ascenseur, il fallait onze écluses pour relier les deux canaux, et ça prenait une grande partie de la journée (et demandait 3500 tonnes d’eau par passage, merci Wiki). Désormais, ça ne prend que quelques minutes!
On avait déjà visité l’endroit en 2023 (article de rétrospective à venir dans un jour lointain…) donc on ne s’est pas trop attardés, mais on n’a pas pu résister à regarder quelques rotations quand même. 😉
On emprunte un chouette chemin de terre passant dans un large parc peuplé de grands arbres, c’est paisible. Il y a plein d’oiseaux, dont des chardonnerets, mésanges bleues, pies et même une mésange à longue queue, héhé.
On fait une pause à Bonnybridge, où on mange un full Scottish Breakfast au Retro Café, décoré sur le thème des Vespas, haha. Puis c’est le retour du chemin goudronné, plat et droit le long du canal — mais désormais, c’est le Forth & Clyde Canal. On voit des péniches passer des écluses, et on croise les oiseaux habituels: hérons, familles de colverts, cygnes, poules d’eau, goélands et, pour changer, aussi un cormoran et un vanneau huppé. On a également observé nos premières libellules du voyage: des Pyrrhosoma nymphula qui volaient partout, héhé! Autre beau moment marquant: on a vu un cygne voler au-dessus du canal. On était impressionnés par son envergure!
Mais à part ça, c’était monotone. Même si le canal avait des berges un peu plus naturelles (surtout sur l’autre rive ^^) et végétalisées que lors des jours précédents, ça restait très peu varié. Et plat. Et goudronné. En plus, il faisait si chaud: pas un nuage pour faire de l’ombre, à peine une rare brise pour rafraîchir. J’ai eu vachement mal au bord intérieur du talon gauche (à cause d’un défaut de ma semelle intérieure), ce qui a rendu les derniers kilomètres laborieux. Honnêtement, je crois que c’était la journée la plus difficile du trek en ce qui me concerne! ^^’ Je préfère largement du bog et des montées à ce plat goudronné qui n’en finit pas.
Pour se motiver, il nous arrivait de chanter des chansons de Queen à tue-tête, inspirés par une cycliste qui est passée en criant “Bicycle! Bicycle!”. ^^
Une place de jeu “château”, haha
Juste avant d’atteindre notre destination du jour, la marina d’Auchinstarry, on a rencontré un couple âgé de 83 et 90 ans, avec qui on a discuté quelques minutes. Voyage, vie, vieillesse… La veille, c’était le 80e anniversaire de VE Day, et ils s’inquiétaient qu’on glisse vers une nouvelle guerre mondiale. Ils nous ont raconté des souvenirs et anecdotes: une de leurs connaissances avait traversé les Alpes suisses pour fuir l’Allemagne nazie quand elle était toute petite! C’est l’avantage de ce chemin fréquenté: on rencontre plein de gens chaleureux et intéressants. La veille, on avait notamment croisé un local à vélo qui s’apprêtait à pédaler d’Amsterdam à Budapest!
A 15h58, on arrive à The Boathouse, où on avait réservé une chambre. Timing de ouf: le check-in ouvrait à 16h et on avait hâte de se poser. Summum du luxe: il y avait une baignoire, donc j’ai même pris un bain pour soulager mes pieds, yay!
Après un peu de repos, on a boitillé jusqu’au resto de l’hôtel, avec vue sur la marina dans la belle lumière de début de soirée. On a bien mangé, avant de remonter tôt dans la chambre pour écrire, laver des chaussettes et recharger les batteries (électroniques et humaines!).
Mon splendide bronzage lié aux dragonnes des bâtonsLe menu canin, un truc tout à fait normal en Ecosse
[Distance Jour 12: 18.1 km et 137 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 238 km]
Le lendemain, on est prêts pour notre dernière journée sur le John Muir Way. On voit enfin le bout du tunnel — enfin, le bout du canal, plutôt.
Passée une petite déception au petit-déj’ de l’hôtel (rupture de stock de gaufres et de yogourt pour du granola, donc on a dû capituler et manger un Full Scottish Breakfast, ce qui ne nous tentait pas du tout car on en avait déjà assez mangé les jours précédents), on reprend la marche le long du Forth & Clyde Canal. A notre grand soulagement, je n’ai pas du tout mal aux pieds (j’ai enlevé la semelle abîmée et remis les semelles Vivo originales — qu’est-ce que j’étais contente de les avoir prises avec moi!) et José n’a plus mal au mollet (après le record du monde de la crampe la plus longue — sans doute)!
On a un peu notre dose des chemins goudronnés le long du canal, mais il y a quand même de belles sections, avec des rives bordées de beaux vieux arbres. Parmi les moments notables, on a observé une cane défendre ses canetons face à un cygne un peu trop pot-de-colle, c’était impressionnant (la cane lui a littéralement volé dans les plumes).
Comme à mon habitude, j’invente des petites parodies de chansons pour passer le temps. Celle du jour se chantonne sur l’air de Rockollection, de Laurent Voulzy:
♫ Et les oiseaux chantaient (bis) Et le canal stagnait (bis) Et les Genevois marchaient encore et encore ♫
C’était un samedi ensoleillé, donc on a croisé la dose de promeneurs, joggeurs et cyclistes, surtout près des centres urbains comme Kirkintilloch. Le John Muir Way est très populaire à vélo (ce qu’on comprend, vu le peu d’intérêt et la longueur des sections canalisées à pied) et on trouve des stations de réparation/entretien au bord du canal. C’est très pratique et ça nous permet de resserrer une vis de mes bâtons de marche, héhé.
Puis on atteint Cadder, où on quitte enfin le canal pour suivre des chemins ruraux sur le tracé du Scottish National Trail (le John Muir Way, lui, bifurquait un poil plus tôt direction Strathblane).
On fait un petit détour vers un grand business park car on avait grandement envie d’une pause sucrée et on n’a rien trouvé à part un Costa, où on a avalé un frappé au tiramisu et des petites douceurs bien caloriques.
Puis c’est parti pour des petits chemins de traverse tout mignons aux murs de pierre couverts de mousse et aux tunnels d’arbres tortueux.
On croise de belles vaches et des agneaux tout mignons, et on esquive des balles en traversant un énième golf. Eh oui, c’est le retour des clubs de golf, encore et toujours.
On chantonne et on marche aussi pas mal sur la route, mais heureusement des routes peu fréquentées et tranquilles. On croise tout de même un conducteur en provenance d’un golf et on le voit jeter sa cannette de Red Bull depuis sa voiture en marche, ça nous a mis hors de nous. Il y a un tel problème de déchets sauvages au Royaume-Uni. J’ai récemment vu les résultats d’une étude sur le sujet: apparemment, la raison principale donnée par les répondants au sondage était qu’ils n’aiment pas avoir du chenis dans leur voiture et se débarrassent donc aussi vite que possible de leurs déchets… –‘ No comment.
Pendant que j’en suis aux points négatifs, je me permets de mentionner aussi les nombreuses crottes de chiens au milieu des trottoirs et le nombre de voitures qui tournent à l’arrêt (“idling”) sur des parkings. On dirait qu’ils n’aiment pas éteindre leur moteur, malgré les fréquents panneaux “Don’t idle” (je trouve déjà fou qu’il y ait besoin de mettre ces panneaux…).
Bref, quelques prés à vaches et clubs de golf plus loin, nous arrivons à Milngavie (qui se prononce “Mull-Guy”), dans la banlieue de Glasgow. On va se poser au Premier Inn, où on a réservé une chambre (c’était le seul truc dispo en réservant à la der). Après une rapide douche/lessive/pause, on ressort direction Classic India, un resto où on a super bien mangé (leur garlic naan était tellement délicieux que je suis désormais tout le temps déçue dans les autres restos indiens ^^).
Sur le chemin du retour à l’hôtel, on passe voir le début officiel du West Highland Way, qu’on se réjouit de commencer le lendemain… 🙂
A jeudi pour la suite de l’aventure!
[Distance Jour 13: 24.7 km et 234 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 262.7 km]
Bonjour tout le monde! Après une petite pause (de plus d’un mois, oups), me voilà de retour pour continuer la rétrospective de la Diagonale écossaise! 🙂
Le chat du campingLinlithgow loch et ses cygnes
Nous reprenons le voyage à Linlithgow, burgh royal notamment connu pour son palais, lieu de naissance de Mary Queen of Scots.
Après une bonne nuit au camping, on a marché jusqu’au centre-ville pour prendre un bon petit-déj’ chez Aran, un chouette café local. On a pris un délicieux “warm banana bread” servi avec müesli et yogourt, c’était super bon. Le menu de midi nous tentait bien aussi, donc on a demandé à laisser nos gros sacs ici avant de revenir à 11h30 pour un petit lunch.
Entre-temps, on est allés visiter le fameux Linlithgow Palace, désormais en ruine mais à l’histoire fascinante.
La licorne, symbole national
Des parties du palais sont fermées au public le temps d’être sécurisées et restaurées mais on a quand même bien pu visiter.
Vue sur la Crown Spire de l’église St MichaelAssiette du désert ^^’
C’était une visite libre, où on se balade comme on veut en glanant des infos par-ci, par-là, au gré des panneaux explicatifs. On a adoré!
Vues sur le loch depuis le palais
Heureusement qu’on avait pu laisser nos sacs au café, car on a avalé une sacrée flopée d’escaliers, du sommet du palais jusqu’aux souterrains. On s’est d’ailleurs un peu paumés dans le dédale de couloirs, c’était marrant. ^^
On a beaucoup aimé l’atmosphère du palais, et on n’a pas regretté d’avoir pris une demi-journée de pause pour le visiter.
On a ensuite jeté un oeil à l’église St Michael juste à côté, très belle, avec de beaux vitraux et une impressionnante et moderne “crown spire”.
Puis on a récupéré nos sacs et mangé un bon lunch chez Aran avant d’enfin commencer notre itinéraire du jour, qui nous a menés jusqu’à Falkirk.
On a d’abord longé la rivière Avon, splendide. Le clapotis de l’eau, l’ombre des arbres, les harles bièvres, colverts et bernaches… C’était bucolique.
Malheureusement, on retrouve vite l’Union Canal, plus monotone. On croise quand même des poules d’eau, des canes et leurs canetons (parfois jusqu’à dix!) et une famille de cygnes (avec des cygnons trop choux!).
On voit des veaux, des agneaux, des papillons… Ça fait très printanier, mais la chaleur est quasi estivale (pour info, on était alors le 8 mai). Il n’y a pas de vent, très peu d’ombre, et on a chaud, très chaud!
On fait une pause pour tremper nos pieds dans le canal. C’est bien rafraîchissant, et nos orteils se font chatouiller par des têtards, huhu.
Les kilomètres de tarmac se font sentir, on souffre. Une crampe saisit le mollet de José et ne veut plus le quitter, ouch!
Une courte section envahie de déchets…
Un passage dans le bois de Callendar offre un petit répit, avec un chemin en terre et à l’ombre. La lumière qui filtre à travers les arbres et les fougères est si belle! On aperçoit même les Kelpies au loin (visitées en 2023), ces sculptures monumentales en acier représentant deux têtes de cheval.
The Kelpies au loin
On se marre en passant devant un panneau “Dead slow”, qui nous décrit si bien qu’on dirait qu’il nous est destiné, haha.
“Dead slow”
Tant bien que mal, on arrive vers le site de la bataille de Falkirk (en 1745) et on atteint enfin notre destination du soir: The Wheel Caravan Park, un camping au proprio un peu spécial mais sympa. Il y a plein de chevaux, dont deux poulains adorables. On plante la tente puis on discute avec Klaas, un marcheur néerlandais qui est venu à pied depuis chez lui (et se rend à Ullapool pour rendre visite à des amis)!
On mange de la polenta, on prend une bonne douche, on admire le ciel rose, puis dodo!
A bientôt (j’espère ^^) pour la suite!
[Distance Jour 11: 21.8 km et 281 m de dénivelé positif] [Distance cumulée: 219.9 km]