Bonjour tout le monde, et joyeuses Fêtes de fin d’année! 🙂
C’est parti pour la suite de notre aventure sur le Cape Wrath Trail. Vous vous souvenez qu’on avait terminé le jour précédent sous un soleil radieux, et qu’on disait que c’était si chouette d’être à nouveau secs? Haha, comme les conditions changent vite! ^^
Eh oui, le soleil ne sera pas resté longtemps ce coup-ci. On s’est réveillés sous la pluie, ce qui ne nous a pas super motivés à bouger. Mais bon, on arrive quand même à émerger et on commence à marcher sous la pluie.



Fini les pieds quasi secs, c’est le retour des chaussures-piscines, entre le sol boggy et les rivières à traverser. Et il y en a, des rivières à traverser, et elles font peur, avec beaucoup de courant. La première grosse rivière ne nous inspire pas confiance, le débit nous paraît trop fort, donc on fait un grand détour pour l’éviter (surtout que l’itinéraire nous aurait fait la retraverser plus haut, donc on ne voyait pas trop l’intérêt). C’est vraiment l’aventure: on saute par-dessus les burns et les coins tourbeux inondés, on monte, on descend, tout ça dans la pluie et le vent, qui souffle fort, avec des rafales qui nous “stop in our tracks” régulièrement.




Finalement, nous voici “back on track” (littéralement, puisqu’on retrouve un chemin après plusieurs kilomètres sans sentier). On approche de Maol Bhuidhe, un bothy dans lequel on aimerait bien se réfugier le temps d’une pause. Mais pour l’atteindre, il reste une sacrée rivière à traverser, avec du courant et une hauteur d’eau qui nous arrive au-dessus des genoux. On descend un peu en aval, à la recherche d’un endroit plus favorable où traverser. On y arrive, mais on n’est pas hyper confiants et on est contents d’arriver au bothy, very 14h.



Surprise, on retrouve Al, Flora et Rob dans le bothy! C’est chouette de discuter tous ensemble. Le bothy a été restauré récemment et l’intérieur est vraiment très beau, tout en bois.
On enlève nos affaires mouillées et on se prépare du porridge pour se réchauffer. A cinq dans le petit espace “cuisine” du bothy, l’atmosphère se réchauffe vite. On discute de nos plans et des options pour la suite de la journée. Rester? Partir et marcher jusqu’au prochain bothy? Telle est la question.


Alors que José fait une requête météo sur le Garmin, un rayon de soleil passe par la fenêtre, magie! Les prévisions annoncent un temps sec jusqu’à la nuit, et le ciel bleu nous motive à continuer. Hop, c’est parti, on renfile nos affaires trempées et on repart tous ensemble.




On est contents d’être accompagnés d’Al, Rob et Flora, car on n’aurait sans doute pas osé faire le “river crossing” suivant seuls et on est rassurés par leur expérience. L’eau nous arrivait au genou mais était sombre, donc c’était difficile d’évaluer la profondeur avant le passage d’Al, qui a traversé en premier. Le courant vers la fin de la traversée était impressionnant, et c’était aussi pratique d’être plusieurs pour s’aider à sortir plus facilement de l’eau.




On était fiers de nous d’avoir réussi ces traversées plus “challenging” et ça nous a mis en confiance pour la suite de l’aventure.








On attaque ensuite une partie “pathless” mais assez facile et on atteint Loch Calavie, très beau.






Puis on est descendus jusqu’à Bendronaig Lodge bothy, où se trouvait déjà un Ecossais venu gravir quelques Munros dans le coin. Juste avant d’atteindre le bothy, il y a une ultime rivière à traverser, avec deux ponts au choix: un pont stable qui ne fait pas peur, et un pont à moitié pété auquel il ne reste plus qu’une planche sur deux. José a suivi Al, Rob et Flora sur la passerelle de la mort, et moi j’ai préféré prendre l’option safe (on va dire que c’était pour pouvoir prendre José en photo, haha! ^^).



On a passé une très chouette soirée au bothy, où deux Anglaises nous ont encore rejoints. Il y avait largement assez de place pour tout le monde, avec trois “chambres” et une grande pièce commune. Il y a même un “flushing toilet”, mais vu qu’il n’y a pas d’eau courante, il faut remplir des seaux au ruisseau pour remplir la chasse.
Rob et Al ont fait sécher leurs tentes au soleil, on a admiré les cerfs paissant dans la plaine alluviale, puis on a tous mangé et discuté autour du poêle à bois, avant de se coucher à 22h!


Et voilà, c’était la fin d’une sacrée journée bien aventureuse!
Joyeux Noël et à bientôt pour la suite de la rétrospective! ♥
[Distance Jour 32: 19.6 km et 772 m de dénivelé positif]
[Distance cumulée: 577.3 km]

