Scottish Diagonal #5 A Walk to Nowhere

Bonjour!
C’est parti pour un petit article sur la quatrième journée de notre diagonale écossaise.

Cette journée de marche était intentionnellement plus courte, mais pas moins remplie! Après une nouvelle nuit bien reposante, on s’est réveillés tranquillement et on a bien pris notre temps au camping avant de plier bagages. En prenant notre petit-déjeuner, on a discuté avec les occupants de la tente voisine… des retraités vivant à Shiplaw, à deux pas de là où on logeait durant l’été 2023, et qui connaissaient nos hôtes Wendy et Jeremy! Le monde est petit. 🙂 Après cette chouette rencontre, on a quitté le camping et contourné la central nucléaire de Torness… gérée par EDF!

Balade côtière le long de la centrale nucléaire ^^

Alors qu’on laisse la Power Station derrière nous, la pluie débarque! C’est notre première averse du voyage. On s’arrête pour enfiler les imperméables… et après cinq minutes de déluge, la pluie est repartie aussi vite qu’elle était arrivée — et on ne l’a plus revue avant plusieurs semaines!

On a longé la côte toute la journée, parfois directement sur la plage: sable, galets colorés, algues, bois flotté… Ça faisait des textures différentes sous les pieds, c’était chouette. Et on a croisé un tarier pâtre et des eiders à duvet. 🙂

Des éléments architecturaux intéressants jalonnaient le chemin. Déjà, le “sea wall” protégeant la côte vers la centrale nucléaire était impressionnant, fait d’un amas d’énormes ancres en béton. On est ensuite passés devant des ruines et un ancien “lime kiln”, soit un four à chaux. On en avait vu des immenses sur Holy Island en 2023 (mais je n’ai pas encore atteint ce point dans la rétrospective Scot23…), et José a reconnu la structure avant même qu’on atteigne le panneau d’information. 😉

On est ensuite passés par le phare de Barns Ness. La lumière était splendide, peu après la pluie, avec la “marram grass” dorée au soleil et un ciel couleur bleu-gris tempête. On a profité d’un poteau de clôture pour faire quelques photos avant de continuer notre chemin.

Photo avec le phare de Barns Ness

Peu après, on arrive à Whitesands et on tombe par hasard sur la “Puffin Box”, une roulotte servant des sandwiches. Quelle bonne surprise! En plus ça tombe bien, il est l’heure de manger. On a dégusté notre lunch face à la plage, dans le vent. Cette journée était en effet très venteuse, ce qui était agréable car il faisait moins chaud que la veille, mais par contre j’ai dû batailler pour ne pas mâcher mes cheveux en même temps que le sandwich, haha.

On a ensuite longé le golf Dunbar Links, interminable. Le vent soufflait si fort (et de face, bien entendu ^^) que j’ai dû ranger mon chapeau qui menaçait de s’envoler (malgré le cordon de sécurité sous mon menton). Les golfeurs ayant priorité sur les marcheurs (c’est carrément inscrit dans la loi), on devait régulièrement attendre qu’ils jouent pour pouvoir continuer. On en profitait pour observer le golf (l’attrait de ce sport reste un mystère pour moi) et admirer Bass Rock et l’île de May, visibles au large, ainsi que la bourgade de Dunbar se rapprochant pas à pas.

On était déjà passés par Dunbar en 2019, en route pour Shetland, mais on n’avait pas eu le temps de visiter. Cette fois-ci, on avait donc prévu de faire une plus petite journée de marche afin de pouvoir s’imprégner un peu du lieu.

Et surtout, on voulait visiter le très sympathique John Muir’s Birthplace Museum, puisqu’on s’apprêtait à s’élancer sur le John Muir Way. Le musée est vraiment bien fait et retrace l’enfance de John Muir à Dunbar puis sa vie aux Etats-Unis et son travail de conservationniste. Il y a aussi une belle sculpture de John Muir jeune devant l’hôtel de ville.

En sortant du musée, on a croisé deux hommes qui venaient de finir le John Muir Way, héhé. Puis on a pris un café et un bout de cake dans un pub pour charger un peu les batteries et planifier la suite. José téléphone au camping de Belhaven Bay pour réserver un pitch, et on nous demande d’essayer d’arriver avant 17h. Zut, il est déjà 16h, donc on plie vite bagage et on quitte le café, direction la côte.

On a suivi le début du John Muir Way, passant par Victoria Harbour et un château en ruine (que John Muir aimait explorer quand il était gamin), avant de longer un autre golf (décidément! ^^).

On a revu le “Bridge to Nowhere” (inaccessible à marée haute) et on est arrivés au camping à 17h05 — ce n’est pas faute d’avoir marché d’un bon pas, face au vent, en plus! La réception était donc déjà fermée, mais en fait on n’avait pas besoin de se presser, un plan du site avec notre numéro de pitch nous attendait dans une boîte pour les “late arrivals”.

On a planté la tente puis on a pris le bus pour retourner dans le centre de Dunbar et manger une délicieuse pizza chez “Hector”. On a profité du wifi pour sauvegarder quelques photos puis on a repris le bus jusqu’au camping.

Le ciel avait de belles teintes roses, alors on est allés se promener pour admirer la fin du coucher du soleil. Un cygne glissait tranquillement sur l’eau d’un étang tandis que des chauves-souris répétaient leur ballet aérien.

Sur la plage, des limicoles couraient sur le sable mouillé — c’était maintenant marée basse. Un héron en vol, un ciel pastel, un délicat croissant de lune. C’était si beau et paisible. ♡

On voyait North Berwick au loin, notre destination du lendemain, très reconnaissable grâce à sa colline volcanique (“North Berwick Law”), ainsi que Bass Rock. On a traversé le “Bridge to Nowhere” avant de retourner au camping pour une douche trop chaude (arf) et une soirée tranquille dans la tente.

Et voilà, c’était à nouveau une superbe journée sur la Diagonale écossaise (je vais souvent me répéter à la fin des articles, car globalement on n’a pas eu de journée nulle ^^). A bientôt pour la suite!

[Distance de la journée: 15.9 km et 259 m de dénivelé positif]
[Distance cumulée: 75.7 km]

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