Scot18#2 Au fil de l’eau

Bonjour à tous!
Aujourd’hui, je continue le récit de mes quelques jours passés à Ròn Mara en juillet 2016. Cette période a été marquée par différents lieux: la maison et le jardin, bien sûr, mais pas seulement, car on s’est pas mal déplacés, et j’étais étonnée de voir à quel point j’avais l’impression de bien connaître les routes et les petits bleds de la région après seulement quelques jours. Ed et Carina possèdent une vieille forêt de chênes magnifique, au bord du West Loch Tarbert, où on a passé pas mal de temps et dont je me réjouis de vous parler. Mais avant ça, je veux m’attarder sur un autre élément.

Vue sur Jura, et sans doute Islay (difficile de savoir où finit l’une et où commence l’autre)

Une constante lors de ce voyage, c’était l’eau. La vue sur le Sound of Gigha depuis la maison, l’excursion en canoë, les balades sur la plage, et aussi pas mal d’efforts pour remettre un bateau à l’eau…! Une histoire dont je vais vous parler plus en détail plus loin. Mais, et c’est surprenant en Ecosse, l’eau était également un sujet de conversation quotidien du fait de… sa rareté durant l’été 2018!

En effet, en trois semaines, quasi pas une goutte de pluie. Le sol était tellement sec qu’il n’y avait presque pas de midges non plus, la folie! Résultat: pour la première fois depuis des années, Ed et Carina devaient arroser le jardin, ce qui est d’habitude superflu. Plus au sud de la péninsule, des maisons n’avaient carrément plus d’eau courante, car beaucoup dépendent de petites rivières et de ruisseaux qui étaient à sec, du jamais-vu. Et vu que le manque d’eau n’est d’ordinaire pas un problème en Ecosse, il n’y a pas partout des infrastructures pour stocker l’eau.
Bref, l’eau, c’était vraiment un point récurrent du voyage.

Lors de mon jour de congé, je suis allée me promener le long de la côte. Pour rejoindre la plage, il faut d’abord traverser le champ du voisin, dans lequel ne vivait au départ qu’un seul mouton, dédié à la casserole. Sauf que voilà, il s’est avéré que c’était une brebis portante, donc le voisin a décidé de garder la mère et l’agneau, puis d’acheter un troisième mouton pour leur tenir compagnie, huhu. 😉

Une fois sur la plage, je commence à longer la côte direction le sud. Tout au long de la balade, je m’émerveille devant toute cette vie. Ça grouille de partout! Des oiseaux à foison, surtout, mais aussi plein de coléoptères, des puces de sable, des papillons…

Des huîtriers pies s’envolent sur mon passage, des grands gravelots sont partout, à courir d’un rocher à l’autre,… J’adore observer leurs va-et-vient, ils sont vraiment adorables. Il y a bien sûr aussi plein de goélands, des cormorans et… des cygnes et des colverts. Ça me fait tout bizarre de voir ces derniers dans de l’eau de mer. ^^
Pour mon plus grand bonheur, j’aperçois aussi un vanneau huppé!

J’ai croisé aussi quantité de carcasses de crabes dans le sable. D’abord juste une pince, puis une ‘carapace’ (ci-dessus), puis un crabe entier (voir plus bas). Le petit crescendo de la promenade, héhé.

La prairie fleurie où bourdonnent les insectes, les rochers, puis la mer, avec les îles Cara et Gigha.
Vue sur l’église proche de North Beachmore.
A droite de l’église, on peut voir la colline qui longe la côte, bien raide 😉
Muasdale, le village le plus proche, où se trouve l’arrêt de bus officiel. Il y a un camping et quelques maisons, mais c’est tout: pas d’épicerie, pas de pub, pas de café.
Des cygnes côtiers, avec Islay/Jura en arrière-plan.
Je trouve qu’il a un regard vachement perçant, pour un crabe mort…

Petite photo au retour de ma balade, sous un ciel couvert mais sec, mon sac à dos faisant office de trépied.

Maintenant, c’est l’heure de parler du bateau! Ed et Carina possèdent un voilier, mais suite à un petit incident impliquant une route et des arbres, ils avaient cassé le mât. La mission de la semaine: remettre le voilier à flot, avec un mât tout nouveau fraîchement livré.

On est d’abord allés à Ardfern pour acheter un nouveau moteur pour le dinghy, un canot pneumatique qui sera utilisé pour aller de la côte à la bouée d’amarrage du bateau. Le coin est superbe, avec un loch parsemé d’îles recouvertes de forêts de noisetiers. Et sur la rive, des fleurs, des fleurs et encore des fleurs! Des abeilles volent de partout, et on croise aussi des chardonnerets élégants.

Ce même jour, on est ensuite allés à Lochgilphead (prononcez “Lochgilperdt”), l’une des plus grandes ‘villes’ du coin (il y a même 5 spots de recharge pour voitures électriques, mais ça ne m’étonne presque plus car en Ecosse, il y en a vraiment pas mal, même cachés derrière un buisson au terminal de ferry de Kennacraig), notamment pour récupérer Angela, une nouvelle WWOOFeuse de 17 ans qui habite aux Etats-Unis.

Un nouveau jour qui s’achève à Ron Mara — Le soleil se couchait après 22h.

Un jour, grâce à l’aide d’un ami d’Ed, on a sorti le bateau de la grange dans laquelle il avait passé les derniers mois, et on l’a remis dans son élément. On a ensuite descendu West Loch Tarbert pour aller poser le voilier sur la plage de Ferry Wood, leur forêt.

Cette photo ne date pas du tout de ca jour-là, car les voiles n’étaient pas encore montées, donc on a fait le trajet au moteur.

Le long du loch, il y a de magnifiques rives sauvages, avec d’anciennes forêts de chênes. On a vu un rocher recouvert de sternes en pleine nidification, et un splendide fou de Bassan qui est passé tout près du bateau en volant!

J’ai adoré tout le trajet: le vent, les vagues, et les jumelles pour scruter les berges, à la recherche d’un phoque ou, qui sait, une loutre (en l’occurrence, aucun des deux ce jour-là)

Le voilier arrivé à Ferry Wood. Vraiment une journée radieuse!

Lors de ce WWOOFing, j’ai donc fait de la voile pour la toute première fois! J’ai aussi mangé du homard pour la première fois de ma vie: un soir, le voisin est venu nous en apporter, du tout frais pêché de la journée! 🙂
Ça ne m’avait jamais vraiment trop donné envie, mais j’ai trouvé super bon!

Olala, et j’ai encore plein de trucs à raconter, mais cet article est déjà plus long que le Loch Ness, donc je vais m’arrêter là pour ce soir! Je vous laisse avec cette photo de coucher de soleil, avec les éoliennes de Gigha dans la lumière rasante.
Tschüss!

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