Sheltie19#18 Foula dans le brouillard

Hi there!
*Warning*: ceci est un article particulièrement long (eh oui, encore plus que d’habitude!) mais c’est parce que c’était une longue et incroyable journée et que j’ai fait bien trop de photos et que c’était vraiment trop dur de trier! ^^’ Hop, fin du warning, on peut commencer! 😉

Aujourd’hui, récit d’une journée direction Foula, l’île habitée (par une trentaine d’habitants) la plus isolée de Shetland avec Fair Isle. Nous y sommes allés le temps d’une journée avec Shetland Sea Adventures, une petite entreprise basée à Hamnavoe, sur l’île de Burra.

C’était un jour assez gris, avec pas mal de brouillard et de vent, mais heureusement les conditions en mer ont quand même permis de maintenir l’excursion — eh oui, car quand on réserve une activité nécessitant un trajet dans les airs ou dans la mer, à Shetland, on n’est jamais assuré de pouvoir partir en raison de la météo capricieuse! On était donc déjà hyper contents que ça ait lieu. 🙂

Le trajet était absolument magnifique. A peine partis, on a vu un marsouin, puis ce sont les fulmars qui nous ont accompagnés pendant toute l’heure et demie de traversée. Ils nous survolaient, tout proches, rasaient l’eau, faisaient la course dans le creux des vagues et semblaient glisser sur une mer qui était par moments tellement lisse qu’on aurait dit que c’était de l’huile!

Un splendide fulmar et son reflet, capturés par José!

On a aussi croisé des fous de Bassan et des macareux, et même des Great skuas qui se chamaillaient pour manger un cormoran mort!

Un great skua, véritable pirate des mers, par José avec le télé

Parmi les autres passagers, on rencontre un couple de retraités venant du nord du Yorkshire, Nick et Sandra. C’était leur 5ème voyage à Shetland. Ils y étaient venus pour la première fois il y a 41 ans, pour leur lune de miel. L’archipel était alors bien différent: il n’y avait pas de supermarché et ils avaient dormi dans des “box beds” dans une maison sans salle de bains. Ils étaient vraiment super sympas et on a eu du plaisir à discuter avec eux. Nick nous a raconté que le vol des fulmars au-dessus du bateau lui rappelait une de ses expériences en Nouvelle-Zélande, avec des albatros. Et je suis totalement d’accord avec lui, car à moi aussi ça me faisait penser à mon trajet en ferry entre Stewart Island et South Island, avec des albatros volant au milieu des vagues!

On a débarqué à Foula dans le brouillard, et il y avait une atmosphère vraiment particulière — déjà car on avait à peine pu discerner l’île avant d’y accoster! Un local est là pour aider avec le bateau, récupérer des marchandises et nous conseiller sur des trucs à faire pendant nos cinq heures sur l’île. Comme la plupart des autres passagers, on s’élance donc sur la seule route de l’île, direction l’airstrip, au sud. Alors qu’on marchait le long de la route, une femme s’arrête en voiture pour nous donner une carte de l’île, sympa!

Une bécassine en plein brouillard

On longe des potagers et on aperçoit du foin qui sèche, sous forme de structures typiques des îles écossaises.

Durant toute la journée, on a aussi croisé plein de moutons shetlandais, dont ceux à la robe tricolore typique de cette race locale.

Un mouton seulement un quart tondu ^^

En passant devant une ferme, on rencontre Lily, un border collie adorable. Elle a traversé un cattle grid avec aisance pour venir quémander des “belly rubs” à José. Toute la journée, elle a suivi des passagers du bateau, nous accompagnant pendant un bout de notre marche, passant d’un groupe à l’autre.

José et Lily

En compagnie de Lily, on a d’abord marché jusqu’à une petite chapelle servant de “Welcome room”. On y a trouvé des infos sur la faune locale (et notamment de belles photos de limaces de mer!) ainsi qu’un piano. Quand il pleut, ça doit être agréable d’avoir un endroit cosy comme celui-ci où s’abriter.

On a ensuite continué notre marche en direction du sud de l’île. Soudain, on a entendu un petit cri plaintif: un jeune piaf s’abrite dans un ancien “planticrub”. On a d’abord pensé que c’était un bébé skua, car il y en a plein aux alentours, mais apparemment c’est assez typique des fulmars de s’installer dans les crubs. D’ailleurs, en suivant la page Facebook de “Foula Heritage”, j’ai appris que quand les crubs sont utilisés (notamment pour faire pousser du chou kale), ils sont obligés de les recouvrir d’un filet pour empêcher les fulmars d’emménager.

Aux alentours, on voit de superbes Arctic skuas de couleur crème.

Arctic skua

On traverse une jolie petite vallée toute boggy avec plein de sphagnum moss et un sol de toutes les couleurs. On arrive ensuite en haut de petites falaises à Da Sneck ida Smaalie, une faille impressionnante de 30 m de haut.

L’ambiance est incroyable. Des puffins émergent de la brume, de retour de leur pêche, pour s’agglutiner sur les falaises. Les nuages s’écartent pour de courts instants et permettent de discerner le relief alentour. Et puis il y a Lily, toute contente, qui se repose dans l’herbe humide.

On décide de manger notre pique-nique, mais il n’aura pas été très reposant: les midges étaient de sortie!

On évite donc de rester sur place: on longe la côte et on descend observer quelques puffins de plus près.

Des deux côtés de la vallée se trouvent deux collines, Da Noup et Da Sneug, le sommet de l’île.

Réunion de puffins

On fait demi-tour car une autre marche côtière nous intéresse, qui nous permettra de rejoindre Ham, le port, sans avoir à remarcher le long de la route.

Contrairement aux prévisions météo, la brume ne se lève pas, comme on peut le voir. ^^ Cette journée aura en tout cas permis à notre peau de se reposer un peu, après tous ces coups de soleil inattendus des premiers jours de vacances!

En chemin, on croise une famille locale et le capitaine de notre bateau, avec qui on discute quelques minutes. On trouve aussi un tracteur… immatriculé en Irlande! On se demande comment il est arrivé là, haha!

Notre marche nous fait passer par “l’aéroport” (= une piste en gravier) et on en profite pour utiliser les toilettes publiques et jeter un coup d’oeil à la salle d’attente (et manger des digestifs au chocolat à l’abri des midges, aussi).

La salle d’attente de l’aéroport, avec des sacs Tesco et autres marchandises destinés à des habitants
Selfie avec la piste 😉

On s’aventure ensuite dans le bog pour rejoindre la côte. Le sol est recouvert de droséras, yeah! J’adore ces petites plantes carnivores depuis que j’en ai vu en Irlande quand j’étais une jeune ado. 🙂

Pour changer, on croise encore un peu plus de moutons, avec leur superbe laine brune! Certains n’ont vraiment pas le vertige et broute vraiment tout au bord des falaises.

On retrouve aussi plein de macareux, dans l’eau, cette fois!

Puis, un truc incroyable s’est produit… On a entrevu le ciel! Ça n’a pas duré longtemps, mais c’était fou comme tout d’un coup les couleurs ont complètement changé.

Puis on a vécu l’un des moments les plus cool de la journée: on a “joué” avec deux phoques, une mère et son petit (on suppose), qui nageaient en bas de la falaise. Quand ils nous ont vus, ils se sont rapprochés de nous, puis à chaque fois qu’on faisait quelques pas, ils se déplaçaient avec nous!

Par moments, ils nous regardaient avec curiosité, et sinon ils semblaient faire des courses sous l’eau, ils se suivaient… et tout ça dans une eau très claire, ce qui fait qu’on les voyait ses déplacer sous l’eau! C’était vraiment chouette. 🙂

J’ai pris quelques photos, mais j’ai aussi filmé! Ils sont tellement gracieux quand ils se déplacent dans l’eau, c’est incroyable. J’ai fait un petit montage vidéo de la faune vue pendant les vacances, je mettrai le lien à la fin de la rétrospective!

On a quand même réussi à leur dire au revoir et à continuer notre chemin, le long duquel on a vu encore plusieurs dizaines de phoques.

D’autres phoques sur leurs rochers

Le sol est de plus en plus humide, comme en témoigne la présence de linaigrettes (“cottongrass”), ces genres de fleurs cotonneuses bien pratiques pour repérer les coins à éviter sous peine de se faire avaler par la tourbière (bon, j’exagère un tout petit peu, mais le bog factor était effectivement élevé).

Vue sur Ham
Wahou wahou wahou! Can you feel the sphagnum love?

On arrive ensuite le long d’une petite rivière, où on revoit des phoques mais aussi une bécassine des marais (qu’on a surtout entendue) et plein d’autres oiseaux non identifiés.

Hop, encore quelques phoques le long de la rivière

Et puis pour changer des phoques et des moutons (même qu’on ne s’en lasse pas!), on passe aussi devant quelques shelties, dont des poulains absolument beaucoup trop adorables.

On est retourné à la jetée, car l’heure de reprendre le bateau arrivait. On a mangé encore quelques digestifs (ça me fait saliver rien que d’y penser) et on a fait la connaissance de Hiccup, un autre border collie venu nous dire coucou (et réclamer des belly rubs). 🙂

Des moutons marins
Un jeune phoque

Puis c’était l’heure d’embarquer, mais on n’a pas tout de suite quitté l’île pour autant: un tour de l’île en bateau nous attendait, afin d’aller voir les plus impressionnantes falaises de Foula, hautes de 365 m.

On passe d’abord devant Gaada stack, une impressionnante arche naturelle.

La mer est un peu plus agitée que le matin. Ça tangue pas mal et on se prend de sacrées giclures, d’où les taches sur les photos suivantes (on a d’ailleurs passé une partie de la soirée à soigneusement nettoyer les appareils photos, qui ont pris cher niveau embruns).

Le relief dans les parois rocheuses!

C’était vraiment grisant de se sentir ballottés par les vagues, avec plein de fous de Bassan volant au-dessus de nos têtes et les falaises sombres toutes proches.

Colonie de fous de Bassan

On passe aussi devant Da Sneck ida Smaalie, la fameuse faille.

Da Sneck ida Smaalie

Puis on s’est gentiment éloignés de Foula, direction Burra. Plus on approchait du coeur de l’archipel, plus le ciel s’éclairait, avec une jolie lumière toute douce. Entre le vent et l’humidité, on a eu froid pour la première fois du voyage, durant le plutôt long trajet du retour. Mais peu avant d’arriver, on a encore eu droit à une dernière surprise: une baleine de Minke! 🙂 On l’a vu plonger et resurgir quelques fois, avant de la perdre de vue. C’était une observation toute calme et sereine, à l’image de la baleine.

Et voilà, on est arrivés au bout de l’article! C’était le (long) récit de notre première visite à Foula, qui fut une chouette expérience. 🙂

A lundi pour le prochain épisode, qui sera plus court, promis!

Sheltie19#12 Unst, la suite!

Bonjour à tous, et désolée pour le manque d’originalité du titre!
Sans plus attendre, c’est parti pour la suite de notre super visite sur l’île d’Unst, tout au nord de Shetland.

Un endroit très connu sur Unst est Bobby’s bus stop. Il s’agit d’un abribus décoré, avec même des petits gâteaux et boissons à disposition et un livre d’or.

Bobby’s bus stop

Son histoire: Bobby était un enfant du coin, qui utilisait l’abribus pour ranger son vélo pendant qu’il était à l’école. Dans les années 1990, la Commune voulait l’enlever, mais Bobby a envoyé une lettre pour demander qu’il soit conservé, et ça a marché. Maintenant, il est donc même meublé et décoré, avec un thème qui change régulièrement. On a eu de la peine à trouver le thème de 2019, entre buffles et espace. D’après Wikipédia, c’est “Fake Gnus”.

On est allés marcher dans la réserve de Keen of Hamar, qui est connue pour ses rares roches serpentines et sa flore arctique.

Effectivement, ça change beaucoup du reste de Shetland, avec des pierres et des fleurs inhabituelles et un aspect un peu lunaire. De loin, on a l’impression que rien ne pousse. Mais de plus près, il y a des petites fleurs partout. On a cherché en vain la fameuse Edmonton’s chickweed, aussi appelée “mouse-ear”, qui est endémique de Keen of Hamar.

José à la recherche d’Edmonton’s chickweed

Le sol alternait entre bog et rocaille sèche (et c’est rare de trouver du sol sec, là-bas ^^), avec plein de lichens, des drôles de mousse, des fleurs violettes, jaunes, ocre et j’en passe!

On a continué notre balade le long de la côte, sous un ciel très changeant alternant entre soleil, nuages et brouillard.

On a gravi de jolies falaises avant de redescendre vers une belle baie.

Les sacs à dos empilés pour remplacer le trépied, notre pratique favorite des vacances
Vue sur une grotte

Le temps a brusquement changé: une minute on était en T-shirt, celle d’après avec K-way et bonnet, car le vent s’était levé.

Des fermes de saumons, qu’on trouve un peu partout à Shetland

On a revu quelques phoques, traversé un troupeau de vaches, puis la marche s’est terminée sur la route, avec une jolie lumière et un ciel pastel.

On mange une pomme, puis on roule jusqu’au sud-ouest de l’île, vers Westing, pour voir la vue sur l’océan, les moutons, les collines. En route, on croise un bruyant whimbrel, ou courlis corlieu.

Whimbrel en vol
Sheltie

Typiquement shetlandais: plein de petites routes se terminent directement sur une plage, avec l’impression de plonger directement dans la mer. On trouve aussi pas mal de ruines de maisons, comme sur North Uist.

Des moutons et des îles 🙂
Attention canards!

Il commençait gentiment à être tard, donc on est rentrés à Uyeasound vers 20h, pour cuisiner un délicieux couscous de légumes et se reposer.

C’était une journée bien remplie, avec deux marches, une loutre, plein de phoques, deux musées, un drakkar et plein de moutons! Encore une belle journée sur l’archipel.

Dans le prochain article de la rétrospective, on ira à Fetlar, une autre île splendide sur laquelle on a passé une journée. See ya! 🙂

Scot18#1 La maison sur la colline

Bonjour à tous!

Aujourd’hui, je commence la rétrospective de mes vacances en Ecosse de l’été dernier. C’était la première fois que je repartais seule depuis mon voyage en Nouvelle-Zélande, et j’avais envie d’en profiter pour faire à nouveau un peu de WWOOFing.

La toute première photo des vacances

En juillet 2018, j’ai donc atterri à Edimbourg, embarqué dans le train pour Glasgow et pris un bus direction la péninsule du Kintyre. Déjà là, c’était l’aventure, car je ne descendais pas à un arrêt de bus officiel, mais à North Beachmore, aussi connu en tant qu'”arrêt des alpagas”. Enfin, surtout connu des chauffeurs de bus qui habitent à Campbeltown, le terminus de la ligne. Moi, j’ai eu droit à un chauffeur de Glasgow, et en presque 4 heures de trajet, il y avait le temps d’oublier mon arrêt spécial et paumé… Bref, je suis finalement descendue en catastrophe à Muasdale, le véritable arrêt le plus proche, et j’ai commencé à marcher en sens inverse au bord de la route.

La vue depuis le jardin, avec l’Irlande du Nord tout au fond, visible lors des journées au ciel bien dégagé 🙂

Après cinq minutes, Ed, mon hôte de WWOOFing, débarque avec son 4×4 électrique. Il voulait m’accueillir à l’arrêt de bus des alpagas, mais vu que le bus avait du retard, il a décidé de monter sur la colline pour voir où en était le bus. Bim, c’est bien sûr lorsqu’il est au sommet que je passais justement en bas, et qu’il a du coup remarqué mon bus qui filait tout droit sans s’arrêter devant les alpagas. Bref, il m’a récupérée sur le bord de la route et en cinq minutes, on était arrivés.

Ròn Mara, la superbe maison sur la colline, avec sa petite serre/véranda où poussent tomates, pêches et vigne!

Je découvre alors la magnifique maison d’Ed et Carina, perchée sur la colline, avec une vue splendide sur Gigha (une petite île juste en face, qui produit du très bon lait!), Jura et Islay, des îles que je rêve de visiter un jour (en hiver, lorsque plein d’oiseaux migrateurs y établissent leurs quartiers).

Ed et Carina ont designé eux-mêmes leur maison, comme leur jardin — Ed est un adepte de la permaculture, et il organise même des workshops, après avoir été notamment journaliste environnemental durant sa riche vie; Carina, elle, est médecin en semi-retraite, et elle bosse quelques jours par semaine à Tarbert, la ville la plus proche (36 km) en allant vers le Nord.
Ils ont vécu et connaissent tant de choses, et j’ai appris tellement durant mon (trop court) séjour avec eux!

Graminées dans la lumière de fin d’après-midi

Une fois installée dans la chambre de leur fils, qui étudie à Edimbourg (et qui a une chambre de ouf, avec tellement de livres intéressants, allant des dragons à l’astrophysique, avec des figurines des Chessmen de Lewis sur l’étagère — j’aurais bien aimé le rencontrer, il a l’air marrant), je suis partie explorer les environs. Une route bien raide descend jusqu’à la route principale qui longe toute la péninsule. En chemin, j’admire la mer et la côte, les montagnes de Jura, et je croise des vaches Highland.

Un membre du Death row, comme l’appellent Ed et Carina… Eh oui, car il y a régulièrement un tournus dans les vaches du voisin, puisqu’elles sont destinées à finir en steak & ale pie.
Une église au bord de l’eau
La vue sur la maison, avec une file de veaux trop mignons

Je n’ai passé que 10 jours à Ròn Mara, mais qu’est-ce que c’était chouette, et varié. Je n’ai vraiment pas eu l’impression de “travailler”, mais d’accompagner la vie de tous les jours d’Ed et Carina, de découvrir plein de trucs, d’échanger, d’apprendre, de m’émerveiller… Et de ressentir le bonheur d’être à nouveau en Ecosse. 🙂

La vue depuis la fenêtre de ma chambre. Comme les moutons du Yorkshire, les vaches semblent monter dans les hauteurs une fois le soir venu.

A Ròn Mara (qui signifie “phoque de mer” en gaélique écossais), j’ai cueilli et écossé (huhu, comme dans Ecosse) des broads beans (= des gros haricots/fèves), j’ai nourri les plantes au liquid feed fait maison d’Ed (une mixture d’algues et d’orties macérées qui sent très, très fort), j’ai tressé des oignons et de l’ail (des photos suivront prochainement), j’ai fait du canoë avec Karina, au milieu des phoques et des huîtriers-pies, j’ai fauché du bracken (fougère locale qui envahit tout et que quasi rien ne broute, sauf les cochons) avec une faux de la mort qui tue (littéralement la faux de la Mort, je mettrai aussi des photos), je me suis émerveillée devant les couchers de soleil incroyables sur Islay et Jura, et devant le ballet des abeilles et autres insectes dans le jardin, j’ai préparé du compost, j’ai fait du pesto avec des capucines, j’ai appris plein de mots en gaélique, j’ai discuté environnement, politique, culture écossaise, évolution, j’ai vu plein d’oiseaux, j’ai dessiné sur la plage, j’ai fait de la voile, j’ai réparé un vélo et poncé un mât de bateau… Bon, et j’ai pris des photos, évidemment.

Gigha au premier plan, Islay au second.
Les broad beans, que c’était un plaisir d’écosser. Ils sont tellement beaux, quand ils sont lovés dans leur cosse. Et c’est une tâche répétitive parfaite à effectuer dans le jardin, en discutant et profitant du beau temps.

J’ai aussi super bien mangé, des produits frais du jardin. Choux-fleurs, rainbow chard, broccoli, fruits rouges, salade, courgettes… J’adore cette manière de choisir le menu en se baladant dans l’immense jardin et en cueillant des trucs au fur et à mesure. Le matin, je me régalais avec des petits-déj’ de ouf: muesli, noisettes grillées, cassis ou fraises du jardin,… Ça me donne faim rien que d’y penser.

Vue depuis le salon, avec la petite île de Cara sur la droite.

Bon, j’ai encore tellement d’anecdotes à raconter et de photos à montrer, mais cet article est déjà suffisamment long, et c’est l’heure d’aller regarder le dernier épisode de la série Shetland de la BBC… histoire de rêver au moment où je reposerai les pieds en terre écossaise!

Je vous laisse donc avec une photo d’un merveilleux coucher de soleil, admiré depuis Ròn Mara. Avec, à droite, des montagnes de Jura à moitié enveloppées dans les nuages…