Et voilà! Incroyable mais vrai, voici le dernier article de la rétrospective madérienne. Il me reste à vous montrer les photos du natel de José, essentiellement des selfies. ^^’
Notre ‘suite’ dans l’auberge de jeunesse de Funchal
On commence par quelques photos de notre premier passage à Funchal, et notamment notre incroyable chambre dans l’auberge de jeunesse, avec le beau parquet qui craque et carrément une baignoire à pieds! On n’avait pas eu ça depuis notre B&B de Lochcarron en Ecosse.
La jolie cour/jardin du musée Frederico de Freitas
Et puis on enchaîne avec la première poncha des vacances, non loin de la cathédrale. La poncha, c’est le cocktail typique de Madère. Pas mal, mais pas aussi bon qu’un jus d’orange fraîchement pressé! 😉
Quand on a mal aux pattes en visitant une ville, rien de tel que de se poser dans un parc pour jouer aux cartes! 😉
Dans le resto de l’auberge de jeunesse, on a droit à un peu de poésie sur les sets de table… avec des citations de Robert Louis Stevenson. Décidément, même à Madère, l’Ecosse me poursuit!
Et maintenant, place aux nombreux selfies faits le long des magnifiques levadas, au milieu des forêts et des cascades!
Sous la flotte, avec en plus une cascade en arrière-plan.Devant les parois fleuries bordant les levadas
Durant notre première levada, celle de Caldeirão Verde, dans le parc des Queimadas, on pataugeait littéralement dans la boue. Et on s’est bien marrés en voyant des gens avec des baskets blanches, prenant tout le soin du monde pour éviter les flaques, avançant à 0.5 km/h. A mon avis, c’est bien illusoire de vouloir faire des randos à Madère sans marcher dans la boue…
L’état de mes pantalons après la Levada do Caldeirão Verde
Puis, lors de la levada da Ribeira da Janela, le fameux passage sous la cascade, qui nous a bien mouillés malgré le ‘toit protecteur’.
AvantAprèsL’ancienne presse dans le salon de l’agrotourisme, à São Vicente
A São Vicente, la visite des grottes aux fameuses “gouttes” de lave solidifiées pendant du plafond:
Sur le bord de mer de Jardim do Mar
Notre mémorable sortie en bateau jusqu’aux Ilhas Desertas:
Avec un passage en dinghy dans une petite grotte de la plus grande des Îles désertes. Ces îles sont criblées de petites grottes, que les phoques moines utilisent comme refuge pour mettre bas!
Une eau turquoise rappelant la Grotta Azzurra de Capri
Au retour de notre journée en mer, tout fatigués sur la terrasse de Joe’s Bar, à Jardim do Mar.
Une cascade, pour changer, au terminus de la levada das 25 FontesLes “bad towels” à placer “dans le plancher” ^^ Les perles “Made in Google Translate”Les vaches de Paúl da Serra
Sous le soleil de plomb lors de notre balade au Pico Ruivo, j’ai prêté mon tour de cou à José pour lui éviter l’insolation. Quel look d’enfer! 😉
Après notre baignade de Prainha
Et enfin, le fameux passage sous la piste de l’aéroport! La première fois, en passant sous ces énormes piliers (avec des courts de tennis et parkings pour bateaux en contrebas), on n’a pas compris qu’on était sous une piste d’avion!
Juste avant de passer sous la piste
Et voilà, Madère 2019, c’est terminé! C’était vraiment de superbes vacances. Je ne savais pas à quoi m’attendre avant d’y aller, je ne me rappelle même plus comment on a choisi cette destination (je sais que j’avais d’abord proposé l’Ecosse, comme d’habitude), mais c’était clairement une très bonne surprise! Les paysages super variés, le choix infini de balades, le temps changeant, les fleurs, la géologie de ouf et les forêts splendides peuplées d’oiseaux en tout genre… C’était super chouette, voilà! 🙂 Bien sûr, ça se sent que plein d’autres gens trouvent ça chouette aussi, et on s’est sentis vachement moins seuls que dans des coins paumés d’Ecosse, par exemple. Mais malgré le monde, on a vraiment pu bien profiter de notre temps sur cette magnifique île!
Maintenant l’automne arrive en Suisse, et il est temps de vous montrer mes dernières photos de libellules de l’année et, surtout, de vous parler de Shetland. Ah, Shetland! Comme j’ai hâte de partager nos aventures et nos photos de cet incroyable archipel! A bientôt! 🙂
Hello! Hop, voilà les dernières photos Nikon du voyage à Madère. Entre océan Atlantique, falaises, phare et montagnes!
Il nous restait une partie de la côte à admirer, à l’extrême sud-ouest de l’île, donc on a roulé jusqu’à Ponta do Pargo. Depuis le Miradouro do Fio, on a une superbe vue sur l’océan et les falaises.
A pied, on rejoint le phare de Ponta do Largo, tout proche, entre herbe verte et bleu du ciel et de l’eau. En chemin, on croise oiseaux et vaches.
Vue sur le phare
A l’intérieur du phare se trouve une exposition sur les phares de Madère, avec d’anciennes photos, des témoignages d’anciens gardiens et leurs familles. Quel boulot, la construction de ces phares (notamment celui de Ponta de São Lourenço, sur son rocher isolé) et la vie de gardien!
On a discuté quelques instants avec le gardien du phare/de l’expo, tout content de nous faire signer le livre d’or et de nous parler des statistiques des visiteurs.
En retournant vers le Miradouro, on s’octroie une petite séance photo au soleil au milieu du vert pâturage!
Il fait sacrément chaud (30°C!) et on a bien envie de se baigner. Surtout qu’on n’est pas allés voir les fameuses piscines naturelles de la côte nord. Hop, on roule donc jusqu’à Porto Moniz où… il fait sombre, nuageux et froid. Et où les piscines naturelles sont fermées, haha. On peut quand même se balader à côté des jolies roches volcaniques formant les bassins, et on mange dans un petit café sous les nuages menaçants.
La côte vers Porto MonizLes piscines naturelles de Porto Moniz
On retourne ensuite à Jardim do Mar en passant par le Plateau (qu’on commence à bien connaître, avec ses troupeaux de vaches au milieu de la route et ses ajoncs en fleur) car José a oublié ses lunettes de soleil à l’hôtel. Ouf, la femme de chambre les a trouvées, on les récupère et on reprend la route direction Curral da Freiras, au-dessus de Funchal.
Curral da Freiras
On se retrouve sous un soleil de plomb au milieu des montagnes, avec des routes sinueuses et la vue sur des cultures en terrasses.
Le paysage est si différent de la côte nord, avec un air bien plus sec. On quitte ce cirque de montagnes et on roule jusqu’à Funchal, où on va passer nos deux dernières nuits dans une pension/taudis (un peu la déception après tous les logements géniaux qu’on a eus le reste des vacances).
Pour notre dernière journée complète, on s’attaque au plus haut sommet de l’île, le Pico Ruivo (1861 m.). On est un peu tout cassés et nos genoux nous font souffrir, donc on se lance sur la voie facile plutôt que de faire la longue rando qui passe par les trois plus hauts sommets de Madère.
Bien sûr, le désavantage de la voie facile au plus petit dénivelé, c’est que c’est carrément l’autoroute pour marcheurs. Le chemin est pavé quasi tout le long, et il y a foule. On croise des coureurs, mais je ne sais pas comment ils supportent de zigzaguer au milieu de tout ce monde.
Mais ça nous importe peu, car les paysages sont incroyables. Côté nord, des nuages se pressent contre les flancs des montagnes, recouvrant les bruyères géantes.
De l’autre côté aussi, quelques nuages s’engouffrent dans la vallée. Il y a plein d’arbres morts tout secs et de petits buissons poussant entre les rochers.
Arrivés au sommet, on découvre une superbe vue à 360°. Au loin, le plateau et ses éoliennes. Tout autour, des montagnes. Quelque part sous les nuages, la mer.
Une fois la vue du sommet bien admirée, on redescend pour se poser à l’ombre d’un arbre, sur un petit piton rocheux, et pique-niquer. Il fait vraiment bien chaud et on est entourés de lézards qui se dorent sous un soleil de plomb.
De retour au parking, on reprend la voiture et, après quelques minutes de route, on s’arrête pour prendre un couple d’Allemands de notre âge qui fait du stop. On les dépose à Santana avant de continuer notre route, direction Prainha.
Prainha, c’est une plage de sable brun-noir non loin de la Ponta de São Lourenço. Comme lors de notre première visite dans le coin, le vent souffle super fort et les palmiers s’agitent dans tous les sens.
La vue sur la petite plageUn faucon du coin
La petite plage est lovée dans une jolie crique, à côté d’une buvette. On se baigne dans l’eau, qu’on trouve bien froide, et on s’amuse à patauger dans les vagues avant de passer une après-midi très farniente. Au programme: la dernière poncha des vacances (un apéro typique de Madère) à la buvette, un bolo de caco à l’ail, et de la lecture (Harry Potter 5 en ce qui me concerne).
Puis on est allés manger le soir à Caniçal, un bled tout proche, avant de rentrer à Funchal pour notre dernière nuit des vacances. Le lendemain, on s’est réveillés à l’aube pour aller choper notre avion, puis retour maison!
Et voilà, il me reste un tout dernier article avec des photos du natel de José, puis je pourrai enfin passer au récit de nos aventures shetlandaises! 😉 A bientôt!
Bom dia! Voici le dernier article programmé avant le départ pour les îles Shetland: si tout va bien, nous serons de retour demain. En attendant, la rétrospective madérienne continue! Encore quelques articles avec plein de photos, et ce sera bientôt terminé. 😉
Après avoir fait plus de 50 km à pied en deux jours, on avait pas mal de courbatures et quelques douleurs (nos genoux, toujours nos genoux…), donc on s’est octroyé une journée plus tranquille. A notre réveil, il pleuvait beaucoup, donc on a un peu prolongé notre nuit avant de plier bagage et quitter Solar da Bica. Le personnel de l’agro-tourisme était vraiment super sympa durant tout notre séjour, et on a reçu un petit pot de leur délicieuse confiture de tomate à l’heure du départ. On a roulé à peine 5 minutes avant de s’arrêter pour visiter les grottes volcaniques de São Vicente, qu’on a adorées!
Les grottes volcaniques de São Vicente (photo natel José)
Ces grottes ont été formées par des éruptions volcaniques vieilles de 400’000 à 800’000 ans. Il y a plein de tunnels, les murs sont formés de scories, des gouttes de lave solidifiée pendent du plafond, et de l’eau dégouline de partout! Il y a notamment un lac souterrain dans lequel un vigneron local fait stocker son vin, pour voir si la température constante toute l’année influence le goût. Devant chaque spot lumineux, il y a aussi plein de petites fougères, qui ont voyagé clandestinement sur les visiteurs sous forme de spores avant de s’établir dans ces grottes à l’humidité idéale.
La visite était très chouette, en portugais puis en anglais, et j’étais trop fière de quasi tout piger du premier coup: notre guide articulait tellement bien! Et quand j’avais loupé des trucs en portugais, il y avait l’anglais juste après pour compléter, héhé. A la fin de la visite de la grotte, on est allés voir le centre de volcanologie, plutôt bien fait, et où on a entendu parler de superbes formations géologiques dans tout l’archipel de Madère (c’est malin, ça nous a donné envie d’aller à Porto Santo, alors qu’on s’était dit qu’on pouvait écarter cette île de notre itinéraire sans regret ^^).
Une fois cette chouette visite terminée, il est déjà midi et on s’élance sur la route côtière direction Porto Moniz. En chemin, on s’arrête pour regarder la vue et faire quelques pas sur d’anciennes routes désormais fermées — maintenant, il y a des voies rapides avec des tunnels partout. Les paysages côtiers sont grandioses depuis ces petites routes, mais on comprend qu’elles aient été fermées. Ça devait demander un entretien fou, il y avait partout des traces de chutes de pierres. Sur un de ces vieux tronçons, on a même trouvé une cascade qui se terminait en plein milieu de la route! Parfois, c’était carrément des pans entiers de route qui s’étaient effondrés dans l’océan.
Des plantes trop cool poussant sur une falaise
On s’est arrêtés un petit moment dans le joli village de Seixal, pour admirer une cascade se jetant dans l’océan. On a aussi vu des apprentis surfeurs s’entraîner sur la plage de sable noir, ils géraient!
De manière générale, la côte nord de l’île est tellement belle qu’on s’extasiait tout le temps. Des cascades, des falaises, des promontoires rocheux au milieu de l’océan… C’était absolument grandiose.
Arrivés à Porto Moniz, on emprunte une route pour quitter la côte et monter jusqu’au plateau de Paúl da Serra.
Porto Moniz
En un instant, les paysages sont complètement différents. On se retrouve au milieu des genêts en fleur, avec des vaches qui paissent tranquillement sur la bas-côté.
Les petites bornes le long de la route ont d’ailleurs été réquisitionnées par les vaches comme accessoires de grattage! 😉
On a roulé à peine quelques kilomètres, mais l’océan semble déjà bien loin et bien bas.
Et soudain, le brouillard, sorti de nulle part. Pendant un bon moment, on ne voyait pas à cinq mètres, c’était impressionnant. On est repassés dans le coin plus tard durant le voyage, et c’est vraiment le territoire de la brume. Le temps change super vite et on se retrouve soudainement plongés dans les nuages.
On redescend ensuite par le col d’Encumeada, d’où la vue sur les montagnes est grandiose.
On descend ensuite vers Câmara de Lobos, un village dont le nom signifie “chambre des loups”. Les premiers explorateurs l’ont appelé ainsi car, à leur arrivée, il y avait plein de phoques moines, ou “loups de mer”. De nos jours, malheureusement, on n’en trouve plus aucun sur l’île de Madère. Il en reste une petite trentaine dans les Ilhas Desertas, et moins de 600 sur la planète entière…
Le petit port de Câmara de Lobos
On a mangé à Câmara de Lobos (il était 15h, on était affamés) et on a flâné dans les ruelles pavées. On est tombés sur un groupe de filles de tout âge avec des longues jupes blanches, en pleine répétition de danse folklorique. D’après José, elles s’entraînaient pour la venue proche de la télévision portugaise, qui fait le tour du pays et filme les fêtes de villages.
Puis on a repris un peu de hauteur, direction Cabo Girão, une falaise de plus de 560 mètres de haut avec un fameux point de vue: une plateforme avec un plancher de verre qui permet de voir des cultures situées au pied de la falaise, juste au bord d’une plage de galets.
La vue était effectivement incroyable. Comme c’est beau, l’océan!
Puis on a repris la voiture et on a roulé jusqu’à notre point de chute pour les trois prochaines nuits: l’adorable village de Jardim do Mar. Rien que le nom fait rêver, je trouve.
Notre petit hôtel est super chouette, on a même un immense balcon, et il y a une piscine bien fraîche pour faire trempette — car il y a peu d’endroits pour se baigner dans l’océan, à cause de la force des vagues.
Le village est adorable: un labyrinthe de petites ruelles pavées, des maisons avec des cours remplies de plantes, des murs de pierre et des chats qui dorment un peu n’importe où. Ça m’a fait penser à Godojos, le village d’origine de ma grand-mère, en Espagne, mais en meilleur état.
On s’est joyeusement perdus dans le dédale des rues avant d’atteindre la promenade du bord de mer. Comme souvent à Madère, il n’y a pas de plage mais d’énormes plots de béton pour protéger la côte de l’action des vagues. La vue sur les falaises proches n’en était pas moins magnifique, surtout dans la lumière du soir!
Le village est de plus entièrement piéton, et super calme le soir. Et il y a un lieu incontournable, Joe’s bar, un restaurant avec une terrasse magnifique dans une petite cour fleurie, avec des palmiers qui poussent dans tous les coins et même un étang peuplé de grenouilles. L’endroit parfait pour boire une jus d’orange frais et manger un Bolo do caco à l’ail (le pain de Madère, fait avec de la farine de blé et de la patate douce).
Le premier soir, on a mangé au resto de l’hôtel, qui offre un beau panorama sur l’océan. A un moment, on a cru voir un dauphin. Tout excitée, je cours chercher les jumelles dans la chambre et je reviens, pour découvrir que c’était… un caillou. Haha. Pour les dauphins, on a dû patienter encore un peu, mais pas longtemps… *To be continued*
Bonjour à tous! Aujourd’hui, avec la rétrospective de Madère, je vous emmène dans les belles forêts humides enveloppées de nuages du nord de l’île. C’est là qu’on a fait nos premières levadas, les bisses locaux, qui servent donc à conduire l’eau des montagnes jusqu’aux terres cultivées. Eh oui, car il n’y a pas franchement de réservoirs d’eau douce à Madère, surtout dans le sud, par contre il pleut beaucoup dans le nord, et ces petits canaux ingénieux permettent donc de récupérer toute cette eau. Et de nos jours, ces levadas servent aussi de superbes balades le long des montagnes.
Vue sur Penha de Águia
Après notre balade à la Ponta de São Lourenço, nous avons roulé direction le nord, en empruntant le col de Portela. En un instant, les paysages ont complètement changé. Après les falaises arides du cap de l’est, place à des forêts luxuriantes recouvrant des montagnes pointues finissant abruptement dans la mer, avec des maisons disséminées un peu partout. En débouchant sur la côte nord, on découvre un impressionnant promontoire rocheux de quasi 600 mètres de haut: Penha de Águia.
Le bord de mer à Porto da Cruz
On a pris un café sur une terrasse de Porto da Cruz avant de continuer notre route le long de la superbe côte. On a emprunté plusieurs petites routes désertes et pentues, alors que le temps se couvrait et que le vent se levait.
En fin d’après-midi, on est arrivés à São Vicente, notre point de chute pour trois nuits. Caché dans une petite vallée proche de la mer, São Vicente est connu pour ses grottes, dont je vous parlais dans un autre article. On a choisi d’y rester car on avait entendu parler d’une très chouette maison d’hôtes type agro-tourisme, Solar da Bica. Eh bien on n’a pas regretté, c’était effectivement super bien!
Solar da Bica
São Vicente
Vue depuis la chambre
Le lendemain, les choses sérieuses commencent! 🙂 Après un délicieux petit-déjeuner du terroir, on roule sous la pluie jusqu’au parc des Queimadas, au coeur de la forêt Laurisilva, classée au patrimoine mondial. On rejoint toutes les autres Renault Clio dans le parking bien rempli (c’était LA voiture de location de tous les touristes, toujours la même Renault Clio grise ^^), puis on commence la magnifique Levada do Caldeirão Verde.
Le restaurant au départ de la levada
Arbres tordus recouverts de lichens et mousses, fougères splendides, petits poissons nageant dans l’eau de la levada, passages vertigineux, grottes et cascades,… c’était vraiment beau. L’élément dominant était clairement l’eau. Il y en avait partout: dans la levada (as it should be), dégoulinant des parois, tombant du ciel (on a eu droit à pas mal de pluie) et aussi sur le chemin, bien boueux.
C’était tellement incroyablement vert. Des plantes poussaient partout, même dans les pentes hyper raides. Plus on s’enfonçait dans la vallée, plus les vues sur les montagnes voisines étaient impressionnantes, dans une atmosphère mystique accentuée par tous les nuages.
Trouvez José au milieu de tout ce vert
Très vite, on rencontre nos premiers pinsons des arbres de Madère, une sous-espèce de ceux qu’on trouve chez nous. Ils étaient vraiment trop choux, à sautiller sur le sentier. Souvent, au détour d’un virage, on tombait sur un petit groupe qui s’envolait à notre approche.
On n’était pas tout seuls, mais ce n’était pas plus gênant que ça, sauf quand on croisait d’immenses groupes guidés. Le seul moyen de croiser: mettre une jambe de chaque côté de la levada pour libérer de la place sur le sentier, bien étroit. Cette technique fonctionne très bien… à condition que les gens jouent le jeu. On a observé quelques altercations entre des marcheurs, quand personne ne voulait se mettre sur le côté. Une touriste allemande qu’on a croisée plusieurs fois avait l’air bien pressé et forçait systématiquement le passage. Bref… A part ça, l’ambiance était le plus souvent sympa et cordiale, heureusement!
Il y avait vraiment des cascades dans tous les coins, et je me croyais parfois dans la jungle, voire dans “Avatar”. Avec la brume, les sommets environnants étaient le plus souvent dissimulés, mais parfois des pans de montagnes apparaissaient, avec l’air de flotter au milieu de la vallée.
Les arbres poussaient tellement dans tous les sens qu’en triant les photos, j’avais parfois de la peine à savoir si c’était une image verticale ou horizontale, haha.
Un village et la mer visibles au loin
Souvent, le sentier ne consistait qu’en un petit muret. Les barrières ont été ajoutées plus récemment, pour sécuriser un peu le tout, mais on voyait régulièrement des tronçons effondrés, ça foutait un peu les jetons. Durant la marche, on imagine vraiment bien le défi qu’a dû représenter la construction de ces levadas, dès la seconde moitié du XVe siècle (source: notre compagnon Le Routard). Ça doit aussi demander un sacré entretien, surtout vu la pression touristique.
La variété de mousses et lichens était magique! J’ai souvent pensé à Genna, une amie américaine rencontrée à Aberdeen, qui s’extasiait toujours devant les tapis moussus des montagnes écossaises.
On a dû traverser quelques tunnels (d’où l’importance de ne pas oublier sa lampe frontale quand on va à Madère, et de vérifier que les piles ne sont pas à plat ^^), mais vraiment courts par rapport à ceux qu’on a empruntés durant les jours suivants.
On a admiré un faucon en plein piqué, c’était magnifique. Quelle maîtrise dans les airs! En plus, je viens de finir le livre H is for Hawk, d’Helen Macdonald, donc mon admiration pour les rapaces est encore montée d’un cran.
En approchant de la fin de la levada, la pluie s’invite avec un peu plus de force. On atteint finalement la haute cascade qui marque l’arrivée et coule dans un mini lac qui se transforme en rivière, avec plein d’énormes rochers moussus partout. On ne s’est pas attardés au pied de la cascade, en partie à cause de la pluie mais surtout en voyant les marques d’un gros éboulement récent qui n’inspiraient pas confiance.
La pluie s’invite sur mon objectif
Après la cascade, c’est le moment de faire demi-tour pour retourner au début de la marche. Eh oui, à Madère, énormément de randos ne forment pas des boucles, donc on a dû faire beaucoup d’allers-retours, ce qui pouvait être parfois un peu fatiguant et redondant. De retour au parking, on avale un bon muffin et un bolo de arroz et on reprend la route. On a déjà 13 km dans les pattes, mais on ne s’arrête pas là. On rejoint un autre coin de la Laurisilva pour notre deuxième marche du jour: la Levada do Rei
La marche commence dans une plantation d’eucalyptus, donc on en prend plein les narines. On s’attend presque à voir un koala débouler, haha. Mais à la place, on a le grand plaisir de voir nos premiers roitelets de Madère! Endémique de l’île, cette espèce est très proche de notre roitelet à triple bandeau. Et donc absolument vraiment beaucoup trop adorable! 🙂
Il y en avait plein dans le même arbre, et ils bougeaient dans tous les sens en chantant à tue-tête. On les a observés un bon moment, tout contents, jusqu’à ce qu’ils s’envolent d’un coup à l’approche d’un autre couple de touristes.
Au fil de la levada, la forêt est devenue de plus en plus impressionnante, avec des lauriers tortueux absolument magnifiques. On a aussi eu droit à de jolies vues sur des villages proches de la côte. Et comme d’habitude, des fougères, plein de fougères!
La balade s’est terminée vers de petites chutes d’eau où on a mangé une pomme, entourés d’une flopée de jolis pinsons. Puis on a de nouveau fait demi-tour, ajoutant 10 km de plus à notre compteur.
On a mangé sur la route du retour avant de s’effondrer dans notre lit, bien fatigués par nos 23 km à pied de la journée. On était prêts à dormir à 21h, mais finalement on s’est dit que c’était un peu tôt… Résultat: on a éteint la lumière à 00:39, quand j’ai fini de relire Harry Potter 4. ^^’
Et voilà, c’est fini pour aujourd’hui. Tchao et à lundi prochain pour la suite (je le sais car l’article est déjà programmé, héhé)! 🙂
Bom dia! C’est parti pour la suite des aventures à Madère — même qu’aujourd’hui, si tout va bien, José et moi sommes arrivés à Shetland! Cet article vous est donc proposé grâce à la merveilleuse fonction technologique permettant de programmer les articles à l’avance, héhé!
Allez, reprenons là où on s’était arrêtés lundi dernier. Lorsqu’on a quitté Funchal pour aller chercher notre voiture de location, on s’est rendu compte qu’on avait réservé celle-ci… à Porto. Bref. Par chance, il restait une voiture de location, donc pour quelques euros de plus, on a tout de même pu s’élancer sur la route comme prévu. 😉
On prend la direction de la pointe est de l’île, en passant sous la piste de décollage de l’aéroport (si, si! Celle-ci repose en partie sur d’énormes pylônes, et dessous on trouve une route, des courts de tennis et un parking pour voitures et bateaux!). Notre premier arrêt de la journée: la Ponta de São Lourenço. Impossible de rater le début de la marche: ça commence là où la route prend fin, et on est loin d’être seuls au monde, on finit même par devoir se parquer sur le bord de la route!
Première réaction en sortant de la voiture: ça souffle. Ça souffle sacrément fort, haha!
Palmier indicateur du vent
On commence la marche qui va nous mener à la pointe orientale de l’île. Le sentier est très fréquenté, mais ça ne gêne pas trop: les paysages sont tellement sublimes! Le chemin monte et descend au gré des collines/falaises, avec toujours un vent à décorner les licornes.
Une plage de galets qu’on est allés voir de plus près au retourPlein d’Homo sapiens sur le chemin
La géologie du coin est absolument incroyable, avec des roches aux couleurs super variées: jaune sableux, violet, rougeâtre, bleuté,… Partout, des scories et des roches sédimentaires qui strient les falaises, ainsi que des gros rochers émergeant fièrement de l’océan. Il faut dire que Madère est d’origine volcanique, comme toute la Macaronésie. Cette dernière, soit dit en passant, n’a rien à voir avec les macaroni, haha. La Macaronésie désigne la région formée par les archipels de Madère, des îles Canaries, des Açores et du Cap-Vert.
Rapidement, on arrive à un premier point de vue sur la mer avec de belles aiguilles rocheuses au milieu de vagues déchaînées. Le vent était incroyablement fort à cet endroit, on ne tenait pas droit! D’ailleurs, si plusieurs photos de cet article ont l’horizon bancal, c’est parce que je n’étais moi-même pas très sûre sur mes jambes. On se faisait bousculer dans tous les sens, ça m’a rappelé ma première marche avec Lairig, à Lochnagar, où on s’était retrouvés avec des rafales à plus de 50 mph qui nous faisaient tituber!
A un moment, la péninsule se rétrécit sacrément et c’était magnifique, une fois un peu plus loin, de voir ce bout de terre avec l’océan de part et d’autre.
Un passage bien étroit de la péninsule
Puis on aperçoit au loin une buvette entourée de palmiers, située non loin d’un petit quai d’où partent des tours en bateau. Juste derrière, le sommet de la balade, qui offre une vue incroyable sur les îles en face du cap.
Ces magnifiques stries 🙂Juste avant l’ascension du dernier bout
Gentiment, le temps se couvre (il fallait bien que tout ce vent ramène des nuages), ce qui donne un air encore plus dramatique aux falaises.
Durant la montée, on croise une famille de Lausannois avec laquelle on discute quelques minutes et qui nous demande de la prendre en photo, puis qui nous a rendu la pareille. Le résultat:
Merci au papa lausannois pour la photo!
Au loin, on aperçoit déjà les Ilhas desertas, trois îles de l’archipel de Madère aujourd’hui inhabitées (il n’y a pas d’eau douce, donc pas très pratique) et situées à une vingtaine de kilomètres la pointe sud-est de l’île. Aujourd’hui, elles forment une importante réserve naturelle, qui abrite notamment des phoques moines et un pétrel endémique du coin.
La flore tout au long de la balade était vraiment impressionnante et variée. Il en faut du courage (et des millénaires de sélection naturelle), pour pousser dans un coin aussi aride et venteux.
Une fois la pointe atteinte, on a fait demi-tour, et on est allés retrouver la plage de galets repérée au début de la marche. On s’est baignés, c’était génial et bien rafraîchissant! Et après, du coup, on avait la peau salée par l’eau de mer, plus seulement la transpi, haha. Il y avait quelques autres personnes sur la plage, et à qui on a apparemment donné envie de se baigner, mais seul un courageux est allé tremper ses orteils dans l’océan. La température de l’eau tournait autour de 17-18°C, tandis que l’air devait faire environ 22°C. Nickel, mes températures favorites!
Le lieu de notre première baignade en eaux libres de l’année!
Et voilà, c’était notre première mise en jambes des vacances: 8 km aller-retour. Une bien belle balade, et très différente de ce qu’on a eu ensuite, niveau paysage et humidité.
Hello! Ou plutôt, Bom dia, car on continue aujourd’hui avec notre visite de Funchal! Pour notre deuxième jour entier dans la capitale madérienne, on a décidé d’aller voir le fameux jardin botanique, qui n’est en fait pas à Funchal mais à Monte, dans les collines. Alors ni une, ni deux, on saute dans une télécabine (au prix carrément exorbitant, j’espère qu’il y a des tarifs préférentiels pour les locaux…) et on admire la vue en prenant de la hauteur.
En chemin, on voit bien tous les toits de brique de la ville, les petites terrasses, les ruelles pentues,… On a même droit à un peu de street art, avec une magnifique baleine nageant sur la façade d’une bâtiment.
La baleine 🙂
On doit prendre une seconde télécabine depuis Monte pour rejoindre le jardin botanique, et durant ce trajet on voit des moutons dans un pré hyper raide et… des faucons! On était tout contents, héhé.
Un bateau de croisière au loin, dans le port
Puis on commence la visite du jardin botanique, plutôt grand (et pentu, c’est un peu le leitmotiv de Madère), alors préparez-vous à une avalanche de photos de fleurs et plantes en tous genres!
Il y a plein de thèmes différents: plantes vasculaires, cactus, “jardin géométrique”, jardin d’Alice au pays des Merveilles (pas son nom officiel, mais c’est ce que ça m’inspirait, avec des arbres taillés dans des formes originales), forêt de palmiers, serre d’orchidées, plantes cultivées, etc. On visite même une petite expo un peu glauque dans une maison: animaux empaillés très vieux (dont des mammifères marins, ça faisait bizarre), bouts de coraux dans des bocaux, c’était un poil creepy. ^^ On est vite sortis pour profiter de l’extérieur, bien plus beau et serein. 😉
Et on a aussi bu un jus d’orange fraîchement pressé en admirant la vue. Le jus d’orange de Madère était vraiment incroyablement bon. Pourtant, on n’a pas franchement vu d’orangers, donc si ça se trouve, c’était des oranges du Portugal (enfin du mainland, on se comprend). Quoiqu’il en soit, c’est sur cette belle île que j’ai bu les meilleurs jus de fruits de ma vie!
Une petite grenouille sur son trône végétal
On a croisé pas mal de chats, qui se doraient au soleil ou faisaient la sieste à l’ombre, héhé.
Toutes ces couleurs, ces formes, c’était vraiment beau.
On a aussi vu une maison traditionnelle avec toit de chaume. Au début, j’étais surprise, je n’avais pas du tout imaginé trouver des toits de chaume ici (bon, pour être honnête, je ne connaissais rien de Madère et n’avais aucune idée de ce qu’on allait rencontrer sur notre route!). Mais effectivement, on en va plusieurs, surtout dans la région de Santana, dans le nord-est de l’île.
José dans le coin des plantes cultivées.
Dans un coin du parc, on a revu un beau faucon! Il s’agit sans doute d’une sous-espèce de faucon crécerelle endémique à Madère et aux Canaries, plutôt commune.
On a pu l’observer un bon moment sur sa branche, avant qu’il ne s’envole à l’arrivée d’un groupe de visiteursVue sur la voie rapide
C’est aussi dans ce jardin botanique que j’ai vu ma toute première libellule de la saison! Il s’agit peut-être de Sympetrum nigrifemur, le Sympétrum strié de Macronésie, une sous-espèce de S. striolatum.
Mon premier sympétrum de l’année!
Et juste avant de partir, alors qu’on avait emprunté un petit sentier tout isolé au milieu des arbustes, on a fait une rencontre trop choue: des petits oiseaux blottis sur une branche. J’ai d’abord repéré la mère, puis les deux adorables petits.
Un parent passereau non identifié🙂
Et voilà, c’est fini pour aujourd’hui, et pour notre premier séjour à Funchal! On a passé le reste de l’après-midi à traîner tranquillement, on a super bien mangé le soir, puis le lendemain on est allés à l’aéroport pour prendre une voiture de location et partir à la découverte du reste de l’île! La suite bientôt 🙂
Bom dia! Aujourd’hui, je prends enfin le temps de publier ce premier article sur nos super chouettes vacances de Pâques à Madère, qui me semblent déjà si loin… Les vacances en Ecosse, en revanche, approchent à vive allure, et je sens que j’ai déjà environ 72% de mon cerveau en mode “Shetland”, ce qui n’aide en rien ma productivité. 😉 Mais bon, allons-y, c’est parti pour la rétrospective madérienne!
Notre arrivée à Funchal
Après beaucoup d’attente et deux vols retardés — le deuxième très sympa, avec José qui jouait avec la petite moto du bébé du siège devant nous ^^ –, on arrive à Madère! Il faut attendre plus d’une heure pour le bus, donc on partage un taxi avec d’autres touristes, direction Funchal, la capitale. Premier gros fou rire des vacances: le taxi se trompe de destination et nous pose devant un hôtel de ouf, avec des colonnes et tout le toutim. On s’étonne, questionne le chauffeur, mais non, il est sûr, c’est juste que l’hôtel a récemment été refait et a changé de nom. Bref, peu convaincus, on va à la réception, avec l’impression de faire carrément tache dans ce grand hall tout blanc. Eh bien on avait raison, ce n’était pas le bon endroit, haha! Heureusement, notre hostel était à deux pas, dans la chouquinette rua de Santa Maria, qui baigne dans une jolie lumière à notre arrivée.
Deuxième fou rire: on arrive à la réception du bon hôtel, mais il n’y a pas trace de notre réservation! Horreur, à Funchal à Pâques, sans logement réservé, alors qu’on est crevés, on se demande ce qu’on va bien pouvoir faire. En fait, pour une raison qu’on a complètement oubliée, la chambre était à mon nom, alors qu’on pensait qu’elle était à celui de José. On s’est bien marrés avec la réceptionniste une fois le quiproquo résolu, puis on a pu découvrir notre superbe chambre. On avait pris une chambre double dans une auberge de jeunesse, pour vraiment pas cher, mais c’était franchement l’un des meilleurs logements de toutes nos vacances confondues! Un lit comme un nuage, une baignoire à pieds, un parquet vernis qui craque,… Vraiment top!
Après une super chouette première soirée dans un bon resto de la rue — dans lequel on a bu du vin du Douro, vivement recommandé par le patron, comme si on ne connaissait pas, haha! Il s’est avéré que c’était pas toujours facile de trouver du vin local — et une bonne nuit dans notre lit-nuage, on part à la découverte de Funchal. La première surprise: les portes de notre rue du centre historique sont toutes décorées, et ça rend super bien. Résultat: comme d’habitude une fois que j’ai sorti l’appareil photo, on avance pas vite, haha.
On est aussi tout près de la télécabine, qu’on a prise lors du deuxième jour pour monter au jardin botanique de Monte (mais ce sera pour le prochain article).
On marche jusqu’au Mercado dos Lavradores, soit le marché des laboureurs/travailleurs. Il s’agit d’un marché couvert qui vend du poisson frais au rez-de-chaussée, ainsi que des fruits, légumes, épices et fleurs dans les autres étages. C’est vraiment très animé, mais surtout b-o-n-d-é. On se dit que ça doit être une vraie plaie pour les locaux qui veulent vraiment faire leurs courses, tellement il y a de touristes. D’ailleurs, on se demande un peu d’où sort tout ce monde… Plus tard, on a découvert que des bateaux de croisière s’arrêtent à Funchal, déversant leur flot de passagers, et les rappelant le soir à coups de gros klaxons. (Parenthèse Shetland, car je ne peux pas m’en empêcher: on a aussi appris que des bateaux de croisière s’arrêtent à Lerwick, donc pour cet été, on est préparés et on va suivre les conseils d’internautes qui recommandent vivement de visiter la capitale et certains sites touristiques lors des jours sans bateau. C’est bien la première fois que je check les plannings d’une autorité portuaire pour préparer des vacances, ha!)
On déambule entre les stands du marché, épatés par la variété des fruits proposés. On s’arrête aussi devant une jolie vitrine montrant d’anciennes balances et autres instruments de mesure, tout en bronze. Le marché abrite aussi quelques cafés, dont un avec des balançoires comme sièges (voir photo beaucoup trop sombre ci-dessous), et un autre entouré de plein de plantes.
Un café avec des balançoires!
Café sur une terrasse du marché
Puis on dit au revoir aux effluves de poissons et aux parfums des fruits et on continue notre déambulation dans les jolies rues pavées de Funchal.
Vue sur le relief proche. Funchal, c’est loin d’être plat!
On rejoint le bord de mer (enfin, l’Océan Atlantique, plutôt), qui est super bien aménagé: des allées de fleurs et d’arbres, une jolie promenade populaire, avec des enfants faisant du vélo et des passants flânant tranquillement sous le ciel grisouille.
On cherche à rejoindre la Sé Catedral do Funchal, une église fameuse, quand soudain on aperçoit le clocher juste en face.
On quitte donc le bord de mer pour s’enfoncer dans le très joli centre historique. Partout, des arbres tortueux trop cool, des pavés, des façades incroyables,… En revanche, la cathédrale est fermée (elle avait des horaires très spéciaux), donc on continue à marcher dans les vieilles rues, au pif.
Des arbres trop classes.
A Funchal, il y a aussi pas mal de jolis parcs, parfaits pour échapper à la foule des rues commerçantes.
Sacrément gros arbre
Après le Jardim municipal do Funchal, nos pas nous mènent jusqu’au grand Parque de Santa Catarina, où se trouvent un plan d’eau, des oiseaux et même un petit kiosque où échanger des livres!
Espace de “Book crossing” ^^Maisons blanches et toits de tuile
Un immeuble sur mer…
Dans le parc, on tombe sur une statue de Christophe Colomb, qui a vécu quelque temps à Madère et Porto Santo.
Puis on monte dans les hauteurs de la ville, et ça grimpe sec! Je n’aurais pas voulu apprendre à conduire sur ces routes, il y a des démarrages en côte monstrueux partout! En revanche, pour marcher, c’est très sympa, et ça fait les mollets. 😉
On va visiter le Museu da Quinta das Cruzes, une belle propriété avec un grand jardin, un petit cimetière, des orchidées (mais pas en fleurs pour la plupart, ce n’était pas la saison), et plein de meubles anciens à l’intérieur, ainsi que des peintures, des bijoux, etc.
C’était une visite bien sympa, et tranquille, car il y avait peu de monde. Ça faisait du bien, un peu de calme, après la foule du centre historique.
Et ça faisait vraiment plaisir de se balader dans le jardin, de voir plein de plantes bizarres et de fleurs… Ah, on ne savait pas encore ce qui nous attendait pour le reste des vacances! Tellement de fleurs partout et des forêts incroyables… mais ça, ce n’est pas pour tout de suite. 😉
Sur un arbre, on aperçoit aussi des papillons super grands, même si on ne se rend pas trop compte de leur taille sur la photo.
Puis on commencer à redescendre vers le centre-ville, en passant en chemin par un ancien couvent avec une chapelle incroyable. A l’intérieur, on voyait une grille par laquelle les soeurs assistaient autrefois à la messe, car elles ne pouvaient pas rentrer dans la chapelle. Aujourd’hui, le couvent est un jardin d’enfants!
En descendant une pente bien raide, on tombe sur une grande maison rouge-rose, encore un musée! Hop, on est motivés, on y va. Il s’agit de la Casa Museu Frederico de Freitas. On y visite d’abord une expo sur les azulejos, absolument magnifique. Je pensais que c’était juste portugais et espagnol, mais j’ai appris qu’il y en avait d’un peu partout, même d’Angleterre. Puis on a visité l’ancienne maison de Frederico de Freitas (mais on ne sait toujours pas qui était cet homme, comme quoi il y avait peu d’explications dans le musée, et notre curiosité ne nous a pas poussés jusqu’à Wikipédia), qui apparemment aimait collectionner plein de babioles. Ce qu’on a le plus aimé, c’était la bibliothèque, trop stylée, avec des livres très hétéroclites, allant de très vieilles encylopédies à l’art contemporain. La première fois qu’on y a mis les pieds, on s’en est fait chasser par les “guides”, car on n’avait pas suivi l’ordre officiel des pièces, ha! Il faut dire qu’on s’est sentis sacrément surveillés durant la visite.
On a fini la visite par le jardin d’hiver, avec une jolie vue sur la rue. Puis on arrive à la Praça do Município, où se trouve l’Igreja do Colégio, qui d’après Le Routard valait le coup d’être visitée. Sauf que c’était fermé, même qu’on était pourtant durant les heures d’ouverture. On était quatre touristes à se demander si c’était bien l’entrée, mais finalement on a dû se résoudre à l’idée que c’était bien fermé.
Praça do Município
On est donc retournés vers la rua Santa Maria en passant par le centre historique.
Le soir, on voulait manger au restaurant de notre hostel, mais ça avait tellement de succès que c’était plein, donc on a réservé pour le lendemain et on est partis vers l’est en longeant la mer. On a passé la forteresse St Tiago avant de trouver un chouette bar servant des burgers. Hop, une bonne fin à une belle première journée!
C’est la fin du récit de la première journée (ouais, je sens que ça va pas être une rétrospective hyper courte…), alors tchao et à bientôt!
Bonjour à tous! C’est parti pour le début du récit de mon deuxième WWOOFing de l’été 2018. Je suis restée une semaine à Lochdon, sur Mull, et j’y ai vécu une expérience très différente de mes précédents séjours dans des fermes. C’est ce que j’adore aussi avec le WWOOFing, il n’y a pas deux aventures pareilles, c’est toujours unique.
Les maisons colorées de Tobermory
Je suis arrivée un matin par bus. Comme d’habitude, je devais descendre à un arrêt bizarre et, comme d’habitude, j’ai failli le rater. Heureusement, je connaissais déjà un peu Mull et je savais plus ou moins où j’allais, donc j’ai pu lancer au chauffeur un “Wait, isn’t that Lochdon?!”, il a planté les freins et m’a laissée descendre au milieu de la route, haha. Au bord de la route, je trouve un petit stand avec des patates, des oeufs et quelques légumes en vente en self-service. A côté, un panneau indiquant “Mo Dhachaidh”, soit le nom de la micro-ferme où j’allais. J’ai appris plus tard que c’est un nom très commun, qui signifie “My home”. J’ai remonté une jolie petite allée de gravier jusqu’à une maison bleue bordée de rangées de légumes.
Vue sur la maison depuis le jardin
Vue sur le loch Don depuis le jardin
La ferme bourdonnait d’activité, entre les poules et les canes qui se baladaient et les WWOOFeurs au travail. Eh oui, car je n’étais pas seule à Mo Dhachaidh. Tout d’abord, j’ai rencontré Ohava, une Israélienne qui wwoofe pour la première fois… et en famille! Avec son mari, Dov, et leurs trois filles (dont la plus grande, Noam, avait alors 11 ans).
Puis j’ai fait la connaissance de Liz, la proprio, qui gère le terrain avec son mari, Martyn. Ils ont vécu pendant des années à Oban et rêvaient de trouver une maison avec un grand jardin où cultiver quelques légumes et prendre le temps de faire de l’artisanat (Liz est une pro du tricot). Finalement, il y a cinq ans, ils sont tombés sur Mo Dhachaidh, qui est plutôt une petite ferme, donc le travail de la terre leur prend beaucoup plus de temps que prévu à la base. Lors de ma visite, c’était le premier été où ils essayaient de vraiment vendre leurs produits, donc c’était pas mal stressant pour Liz, surtout qu’elle découvre un peu tout au fur et à mesure, en apprenant sur le tas (et en regardant des émissions de jardinage le soir, grâce auxquelles j’ai d’ailleurs appris plein de trucs). Ça demande un sacré courage, mais je trouve qu’ils se débrouillent super bien!
Pour contempler la vue…
Liz m’a montré ma chambre puis j’ai aidé à préparer le repas de midi en concoctant mon premier houmous fait maison. Dans la salle à manger, il y avait aussi Gloria, nouvelle wwoofeuse venue d’Argentine, qui pilait du thé vert (Liz vend du matcha sur internet). Après le repas, c’était l’heure de jardiner! J’ai d’abord cueilli de la roquette avec Gloria avant de rejoindre les Israéliens pour préparer de nouveaux “beds” (parterres) et y planter du chou kale, des betteraves et du quinoa. Une fois le travail de la journée terminé, Liz m’a fait visiter le reste de la propriété, derrière la maison. Leur terrain monte jusqu’au sommet d’une petite colline, où se trouve une éolienne. Il y a des arbres fruitiers, des arbres à thé, des framboises et aussi un petit bois. On trouve aussi un petit ruisseau, dont l’eau est utilisée pour l’arrosage. Et bien sûr, le coin des poules et canes.
Des habitants du petit bois 😉
Ma première soirée à Lochdon a été plutôt spéciale, mais super, super chouette. Liz et Martyn allaient à Tobermory pour manger avec leur fils aîné, qui bosse comme guide touristique et amenait justement des clients sur Mull. Afin de laisser les Israéliens en famille, Gloria a proposé qu’on aille également toutes les deux à Tobermory pour visiter et manger un morceau. J’ai accepté avec plaisir, car j’avais vraiment envie de revoir Tobermory et, aussi, de passer une petite soirée au pub. Eh bien c’était génial, on a passé un super moment et mangé une bonne pizza, ha! Lors du trajet du retour, on a aussi pu admirer un magnifique coucher de soleil.
Les bottes qui s’enfoncent dans le sol moussu
Le lendemain matin, j’ai été réveillée plus tôt que prévu par un boucan pas possible causé par la famille israélienne. Ils étaient très sympas et je m’entendais bien avec eux mais, il n’y a pas à dire, c’était parfois fatigant, surtout les repas du soir et les crises matinales de la benjamine, Alona (une véritable drama queen).
Puisque j’étais debout tôt, j’en ai profité pour aller me balader sur la colline, au milieu de la mousse et des fougères recouvertes de rosée.
La vue depuis la colline
Après une sympathique journée de jardinage passée en grande partie à planter des haricots (et à trouver des bâtons pour servir de tuteurs) avec Gloria, je suis allée me promener dans les environs en fin d’après-midi, vers le loch Don. Une sculpture de loutre en bois, une petite église perdue dans la forêt, une route déserte longeant le loch,… C’était très sympa, mais vu qu’il était tard je n’ai pas eu le temps d’aller très loin (ce n’était que partie remise), et je suis rentrée pour manger puis continuer un dessin commencé à Ferry Wood.
Les journées à Mo Dhachaidh étaient vraiment chouettes. Je passais bien sûr beaucoup de temps dans le jardin, notamment à ramasser des patates, mais j’avais quand même pas mal de temps libre pour écrire, me balader et dessiner. J’ai d’ailleurs déniché dans la bibliothèque de Liz et Martyn un super livre pour apprendre à dessiner plein de noeuds celtiques différents, alors j’en ai bien profité. J’ai partagé tout mon attirail de papeterie avec les filles aînées de la famille israélienne, donc on passait des heures à bosser ensemble sur nos carnets respectifs. J’ai ainsi appris que Tipp-Ex en hébreu se dit… Tipp-Ex! 😉
J’ai aussi eu l’occasion de beaucoup cuisiner et d’apprendre plein de nouvelles recettes. J’ai fait notamment du pain, du beurre vegan, une soupe de lentilles version argentine,… Et j’ai vraiment bien mangé. Martyn adorait cuisiner le repas du soir et il concoctait des trucs délicieux. Le top du top: du haggis végétarien, avec cranachan en dessert (minus le whisky, pour les enfants ^^). Certains soirs, après le repas, on regardait des documentaires de la BBC. Il y avait bien sûr les émissions de jardinage, mais également une autre, ouvertement indépendantiste, avec une présentatrice écossaise qui allait rendre visite à des nations nordiques ayant davantage d’indépendance que l’Ecosse pour aller glaner des conseils sur comment gagner en autonomie. J’ai vu les épisodes sur l’Islande et les Îles Féroé, c’était pas trop mal.
Le dimanche, on avait congé, et il y avait une démonstration de cornemuse et de danse écossaise à Duart Castle, un château pas loin où bosse Martyn à temps partiel comme guide. On a décidé d’y aller avec Ohava et Gloria. Comme les transports publics, sur Mull, ce n’est pas trop ça, on y est allées à pied. Heureusement, les routes ne sont pas trop fréquentées, donc c’était assez tranquille.
Duart Castle et ses échafaudages
Gloria et Ohava
Jusqu’ici, je n’avais vu le château que depuis le ferry, donc ça m’a fait vraiment plaisir d’aller y jeter un coup d’oeil de plus près. Duart Castle appartient au clan MacLean, et le laird (le chef de clan, en gros) et sa famille habitent encore dedans. Du coup c’est assez drôle de le visiter, il y a plein de photos de famille au mur, des portraits, et les petites filles qui jouent dans la cour. Bien sûr, la partie réellement habitée ne se visite pas, mais ça doit quand même être bizarre d’avoir des touristes chez soi. Il doit aussi faire pas mal froid, car ça n’a pas l’air évident à chauffer. Et à entretenir, un cauchemar. Le clan est d’ailleurs toujours à la recherche de dons pour les nécessaires travaux.
Un autre château en chemin, d’un autre style, plutôt manoir: Torosay castle
Un château entouré de brume et des moutons… Il ne manquait qu’un joueur de cornemuse en kilt pour faire plus écossais! 😉
J’adore ce côté mystique qu’apporte le brouillard. Je voyais les nuages envelopper la colline et se déplacer à toute vitesse (pour des nuages, on s’entend), comme un dragon tranquille ondulant dans le paysage.
On s’est chopé un peu de bruine durant la marche, mais rien de bien grave. On est arrivées un peu tôt pour la musique et la danse, donc on a mangé au petit tea-room/boutique du château. Je me suis offert un délicieux coffee cake au glaçage de OUF en dessert. Oh yum. Vive les cakes British!
Puis on a visité le château. A 13h30, il y avait la démonstration dans la cour. Le Mull and Iona Pipe Band nous a offert un concert bien sympa. C’était très intergénérationnel, très cool. Les joueurs de tambour font tourner des petits pompons en laine colorée entre chaque coup, c’est marrant. Et un jeune garçon a fait un solo de cornemuse incroyable, il était vraiment doué! Puis on a eu une démonstration de Scottish Country Dance. Je me réjouissais, puisque j’en ai fait durant mon semestre à Aberdeen et que j’adorais. J’ai été surprise de voir que les danseuses étaient des filles super jeunes, mais qu’est-ce que c’était chou!
Une fois les démos finies, on a fini la visite du château. Depuis le dernier étage, on a une belle vue sur la baie, pour regarder les allées et venues des ferries. A marée basse, on aperçoit aussi le “Lady’s rock”, un rocher auquel un des précédents chefs de clan (il y a fort longtemps) avait attaché sa femme pour qu’elle se noie, car elle ne lui avait pas donné d’héritier. Sauf qu’elle a réussi à s’échapper, alors que le mec allait annoncer sa mort partout en se trimballant un cercueil vide. Bref, une histoire très romantique.
Puis on est rentrées à Lochdon, après un jour de congé bien rempli! J’ai bien sûr encore plein de trucs à raconter, mais c’est l’heure d’aller dormir. 😉
Je vous laisse avec cette photo de Martyn qui part au boulot, avec son kilt. 😉 A bientôt pour le prochain épisode