Scot21#1 Mission n°1: rallier Inverness

Une petite voix me souffle que je devrais rattraper mon retard bloguesque chronologiquement, en commençant par raconter nos vacances en Suisse de l’été 2020 ou les petites escapades à la montagne de ces deux dernières années covidées, mais non, rien à faire, j’ai envie de causer “Ecosse”! ^^

Une des premières photos “Nikon” des vacances

En plus, en ce moment je rêve à fond de grandes randos, et je me perds chaque soir sur des récits de randonneurs sur le site de Walk Highlands, ce qui m’a donné envie de me replonger dans notre marche écossaise d’octobre dernier. Mais avant de commencer la marche, il fallait déjà qu’on arrive à Inverness!

On n’avait pas envie de prendre l’avion (avant tout pour le climat, donc, pas pour le plaisir de payer plus cher et mettre plus de temps ^^), donc on a rallié l’Ecosse en train — et puis, l’annulation de mon vol de retour en 2018 m’avait montré que ce n’était pas si terrible de rentrer par la terre ferme, donc je voulais re-tester l’expérience de mon plein gré. ^^’

On a donc commencé notre périple en transports publics: bus, train de Genève à Paris, changement de gare en RER (l’étape la plus relou du voyage), puis l’Eurostar jusqu’à Londres!
On avait du temps avant notre train de nuit, donc on est allés manger chez Zizzi, une chaîne de pizzeria qu’on aime bien — c’est un peu devenu la tradition d’y passer quand on va au Royaume-Uni.
On a mangé puis flâné dans les rues londoniennes avec plaisir. J’avais initialement rêvé d’aller voir une comédie musicale pour passer la soirée, mais on a bien fait de ne pas réserver de billets, car l’Eurostar a eu du retard et on ne serait jamais arrivés à temps!

Et puis, c’est gentiment l’heure de s’installer dans le Caledonian Sleeper, le train de nuit reliant Londres à l’Ecosse!
Vu le prix des couchettes, on avait juste réservé des sièges, et c’était vraiment peu confortable, très froid, et bruyant à cause du moteur. Eh oui, vu que plein de trains britanniques roulent au diesel, on se dit que la prochaine fois on prendra peut-être un bus de nuit, bien moins cher et similaire en confort… Mais c’était néanmoins très efficace, et on est arrivés à Glasgow au petit matin. C’était une semaine avant la COP26, et il y avait partout des autocollants “Thank you for travelling by train”!

Seulement voilà, on n’était pas encore à Inverness… Eh oui, car au moment de réserver nos billets de train, le Caledonian Sleeper pour la “capitale des Highlands” était déjà complet! On s’est donc rabattus sur Glasgow, et pour avoir plus de liberté et ne pas passer plus de 24 heures d’affilée dans des trains, on a loué une voiture juste pour une journée, le temps d’explorer un peu en route pour Inverness!

Eh bien on n’a pas regretté, car on a passé une superbe journée et vu de très chouettes coins (et écouté la radio “Gold UK” dans la voiture, qui semblait prendre des chansons tout droit sorties de nos playlists préférées!)! 🙂

Après un peu d’autoroute et un stop “petit-déj” chez Costa (notre autre chaîne britannique habituelle pour les pauses cafés sur l’autoroute ^^), on a fait notre premier véritable arrêt à Garry Bridge, vers Killiecrankie, un coin que j’avais toujours rêvé de visiter, d’autant plus en automne!

On a fait une magnifique petite marche vers Linn of Tummel, une belle opportunité de se dégourdir les jambes après tous ces trajets assis. Et je me suis fait plaisir en prenant plein de photos, ce qui me démangeait depuis un moment!

River Garry

Les couleurs d’automne étaient vraiment magnifiques, et on a vu nos premières (et seules?) vaches Highlands des vacances.

José qui me prend en photo pendant que je prends des photos! 😉

Partout, des fougères, des pins, des eaux tourbeuses brunes, des champignons et un superbe tapis de feuilles mortes. Vraiment beau, et vivifiant!

Vers Linn of Tummel, on est tombés sur un mémorial pour la reine Victoria, commémorant une visite en 1844. On a encore marché jusqu’au Coronation bridge, avant de faire demi-tour.

José sur le Coronation bridge

On a retracé nos pas et profité du soleil pour faire une mini séance photo sur une plage de galets, puis on a marché jusqu’au Garry footbridge, qui offre une superbe vue sur la rivière. Un rouge-gorge très sympa m’a laissée l’approcher, jusqu’à ce que l’arrivée d’un chien finisse de le convaincre de s’envoler.

Nos estomacs commençant à rouspéter, on a repris la voiture pour cinq minutes jusqu’à Pitlochry, un village mignon comme tout qui me rappelle de bons souvenirs car je m’y était arrêtée avec Lairig (club de rando d’Aberdeen) pour manger des fish & chips au retour d’un weekend. Et justement, on a pris de délicieux fish & chips chez McKays, qu’on est allés dévorer sur l’aire de pic-nic de Killiecrankie.

Pour digérer, on est allés jeter un coup d’oeil au “Soldier’s leap”: lors de la bataille de Killiecrankie, en 1689, un soldat britannique aurait sauté une distance de 5.5m entre deux rochers pour passer de l’autre côté de la gorge et échapper à ses poursuivants jacobites!

Puis on a repris la route vers le nord. Certaines montagnes des Cairngorms étaient saupoudrées de neige, l’ambiance était magique. Je n’ai malheureusement pas longtemps profité du paysage, car entre le manque de sommeil et le doux bercement de la voiture, je me suis endormie comme un loir. Je me suis quand même réveillée pour un arrêt rapide à Carrbridge, où on a admiré le fameux Old Packhorse bridge, soi-disant le plus vieux pont de pierre des Highlands.

Old Packhorse bridge

Et enfin, c’est l’arrivée à Inverness! On rend la voiture de location, on s’installe dans notre auberge un peu glauque, on fait notre auto-test covid obligatoire, puis on ressort pour un chouette repas dans un pub.

Fatigués par notre courte nuit dans le train, on n’a pas fait long feu le soir. On est allés déposer nos affaires superflues pour le trek dans un ‘Stasher’ (un système de consignes à bagages qu’on trouve dans des hôtels, magasins, etc.), puis dodo!

Et voilà, c’est enfin le bout de cet article à rallonge. Dans le prochain épisode, je vous raconterai le début de notre randonnée le long du magnifique Affric-Kintail Way! 🙂

Rétrospective de l’année 2021

Bonne Année! ♡
Voici déjà venue l’heure de la traditionnelle rétrospective annuelle.
Le blog n’aura pas trop vécu cette année (un grand total de deux articles! ^^’), pourtant il s’est passé plein de trucs, et j’espère quand même rattraper un peu mon retard en faisant quelques articles sur Saint-Moritz, le Portugal, la Bretagne et, bien sûr, l’Ecosse (et aussi les vacances d’été 2020 en Suisse… pour lesquelles j’ai plein de brouillons d’articles mais rien de fini, oups).
Je suis devenue beaucoup plus active sur Instagram (julie.ulva2), que j’avoue trouver tellement pratique et rapide pour partager des photos avec un petit texte sans en faire tout un article, mais d’un autre côté ça m’a fait super plaisir de rédiger cette rétrospective et je vais essayer de ne pas laisser tomber le blog dans l’oubli!
Allez, sans plus attendre, un “petit” résumé et quelques photos des 12 derniers mois! 😉

Janvier

Vue sur le Salève durant notre “tour spécial télétravail”, une chouette petite balade proche de la maison.

L’année commence à Anzère, comme souvent, avec des balades dans la neige! 🙂
Ce mois passe assez vite, entre boulot, déménagement d’Axel et Laurine, balade au bord de la Seymaz, une montée de Salève dans la neige avec Fintan et José (et un blizzard de ouf au sommet), Geneva Lux et quelques chouettes événements écossais, entre le pub quiz virtuel de French Kilt, le Virtual Big Burns Supper et des concerts virtuels du festival Celtic Connections! Eh oui, beaucoup de trucs virtuels, tout comme beaucoup de télétravail, mais aussi plusieurs chouettes repas entre amis et en famille!

Ah, et à force de regarder les vidéos de Rachel Maksy et Bernadette Banner sur YouTube, je me lance et je commande quelques patrons de couture!

Février

Val Roseg

Février commence sur les chapeaux de roue niveau boulot avec le kick-off meeting de PONDERFUL, le projet européen Horizon 2020 auquel je participe. Normalement prévu à Barcelone, il a malheureusement dû avoir lieu sur Zoom… Encore un mois qui passe à toute vitesse, avec beaucoup de réunions de travail pour sélectionner les étangs genevois étudiés dans le projet.

Mais le highlight de ce mois, c’est sans aucun doute notre semaine de vacances dans les Grisons avec José! Nous avons loué un mini appart à Surlej et rendu visite à son cousin Ricardo, qui habite à Pontresina. Au programme: de la luge, un peu de ski, beaucoup de balades dans la neige et sur les lacs gelés, de la raquette, une bonne raclette, des parties de jeu “Isle of Skye” et les joies d’écouter la radio en romanche! 🙂
On a eu un coup de coeur pour le magnifique Val Roseg, peuplé de pins recouverts de lichens et à la faune enchanteresse! Partout, des mésanges, des sittelles, des grimpereaux, des écureuils, des chamois… Même le majestueux gypaète barbu nous a tenu compagnie! ♥
(ce val mérite donc bien un petit photo dump, héhé)

Mars

Entre amis à Anzère

Seul dossier de photos Nikon sur mon disque dur pour ce mois-ci: une visite aux vaches Highland de Confignon! Mais il s’est tout de même passé plein d’autres choses, et mon dossier de photos natel est bien rempli. 😉

C’est la fin de l’hiver et le début du printemps. Pour le premier, on profite une dernière fois de la neige cette saison en montant un week-end à Anzère entre amis. Luge de ouf, raclette et marche dans la neige au programme!
Pour le second, on admire toutes les fleurs qui parsèment déjà notre jardin. On a droit à un temps merveilleux et c’est même le retour des petits-déjeuner pancakes sur la terrasse. Je suis aussi très occupée par le boulot avec l’approche du terrain printanier pour PONDERFUL.

Des fleurs ayant poussé clandestinement dans Porg. ^^

Avril

Une abeille maçonne visitant notre hôtel à insectes… qui fut complet cette année! 🙂

Le printemps semble bien installé: les écureuils gambadent, Lullier regorgent des rouge-queues noirs et à front blanc, de pics, rouge-gorges et chardonnerets, les milans sont de retour… Et des fleurs, des fleurs partout, accompagnées d’une explosion de vert!

Et puis surprise, le froid fait son retour pile-poil pour mes semaines de terrain PONDERFUL. Je passe mes journées à poser et récupérer des boîtes (ou “soucoupes flottantes”, en l’honneur de leur look spatial) permettant de mesurer les émissions de gaz à effet de serre produites par les étangs. Je pose aussi des capteurs de températures, des sachets de thé permettant d’estimer le taux de décomposition de la matière organique, et aussi des pièges à sédiments pour mesurer la séquestration du carbone. Je suis bien occupée, plutôt crevée, mais c’est magnifique. Les étangs au petit matin, dans la brume, les oiseaux (mention spéciale pour un pic noir aux Rappes), les grenouilles, les premières libellules, les chevreuils, le début des chants de coucou, les cistudes du Moulin de Vert.

Quel merveilleux bureau, et ça change de l’ordinateur! Je découvre des coins splendides du canton. Partout, ça grouille de vie, et je vois de la beauté partout. Les lumières du lever de soleil au-dessus des Voirons lors de mon trajet à vélo le long de la Seymaz, les gobemouches noirs à Bois-Vieux, les bécassines aux Prés de l’Oie… Toute cette vie printanière met du baume au coeur.

Mai

Des coléoptères en Isère

Le terrain continue, cette fois pour le prélèvement et le tri de macroinvertébrés et l’échantillonnage d’ADN environnemental. Une fois la campagne printanière de PONDERFUL terminée, j’enchaîne avec des inventaires de libellules adultes en Isère, une opportunité de ressortir l’objectif macro! Les journées sont encore un peu fraîches, donc je photographie plein d’autres insectes en attendant le réveil des libellules. Autre chouette surprise: plein de guêpiers d’Europe nichent à 5 minutes à pied du gîte! 🙂

Hors boulot, c’est également un très chouette mois: sortie reptile du KARCH animée par Emeric, pic-nic au Salève, premier retour au resto (wouhou!) et un super week-end bivouac entre les Diablerets et Villars avec la bande de potes.

Notre campement pour la nuit, vers le lac des Chavonnes, entre neige et crocus

Juin

Un sympétrum fraîchement émergé

En juin, encore du terrain!
Je retourne sur les étangs pour EUROPONDS, j’accompagne une étudiante de bachelor pour son inventaire de libellules, puis fin juin, c’est déjà le début de la campagne estivale pour PONDERFUL.

C’est aussi le mois du retour des BBQs, avec beaucoup de temps passé dans le jardin, qui accueille plein d’insectes au milieu des coquelicots et de la lavande!

Juillet

Un orthoptère en Isère

En juillet, encore du terrain pour PONDERFUL!
Malheureusement, la météo était moins clémente, avec deux semaines de pluie quasi non stop et des niveaux d’eau très élevés. Mais j’ai tout de même eu droit à de très beaux moments, notamment une journée au Moulin de Vert où on a eu la visite d’une sterne, d’un martin-pêcheur, d’une couleuvre et d’un… castor! 🙂

Après le terrain PONDERFUL, j’ai passé quelques jours en Isère pour des prélèvements de macroinvertébrés et des inventaires de libellules. Hors boulot, c’était aussi un mois très sympa et actif niveau sorties culturelles! Film “The Clock” au Plaza, expos d’art en plein air et d’art aborigène australien à Môtiers, expo “Wabisabi” au musée Barbier-Müller, BBQs au bord du lac et dans le jardin, expo “Immersions” aux Berges de Vessy, spectacle d’impro aux 4 Coins et, attendu depuis si longtemps, le film “Kaamelott 1er volet”! Bref, plein de chouettes moments partagés entre amis et en famille!

Août

Aube musicale aux Bains des Pâquis, avec plongeon dans le lac

Août, c’est encore un peu de terrain, pour changer! 😉
Retour en Isère pour la fin des inventaires de libellules, mesures de physico-chimie au lac des Vernes, très chouettes Aubes musicales aux Bains des Pâquis et puis… le départ en vacances!

On n’avait pas pris congé depuis février, et on attendait ces vacances avec impatience! On a d’abord pris la route avec Laurine, Nora et Emeric pour une semaine de vacances dans le nord du Portugal, passée à manger des bons plats préparés par la famille de José (hmmm, les pizzas au feu de bois!), se baigner dans des piscines naturelles, faire du kayak, marcher entre vignes et montagnes et visiter des petites villes. Puis avec José on a enchaîné avec deux semaines de camping en Bretagne. On a été absolument conquis par les sentiers côtiers magnifiques, les villages médiévaux, l’île d’Ouessant, le cidre breton et les nombreux trésors archéologiques! J’ai bien sûr une tonne et demie de photos, et j’essaierai de les partager dans des articles dédiés (on y croit! ^^).

Septembre

Un cosmos du jardin

Hop, on rentre de vacances et je retourne au boulot pour préparer la prochaine campagne de terrain. C’est un mois super actif socialement: plein de repas et restos, un passage au Cirque Knie, la première édition du Chapel Festival (à la Chapelle, avec le Beau lac de Bâle!), la visite de l’expo “Ephémère et durable” en plein air le long de l’Aire (au cours d’une balade à vélo de 37.5 km avec José), l’inauguration du quartier de Belle-Terre avec un spectacle organisé par Antigel et un retour au ciné pour revoir “Kaamelott” avec d’autres personnes!

C’est aussi une superbe période point de vue nature. Je vais faire des photos automnales au Grand Piton, les feuilles mortes commencent à tapisser notre “sentier des écureuils” le long de la Seymaz, et le jardin est encore incroyablement fleuri, avec une flopée de cosmos (très appréciés par les abeilles locales).

Octobre

Ô Mont Salève

Ce mois-ci est à nouveau bien occupé par… du terrain!
La dernière campagne de l’année pour PONDERFUL se passe très bien, avec plusieurs splendides journées sublimées par les couleurs de l’automne.
Il y a également un super spectacle de Marina Rollman offert par la HES-SO, et plusieurs restos et repas de départ (un pour une amie partant bosser quelque temps au Cambodge, et un autre pour deux amis partant aussi direction le Cambodge… mais à vélo!) ainsi que de beaux moments dans la nature, notamment un week-end bivouac avec des collègues de José dans le massif de la Chartreuse et une très chouette marche au Salève avec les parents, de l’Orjobet au Mont de Sion.

Et puis c’est de nouveau l’heure de repartir en vacances, haha! Après l’épuisement lié à l’enchaînement quasi constant de campagnes de terrain d’avril à juillet, j’avais décidé que c’était probablement une bonne idée de caser des petites vacances après les campagnes PONDERFUL. Et puis, on ne va pas se mentir, mais j’avais vraiment trop envie de retourner en Ecosse après plus de deux ans d’absence, et les conditions d’entrée s’étaient enfin un peu assouplies! José et moi avons donc pris le train direction Glasgow pour passer une merveilleuse semaine en Ecosse, notamment composée de 3 jours de trek le long de l’Affric-Kintail Way et deux jours à Edimbourg, où on a été accueillis par de nouveaux amis de la communauté francophone écossophile, Mathilde et Jonathan, et où on a enfin rencontré Sarah de French Kilt en chair et en os! Bref, une belle combinaison de magnifiques paysages et de super chouettes rencontres! 🙂
Ces quelques jours nous ont fait un bien fou, et j’espère bien prendre le temps de partager plein de photos et anecdotes plus tard!

Novembre

Vue sur le Mont Blanc depuis le Mont Tendre

Novembre est là, et avec lui, les longues nuits et la météo bof-bof.
Heureusement, c’était un mois bien occupé avec de chouettes événements, comme le retour des Afterworks du MAH, avec une super soirée sur le thème du costume. On a aussi eu droit à un très bon repas de chasse concocté par Axel et Laurine, une marche dans la neige jusqu’au Mont Tendre, la première montée de Salève de la saison avec les crampons, un peu de Tai-Chi avec le groupe de Pilar, des restos, la sortie du film “Lynx” au cinéma (tellement, tellement bien!), le très chouette festival de photo nature “Instants sauvages” à Cornier et, bien sûr, les célébrations pour les 30 ans d’Axel, avec un petit plongeon dans le lac de Neuchâtel le dimanche matin. 😉

Et puis le 30 novembre, pour la Saint Andrews, j’inaugure un carnet “tartanisé” ramené de Glasgow, dans lequel j’ai commencé une série de dessins-textes fondés sur des souvenirs d’Ecosse.

Décembre

Au-dessus du stratus

Stratus. Le mot qui résume ce dernier mois de l’année, particulièrement gris cette année, à mon avis. Avec tout de même une sacrée dose de neige à Genève, le temps d’une journée.
J’ai trouvé cette période un peu déprimante, avec le grand retour du covid sur le devant de la scène, mais heureusement il y a quand même eu plein de moments chouettes! Déjà, le début de la saison de la fondue, avec une super fondue à Yverdon suivie d’une marche en raquettes au Chasseron, où on s’est retrouvés dans le blizzard, attaqués par le vent et les flocons, et une fondue lors du repas de Noël du boulot, précédé par une super initiation au curling, haha!

Et puis c’est aussi la période de Noël, avec les marchés de Noël et plusieurs chouettes repas de famille, et l’anniversaire de José!
Avec l’aide précieuse de Pilar, je me suis aussi lancée dans des projets de couture qui traînaient dans ma tête depuis un moment: une jupe et une cape. Cela faisait si longtemps que je n’avais plus touché une machine à coudre, ça m’a fait super plaisir de m’y remettre!
Mention spéciale aussi pour le “Mix 27” du Ballet Junior, le premier spectacle de danse contemporaine où je suis allée depuis un bail. C’était super et ça m’a filé la pêche et l’envie de danser!

Comme souvent, l’année s’est finie en beauté à Anzère, avec Axel, Laurine, et Alan (mais sans Nora, pour la première fois depuis longtemps, puisque Emeric et elle étaient à Tirana, en Albanie)!
On a marché dans la neige, on a crevé de chaud (il faisait 18°C à Genève quand on est partis le 30 décembre, et 10°C à Anzère… Bref, autant dire qu’on a pu marcher en T-shirt, et qu’on a presque regretté de ne pas avoir pris des shorts!), on s’est goinfrés de délicieuse raclette, on a joué à plein de jeux de société, et on a bien ri! Bref, une merveilleuse manière de clore cette année 2021, et de fêter l’arrivée de 2022! ♥

***

Et voilà, encore une année de plus écoulée. 12 mois, 12 montées de Salève, plein de nouveaux souvenirs! ♥
Comme chaque année à la fin d’une rétrospective, je me sens submergée de gratitude pour toutes ces incroyables personnes qui font partie de ma vie et tous ces merveilleux moments vécus.
Malgré tous les problèmes actuels du monde qui sont vite décourageants et déprimants, ces rétrospectives sont souvent un bon rappel que la vie, ça reste magique, avec plein d’aventures, plein de beauté dans la vie quotidienne, que ce soit la vue d’un rouge-gorge, le bonheur d’un moment partagé en famille, un beau coucher de soleil, l’éclosion de fleurs dans le jardin ou le plaisir de manger des pancakes à la banane avec José le dimanche matin.

Sur ce, merci à tous ceux qui sont arrivés au bout de cette rétrospective (j’ai l’impression qu’elles deviennent de plus en plus longues ^^), merci à tous ceux qui apportent tant d’amour et de joie à ma vie tout au long de l’année, et bonne année 2022 à tous!! ♥♥♥

For these are my mountains…

… and this is my glen! ♫

Il y a quelques minutes, j’ai sorti mon disque externe avec l’intention de préparer la rétrospective de l’année 2021… et c’est là que BAM: je réalise que je n’ai pas posté un seul article depuis la rétrospective 2020! Quelle honte, quel cataclysme!
Et donc, pour remédier — un mini peu — à cette tragédie, voici un article sur mon sujet préféré: l’Ecosse!

J’ai un dossier de brouillons d’articles qui déborde — notamment la rétrospective des vacances en Suisse de l’été 2020, woups — mais je ne peux pas résister à l’envie de partager quelques photos de notre récent passage en Ecosse en octobre dernier, durant lequel José et moi avons marché trois jours sur l’Affric Kintail Way — entre autres activités. Donc c’est parti pour un premier aperçu un peu en vrac, accompagné de quelques citations d’auteurs sur le thème de l’Ecosse, de la nature ou de la marche.

“Wherever I wander
Wherever I rove,
The hills of the Highlands
Forever I love”
~ Robert Burns ~

“Rien ne se fait en vain. Dans la vie, on n’arrive nulle part,
on marche, c’est tout.”
~ Isabel Allende, Fille du destin ~

“The more one learns of this intricate interplay of soil, altitude, weather, and the living tissues of plant and insect (an intricacy that has its astonishing moments, as when sundew and butterwort eat the insects), the more the mystery deepens. Knowledge does not dispel mystery.”
~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~

“The essence of nature is wholeness – a wholeness woven from infinite complexity. Trying to save it piece by piece doesn’t really make sense even if we had all the time in the world, and we most certainly do not.”
~ Douglas Chadwick ~

“When the aromatic savour of the pine goes searching into the deepest recesses of my lungs, I know it is life that is entering. I draw life in through the delicate hairs of my nostrils.”
~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~

“The air is part of the mountain, which does not come to an end with its rock and its soil. It has its own air; and it is to the quality of its air that is due the endless diversity of its colourings. Brown for the most part in themselves, as soon as we see them clothed in air the hills become blue. Every shade of blue, from opalescent milky-white to indigo, is there. They are most opulently blue when rain is in the air. Then the gullies are violet. Gentian and delphinium hues, with fire in them, lurk in the folds.”
~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~

“So simply to look on anything, such as a mountain, with the love that penetrates to its essence, is to widen the domain of being in the vastness of non-being. Man has no other reason for his existence.”
~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~

“To aim for the highest point is not the only way to climb a mountain.”
~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~

“Yet often the mountain gives itself most completely when I have no destination, when I reach nowhere in particular, but have gone out merely to be with the mountain as one visits a friend with no intention but to be with him.”
~ Nan Shepherd, The Living Mountain ~

Et voilà, c’est tout pour cette première sélection. Si je prends le temps (hahaha), je ferai quand même une rétrospective de ce merveilleux petit break automnal en Ecosse. 😉
Pour prolonger un peu le voyage (depuis le canapé), j’ai ramené deux bouquins de Glasgow, que je me réjouis de lire: Swimming with seals, de Victoria Whitworth (un mémoire sur le ‘wild swimming’), et Wanderers – A history of women walking, qui parle notamment de Nan Shepherd, une auteure que j’aime beaucoup et dont pas mal de citations parsèment cet article. J’ai lu son livre The Living Mountain en 2016 à Aberdeen et je l’avais adoré. Je me réjouis de voir ce que va en dire le livre de Kerri Andrews.

Sur ce, à bientôt pour la rétrospective 2021!
Je n’ai peut-être rien publié sur le blog cette année, mais ce n’est pas parce que je n’ai rien fait, oh non! 😉

See ya!

Sheltie19#30 The End

Hello!
Ça y est, voici venu le dernier article de la rétrospective shetlandaise (plus d’un an après le retour de ces vacances, eh oui, j’ai pris mon temps). En gros, il ne me reste qu’à vous montrer quelques photos prises avec mon natel et que je n’avais pas pris le temps de caser dans un autre article, ainsi que deux petites vidéos! Allez, c’est parti pour plein de petits trucs qui n’ont rien à voir les uns avec les autres!

Coucher de soleil au camping de Levenwick

On commence avec une photo des superbes “nouveaux” billets de 10£ de la Royal Bank of Scotland, sortis en 2017. En 2016, j’avais eu droit à la sortie d’un superbe nouveau billet de 5£, avec un portrait de Nan Shepherd et des poissons, mais le 10£ est tout aussi magnifique, avec deux belles loutres! Et j’adooore quand il y a des dessins d’animaux sur la monnaie ou les billets. Je me réjouis donc de voir le prochain billet de 20£ (qui va sortir ou est sorti en 2020), qui normalement aura des écureuils! 🙂

Loutres!

Un autre grand bonheur des vacances, en plus de s’émerveiller devant la monnaie (et de s’amuser à trier ses pièces par date pour voir l’évolution du profil d’Elizabeth II ^^), c’est de goûter les bières locales — choisies exclusivement sur la base de leur étiquette, of course. Les 60° North et Azure de la brasserie de Lerwick étaient plutôt pas mal, si je me souviens bien, ainsi que Dark Island, une bière des Orcades que José aime beaucoup. Et puis il y a Birds & Bees, une bière brassée près de Stirling, qui a remporté la palme de l’étiquette la plus jolie des vacances. D’ailleurs, la bouteille vide trône encore sur la bibliothèque!

Ces vacances à Shetland étaient nos troisièmes en mode “road trip + camping” dans les îles britanniques. Pour tous ces voyages, on a été accompagnés par de fidèles sacs de couchage (empruntés à mes parents, car leurs sacs — ultra vieux et qui perdent gentiment leurs plumes — ont le chouette avantage de pouvoir s’accrocher pour ne former plus qu’un seul grand sac de couchage)… mais qui, d’après leur étiquette, ne sont pas adaptés pour Shetland! A vrai dire, Shetland n’apparaît même pas sur la carte (et de manière générale, l’Ecosse a une forme ultra bizarre), mais on suppose que l’archipel serait en blanc, comme les Alpes, les Orcades et le Grand Nord. Quoiqu’il en soit, on a de loin pas crevé de froid, surtout qu’il a fait pas mal chaud durant ces vacances.

Dans les rues de Lerwick, on a rencontré une chèvre en train de lever des fonds, et en plus elle s’appelait Connor, quasi comme mon oncle Conor.

Le cake, c’est la vie. Et qu’est-ce qu’on a mangé de délicieux cakes durant ces vacances! Ci-dessous à droite, une part gigantesque de gâteau au café, dans le tea-room le plus septentrional du Royaume-Uni, sur Unst. Pour notre plus grande honte, c’est la première fois de notre vie qu’on n’a pas réussi à finir une part de cake… Pour le coup, on avait vraiment eu les yeux plus gros que le ventre, car on venait de manger une délicieuse soupe aux poivrons avec des petits sandwiches (typique lunch British). Mais on n’a pas résisté, le cake avait l’air trop bon…

Au Royaume-Uni, en plus de l’excès de cake, je vois souvent ma consommation de thé exploser, sans doute à cause de l’atmosphère et de la bruine. En plus, dans le camping de Levenwick, il y avait une tasse de l’Université d’Aberdeen, héhé!

Shetland, plus encore qu’ailleurs en Ecosse, n’a pas un méga super réseau de téléphonie et internet. Du coup, on voit souvent des messages rigolos à ce sujet dans les cafés et restaurants, comme ici au Victoria’s Vintage tea room (le tea room le plus au nord du Royaume-Uni, je le rappelle, car apparemment c’est vraiment une information capitale, d’ailleurs c’était écrit absolument partout, même sur les serviettes, donc impossible de l’oublier): “Our wifi likes playing hide and seek – sometimes it’s there and sometimes it’s not!

L’Ecosse, en plus des incroyables paysages, de la pub food, de la musique, de la faune et flore de ouf et de la lumière, on aime bien y aller souvent car, soi-disant, il n’y fait pas trop chaud en été. Sauf qu’à chaque fois qu’on y est, bah il y a des records de chaleur. On avait eu droit à 30°C sur l’île de Skye en 2016 (ce qui créait un contraste saisissant avec l’eau quand on avait le courage de se baigner, car celle-ci était plutôt autour de 14°C), et à Shetland on a vu le thermomètre pointer à 26°C! Pourtant, quand on cherche sur Google, la température max annoncée en août (le mois le plus chaud) est plutôt de 13-15°C. Bon, on ne va quand même pas se plaindre, mais on ne s’y attendait vraiment pas!

En plus de scruter la température, un autre jeu favori des road trips c’est… de repérer les panneaux annonçant des financements de l’Union européenne! Pas difficile: en Ecosse, il y en a partout — en plus ou moins bon état et plus ou moins récents. ^^

Vu sur Foula
Vu sur Yell, dans un mini camping dont on ignorait l’existence et dans lequel on se serait bien posés un moment!
Vu sur le drakkar exposé vers Haroldswick, sur Unst

Au début des vacances, avant de prendre le ferry pour Shetland, on est passés au Waterstones d’Aberdeen — qui avait d’ailleurs déménagé depuis 2016. J’avais prévu d’y acheter plusieurs livres que je rêvais de lire depuis un moment mais que je ne trouvais pas en e-book, où dont la couverture était tellement belle que je les voulais en papier. Eh oui, car les livres de Waterstones ont souvent des couvertures magnifiques! Rien que de marcher dans les rayons rend heureux, tellement c’est coloré. En plus, il y a toujours des citations affichées par-ci, par-là.

Parmi mes achats de ce jour figure “The Salt Path”, de Raynor Winn, un livre que j’ai absolument adoré. C’est l’histoire — vraie — d’un couple de quinquagénaires qui sont expulsés de leur maison suite à une injustice terrible du système de… justice britannique, et qui se retrouvent sans emploi, tout ça la même semaine où ils apprennent que le mari a une maladie incurable. Ils décident alors de se lancer sur le South West Coast Path, la randonnée la plus longue du Royaume-Uni (que j’ai vachement envie de faire depuis un bail, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai acheté le bouquin), qui fait notamment le tour des Cornouailles. C’est poignant, c’est bien écrit, et c’est du “Nature writing”, mon genre préféré. C’est aussi l’un des seuls bouquins lus durant ces dernières années qui ne se déroule pas en Ecosse, haha! J’ai eu une grosse période où je ne lisais quasi que des autobiographies de gens ayant tout lâché pour aller vivre sur des îles écossaises: “Island on the Edge: A Life on Soay”, d’Anne Cholawo, que je recommande à fond; “Island Wife”, de Judy Fairbairns, où j’ai un peu moins croché; “The Outrun”, d’Amy Liptrot, le livre qui m’a lancée dans le genre et que j’ai adoré; ou encore “Sea Room”, d’Adam Nicolson, qui m’a à la fois énervée et assez plu — je le trouvais trop prétentieux par moments, j’avais l’impression de lire “Les Confessions” de Rousseau.

Un proverbe que j’adore et que j’aime balancer à chaque averse depuis des années, bien avant de savoir que c’était écossais. Je l’avais lu pour la première fois dans le magazine “La Salamandre”, et depuis il est resté bien ancré.

L’été dernier, c’est aussi l’été où j’ai essayé de faire quelques prises vidéo… pour un effet plutôt mitigé, haha! En voici quand même deux. La première a été prise sur l’île de Noss. Je prenais en photo un macareux tout maladroit et hésitant qui n’arrivait pas à rejoindre un petit replat de la falaise, et je me suis dit que j’allais aussi le filmer. En oubliant bien sûr de retourner l’appareil (car je prenais des photos verticales)… Le puffin va-t-il réussir à rejoindre ses potes à l’étage inférieur? Suspense…

Et puis voici une petite compilation de quelques moments “wildlife” des vacances! Je vous conseille de couper le son, car le vent qui hurle dans le micro, ce n’est pas super intéressant – ni agréable pour les oreilles. Au programme: phoques très curieux sur Foula, fous de Bassan de Noss, jeune traquet motteux, loutre en plein repas, et bien plus!

Et voilà, cette rétrospective est finie, et ça me fait un petit pincement au coeur! L’Ecosse me manque en ce moment, et j’ai adoré pouvoir revivre ces vacances en écrivant ces articles. Mais je vais enfin pouvoir m’attaquer à une foule d’articles en attente… Des sorties en montagne, des vacances en Suisse et, bien sûr, une tonne de libellules! 🙂

Et puis, je pense déjà au prochain voyage… Je rêve d’une combinaison Glasgow, Arran, Islay, Jura et Colonsay… Peut-être au printemps prochain, si la situation le permet!

A bientôt! 🙂

Sheltie19#29 Pilgrimage to Downton Abbey

Bonjour!
Incroyable mais vrai, me voici de retour pour l’AVANT-DERNIER article de la rétrospective shetlandaise (qui n’est plus vraiment shetlandaise, puisqu’on est déjà en Angleterre)!

J’ai mis le temps, mais pour ma défense, j’ai passé presque tout le mois de juillet sur le terrain pour mon nouveau job à HEPIA (et c’était super cool, donc il y aura “bientôt” (= quand j’aurai le temps, avant 2025 j’espère!) une avalanche de photos de libellules) et j’ai aussi emménagé avec José! C’est donc le premier article que j’écris depuis mon nouveau chez-moi, avec vue sur un carré d’herbe/terre morte qui est supposé être un jardin!

Bref, revenons-en à nos moutons britanniques! José et moi nous sommes réveillés dans le camping de York, prêts pour une loooongue journée de route jusqu’à Douvres. Heureusement, nous avons décidé d’incorporer quelques détours afin de rendre la journée plus intéressante, héhé!

C’est ainsi que nous nous sommes arrêtés pour manger dans le village tout mignon de Bampton.

Ce village a servi de décor dans la série “Downton Abbey”, qui est clairement devenue le thème de la journée! La veille, déjà, on y avait pensé en allant à Ripon et York, car des scènes s’y passent et ces deux villes sont souvent mentionnées dans la série. C’est comme ça qu’on s’est dit qu’on pouvait continuer sur notre lancée, en allant voir d’autres lieux de tournage!

On a ainsi vu la fameuse église qui apparaît plusieurs fois dans “Downton Abbey”, notamment pour les enterrements (oui, car même si ce n’est pas “Game of Thrones”, il y a quand même pas mal de personnages qui meurent, je trouve).

Tout le village est plutôt bucolique et tranquille, avec de jolies maisons de briques. En partant, on a tout de même réussi à croiser un car de gens suivant un tour organisé spécial “Downton Abbey”. Comme quoi, ça devient même une destination touristique!

On a ensuite repris la route, et Hyundi — la voiture — a franchi son 88’888e km (pas des vacances, je vous rassure, mais de sa vie de voiture!). JUste après cet événement notable, on est arrivés à Highclere Castle, LE château de Downton Abbey!

On est arrivés juste trop tard pour visiter le château (de toute façon, vu le prix, je ne sais pas si on l’aurait fait), mais on a quand même pu accéder au parc, immense!

Ça nous a fait une bonne pause, après toute cette route. On a visité plusieurs jardins, une prairie fleurie, la boutique (of course),…

Le château est encore habité par un comte et une comtesse, et c’est un vrai business: visites, café, mariages, fêtes, etc. Il faut dire que ça doit coûter vraiment cher, d’entretenir un domaine pareil. Ça rappelle d’ailleurs les tourments des proprios dans “Downton Abbey”, qui sont toujours en train d’essayer de sauver leur “estate” de la faillite.

Toute contente, sur LE banc ^^

La baraque a un sacré cachet, il faut l’avouer, donc on n’a pas lésiné avec les photos, haha!

Dans le monde réel, la partie de la bâtisse réservée aux domestiques est en fait un café/boutique. Comme on ne se refait pas, on a pris du cake.

Puis on a continué notre loooongue route jusqu’à Douvres, où on est arrivés à 20h30 dans le pire hostel du Royaume-Uni. C’était la deuxième fois qu’on y dormait, et certainement la dernière (surtout qu’on dirait que de nouvelles opportunités de logement sont apparues… mais la prochaine fois, on testera peut-être la version “prendre le ferry en Belgique ou à Amsterdam et directement arriver à Newcastle pour éviter l’autoroute de folie”).

Brexit street art

Et puis le lendemain, comme “d’habitude”, réveil avant l’aube pour prendre le ferry et rouler, rouler, rouler et encore rouler, direction la maison!

Après presque un mois sur la route, à en prendre plein les yeux dans les îles Shetland, on est arrivés à Genève, où Bamako nous attendait, vivant mais tout faible, avant de s’en aller durant la nuit… Ça a rendu le retour déchirant. J’ai encore et toujours le coeur serré en y repensant, surtout que c’était tout juste il y a un an et quatre jours.

Mais malgré tout, ce voyage à Shetland aura été l’un de nos plus beaux (on dit ça à chaque fois qu’on rentre de vacances, mais c’était vraiment un mois magnifique)! Les rencontres, les paysages, les oiseaux, les cakes, les marches, le vent, le soleil… On a vraiment adoré cet archipel, son énergie, sa faune… Il faut dire qu’on a eu beaucoup de chance, et je pense notamment aux orques, une observation qu’on n’oubliera jamais!

J’ai encore un mini article pour finir cette rétrospective, avec quelques photos que je n’ai pas placées dans les articles précédents, deux ou trois anecdotes, et un ou deux films! Mais c’est l’heure des vacances, donc cet article ne paraîtra en tout cas pas avant une bonne semaine!
A bientôt! 🙂

Sheltie19#27 Bye bye Shetland

Hello! Aujourd’hui, ce n’est pas le dernier article de la rétrospective, mais c’est le dernier article sur Shetland — après, il nous fallait encore rentrer!

On commence par la superbe Spiggie beach, où nous sommes allés nous promener après notre marche à Westerwick.

Outre le magnifique sable blanc, les eaux du coin sont apparemment très riches. Sur le groupe Facebook Shetland Birds & Wildlife, quelqu’un partage régulièrement de superbes photos de nudibranches, ou limaces de mer, prises à Spiggie, ainsi que d’autres petites créatures marines fascinantes.

De manière générale, les eaux écossaises abritent coraux, étoiles de mer, anémones et plein d’autres animaux marins colorés qu’on ne soupçonne même pas depuis la plage. Pour avoir une meilleure idée de cette mystérieuse vie colorée, ça vaut vraiment la peine de regarder le superbe documentaire “Hebrides, islands on the edge“, narré par Ewan McGregor (4 épisodes dévoilant la vie de la faune, flore et des humains des Hébrides), ainsi que l’épisode 3 de “Making Scotland’s landscape” sur la mer, disponible sur YouTube.

Bref, on ne s’est pas aventurés dans l’eau mais on a bien pris le soleil en marchant sur la plage, profitant de ces derniers moments seuls au coeur de ce magnifique archipel.

Puis on s’est finalement arrachés à Spiggie beach et on a décidé d’aller à Sumburgh Head pour la dernière fois. Il faut dire qu’il faisait tellement beau!

On est arrivés juste à temps pour prendre un petit café et un crumble aux cerises avant que le foodtruck de Sumburgh Head ne ferme.

On a dégusté ça en admirant le paysage, avec la vue sur Bressay et les falaises de Noss au loin, avant de rentrer à Levenwick pour notre dernière nuit au camping.

Vue sur les falaises de Noss, au loin

Le lendemain, c’était le jour du départ! On a donc dit au revoir à Levenwick pour de bon et on est allés passer la journée à Lerwick, où on a traîné au café de Mareel, fait un peu de shopping (j’ai acheté un bandeau en laine d’agneau tout doux pour les oreilles) et visité le Town Hall.

Sur Commercial street, la principale rue marchande, on a croisé la Shetlandaise de Burra rencontrée dans plusieurs campings, avec sa fille, et on a discuté un moment, c’était super sympa. La ville était très animée, car il y avait un bateau de croisière dans le port ce jour-là.

Après avoir mangé une soupe au Peerie shop & café, on est allés au Böd of Gremista, qui abrite le Shetland Textile Museum. On y a vu des exemplaires de tricot, tapis, métier à tisser, broderie,… On sent vraiment que la laine est une institution, à Shetland.

On a rencontré une femme qui filait la laine avec une sorte de toupie, un ancien instrument utilisé par ceux qui n’avaient pas de rouet, à l’époque romaine déjà. On a aussi appris l’existence du “Back to back challenge”. Le principe? Le plus vite possible, tondre un mouton, nettoyer et carder la laine, la filer, puis tricoter un pull. A la fin, on peut voir la photo avec le mouton tondu et un homme avec son pull tout neuf! Le record est de moins de huit heures, mais je ne me rappelle pas de la durée exacte!

Puis on a encore fait des courses, on est retournés au Mareel pour un bon coffee cake, puis on a fait le tour des activités qui avaient lieu devant le musée. C’était la “Sail week”, et il y avait des bateaux exposés, des bateaux télécommandés, des sorties en mer,…

Puis c’était finalement l’heure d’embarquer sur le ferry, notre maison pour la nuit! On y a retrouvé un couple de Londoniens vu dans plusieurs campings, une fille de la sortie à Foula, ainsi que le super couple de Yorkshiriens aussi rencontrés lors du day trip sur Foula.

Vue sur Mareel et Bressay en arrière-plan

Il s’est avéré que les Yorkshiriens ont vu le même pod d’orques que nous, le même jour, mais un peu plus tard. On les avait repérés à Lunna Head, tandis qu’eux les ont vus vers Mossbank. On a partagé plein de souvenirs — ainsi que nos photos, car ils regrettaient de ne pas avoir pris de photos des orques.

On est restés sur le pont pour le départ, et José en a fait un timelapse (qui file un peu le tournis):

En attendant de libérer le ferry

On a d’abord eu droit à de jolies vues sur la capitale, toute grise sous les nuages.

Town Hall sur la colline
Moi toute contente avec mon nouveau bandeau
Bain’s beach

Puis on a longé Bressay, puis le South Mainland. Il commençait à faire froid, donc on est rentrés. Pour passer le temps, on a acheté des billets pour voir “Men in Black: International”. Sympatoche film, parfait pour repousser un peu l’échéance de rejoindre nos sièges pour une nuit pas très confortable.

En arrivant à la hauteur de Fair Isle, le vent s’est levé, et ça a commencé à secouer un peu. Après l’arrêt dans les Orcades, c’est devenu carrément tempétueux. Le ferry bougeait dans tous les sens. Nos sièges étaient quasi à l’étage le plus haut, et pourtant des vagues venaient fouetter les fenêtres. Tout le plexiglas dans le bateau tremblait, ça donnait une sacrée ambiance Titanic. Chaque personne qui tentait de marcher pour aller quelque part se transformait en pirate bourré, trébuchant et tombant à moitié à cause de la houle. Je pense que j’aurais pu avoir un peu peur, mais j’ai été trop occupée à vider mes entrailles à partir d’1h du matin. J’ai ainsi pu forger des amitiés insoupçonnées dans les toilettes des filles, avant d’enfin réussir à m’endormir par terre sur la moquette. Quelle nuit! Le matin, on a appris qu’on avait eu affaire à des vents de niveau 9 sur l’échelle de Beaufort, soit juste avant le niveau tempête!

Bref, on avait trouvé que l’aller était plutôt confortable du point de vue navigation… mais on n’a pas pensé ça au retour. C’est pas comme si j’en faisais encore des cauchemars, mais presque. En quittant Shetland, on se disait que c’était tellement génial qu’il fallait absolument qu’on y revienne, et que finalement le trajet n’avait pas été si long. Mais là, après cette nuit d’horreur sur le ferry, j’avoue qu’il me faut du temps pour me refaire à l’idée d’embarquer pour une nouvelle nuit à me faire ballotter par la mer du Nord. ^^ Surtout qu’on a physiquement mis du temps à nous en remettre: les trois jours suivants, on avait encore la tête qui tournait et l’horizon qui tanguait quand on était à l’arrêt. Sur le ferry, José a d’ailleurs rencontré un pêcheur, qui lui a raconté que ça faisait 20 ans qu’il bossait en mer et qu’il n’avait jamais eu le mal de mer comme ça avant.

Quoiqu’il en soit, mise à part la nuit houleuse (c’est le prénom), on a vraiment passé d’incroyables vacances sur Shetland! Et le voyage n’était pas encore terminé, il nous fallait encore redescendre jusqu’en Suisse. J’ai donc encore 2-3 articles à vous concocter avant de finalement clore ce chapitre! See ya soon! 🙂

Sheltie19#26 W comme Westerwick

Et aussi W comme Whisky! 😉

Bonjour à tous! Aujourd’hui, c’est parti pour un looooong article avec pleeein de photos. Eh oui, car on en a vu, des beaux paysages côtiers, durant ces vacances à Shetland, mais la marche qu’on a faite à Westerwick nous a vraiment coupé le souffle. Le soleil était de la partie et c’était juste une de ces journées absolument magnifiques, où tout est beau. 🙂

Après un délicieux petit-déjeuner au Cake Fridge & Tea room, on est allés à Silwick, dans l’ouest de Mainland, pour une marche d’environ 8.5 km. Dès les premiers pas, on se retrouve face à des paysages côtiers magnifiques, avec des stacks impressionnants.

A l’ouest, on a eu de superbes vues sur Foula, avec ses hautes falaises.

Falaises, stacks, sphaigne, petites criques, tapis de fleurs, le tout sous le soleil, c’était vraiment splendide. 🙂

Tout cet espace, cet immense horizon <3

C’était notre dernière marche avant notre départ de l’archipel, donc j’en ai aussi profité pour prendre plein de photos de notre compagnon de voyage, Whisky MacKenzie!

South Mainland était magnifique, au milieu d’un océan étincelant sous le soleil.

Whisky en pleine orientation

Dans un précédent article, j’avais déjà mentionné ce petit livre rouge, “Shetland, 40 Coast and Country Walks”. On le voyait un peu partout et on l’a finalement acheté sur Unst. Toutes les marches qui sont dedans figurent déjà sur Walkhighlands, mais c’était pratique de ne pas avoir besoin d’internet pour se renseigner sur les possibilités de marche. Ça ne remplace pas une vraie carte, et il manque des infos capitales je trouve (genre le dénivelé), mais c’était quand même sympa et on s’est attachés à ce petit bouquin. Grâce à lui, on a sans doute fait bien plus de petites marches que ce qu’on pensait au départ! Ça devenait presque un peu addictif de faire le plus de marches possible. ^^ Et puis ce bouquin fait partie d’une collection avec des livres de ce genre pour plein de régions du Royaume-Uni, donc on a encore du boulot! 😉

En plissant les yeux en direction du sud, on a même réussi à apercevoir Fair Isle! On était super contents, surtout qu’on espère bien y aller un jour.

Fair Isle au loin

Et puis on a vu une baleine de Minke, héhé! 😀
Elle a plongé et resurgi quelques fois avant de disparaître dans les profondeurs.

Une baleine de Minke proche de la côte
Foula au loin
Foula

Après avoir passé une petite colline, on s’est retrouvés au milieu des moutons et très exposés au vent, donc José a même pu sortir son bonnet! 😉

On a vu les habituels oystercatchers, fous de Bassan, sternes, skuas et fulmars, qui bataillaient dans le vent.

Skua!

Le retour nous a fait passer par une plaine tourbeuse avec de la mousse sphagnum de toutes les couleurs. C’était comme de marcher sur un nuage bien moelleux.

Et puis on a bouclé notre marche et sommes retournés à la voiture pour de nouvelles aventures. Cette dernière journée entière sur l’archipel n’était en effet pas encore finie, mais ce sera tout pour aujourd’hui!

A bientôt pour la suite! 🙂

Sheltie19#25 West Burra

Hi! 🙂
C’est parti pour un nouvel article de la rétrospective shetlandaise, avec plein de photos et peu de texte, car il faut vraiment que je travaille! 😉

Vue depuis le camping de Levenwick

On s’est réveillés à Levenwick sous un beau ciel sec et on a roulé jusqu’à West Burra, une île atteignable sans ferry grâce à des ponts qui relient Mainland à Trondra et Trondra à West Burra.

Le temps d’arriver au départ de notre marche, les nuages se sont un peu rapprochés. Le temps a oscillé entre soleil, nuages, ombre et vent, c’était magnifique.

Vue sur Minn beach

Le programme de la matinée: faire le tour de la péninsule de Kettla Ness, qu’on rejoint en passant par Banna Minn, une splendide plage-tombolo au sable blanc.

*paradise*

Après celui de Saint Ninian’s isle, il s’agissait de notre second tombolo des vacances. Et qu’est-ce que c’est beau!

Etonnamment, on n’a vu aucun mammifère marin/aquatique de toute la balade, ce qui devait être une première. Normalement, quand on ne voyait pas de loutre, on avait au moins droit à un ou deux phoques, voire une baleine au loin!

Chardon!

Mais c’était quand même une superbe balade, on a adoré l’atmosphère du lieu! Et on a vu plein d’oiseaux, dont un groupe de sternes et deux plongeons catmarins.

Et des moutons, of course!

Bon, je vous laisse regarder les photos! 😉

Ci-dessous, José a dans la main un petit guide qui a été un fidèle compagnon lors de ce voyage. Je vous en parlerai davantage dans le prochain article!

Mes cheveux permettent de prouver la présence de vent ^^
Vue sur Mainland
Vue sur Sumburgh au loin

On a mis deux heures et demie à faire le tour de la péninsule, avec une petite pause carotte passée à scruter l’eau si jamais un animal pointait le bout de son museau. De retour à la voiture, il commence à bruiner, sacré timing!

Whisky la tête en bas durant toute la balade

On a roulé jusqu’à East Burrafirth pour aller manger un délicieux repas au Cake Fridge and Tea room — avec bien sûr de délicieux cakes en dessert! Après ça, sans surprise, on est retournés à Levenwick pour faire une petite sieste. ^^ Une fois sortis de notre courte hibernation, on est descendus à la plage de Levenwick. On a repéré des empreintes de loutre dans le sable et on a vu un phoque commun, des sternes, un fou de Bassan, deux plongeons catmarins, des cormorans, des fulmars et plein de bécasseaux qui couraient sur la plage, ainsi qu’un adorable groupe de gravelots qu’on a observé un moment aux jumelles. 🙂

Trouvez les limicoles! 😉

De retour au camping, on a joué aux cartes et discuté avec Tony et un couple de Sud-Africains “homeless”, qui enchaînent les voyages à vélo sur toute la planète. Là, ils avaient roulé jusqu’à Shetland depuis… Heathrow! Et leurs vélos sont bien équipés, ils se trimballent carrément des verres à vin! ^^’

Incroyable injustice au Jeu de l’EPFL… Trois “10” pour José!

Et voilà, c’était le récit d’une très chouette journée plutôt tranquille!
Le prochain article parlera d’une journée vraiment super (enfin, d’une partie de cette journée, car elle était tellement cool que j’avais beaucoup trop de photos pour un seul article ^^)… la dernière journée entière sur l’archipel! :0

A bientôt! 🙂

Sheltie19#24 Hillswick and back again

Hi there! 🙂
C’est parti pour la suite de la rétrospective shetlandaise. Aujourd’hui, je vous raconte notre dernière journée dans la péninsule de Northmavine avant de retourner à Levenwick, où se trouve notre camping préféré.

Camping de Braewick

Contre toute attente, on se réveille sous un ciel gris mais sec. Ces vacances, on aura vraiment eu du bol les jours où on devait plier la tente, car elle était miraculeusement toujours sèche! Ah, les petits plaisirs de la vie. ^^̈́’

Vue sur l’hôtel de Hillswick, le grand bâtiment en bois clair

On a donc plié bagage et on est allés faire la marche du Ness of Hillswick, d’un peu moins de 8 km. Comme souvent, on se retrouve à longer la côte et on croise quelques oiseaux, dont un gravelot (ci-dessous à droite) et des limicoles non identifiés.

On a aussi rencontré un berger sur son quad qui gueulait en rassemblant ses moutons. ^^

Ronas Hill au loin

On a guetté les loutres, sans succès, mais on a tout de même vu un phoque (c’est un peu le minimum syndical, dans le coin ^^). Et puis la côte était très sympatique, avec la vue sur West Mainland d’un côté et Ronas Hill de l’autre, la tête dans les nuages.

Goélands marins

On est passé devant un mini phare solaire puis on s’est extasiés devant les falaises rose-rouge de Braewick, les Drongs et d’autres splendides stacks. On voyait même le camping de Braewick qu’on venait de quitter, juste en face!

Les Drongs, et le camping de Braewick en arrière-plan

L’un des stacks avait une forme d’aileron de requin ou de nageoire dorsale d’orque, selon l’angle.

Selfie avec nageoire dorsale
Les falaises rose-rouge 🙂
Ribambelle de stacks

Tout en continuant à prendre des photos des Drongs de tous les côtés (je suis incorrigible), on a commencé à longer l’autre côté du Ness of Hillswick, pour faire une jolie boucle.

On a de nouveau croisé quelques brebis avec des agneaux vraiment jeunes et bien sûr incroyablement choux.

A la queue leu leu sur le sentier
Redescente sur Hillswick

A la fin de la balade, on est passés jeter un coup d’oeil au Hillswick Wildlife Sanctuary, une association qui recueille des jeunes loutres et phoques en mauvaise posture. Le plus souvent, ce sont des jeunes qui ont été séparés de leurs parents lors de grosses tempêtes, ou dont les parents ont disparu.

Une jeune femme nous a présenté trois jeunes phoques communs de 5 semaines, chacun retrouvé seul, séparés de leur mère après de forts vents. Ils étaient absolument adorables. Ils venaient d’être placés dans un bassin extérieur plus grand et observaient leur nouveau territoire, essayaient d’en sortir, nageaient dans l’eau avec grâce, soufflaient bruyamment par leurs narines… Ils allaient être relâchés à l’âge de 12 semaines environ, plus tard qu’à l’état sauvage (où ils arrivent à plus ou moins se débrouiller dès 6 semaines), car ils devaient tout apprendre par eux-mêmes.

Le centre s’occupait également de loutres au moment de notre visite, mais celles-ci étaient gardées à l’écart des visiteurs/humains car elles allaient bientôt être relâchées et les contacts étaient donc minimisés.

Hillswick Wildlife Sanctuary

On a quitté le sanctuaire vers 13 h et on est retournés au café du camping de Braewick pour y remplir nos estomacs. Les gérants ont leur propre ferme et proposent donc du boeuf maison, provenant du pré d’à côté. On a aussi mangé du cake au chocolat, car pas grand-chose n’arrive à rivaliser avec les incroyables cakes British géants, il fallait donc profiter pendant qu’on y était! ^^’

Dernière vue sur les Drongs avant de partir

On a ensuite dit au revoir aux deux adorables serveuses qu’on avait régulièrement croisées durant notre séjour à Braewick (une ado jouant super bien du fiddle et une Française) et on a roulé jusqu’à Lerwick. Plus on s’approchait, plus le temps était… disons… humide (j’allais écrire “pourri”, mais je trouvais trop négatif ^^).

A Lerwick, on a fait quelques emplettes avant d’aller admirer de superbes voiliers, dont le “Sea Cloud”, venu de Norvège pour une semaine spéciale de célébration de la voile.

“Sea Cloud”

On a discuté avec une autre touriste qui nous avait repérés au camping de Braewick (small world!), puis on est retournés planter notre tente au camping de Levenwick, où on est arrivés en même temps qu’une famille anglaise également croisée dans plusieurs autres campings. Décidément! ^^ On a aussi bien sûr retrouvé Tony, l’Anglais quasi résident du camping, qui nous a lancé un joyeux “Welcome home!”. Il faut dire que c’est un peu l’impression qu’on avait, de retourner à la maison. 🙂 Avec la vue sur la mer (sauf ce soir-là, car il y avait un sacré brouillard), la salle commune pour manger au sec (et à l’abri des midges) et discuter, et aussi John, le warden volontaire du camping, que ça faisait marrer de nous voir cuisiner dans la bruine! Il nous a même pris en photo pour l’envoyer à un autre couple de Suisses qu’il connaît bien car ils viennent chaque année pour prendre des photos sous-marines de fous de Bassan qui plongent!

La photo prise par John le warden

Et voilà, c’est fini pour aujourd’hui! On approche de la fin de la rétrospective, mais j’ai encore de sacrés coups de coeur à partager!
Bye et à bientôt! 🙂

Sheltie19#22 La vie en rose

Bonjour! 🙂
Aujourd’hui, direction Muckle Roe, une île reliée à Mainland Shetland par un tout petit pont et sur laquelle nous avons fait une chouette marche de 11,5 km (d’après Walkhighlands mais on a réussi à en faire 13 avec des petites rallonges par-ci, par-là).

Je me réjouissais de faire cette marche depuis un moment car elle est considérée par beaucoup comme étant l’une des plus belles de l’archipel.

Et effectivement, on n’a pas été déçus! La côte est incroyablement belle et les roches ont des teintes roses vraiment superbes!

On a vu des petits lochs, des stacks, des failles, un minuscule phare, des phoques,… et puis toujours ces falaises roses de ouf.

On a aussi eu de chouettes vues sur mainland Shetland en face et des petites îles sur lesquelles on n’est pas allés, comme Papa Little (encore un Papa!), Linga et Vementry.

Trouvez José! 😛 (j’avais juste envie de rimer)

Notre pique-nique a été interrompu par une armée de midges. C’était le seul défaut de cette journée: on a vu beaucoup, beaucoup de midges, et pas qu’à Muckle Roe.

On est aussi passé les ruines d’une maison à Burg. La baie toute proche était utilisée comme port pour faire de la contrebande avec les îles Féroé!

De nos jours, pas de smugglers, mais des phoques se reposant sur le ponton!

Et puis on a vu un mouton MacDesigual! C’est l’équivalent écossais du mouton O’Desigual, décrit par Pénélope Bagieu dans le superbe récit de ses vacances en Irlande dont je ne me lasse jamais!

Le chemin du retour nous a fait longer Town loch, sur lequel nous avons pu observer de superbes plongeons catmarins vaquer à leurs occupations. On a essayé de prendre quelques photos mais on n’a vraiment pas le matos, c’était bien mieux avec les jumelles! 😉

On a aussi vu des étourneaux squatter des ruines et s’envoler tous en même temps, comme ils savent si bien le faire.

Le chemin de toute la dernière partie était un large “track” de terre et gravier, qui nous a fait passer devant quelques pans de bruyère en fleur et de la tourbe fraîchement coupée.

Mais ce n’était pas une partie de plaisir tout le long… On a été harcelés par des midges comme rarement. En fait, c’était la première fois qu’on se faisait embêter alors qu’on était en mouvement — et qu’on marchait vite, en plus. On avait l’habitude de se faire attaquer à l’arrêt (en mangeant, cuisinant, montant la tente…), mais une attaque mobile en mode “tête chercheuse”, ça, on ne connaissait pas encore (enfin, au Gap of Dunloe, en Irlande, on s’était fait un peu harceler en marchant, mais c’était rien comparé à Muckle Roe!).

The “midges track”

Bref, c’était un réel soulagement quand le vent s’est levé et que les midges ont disparu aussi vite qu’ils étaient apparu! On a passé le reste de l’après-midi à écrire des cartes postales et lire dans des fauteuils cosy de l’hôtel de Hillswick, avant d’aller faire des courses à Brae. On a aussi décidé d’y manger car on avait peur de se faire dévorer en cuisinant dehors. Wise decision! On a super bien mangé au Mid Brae Inn (et on a croisé des Glaswégiens super sympas rencontrés à Levenwick) et quand on est retournés au camping, c’était effectivement l’infestation de midges!

Des nuages de midges nous attendaient et une trentaine de monstres ont réussi à s’infiltrer dans la tente en même temps que nous, donc on avait une activité toute choisie avant de dormir: la chasse aux midges!

Et voilà, c’était un article avec beaucoup de photos et peu de texte, car c’est l’heure de retourner bosser sur mon mémoire! Dans le prochain article, je vous parlerai d’une autre super marche autour de la péninsule d’Eshaness! Bye!